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Des Califes dis "Râchidûn" (Bien-guidés)

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  • Des Califes dis "Râchidûn" (Bien-guidés)

    Salut à tous,

    Après la mort du Prophète de l'Islam en 632, on considére que plus de méssagers ne sont à attendre de la part des hommes jusqu'aux Fins Dérnières. Cet homme fut selon le Coran dérnier des méssagers et le sceau des Prophètes ; après lui, point de Révélation ne décsendra plus du Ciel. Cela-dit, le Prophète mort, l'Islam demeurait vivant ainsi que la multitude des Musulmans qu'il éduqua. On estime à environs 70.000 persones leur nombre à la disparition de Mohammed (qlpssl) et ces gens avaient évidement encore besoin d'une organisation et d'un système pour les gouverner et pour gérér leurs intérêts, au moins dans la vie ici-bas.

    Ainsi, il fut tout naturel pour eux de checher un "succésseur" (Khalîfa = Calife) au Prophète, un homme qui prendrait sa relève non pas en tant que Prophète ou légistlateur, mais uniquement en tant que chef d'Etat et comme administrateur de leurs intérêts séculiers. Les quatre premiers califes furent des proches compagnons du Prophète défunt et la tradition sunnites considere leurs rêgnes respectifs comme étant le parfait exemple de piété et de Justice et comme le prototype idéal d'un Chef d'Etat musulman. C'est pour cela qu'ils sont appellés les "Califes Sages" ou "Bien-guidés" (al-Khulafâ al-Rachidûn), non pas qu'ils soient saints ou infaillibles, mais simplement parcequ'ils furent ceux qui se conformèrent le plus au modèle fixé par le Saint Prophète de son vivant.
    Dernière modification par Harrachi78, 13 février 2006, 21h17.
    "L'armée ne doit être que le bras de la nation, jamais sa tête" [Pio Baroja, L'apprenti conspirateur, 1913]

  • #2
    Abu Bakr al-Siddîq (I)

    Un des premiers "musulmans" :

    Si Abu Bakr al-Siddîq est surtout fameux pour avoir été le premier calife (successeur du Prophète) de l’Islam ; la tradition musulmane lui voue un immense respect et une affection toute particulière en tant que personne puisque il était aussi l’ami intime du Saint Prophète avant même sa mission tout comme il est un des tous premiers musulmans ; il est aussi le beau-père du Prophète qui épousera sa fille cadette, ‘Aïsha à Médine. Son père était un certain ‘Uthmân Abu Quhâfa et sa mère Umm al-Khayr bint Sakhr, tous deux issus du clan qurayshite des Banî Taym. Sa famille appartenait à la bourgeoisie moyenne de la riche ville caravanière de La Mecque.

    Né aux environs de l'an 570, ‘Abd Allâh Abu Bakr ibn ‘Uthmân ibn ‘Amir reçut d’abord le surnom de al-‘Atîq (« l’Affranchi ») parce qu’il fut le premier à croire en le message du Prophète après sa femme Khadîja et à s’affranchir ainsi de l’ancienne tradition païenne de son peuple. Par la suite il recevra un autre surnom, d'al-Siddîq (le crédule), parce qu'il aurait été le premier à avoir cru immédiatement à l'histoire du voyage nocturne de du Prophète à Jérusalem (isra') quand celui-ci le raconta aux siens. Ami de longue date du Prophète Mohammad (qlpssl), Abu Bakr était comme lui -et comme la majorité des Qurayshites avant l’avènement l'Islam- un commerçant. Il semblait d’ailleurs assez doué pour la chose puisque sa fortune personnelle était évaluée à 40.000 dirhams avant l’Islam ; si cette fortune ne le rangeait certes pas parmi les grands riches de La Mecque, mais lui permettait tout de même de mener une vie aisée.

    Pourtant, cet homme n’hésitera pas un moment à compromettre sa situation confortable parmi son clan et sa tribu en adhérant dès les tous premiers jours au message annoncé par son ami devenu prophète, le connaissant plus que tout autre personne, Abu Bakr montrera envers Mohammad (qlpssl) une confiance et un attachement sans faille jusqu’à la fin de ces jours ; cette confiance sera réciproque puisque on le vois aux côtés du Prophète dans toutes les épreuves, à la fois comme confident et comme soutient, jouant le rôle de proche conseiller et de bras droit. Il dépensera déjà une grande partie de ses revenus dans l’achat puis la libération d’esclaves qui se firent musulmans que leurs maîtres persécutaient d’une manière atroce.

