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L’outrageante business de la religion aux States

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  • L’outrageante business de la religion aux States

    Aux États-Unis, la religion est carrément une business à but lucratif, et une grosse en plus de ça. Elle élève au rang de vertus le profit et l’enrichissement sans borne souhaités et bénis par Dieu, selon les apôtres d’un fondamentalisme chrétien qui n’a de chrétien que le nom.

    «Dieu a voulu que vous soyez riche ou pauvre», répètent inlassablement ces vendeurs du temple. Ils font l’éloge de la richesse individuelle, comme certains ici, au Québec, que ma retenue légendaire m’interdit de nommer. Comme ils ont été choisis par Dieu, les PDG évangélistes Pat Robertson, Billy Graham et compagnie sont évidemment multimillionnaires et sont propriétaires de transnationales de la religion qui comptent de nombreuses filiales, même dans les paradis fiscaux. Ces transnationales offrent à gros prix des services de consultation touchant les relations de couple, la croissance personnelle, l’éducation des enfants, le traitement de la «maladie mentale» de l’homosexualité, le «crime» de l’avortement, les vertus de l’abstinence avant le mariage, etc.

    Ces sectes, car c’est bien ce qu’elles sont, ont toutes un gros département de marketing et embauchent plusieurs détenteurs de MBA d’universités américaines, dont certains proviennent de l’industrie bancaire. En 1998, elles détenaient, aux États-Unis, 1 089 stations de radio et, en 2004, 2 014, sans compter la télévision, où elles ont leurs émissions quotidien*nes. Ils regroupent plus de 60 millions de «fidèles» aux États-Unis seulement. Dans un numéro spécial qui leur a été consacré, la revue améri*caine d’affaires la plus vendue, Business Week, a intitulé son reportage exhaustif du 23 mai 2005 «Evangelical America. Big business. Explosive politics». Le titre du reportage est lourd de signification.

    Leurs «explosives politics» comprennent le droit inaliénable de porter une arme, même à l’école, afin de respec*ter la liberté individuelle; l’interdiction, au nom du droit à la vie, de l’avortement qu’ils considèrent comme un crime passible de prison; l’opposition formelle aux mariages gais et à l’homosexualité. Ils sont, évidemment, pour la peine de mort, ils ont appuyé l’invasion américaine de l’Irak et de l’Afghanistan afin de combattre les forces du mal, ils voient les guerres américaines comme des gestes humanitaires et ils favorisent l’impérialisme américain afin de promouvoir «leur» démocratie et «leur» paix dans le monde. Ces fanatiques religieux ont des politiques très conservatrices et, à plusieurs égards, jugent les républicains américains trop mous. Ils ont souvent reproché à Bush de n’être pas allé assez loin dans le nettoyage des programmes sociaux et dans les baisses d’impôts consenties aux pachas afin de rendre le pays et les individus encore plus libres. Ils ont une peur obsessive et maladive de l’État qui, pour eux, rime avec communisme.

    Dans ce pays de l’État-néant, où la majorité des services publics sont détenus et gérés par des affairistes – c’est le cas de la santé, de l’éducation, de la sécurité sociale, de la guerre avec ses armées de mercenaires privés (Blackwater) et ses prisons privées – il ne faut pas se surprendre que la religion soit devenue une business payante comme tout le reste. La religion est alors soumise aux «lois naturelles» de l’économie du «libre» marché. On vend de la religion comme on vend des chars et des crottes de fromage. Les évangélistes ne se gênent aucunement pour interpréter de façon intéressée et insensée la Bible en général et les paroles, les épîtres et les sermons des saints, des prophètes et du Christ en particulier. Ils font une lecture littérale et tout simplement odieuse de la Bible, comme le faisaient régulièrement George W. Bush et ses acolytes Dick Cheney, Donald Rumsfeld et Condoleezza Rice. Je suis catholique pratiquant, et pourtant ces gens m’horrifient.

