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Le mégaprojet en eau de Tamanrasset à 80% achevé

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  • Le mégaprojet en eau de Tamanrasset à 80% achevé

    Le mégaprojet du transfert de l’eau d’In-Salah vers Tamanrasset est en voie d’achèvement, a indiqué dimanche le ministre algérien des Ressources en Eau, Abdelmalek Sellal. Lancé en janvier 2008 par le président Abdelaziz Bouteflika, le projet est à près de 80% d’avancement de ses travaux. La réception du projet, prévue initialement vers juillet 2010, se fera, selon les dernières déclarations d’Abdelmalek Sellal, ministre des Ressources en eau, bien avant ces délais.

    Si les travaux continuent d’avancer à cette cadence, le projet entrera en exploitation dès le premier semestre 2010. Le volume d’eau transféré quotidiennement vers Tamanrasset sera de 50.000 m3 avant de passer à 150.000 m3 à l’horizon 2015. Sur le cahier de charges, ce projet devra permettre une capacité théorique de transfert de 100.000 m3/jour, pour les besoins d’une population estimés entre 15.000 et 20.000 m3/j, a-t-on expliqué. Le projet, qui a nécessité un financement de 197 milliards de dinars algériens (environ 2,7 milliards de dollars américains), comprend 48 forages, deux conduites de 750 km, six stations de pompage, deux grands réservoirs de 50.000 m3 chacun et une station de déminéralisation de l’eau.

    Trois compagnies chinoises et l’entreprise algérienne Cosider sont chargées de la réalisation du projet. En attendant, Tamanrasset a toujours soif. «Près de la moitié de notre salaire est réservée à l’achat de l’eau», s’indigneront des citoyens. La capitale de l’Ahaggar a toujours souffert d’une crise sévère de ce liquide vital. En 2008, Abdelmalek Sellal affirmait que les ressources aquifères souterraines de cette région, s’élevant à plus de 60.000 milliards de mètres cubes, pouvaient «répondre aux besoins des populations du Sud durant plusieurs siècles». Face à la crise d’eau qui a sévi depuis toujours dans la région, des forages illicites sont creusés un peu partout autour de la ville de Tamanrasset, par des citoyens qui se sont reconvertis en vendeurs d’eau ; ce commerce étant très lucratif.

    A Aïn Guezzam, Tiremzi, Outoul, Izerzi, Tit et Tileq, des bourgades constituant la banlieue proche de Tam, les forages illicites sont nombreux, des centaines. Les prix de la citerne d’eau divergent également en fonction des puits. «Les prix varient de 250 à 600 DA la citerne (3.000 litres). Selon la proximité du puits du centre ville. Plus c’est loin, plus les prix baissent», précise un citoyen. L’unité de comptage pour la revente est de 200 litres. Une quantité d’eau cédée à près de 180 DA par certains opportunistes. «Les prix ne cessent d’augmenter, c’est la population qui paye les frais. Ils étaient à 100 DA en 2008 puis 120 DA en 2009 et, actuellement, j’ai vu des revendeurs les fixer à 180 DA», continue ce citoyen de Tamanrasset. Selon les citoyens, le problème de l’eau s’est accentué depuis 5 ou 6 ans, parallèlement à l’essor démographique de la population.

    Le Financier
    "Les vérités qu'on aime le moins à apprendre sont celles que l'on a le plus d'intérêt à savoir" (Proverbe Chinois)
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