    Son absolue fidélité envers Mohammad (qlpssl) se révélera dans plus d’un cas ; ainsi, du temps ou la petite communauté vivaient encore à La Mecque et que la persécution des notables Qurayshites devint trop dure contre les tous les Musulmans de la ville, le Prophète permit à ceux qui n’arrivaient plus à vivre dans ces conditions de quitter la ville et de se réfugier en chez le Négus d’Abyssinie (Ethiopie), Abu Bakr refuseras l’invitation et préféra rester à ces côtés coute-que-coute. Plus tard, en 622, quand le Prophète lui-même devait quitter secrètement la Macque pour Médine, il le choisira pour dernier compagnon ; chaque musulman connaît cette épreuve et connaît le récit émouvant d’un prophète traqué par ses ennemis païens qui se réfugia dans une grotte déserte ; fatigué et lassé de cette hostilité sans bornes que lui vouaient les siens il s’étend par terre et met sa tête sur l’épaule de son ami, celui-ci, fort de sa foi en Dieu trouvera quand même la patience et l’énergie de lui dire quelques mots pour le réconforter. Le fait est si important que Dieu à jugé bon de le citer dans le Coran :

    "Si vous ne lui portez pas secours, Dieu l'a déjà secouru, lorsque ceux qui avaient mécru l'avaient banni, deuxième de deux. Quand ils étaient dans la grotte et qu'il disait à son compagnon : "Ne t'afflige pas, car Dieu est avec nous." Dieu fit alors descendre sur lui Sa sérénité et le soutint de soldats que vous ne voyiez pas, et Il abaissa ainsi la parole des mécréants, tandis que la parole de Dieu eut le dessus." [Coran IX-40].

    Abu Bakr fut donc une des figures marquantes de l’Hégire (l'Emigration de l'Islam depuis La Mecque vers Médine), l’aube d’un nouveau destin pour l’Islam.
    Dernière modification par Harrachi78, 13 février 2006, 20h16.
    "L'armée ne doit être que le bras de la nation, jamais sa tête" [Pio Baroja, L'apprenti conspirateur, 1913]

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    • #3
      Abu Bakr al-Siddîq (II)

      Après l'Hégire :

      Installé don à Médine, Abu Bakr sera très vite rejoint par sa famille à l'exception de son fils aîné, ‘Abd al-Rahmân, qui demeurait à ce moment encore païen et qui ne se convertira à l'Islam que bien plus tard ; sa fille Asmaa' fut parcontre une des toutes premières croyantes. C’est à ce moment là que la relation entre le Prophète et son ami sera consacrée par une alliance de famille : le mariage de Mohammad (qlpssl) avec la jeune ‘Aïsha, la cadette d’Abu Bakr. Tout cela ne manquera pas de réserver à Abu Bakr une place d’honneur et de choix parmi la communauté musulmane naissante, place qui était déjà imminente à La Mecque comme on l’a vue.

      Si à la Mecque l’Islam ressemblait plutôt à une secte monothéiste luttant durant 13 années pour sa survie au milieu d’un environnement païen très hostile, à Médine les choses vont changer de manière radical puisque l’Islam y est sur le point de donner un naissance à un Etat, un futur Empire. Le rôle du Prophète ayant changé, celui de ses proches compagnons lui aussi. Abu Bakr participera aux premières expéditions et batailles conduites par le Prophète, l'assistant toujours de ses avis et de ses conseils. Marque de confiance manifeste, en 630 il fut le premier à être informé par la Prophète du but véritable de la grande armée rassemblée : la conquête de La Mecque. Une fois la chose faite, Abu Bakr sera chargé de conduire le pèlerinage de l'année suivante et enfin, durant l’ultime maladie du Saint Prophète, c’est Abu Bakr qu’il chargea de diriger la prière publique. Cette dernière marque de confiance jouera beaucoup dans sa prochaine élection au Califat.
      "L'armée ne doit être que le bras de la nation, jamais sa tête" [Pio Baroja, L'apprenti conspirateur, 1913]

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      • #4
        Abu Bakr al-Siddîq (III)