    La religion et les affairistes
    Énumérons les cas les plus typiques, les plus médiatisés et souvent les plus immon*des. Par exemple, Lloyd Blankfein, président de la banque américaine Goldman Sachs qui, entre autres, a permis à l’État grec de dissimuler sa dette publique, a dit : «Je ne suis qu’un banquier faisant le travail de Dieu.» Un simple banquier peut-être, mais qui s’enrichit sur le dos des autres. Puis, à la suite de la crise financière, dont les banquiers sont responsables, dans un article intitulé «Crise financière : les financiers à l’église», le pasteur Mark Bozzuti-Jones de l’église de la Trinité à Wall Street a dit : «Les financiers s’assoient, prient ou pleurent, à l’évidence épuisés.» Ils pleurent surtout sur leur propre sort, s’entend. Et dans un article de La Presse du 22 janvier 2010 intitulé «Des références à la Bible gravées sur des armes de GI», on apprenait que la firme privée Trijicon était l’instigatrice de cette belle initiative. En vérité, je vous le dis, les Américains ont l’appui de Dieu dans leurs guerres spirituelles du Bien contre le Mal…

    Drame humain en Haïti
    Il y a le «réputé» télé-évangéliste américain Pat Robertson, ancien candidat à la présidentielle, qui a tout bonnement attribué les récents malheurs d’Haïti au «pacte avec le diable» qu’auraient conclu les esclaves de cette île il y a deux siècles afin de s’affranchir. C’est ce même «religieux» qui, en 2005, avait réclamé à George W. Bush, dont il était un farouche partisan, de faire assassiner le président vénézuélien Hugo Chavez parce que, selon lui, il «voulait faire du Venezuela un tremplin pour l’infiltration communiste et l’extrémiste musulman».

    Le «père» Robertson est quoi s’il n’est pas lui-même un intégriste radical? Jésus était évidemment, aux yeux de ces ignorants qui appâtent malheureusement les gens les plus vulnérables de la société, un capitaliste pur et dur. D’ailleurs, la main invisible de l’économie de marché est invisible justement parce qu’elle provient de Dieu. Leurs adep*tes, et seulement eux, la verront une fois rendus au ciel. Un cadeau boni réservé à leurs «fidèles».

    Et il y a ce groupe d’évangélistes américains qui a tenté d’enlever et de sortir 33 en-fants haïtiens de leur pays sous prétexte qu’ils étaient tous orphelins. Cependant, un article du 21 février 2010 titrait : «Aucun orphelin parmi les enfants». Qu’à cela ne tienne, la responsable du groupe d’évangélistes, la grande prêtresse Laura Silsby, a prétendu après les faits avoir obtenu l’autorisation des parents et a fini par déclarer se «fier à Dieu». Absolument rien à leur épreuve.
    Profiter de la misère des Haïtiens pour kidnapper des enfants au nom de Dieu plutôt que d’aider humainement et financièrement ces familles disloquées par la misère est ignoble. Enfin, dans un article du Devoir du 27 janvier 2010 intitulé «Les sauveurs de la “Bible Belt”, débarquent en Haïti», ces «mercenaires de la foi» se disaient capables de faire la «démons*tration du pouvoir du royaume de Dieu. On va là où Jésus nous appelle.»

    Le «doux» John McCain : un saint homme
    Un autre modèle de «religio*sité» est cet ancien candidat républicain à la présidence des États-Unis qui avait eu l’idée lumineuse de choisir à la vice-présidence la très «religieuse» Sarah Palin, très portée elle aussi sur la bondieuserie et prête à se servir tout le temps du Christ pour parvenir à ses fins personnelles. John McCain avait aussi prétendu savoir parler «doucement» même s’il avait appelé au bombardement de l’Iran et à la destruction de la Corée du Nord, rapportait La Presse du 8 octobre 2008.

    Dans un de ses élans de bonté infinie, «McCain souhaite la mort prochaine de Fidel Castro», titrait La Presse du 23 février 2008. «J’espère qu’il aura l’occasion de rencontrer Karl Marx très vite», a-t-il dit. Fidel ne pourra évidemment pas rencontrer Dieu, contrairement à McCain, car c’est un socialiste et un communiste, des péchés «capitaux» pour McCain. Si Fidel rencontre Karl Marx, ça sera évidemment en enfer.

