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A la faveur du retour du beau temps, les Algériens renouent avec les sorties au grand air. A Alger, les espaces d’attractions et de loisirs attirent de nombreuses familles en quête de détente.
Tours de manège, balade sur le front de mer, pique-nique, barbecue... des plaisirs simples à partager avec ceux qu’on aime, le temps d’un week-end. Les Algérois découvrent de nouveaux espaces récréatifs comme le port de la Madrague (El-Djamila) qui a récemment connu une extension (jetées, plage artificielle, esplanade). Le parc Tifariti (Telemly), ex-planque des SDF et autres poivrots, retentit des cris joyeux d’enfants avides de distraction. Les Algérois ont soif de sorties. Ils ont du temps à rattraper, après la décennie noire, synonyme de nonvie et n’hésitent pas, aujourd’hui, à investir le moindre espace offrant loisirs et sécurité.
Week-end ensoleillé, air doux, température 26°. Il n’en fallait pas plus pour arracher toutes ces familles à leur quotidien monotone. Un seul mot d’ordre : cap sur le parc d’attractions des Pins Maritimes (banlieue est d’Alger).
L'excitation est à son comble. Dans l’air flotte une odeur de beignets chauds. Les enfants ne tiennent plus en place. Tickets à la main, ils se ruent sur les auto-tamponneuses, tasse-café, mini-hélico, train-fantôme... Zut ! il faut d’abord faire la chaîne car il y a trop de monde. Les adolescents, à la recherche de sensations fortes, prennent d’assaut le Grand 8 aquatique. Ça hurle à chaque fois que le wagonnet dévale les montagnes russes. Sur le wave-swinger, équipé de chaises volantes, un essaim de filles, à la fleur de l’âge, s’en donne à cœur joie. Ça tourbillonne, ça virevolte et ça swing dans tous les sens arrachant aux jeunes insouciantes des hurlements mêlés d’éclats de rire. Le manège s’arrête enfin. Nous les retrouvons «un chouia» chancelantes, ivres de bonheur. «C’est génial de se défouler ainsi, entre copines», reconnaît Nedjma (17 ans). «C’est comme si on retombait en enfance. Ça fait un bien fou !» puffe-t-elle, à peine remise de ses émotions.
Dream parc est noir de monde. Il faut souvent prendre son mal en patience avant de pouvoir crapahuter sur les montagnes russes, se flanquer la chair de poule bord du train-fantôme ou entamer un rodéo sur les autos-tamponneuses. Des familles entières flanquées de bambins aux yeux rieurs se sont déplacées pour la journée. «Nous sommes venus spécialement de Tizi-Ouzou», nous révèle ce couple talonné par leurs 3 enfants. «Il faut au moins une journée pour permettre à nos petits diablotins de bien se défouler !» Fast-food, rôtisserie, crêperies, pizzerias, là aussi on y joue des coudes. La voltige, ça donne forcément la dalle. Alors, on s'attable pour grignoter quelque chose avant de repartir ragaillardis pour un autre tour de manège. Une kheïma érigée sous les arbres attire une nuée de visiteurs. C’est tellement agréable de se déchausser et de s’affaler sur une banquette, le temps de siroter un thé à la menthe ! Zeina (63 ans) et sa fille Nadia (42 ans) savourent ce moment de détente. Mère et fille nous confient avoir les pieds en compote. «Nous avons abandonné les petits à leur père. A leur âge, ils ont de l’énergie à revendre, ce qui n’est plus notre cas», lance la mamie, avec un sourire indulgent. Autre attraction qui fait chavirer les promeneurs de 7 à 77 ans, le train. Ce dernier a à peine le temps de déverser son flot de «voyageurs», que d’autres candidats à la balade se précipitent dans les wagons. Et c’est parti pour un méga-tour à travers le palais des expositions.
Des espaces verts, quelques animaux (canards, poney, singes...), un manège, des balançoires, des toboggans et des agents de sécurité qui veillent au grain : nous sommes au parc Tifariti (Telemy). Des pique-niques sont improvisés sur la pelouse, des bandes de teen-agers grattent leur guitare, des mamies papotent au soleil et des couples choisissent les prénoms de leurs futurs enfants. Quelle bonne idée d’avoir transformé cet ex-terrain vague, jadis squatté par les maraudeurs, en espace récréatif. «J'habite à côté et je profite de cet après-midi ensoleillé pour offrir à mes enfants une bulle d’oxygène. Un grand parc de loisir, à deux pas de la maison, c’est écolo puisqu’on n’est pas obligé de prendre sa voiture», ajoute ce fervent défenseur de l’environnement.
La forêt de Bouchaoui, le Jardin d’Essai d’El-Hamma, le lac de Reghaï, le parc du Paradou, la Madrague avec ses nouvelles jetées et sa plage artificielle... des efforts ont été consentis par les pouvoirs publics pour réhabiliter certains espaces et en créer d’autres.
Initiative louable mais tout cela demeure insuffisant pour une capitale de plus de 6 millions d’habitants. Les lieux de loisirs et de détente sont en deçà de la norme en termes de qualité et de quantité.