        Le Califat :

        Le sceau des Prophètes rejoindra son Seigneur au matin du 8 Juin 632. Plus qu’un moment de douleur pour la perte d’un guide divinement inspiré, ce fut aussi fut un moment critique pour le jeune État qu’il venait de fonder. Le Prophète n’ayant pas pris la peine de désigner un successeur ni un mode de succession bien défini, beaucoup se sont considérés comme aptes à prendre la tête de la Communauté, chacun arguant de tel ou tel critère de sélection. Dans cet ensemble se dégagera notamment une certaine frange qui voulait faire du Califat un lègue se limitant à la famille proche du Prophète, cette tendance placera ses espoirs à partir de ce moment dans le jeune ‘Ali ibn Abî Tâlib, cousin germain du Prophète et époux de sa fille cadette Fâtima. Mais il fallait aussi compter avec les Ançârs (« les Alliés ») du Prophète, soit les Médinois qui l’accueillirent, lui donnèrent asile comme aux autres musulmans mecquois du temps où ils étaient sur le points d’être exterminés par l’aristocratie qurayshite se mirent aussi à réclamer le pouvoir. Au soir, de cette journée de deuil, les temps promettaient d’être dures pour la Communauté de l’Islam.

        Mais, durant les dérnières années de la vie du Prophète, trois hommes qui étaient ses plus proches conseillers apparaissaient comme les chefs les plus éminents parmi le groupe de ses compagnons : Abu Bakr al-Siddîq, Omar ibn al-Khattâb et Abu ‘Ubayda ibn al-Djarrâh. Les deux derniers réussirent à convaincre l’assemblée réunie à Médine -et notamment les Ançârs- pour décider de la succession d’accepter l’investiture de leur aîné à tous, Abu Bakr : celui-ci fut alors désigné comme Khalifat rassûl Allâh (« Successeur de l'Envoyé de Dieu ») et ce fut là la naissance de l'institution califale (« al-Khilâfa »). L’importance de cet épisode et de cette élection est d’ordre majeur dans la mesure où elle fera guise de jurisprudence pour les générations musulmanes qui vont suivre. D’office l’idée d’une royauté ou d’une succession héréditaire automatique fut exclue tout comme le principe d’une transmission exclusive du pouvoir au sein de la famille du Prophète. Le poids d’Abu Bakr, la présence de l’ensemble des compagnons et le consensus réuni autour du nouveau calife dissuadèrent les éventuels contestataires de faire trop de bruit. Seuls quelques inconditionnels d’Ali restèrent sur leur faim mais durent quand même se calmer de par l’âge relativement jeune de leur favori.
        "L'armée ne doit être que le bras de la nation, jamais sa tête" [Pio Baroja, L'apprenti conspirateur, 1913]

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        • #5
          Abu Bakr al-Siddîq (IV et fin)

          La Guerre de l'Apostasie & la Naissance d'un Empire :

          Ainsi, si le règne d’Abu Bakr fute plutôt court (632 à 634) le travail qu’il accomplit durant ces deux années sera capital pour l’avenir de l’Islam. L’Etat légué par le Prophète couvrait l’Arabie uniquement, c’est sous ce premier califat que les armées musulmanes grignoterons leurs premières conquêtes sur leurs voisins Romains et Perses, mais il faudra attendre le règne suivant pour entamer les grandes conquêtes, celui-ci état surtout celui de la fondation et de la consolidation des du futur empire La première crise majeure qu’il aura à affronter sera la fameuse « Guerre d’Apostasie » (Harb al-Ridda) : certaines tribus arabes ralliés tardivement à l’Islam profitèrent de la mort du Prophète pour se délier de leurs engagements passés et pour rejeter l’autorité de Médine en déclarant notamment ne plus devoir payer la Zakât. D’autres encore plus téméraires se rallièrent sous l’autorité de chefs qui se présentaient comme des prophètes tels Mussaylima al-Kadhâb (« le Menteur ») chef de la tribu Hanîfa, Aswad al-‘Ansî dans le Yémen, Tulayha pour les tribus Assad et Ghatafân alors que celle des Tamîm proclameras une prophétesse nommée Sadjâh ! A cela il faudrait ajouter des révoltés à Bahreïn dans en Oman … Bref, la situation devint très vite critique et les menaces d’un effondrement du jeune Etat islamique devenait chaque jours plus sérieuses.