    La relation de l’érudite Sarah Palin avec Dieu
    La candidate conservatrice pure et dure à la vice-présidence des États-Unis n’avait jamais voyagé, ignorait que l’Afrique était un continent et tout ce qu’elle savait de la Russie, c’est que ce grand pays se situait en face de son État de l’Alaska, mais tout ça avait peu d’importance. L’important, c’est qu’elle connaissait intimement Dieu, avec qui elle s’entretenait régulièrement.

    Par exemple, dans un discours prononcé dans la Wasilla Bible Church, elle avait qualifié la guerre en Irak «d’œuvre de Dieu». Pas l’œuvre de Bush, mais de Dieu, rien de moins. Quant à son éventuelle participation en 2012 à la présidentielle des États-Unis, elle espère que Dieu lui «montrera la voie». Elle est aussi convaincue d’avoir été choisie par John McCain au poste de candidate à la vice-présidence pour des raisons qui dépassent la politique partisane.

    «C’est la volonté de Dieu», a-t-elle affirmé, raportait un article paru dans La Presse du 16 janvier 2010. Voyons donc, Sarah ne fait pas et n’a jamais fait de politique partisane! Puis, lors des dernières élections américaines, elle avait déclaré qu’elle plaçait le résultat «entre les mains de Dieu». J’en déduis que c’est la faute de Dieu si McCain et elle ont perdu. Je crois que Palin, McCain et Bush devraient être canonisés de leur vivant.
    ?

  • #2
    Bush pleure souvent sur l’épaule de Dieu
    «Bush pleure sur l’épaule de Dieu», titrait La Presse le 6 septembre 2007. «Il y a l’épaule de Dieu sur laquelle je peux pleurer. Et je pleure beaucoup», y disait Bush. Non, mais c’est tout simplement surréaliste de voir tous ces politiciens et affairistes mentionner le nom de Dieu dans leurs inepties! Il y a ben juste aux États-Unis qu’on peut voir ça.

    Ceux qui prétendent tout le temps s’en remettre à Dieu et à la Bible pour justifier des gestes insensés comme la guerre, la peine de mort, la torture, le port d’armes, l’interdiction de l’homosexualité, de l’avortement et des relations sexuel*les avant le mariage sont toutefois les premiers à traiter les autres de fanatiques et d’intégristes. D’ailleurs, voici quelques perles «religieuses» larguées par le pieux George W. Bush et son équipe d’évêques que j’ai recensées dans les journaux d’ici. Une énormité n’attend pas l’autre, comme vous le constaterez :

    * Torturer n’est pas un mal;La peine de mort représente la volonté des Américains selon Bush;
    * Les guerres américaines servent les droits de l’Homme;
    * Il faut armer les étudiants pour «prévenir» les tueries;
    * Irak : on donne des cours «d’éthique» aux soldats américains;
    * Les 935 mensonges de Bush et de son équipe sur l’Irak;
    * Bush bloque une loi sur l’assurance santé des enfants;
    * Bush approuve l’interdiction du mariage homosexuel;
    * Bush se réjouit du choix de Sarah Palin par John McCain;
    * Bush prêt à lancer d’autres guerres «préventives»;
    * Bush veut séparer garçons et filles à l’école;
    * Bush veut convaincre les jeunes de «ne pas le faire» avant d’être mariés;
    * Bush réaffirme son opposition à l’avortement;
    * Le caractère «sacré» du mariage hétérosexuel doit être protégé, soutient George W. Bush, qui en appelle à Dieu.


    Si ces propos avaient été tenus par un illuminé quelconque, ça aurait été juste drôle et pathétique. Mais ils ont été prononcés par l’ancien président des États-Unis ou par sa garde rapprochée. Ça fait vraiment peur.

    Métro-opinion: Léo-Paul Lauzon
    ?

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    • #3
      Rien de nouveau sous le soleil.

      De tout temps les religions et le business ont fait bon ménage.

      L'église avait inventé de faire payer les indulgences et les messes pour renflouer ses caisses au Moyen-Age.

