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Algérie/Les "patriotes" tirent à boulets rouges sur la Fnaca

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  • Algérie/Les "patriotes" tirent à boulets rouges sur la Fnaca

    RAPPEL : Le 19 mars, les anciens combattants d'Algérie célébraient l'armistice

    Ils brandissent un timbre émis par la Poste algérienne, et portant l'inscription La fête de la victoire. Et plusieurs copies d'articles de journaux du pays, dont ce papier du quotidien El Moudjahid. Son titre : 46 e anniversaire de la fête de la victoire : le couronnement d'un long et héroïque combat. Des mots qui font mal, très mal, à Jacques Roger et Pierre Faucher, deux des 400 médaillés militaires « patriotes » recensés à Pont-Saint-Esprit.

    Un demi-siècle après la fin des hostilités, les blessures ne sont toujours pas guéries. Pas en tout cas dans l'esprit de ces deux anciens combattants, qui affirment s'être battus, armes au poing, pour que l'Algérie reste française. C'est dire si les deux ex-officiers digèrent mal, ce qu'ils qualifient de « propagande indécente » du 19 mars 1962. Une commémoration « de défaite » dont ils condamnent la célébration en grande pompe, il y a deux semaines sur le canton de Pont-Saint-Esprit.

    L'épisode a en tout cas ravivé les ressentiments contre la fédération nationale des anciens combattants d'Algérie, plus connue sous son sigle Fnaca. L'organisation compte 300 adhérents sur le canton de Pont, et 300 000 à l'échelon national « soit 10 % de ceux qui ont participé à la guerre », précisent nos deux interlocuteurs. Mais plus que sa représentativité, c'est son « idéologie sectaire » qui vaut leur blâme en bonne et due forme à la Fnaca. Et aux médias, qui se voient reprocher de véhiculer les « contrevérités historiques ».

    Commémorer le 19 mars c'est, martèle un communiqué lance-roquettes des médaillés militaires, « aussi absurde, honteux et odieux, que de célébrer Azincourt, Waterloo, Trafalgar, ou la débâcle de juin 1940 ».

    Le texte rappelle une part de vérité, présentée par ses auteurs comme un rétablissement des faits. Il s'adresse aux « nostalgiques » du 19 mars, date de la signature des accords d'Evian, qui instaurait le cessez-le-feu immédiat, la protection des biens et des personnes qui avaient choisi la France, et le processus d'indépendance de l'Algérie. Un armistice « qui n'a pas été respecté », insistent Jacques Roger et Pierre Faucher.

    « De nombreux militaires et des civils français ont été tués ou enlevés après cette date. Des musulmans et plus particulièrement des harkis ont été massacrés par milliers ». La Fnaca et ses « sauveurs de la République » sont cloués au pilori pour faits de « bourrage de crâne et lavage de cerveau ».

    Les « patriotes » dénoncent le lobbying exercé par les anciens combattants d'Algérie sur le gouvernement Jospin (de 1997-2002), pour officialiser le 19 mars 1962. Un « roulement de tambours » qui n'a pas abouti, le premier ministre n'ayant pas donné suite à la proposition de loi.

    Au nom de leur association patriotique, Jacques Roger et Pierre Faucher militent donc farouchement, Journal officiel à l'appui, pour que la seule date officielle, pour rendre hommage aux morts pour la France, en Algérie, mais aussi au Maroc et en Tunisie, soit le 5 décembre.


    Thierry MBOM
    © Journauxdumidi.com
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