          Si Abu Bakr à toujours été réputé pur sa sagesse et son esprit de compromis du temps du Prophète ; son attitude face à la nouvelle situation sera d’une fermeté et d’une rapidité exemplaires : il commence d’abord par rappeler à Médine toutes les troupes engagées sur des fronts étrangers pendant qu’il envoyait des mises en gardes et des avertissements aux chefs rebels. Devant leur refus d’obtempérer la guerre devenait inévitable et il faudra près d’un an pour les soumettre. C’est une fois la rébellion réprimée, l’ordre restauré et l’autorité califale réhabilitée que le tempérament doux et clément d’Abu Bakr reviendra à l’ordre du jour puisque il épargnera tous les chefs faits prisonniers et les libérera dès qu’ils firent amende honorable. cette attitude magnanime fera que tous ces gens devinrent les plus zélés de ses partisans et ne manqueront pas de lui fournir hommes et matériel pour alimenter les conquêts futures.

          C’est à partir de là que les grandes conquêtes hors d’Arabie seront, tâche qui occupera la seconde et dernière année du califat d’Abu Bakr al-Siddîq. Il s’appuira en cela sur de jeunes généraux aux talents remarquables. La premières des grandes expéditions de conquête sera menée durant l’été 633 par le fameux Khâlid ibn al-Walîd, un stratège hors paire, contre les Perses en Irak. Suivront, en 634, d’autres expéditions contre les Romains en Syrie et en Palestine : le 13 Juillet les armées de l’Empereur de Byzance sont littéralement écrasées à Adjnadayn et la voilà la riche province de Syrie toute entière qui tombe aux mains des Arabes Musulmans qui font là leur véritable entrée dans l’Histoire du Monde !

          Les nouvelles de cette immense victoire parviendront à Médine très vite, mais le calife Abu Bakr al-Siddîq ira rejoindre son ami de toujours dès le 23 Août 634. Peu d’hommes auront laissés tant de traces dans l’Histoire de l’Humanité, du moins avec deux petites années d’un règne difficile et incertain. Probablement traumatisé par les problèmes aux quels ils fit face à son avènement, Abu Bakr prendra la peine de désigner d’office celui qui lui succédera à la tête de l’Etat et de la Communauté, son allié et son fidèle bras droit depuis la mort du Prophète, l’énergique et fougueux Omar ibn al-Khttâb.
          "L'armée ne doit être que le bras de la nation, jamais sa tête" [Pio Baroja, L'apprenti conspirateur, 1913]

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          • #6
            Omar Ibn al-Khattâb (I)

            En 634, à la mort du calife Abu Bakr al-Siddîq, le premier calife de l’Islam, les problèmes de succession apparurent beaucoup moins stressants que ne le fut le cas deux ans plus tôt et pour cause, l’Etat était mieux structuré et les Arabes définitivement unifiés après la fin des révoltes et de la « Guerre d’Apostasie » qui suivirent la mort du Prophète. L’effort des Musulmans était en grande partie consacré aux guerres de conquêtes et leurs armées accumulaient à ce moment victoire après victoire sur les Perses et les Romains. D’autre part, le calife pensa à faciliter au mieux le tâche de son successeur et prit donc ses précautions en le désignant officiellement et publiquement peu avant sa mort et son choix tomba sur le fameux Omar ibn al-Khattâb, un des hommes qui ont le plus marqués l’Islam après son Prophète.
            "L'armée ne doit être que le bras de la nation, jamais sa tête" [Pio Baroja, L'apprenti conspirateur, 1913]

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            • #7
              Omar Ibn al-Khattâb (II)

              Un Jeune Compagnon Prometteur :

              Contrairement à Abu Bakr qui fut l’ami de Mohammad (qlpssl) depuis toujours, Omar lui sera d’abord un des plus durs ennemis de l’Islam et du Prophète parmi l’élite de Quraysh. Homme fort physiquement et au charisme sans bornes il constitua durant longtemps une menace sérieuse pour la petite communauté musulmane de la Mecque. Son intelligence et sa force de caractère rivalisaient même avec ceux du rusé ‘Amr ibn al-‘Aass a tel point que le Prophète priait souvent Dieu de donner à l’Islam un des deux « Omars » selon ce que rapporte un hadith connu. Si Dieu exaucera la prière de son Prophète pour le deux hommes, c’est Omar ibn al-Khattâb qui sera le premier à le rejoindre, il raconte lui-même sa conversion :