      Et qu'on ne se fasse pas d'illusions, l'islam n'est pas en reste. A lui les chaînes consacrées uniquement à la religion, le marché des fatwas par le net, sms, tel et j'en passe, le marché du halal, les entreprises qui promettent de reverser une partie des bénéfices au profit d'oeuvres caritatives (tout le monde se souvient de mecca cola..) et j'en passe

      Je l'accorde, c'est encore un peu au stade artisanal mais ils apprennent vite. Et tant qu'il y aura des gogos pour avaler n'importe quoi, il n'y a pas de raison que ça cesse.

      La religion devrait être personnelle, du domaine du privé et en aucun cas monnayable.
      « N’attribuez jamais à la malveillance ce qui s’explique très bien par l’incompétence. » - Napoléon Bonaparte

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      • #4
        Mais c'est du n'importe quoi?

        Le marché Hallal en Europe pays non musulman il est tout a fait normal que les responsables controle ce marche pour satisfaire les besoins des fidéles, sans ça aucun musulman ne ferais confiance a un commerçant vendant des produits dites hallal sans l'aval des autoritées religieuses !
        D'ailleurs dans les pays musulmans les autoriotées religieuses ne s'imise pas dans ce domaine .
        Pour ce qui esty du reste je n'ai jamais vu un Imam le vendredi utilisée l'elicoptère pour faire ses sermons d'un point a l'autre des villes.
        Aux US les pasteurs leurs sermons sont payées "rubis sur ongle" en plus ils se comporte comme des "stars de cinèma........
        Bref ne melangeons pas les torchons et les serviètes ;
        Pour ce qui est du pelerinage à la mecque les autoritées ne tire aucun benefice des pelerins 2000 euros pour un séjour d'un mois je n'appel pas ça du profit :
        Sachant qu'une location d'un mois au club des pins vaut en moyenne 6000 euros

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        • #5
          Bien sûr c'est du n'importe quoi...


          Le marché Hallal en Europe pays non musulman il est tout a fait normal que les responsables controle ce marche pour satisfaire les besoins des fidéles, sans ça aucun musulman ne ferais confiance a un commerçant vendant des produits dites hallal sans l'aval des autoritées religieuses !
          Et c'est normal aussi en Malaisie pays dont la religion d'Etat est l'islam ?

          Aux US les pasteurs leurs sermons sont payées "rubis sur ongle" en plus ils se comporte comme des "stars de cinèma........
          Et les chouyoukhs qui font payer leur fatwas par medias interposés, ils se comportent comment eux?
          « N’attribuez jamais à la malveillance ce qui s’explique très bien par l’incompétence. » - Napoléon Bonaparte

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          • #6
            C'est une vertu des protestants pour qui la richesse et le travail est un signe de foi.
            Pour les catholiques, le travail est élevé au rang de la punition...et la richesse au rang de la gourmandise et l'avarice.

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            • #7
              Bah de nos jours rien ne se fait pour rien. Cette semaine, il y a un dossier qui sort dans le mensuel "Lire" qui parle de "Ce que touchent les Ecrivains". On y découvre par exemple qu'un certain Louis-Ferdinand Céline avait demandé à son éditeur "18% pour moi sur chaque exemplaire, pas de ristourne, sec, pas de salades, et en route! [...] D'avance, en liquide, pas de chèque.". Mais qu'est-ce qu'on s'en moque si on aime le "voyage au bout de la nuit".
              Donc travailler pour de l'argent, ce n'est pas mauvais en-soi (je suppose que tous les Imams perçoivent un salaire), sauf si on dépasse largement la moyenne ou si on transforme son travail en pur business (facturer des fatwas par exemple).