Par Le Soir
Tours de manège, balade sur le front de mer, pique-nique, barbecue... des plaisirs simples à partager avec ceux qu’on aime, le temps d’un week-end. Les Algérois découvrent de nouveaux espaces récréatifs comme le port de la Madrague (El-Djamila) qui a récemment connu une extension (jetées, plage artificielle, esplanade). Le parc Tifariti (Telemly), ex-planque des SDF et autres poivrots, retentit des cris joyeux d’enfants avides de distraction. Les Algérois ont soif de sorties. Ils ont du temps à rattraper, après la décennie noire, synonyme de nonvie et n’hésitent pas, aujourd’hui, à investir le moindre espace offrant loisirs et sécurité.
Dream parc
Week-end ensoleillé, air doux, température 26°. Il n’en fallait pas plus pour arracher toutes ces familles à leur quotidien monotone. Un seul mot d’ordre : cap sur le parc d’attractions des Pins Maritimes (banlieue est d’Alger).
L'excitation est à son comble. Dans l’air flotte une odeur de beignets chauds. Les enfants ne tiennent plus en place. Tickets à la main, ils se ruent sur les auto-tamponneuses, tasse-café, mini-hélico, train-fantôme... Zut ! il faut d’abord faire la chaîne car il y a trop de monde. Les adolescents, à la recherche de sensations fortes, prennent d’assaut le Grand 8 aquatique. Ça hurle à chaque fois que le wagonnet dévale les montagnes russes. Sur le wave-swinger, équipé de chaises volantes, un essaim de filles, à la fleur de l’âge, s’en donne à cœur joie. Ça tourbillonne, ça virevolte et ça swing dans tous les sens arrachant aux jeunes insouciantes des hurlements mêlés d’éclats de rire. Le manège s’arrête enfin. Nous les retrouvons «un chouia» chancelantes, ivres de bonheur. «C’est génial de se défouler ainsi, entre copines», reconnaît Nedjma (17 ans). «C’est comme si on retombait en enfance. Ça fait un bien fou !» puffe-t-elle, à peine remise de ses émotions.
Tournez manège
Dream parc est noir de monde. Il faut souvent prendre son mal en patience avant de pouvoir crapahuter sur les montagnes russes, se flanquer la chair de poule bord du train-fantôme ou entamer un rodéo sur les autos-tamponneuses. Des familles entières flanquées de bambins aux yeux rieurs se sont déplacées pour la journée. «Nous sommes venus spécialement de Tizi-Ouzou», nous révèle ce couple talonné par leurs 3 enfants. «Il faut au moins une journée pour permettre à nos petits diablotins de bien se défouler !» Fast-food, rôtisserie, crêperies, pizzerias, là aussi on y joue des coudes. La voltige, ça donne forcément la dalle. Alors, on s'attable pour grignoter quelque chose avant de repartir ragaillardis pour un autre tour de manège. Une kheïma érigée sous les arbres attire une nuée de visiteurs. C’est tellement agréable de se déchausser et de s’affaler sur une banquette, le temps de siroter un thé à la menthe ! Zeina (63 ans) et sa fille Nadia (42 ans) savourent ce moment de détente. Mère et fille nous confient avoir les pieds en compote. «Nous avons abandonné les petits à leur père. A leur âge, ils ont de l’énergie à revendre, ce qui n’est plus notre cas», lance la mamie, avec un sourire indulgent. Autre attraction qui fait chavirer les promeneurs de 7 à 77 ans, le train. Ce dernier a à peine le temps de déverser son flot de «voyageurs», que d’autres candidats à la balade se précipitent dans les wagons. Et c’est parti pour un méga-tour à travers le palais des expositions.
Parc Tifariti
Des espaces verts, quelques animaux (canards, poney, singes...), un manège, des balançoires, des toboggans et des agents de sécurité qui veillent au grain : nous sommes au parc Tifariti (Telemy). Des pique-niques sont improvisés sur la pelouse, des bandes de teen-agers grattent leur guitare, des mamies papotent au soleil et des couples choisissent les prénoms de leurs futurs enfants. Quelle bonne idée d’avoir transformé cet ex-terrain vague, jadis squatté par les maraudeurs, en espace récréatif. «J'habite à côté et je profite de cet après-midi ensoleillé pour offrir à mes enfants une bulle d’oxygène. Un grand parc de loisir, à deux pas de la maison, c’est écolo puisqu’on n’est pas obligé de prendre sa voiture», ajoute ce fervent défenseur de l’environnement.
Insuffisants
La forêt de Bouchaoui, le Jardin d’Essai d’El-Hamma, le lac de Reghaï, le parc du Paradou, la Madrague avec ses nouvelles jetées et sa plage artificielle... des efforts ont été consentis par les pouvoirs publics pour réhabiliter certains espaces et en créer d’autres.
Initiative louable mais tout cela demeure insuffisant pour une capitale de plus de 6 millions d’habitants. Les lieux de loisirs et de détente sont en deçà de la norme en termes de qualité et de quantité.
Par Le Soir