              Un soir vers 618, alors qu’il rendait visite à sa sœur qui s’était secrètement convertie à l’Islam il la surprend avec son mari, tous deux entrain de lire des versets coraniques sur un parchemin. Choqué, Omar pique une colère indescriptible à tel point qu’il commence par assommer le mari avant de frapper sa sœur si violement qu’il la blesse et qu’elle saigne ! Elle tombe à ses genoux et c’est à ce moment que son cœur prend vie, il se calma durant un moment puis demanda à sa sœur de lui remettre les parchemins ; bien qu’apeurée elle refuse préférant mourir que de livrer les précieuses paroles de Dieu à un païen, fut-il son propre frère. Etonné d’une telle audace de sa part, il lui promet de ne pas détruire le parchemin ni de le souiller, il le lit alors et d’un coup il en a les larmes aux yeux. Il se lève sur le champs et se dirige vers la maison du Prophète, il se met entre ses mains et atteste qu’il n’y a d’autre Dieu que Dieu, et que lui, Mohammad est son Prophète ; avec ce jeune homme de 26 ans l’Islam naissant venait de gagner un de ses meilleurs chefs.

              A partir de ce moment, il fera partie du cercle des proches compagnons du Prophète et comme son Abu Bakr, le prophète l’honorera de son alliance puisque il épousera sa fille Hafça. Quatre ans plus tard, soit après l’Hégire vers Médine en 622 Omar apparaîtra souvent comme une sorte d'éminence grise parmi les conseillers du Prophète surtout en politique et en diplomatie. Son tempérament fonceur et sa nature fougueuse furent toujours tempérés par le Prophète et par le sage Abu Bakr a qui il vouait beaucoup de respect et d’affection ; d’ailleurs il se liera d’une amitié sincère envers son aîné et à la mort du Prophète en 632 il fut tout naturel de le voire l’appuyer de tout son poids son élection au califat. Cette prise de position lui sera toujours reprochée par les Chiites qui lui vouent d’ailleurs plus d’hostilité et de haine qu’à Abu Bakr lui-même ! Deux ans après cet épisode, la confiance que le premier calife plaçait en lui prends corps puisqu’il le désigne comme son successeur ; un choix qui s’avérera être plus que judicieux, parfait. Omar sera donc élu comme Khalîfat rassoul Allâh (« Successeur de l’Envoyé de Dieu ») et sera le premier à prendre le titre de Amîr al-Mu’minîn (« Commandeur des Croyants ») comme pour marquer sa conception du califat, celle d’un chef suprême de la Communauté et de ses forces vives.
              Dernière modification par Harrachi78, 15 février 2006, 20h53.
              "L'armée ne doit être que le bras de la nation, jamais sa tête" [Pio Baroja, L'apprenti conspirateur, 1913]

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              • #8
                Omar Ibn al-Khattâb (III)

                Le Conquérant & l'Administrateur :

                En effet, dès le début du califat d’Omar en 634 et pour les des dix années qui vont suivre, les armées arabes musulmanes vont remporter des victoires définitives sur les anciens empires voisins. Son action sera à la fois énergique et sage s’appuyant comme le fut Abu Bakr sur une génération de brillants généraux qu’il sut maintenir en bon ordre grâce à une discipline de fer. Les sources nous rapportent un tas d’anecdotes montrant un calife sévère et sans aucune indulgence envers les commandants des grandes armées qu’il n’hésite pas à mettre au pas sans le moindre ménagement et pour la moindre désobéissance à ses ordres. Même les plus populaires et plus efficaces d’entre eux comme Khâlid ibn al-Walîd n’échapperont pas à ses coups de colère.