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              • #8
                Donc travailler pour de l'argent, ce n'est pas mauvais en-soi
                Non c'est clair et ce n'est pas ce qui est pointé mais à l'évidence, le business du religieux, dépasse largement ce cadre.
                « N’attribuez jamais à la malveillance ce qui s’explique très bien par l’incompétence. » - Napoléon Bonaparte

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                • #9
                  Pays une Fatwa ????????????,1er nouvelle.
                  Rokya oui ,mais fatwa jamais entendu parler.
                  Quand a la Malaisie peut étre vû que les musulmans represente un peu moins de 60% et c'est peut étre là la raison et sachant que les 40% restants sont chinois et que leurs assiètes bien souvent est composé de viande de chien.........
                  Dernière modification par myra21, 04 avril 2010, 12h52. Motif: aa

                  Commentaire


                  • #10
                    Pays une Fatwa ????????????,1er nouvelle.
                    Rokya oui ,mais fatwa jamais entendu parler.
                    Tu as le choix : sur internet par carte de crédit ou par téléphone et sms surtaxé.
                    « N’attribuez jamais à la malveillance ce qui s’explique très bien par l’incompétence. » - Napoléon Bonaparte

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                    • #11
                      STP s'adresser aux chouyoukhs par internet ou sms/ a ma connaissance j'en ai jamais connu ?
                      Maintenant peut étre qu'avec la Nelle technologie il y est des profiteurs et des usurpateurs ?
                      Les responsables religieux ne sont aucunement responsable de tous ce qui se passe en dehors des canaux historique (face a face, les yeux dans les yeux) si la personne est a ce point naïf pour s'adresser a un ecran ou a une voix (inconnu) tant pis pour son protefeuil...........

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                      • #12
                        merci ballZ...
                        cet article revient rappeler quelques realites profondes qu'on a beau cherche a marginaliser et enterrer...

                        oui ce lobby pseudo-religieux controle et manipule a sa guise..

                        le sociale

                        «Dieu a voulu que vous soyez riche ou pauvre», répètent inlassablement ces vendeurs du temple. Ils font l’éloge de la richesse individuelle, comme certains ici, au Québec, que ma retenue légendaire m’interdit de nommer. Comme ils ont été choisis par Dieu, les PDG évangélistes Pat Robertson, Billy Graham et compagnie sont évidemment multimillionnaires et sont propriétaires de transnationales de la religion qui comptent de nombreuses filiales, même dans les paradis fiscaux. Ces transnationales offrent à gros prix des services de consultation touchant les relations de couple, la croissance personnelle, l’éducation des enfants, le traitement de la «maladie mentale» de l’homosexualité, le «crime» de l’avortement, les vertus de l’abstinence avant le mariage, etc.
                        ...les medias

                        Ces sectes, car c’est bien ce qu’elles sont, ont toutes un gros département de marketing et embauchent plusieurs détenteurs de MBA d’universités américaines, dont certains proviennent de l’industrie bancaire. En 1998, elles détenaient, aux États-Unis, 1 089 stations de radio et, en 2004, 2 014, sans compter la télévision, où elles ont leurs émissions quotidien*nes. Ils regroupent plus de 60 millions de «fidèles» aux États-Unis seulement. Dans un numéro spécial qui leur a été consacré, la revue améri*caine d’affaires la plus vendue, Business Week, a intitulé son reportage exhaustif du 23 mai 2005 «Evangelical America. Big business. Explosive politics». Le titre du reportage est lourd de signification.
                        ...la politique

                        Leurs «explosives politics» comprennent le droit inaliénable de porter une arme, même à l’école, afin de respec*ter la liberté individuelle; l’interdiction, au nom du droit à la vie, de l’avortement qu’ils considèrent comme un crime passible de prison; l’opposition formelle aux mariages gais et à l’homosexualité. Ils sont, évidemment, pour la peine de mort, ils ont appuyé l’invasion américaine de l’Irak et de l’Afghanistan afin de combattre les forces du mal, ils voient les guerres américaines comme des gestes humanitaires et ils favorisent l’impérialisme américain afin de promouvoir «leur» démocratie et «leur» paix dans le monde. Ces fanatiques religieux ont des politiques très conservatrices et, à plusieurs égards, jugent les républicains américains trop mous. Ils ont souvent reproché à Bush de n’être pas allé assez loin dans le nettoyage des programmes sociaux et dans les baisses d’impôts consenties aux pachas afin de rendre le pays et les individus encore plus libres. Ils ont une peur obsessive et maladive de l’État qui, pour eux, rime avec communisme.
                        l'Intox religieux