                Mais cette attitude sévère ne sembla pas pour autant freiner l’élan d’expansion que le nouvel Empire venait d’entamer, bien au contraire. Ainsi, dans la foulée des grandes batailles qui eurent leu sous le Califat d’Abu Bakr, , la victoire du Yarmuk (Palestine) en 636 chasse définitivement les Byzantins de la Syrie, puis entre 637 et 640, les deux victoires de Qâdisiyya (Irak) et de Néhavand (Iran) font chuter sans coup férir l’antique Empire perse des Sassanides. Cette même année le calife envoie ‘Amr ibn al-Aass pour conquérir une autre riche province romaine : l’Egypte. Deux ans plus tard, soit en 642, Alexandrie tombe et les Byzantins sont totalement évacués d’Orient, ils ne leur restent que l’Afrique (Maghreb). ‘Amr demandera bien l’autorisation de marcher ver l’Ouest mais le Calife refusera catégoriquement cette idée et lui ordonne de se contenter de consolider les positions musulmanes en Egypte offrant ainsi au Maghreb byzantin un sursis d’une petite décennie.

                On vois bien que l’œuvre d’Omar sur le plan des conquêtes est immense puisque, grâce à lui, l’Empire de l’Islam couvrait désormais une bonne partie du monde à peine une douzaine d’années après la disparition de son Prophète. Cela est d’autant plus impressionnant que avant cette même décennies les Arabes n’aveint encore jamais été considérés comme une menace potentielle par aucun de leurs voisins qui ne voyaient en eux qu’un ramassis de tribus barbares et éparses occupant les vastes déserts de l’Arabie !

                Mais Omar fut plus qu’un conquérant et un chef de guerre, il fut aussi et surtout le premier véritable organisateur et administrateur d’un Etat en Islam. Il fut par exemple à l’origine d’une véritable politique d'aménagement du territoire avec la création de nombreuses villes nouvelles comme Bassora et Kûfa (Irak), Fustât (Egypte) … Ces cités (« amçâr ») étaient d’abord des villes de garnison pour les armées arabes dans les territoires conquis mais qui se transformeront très vite en centre urbains ou afflue argent et culture. D’autre part, avec la conquête de régions comme la Syrie, l’Egypte et la Perse les Arabes vont très vites être ramenés au statut de minorité. Certes ils restent à ce moment presque les seuls musulmans parmi les peuples de cet Empire nouveau, mais très vite les conversions parmi les peuples conquis se feront en masses. Omar semblait encore être conscient de cette situation puisque il fut le premier à mettre sur pied l’ébauche d’un statut spécifique (Dhimmis) pour les populations non musulmanes de ses Etats. En gros le califat d’Omar ibn al-Khattâb verra la naissance de la majorité des traits généraux qui formeront les Etats musulmans qui seront crées par la suite comme le système judiciaire typique des Cadis ou des autres institutions tels le Diwân (administration centrale) et bien d’autres encore.
                "L'armée ne doit être que le bras de la nation, jamais sa tête" [Pio Baroja, L'apprenti conspirateur, 1913]

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                • #9
                  Omar Ibn al-Khattâb (IV et Fin)

                  Le Martyre :

                  Ce parcours politique exceptionnel s’achèvera pourtant de manière dramatique, le 23 Novembre 644, en pleine séance de prière publique à Médine quand un affranchi du gouverneur de Bassora, un persan nommé Abu Lu'lu'a le poignarda avec une dague empoisonnée. On dit que ce fut un noble de la cour du roi Sassanide que était amère de la chute si brutale de l’Empire de son peuple et qu’il se vengea ainsi de celui qui en était le premier responsable. D’autres sources expliquent son geste par son mécontentement des impôts à payer et que le calife n'avait pas fait droit à ses demandes alors que d’autres pensent que ce misérable ne fut le simple instrument d'une conspiration beaucoup plus large qui resta non élucidée. Si ça s’avère vrai, le crime aurait été vraiment parfait, son martyre le fut donc tout autant.

                  Quoi qu’il en soit, le calife Omar qui mourut d’une manière si subite n’eut pas le temps de désigner un successeur précis ; mais sur son lit de mort il put toute de même nommer un conseil restreint composé de six membres -les plus anciens compagnons du Prophète encore en vie à ce moment- avec des instructions trés précises pour élire un d’entre eux comme Calife. En effet, la Communauté de l’Islam n’était plus alors ce petit groupe humain de 70.000 personnes vivant presque tous entre la Mecque et Médine ! C’est maintenant un Empire au sen propre du mot qui est représente la Oumma (Communauté) ; un Empire dont les armés sont dispersées aux quatre coins du Monde et dont les richesses ne sont plus celles de marchands d’une petite ville d’Arabie, mais plutôt ceux des empereurs de Byzance et des rois de Perse ...

                  D’autre part, les clivages politiques internes n’ont cessés de se compliquer durant toute cette période et le plus souvent en se calquant sur les anciens clivages entre clans et familles mecquoises. Ainsi, ceux qui depuis dix ans considèrent la famille du Prophète représentée par Ali ibn Abî Tâlib comme seule légitime héritière du pouvoir légué par le Prophète s’identifient d’une certaine manière au clan qurayshite des Bâni Hâchim tandis que les anciens riches aristocrates mecquois (devenus musulmans du temps du Prophète) vont très bientôt se liguer autour de celui des Banî Oumayya. Mais pour le moment c’est le conseil d’électeurs qu’Omar institua avant de mourir désigna autre ancien compagnon du prophète comme nouveau Calife : Othmân ibn ‘Affân.
                  Dernière modification par Harrachi78, 16 février 2006, 19h17.
                  "L'armée ne doit être que le bras de la nation, jamais sa tête" [Pio Baroja, L'apprenti conspirateur, 1913]

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                  • #10
                    Bonjour Harrachi,

                    Envoyé par harrachi
                    Cet homme fut selon le Coran dérnier des méssagers et le sceau des Prophètes
                    Je ne voudrais pas jeter le trouble dans ce monologue, ni attiser votre colère, mais quand je vois ce que vous avez écrit (gras surligné) et acceptant moi-même le Saint Coran comme une révélation divine, je ne peux accepter de voir quelqu'un attribuer à ce Livre celeste une chose qui ne s'y trouve pas et surtout qui va à l'encontre des enseignements coraniques sans intervenir.
                    Ceci dit je vous laisse poursuivre votre monologue, et que Dieu guide qui Il veut.


                    Salutations.

                    Commentaire


                    • #11
                      @atabek

                      En toute vérité, il n y'a pas plus grands menteurs et plus perfides falsificateurs de la parole de Dieu et de son saint Coran que toi, ton Bahaiisme et tous ceux qui sont comme toi ! Mais là n'est pas le sujet alors va voire ailleurs si j'y suis !

                      Je demande par l'occasion aux modos d'effacer à la fois ton post qui est hors sujet ainsi que ma réponse ici présente. Merci.
                      Dernière modification par Harrachi78, 16 février 2006, 19h08.
                      "L'armée ne doit être que le bras de la nation, jamais sa tête" [Pio Baroja, L'apprenti conspirateur, 1913]

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                      • #12
                        Je te confirme Harrachi dans ta conclusion !!
                        Au plaisir de lire la suite !!

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                        • #13
                          Je suis navré Mr Harrachi de vous avoir mis en colère, mais où dans le Saint Coran, comme vous semblez l'affirmer haut et fort, est-il écrit que Mohammad est le Derniers des Messagers ? (je ne parle pas du terme Sceau des Prophètes, 33:40)

                          Je serais heureux d'apprendre et de connaître les références exactes.
                          Je vous propose aussi que l'on reste tous corrects sans perdre le contrôle des nerfs.

                          Salutations.

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                          • #14
                            Bonsoir Atabek,

                            j'aprecie fort ta soif d'apprendre !! et pour cela je te recommande ce topic !! je crois que tu es assez tenace pour trouver repense a ta question dans les 21 pages qu'il contient !!! le topic repond amplement a ta question a bien d'autres !!!
                            Ce topic là est par contre dedié aux Khoulafas Rachidoun !!

                            Bonne lecture l'ami !

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                            • #15
                              Bonjour Tizinissa,

                              Merci pour le lien, mais rien trouvé: aucun verset du Coran qui appelle le Prophète dernier des Messagers comme l'affirme Harrachi. Peut-être que Harrachi pourrait nous dire à quel verset il faisait référence lorsqu'il a affirmé que

                              Citation:
                              Posté par harrachi
                              Cet homme fut selon le Coran dérnier des méssagers et le sceau des Prophètes

                              Mais comme il n'y a aucun verset du Saint Coran qui affirme cela (dernier des Messagers), je vous laisse poursuivre votre topic. Mon intervention était simplement pour souligner qu'il ne fallait pas attribuer au Coran ce qui ne s'y trouve pas. C'est tout.

                              Milles excuses du dérangement et bonne nuit.
                              Salutations.

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