                        Dans ce pays de l’État-néant, où la majorité des services publics sont détenus et gérés par des affairistes – c’est le cas de la santé, de l’éducation, de la sécurité sociale, de la guerre avec ses armées de mercenaires privés (Blackwater) et ses prisons privées – il ne faut pas se surprendre que la religion soit devenue une business payante comme tout le reste. La religion est alors soumise aux «lois naturelles» de l’économie du «libre» marché. On vend de la religion comme on vend des chars et des crottes de fromage. Les évangélistes ne se gênent aucunement pour interpréter de façon intéressée et insensée la Bible en général et les paroles, les épîtres et les sermons des saints, des prophètes et du Christ en particulier. Ils font une lecture littérale et tout simplement odieuse de la Bible, comme le faisaient régulièrement George W. Bush et ses acolytes Dick Cheney, Donald Rumsfeld et Condoleezza Rice. Je suis catholique pratiquant, et pourtant ces gens m’horrifient.
                        racisme...kidnapping et terrorisme...integrisme.

                        Drame humain en Haïti
                        Il y a le «réputé» télé-évangéliste américain Pat Robertson, ancien candidat à la présidentielle, qui a tout bonnement attribué les récents malheurs d’Haïti au «pacte avec le diable» qu’auraient conclu les esclaves de cette île il y a deux siècles afin de s’affranchir. C’est ce même «religieux» qui, en 2005, avait réclamé à George W. Bush, dont il était un farouche partisan, de faire assassiner le président vénézuélien Hugo Chavez parce que, selon lui, il «voulait faire du Venezuela un tremplin pour l’infiltration communiste et l’extrémiste musulman».
                        Le «père» Robertson est quoi s’il n’est pas lui-même un intégriste radical? Jésus était évidemment, aux yeux de ces ignorants qui appâtent malheureusement les gens les plus vulnérables de la société, un capitaliste pur et dur. D’ailleurs, la main invisible de l’économie de marché est invisible justement parce qu’elle provient de Dieu. Leurs adep*tes, et seulement eux, la verront une fois rendus au ciel. Un cadeau boni réservé à leurs «fidèles».

                        Et il y a ce groupe d’évangélistes américains qui a tenté d’enlever et de sortir 33 en-fants haïtiens de leur pays sous prétexte qu’ils étaient tous orphelins. Cependant, un article du 21 février 2010 titrait : «Aucun orphelin parmi les enfants». Qu’à cela ne tienne, la responsable du groupe d’évangélistes, la grande prêtresse Laura Silsby, a prétendu après les faits avoir obtenu l’autorisation des parents et a fini par déclarer se «fier à Dieu». Absolument rien à leur épreuve.
                        Profiter de la misère des Haïtiens pour kidnapper des enfants au nom de Dieu plutôt que d’aider humainement et financièrement ces familles disloquées par la misère est ignoble. Enfin, dans un article du Devoir du 27 janvier 2010 intitulé «Les sauveurs de la “Bible Belt”, débarquent en Haïti», ces «mercenaires de la foi» se disaient capables de faire la «démons*tration du pouvoir du royaume de Dieu. On va là où Jésus nous appelle.»
                        Le «doux» John McCain : un saint homme
                        Un autre modèle de «religio*sité» est cet ancien candidat républicain à la présidence des États-Unis qui avait eu l’idée lumineuse de choisir à la vice-présidence la très «religieuse» Sarah Palin, très portée elle aussi sur la bondieuserie et prête à se servir tout le temps du Christ pour parvenir à ses fins personnelles. John McCain avait aussi prétendu savoir parler «doucement» même s’il avait appelé au bombardement de l’Iran et à la destruction de la Corée du Nord, rapportait La Presse du 8 octobre 2008.

                        Dans un de ses élans de bonté infinie, «McCain souhaite la mort prochaine de Fidel Castro», titrait La Presse du 23 février 2008. «J’espère qu’il aura l’occasion de rencontrer Karl Marx très vite», a-t-il dit. Fidel ne pourra évidemment pas rencontrer Dieu, contrairement à McCain, car c’est un socialiste et un communiste, des péchés «capitaux» pour McCain. Si Fidel rencontre Karl Marx, ça sera évidemment en enfer.
                        obscurantisme...les fins justifient les moyens...

                        La relation de l’érudite Sarah Palin avec Dieu
                        La candidate conservatrice pure et dure à la vice-présidence des États-Unis n’avait jamais voyagé, ignorait que l’Afrique était un continent et tout ce qu’elle savait de la Russie, c’est que ce grand pays se situait en face de son État de l’Alaska, mais tout ça avait peu d’importance. L’important, c’est qu’elle connaissait intimement Dieu, avec qui elle s’entretenait régulièrement.

                        Par exemple, dans un discours prononcé dans la Wasilla Bible Church, elle avait qualifié la guerre en Irak «d’œuvre de Dieu». Pas l’œuvre de Bush, mais de Dieu, rien de moins. Quant à son éventuelle participation en 2012 à la présidentielle des États-Unis, elle espère que Dieu lui «montrera la voie». Elle est aussi convaincue d’avoir été choisie par John McCain au poste de candidate à la vice-présidence pour des raisons qui dépassent la politique partisane.

                        «C’est la volonté de Dieu», a-t-elle affirmé, raportait un article paru dans La Presse du 16 janvier 2010. Voyons donc, Sarah ne fait pas et n’a jamais fait de politique partisane! Puis, lors des dernières élections américaines, elle avait déclaré qu’elle plaçait le résultat «entre les mains de Dieu». J’en déduis que c’est la faute de Dieu si McCain et elle ont perdu. Je crois que Palin, McCain et Bush devraient être canonisés de leur vivant.

                        Bush pleure souvent sur l’épaule de Dieu
                        «Bush pleure sur l’épaule de Dieu», titrait La Presse le 6 septembre 2007. «Il y a l’épaule de Dieu sur laquelle je peux pleurer. Et je pleure beaucoup», y disait Bush. Non, mais c’est tout simplement surréaliste de voir tous ces politiciens et affairistes mentionner le nom de Dieu dans leurs inepties! Il y a ben juste aux États-Unis qu’on peut voir ça.

                        Ceux qui prétendent tout le temps s’en remettre à Dieu et à la Bible pour justifier des gestes insensés comme la guerre, la peine de mort, la torture, le port d’armes, l’interdiction de l’homosexualité, de l’avortement et des relations sexuel*les avant le mariage sont toutefois les premiers à traiter les autres de fanatiques et d’intégristes. D’ailleurs, voici quelques perles «religieuses» larguées par le pieux George W. Bush et son équipe d’évêques que j’ai recensées dans les journaux d’ici. Une énormité n’attend pas l’autre, comme vous le constaterez :

                        * Torturer n’est pas un mal;La peine de mort représente la volonté des Américains selon Bush;
                        * Les guerres américaines servent les droits de l’Homme;
                        * Il faut armer les étudiants pour «prévenir» les tueries;
                        * Irak : on donne des cours «d’éthique» aux soldats américains;
                        * Les 935 mensonges de Bush et de son équipe sur l’Irak;
                        * Bush bloque une loi sur l’assurance santé des enfants;
                        * Bush approuve l’interdiction du mariage homosexuel;
                        * Bush se réjouit du choix de Sarah Palin par John McCain;
                        * Bush prêt à lancer d’autres guerres «préventives»;
                        * Bush veut séparer garçons et filles à l’école;
                        * Bush veut convaincre les jeunes de «ne pas le faire» avant d’être mariés;
                        * Bush réaffirme son opposition à l’avortement;
                        * Le caractère «sacré» du mariage hétérosexuel doit être protégé, soutient George W. Bush, qui en appelle à Dieu.
                        sans commentaire

                        Si ces propos avaient été tenus par un illuminé quelconque, ça aurait été juste drôle et pathétique. Mais ils ont été prononcés par l’ancien président des États-Unis ou par sa garde rapprochée. Ça fait vraiment peur.

                        Métro-opinion: Léo-Paul Lauzon
                        Dernière modification par absent, 05 avril 2010, 11h48.

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