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«Je ne veux pas d’équipements Taïwan»

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    SELLAL AUX ENTREPRISES CHINOISES
    «Je ne veux pas d’équipements Taïwan»
    06 Avril 2010


    Réunissant les responsables chargés du projet de transfert d’eau à Tamanrasset, le ministre a exigé le respect des délais prévus quel que soit X.

    «Je ne veux pas d’équipements du type Taïwan, je veux un matériel de pointe et nous sommes prêts à payer le prix.» C’est en ces termes que s’est adressé le ministre des Ressources en eau, Abdelmalek Sellal aux responsables des entreprises chinoises chargées de la réalisation du projet de transfert d’eau de In Salah vers Tamanrasset.
    Lors d’une réunion d’évaluation, tenue en marge de son déplacement dimanche dernier à Tamanrasset, M.Sellal s’est montré ferme. «Je suis intran-sigeant sur la qualité des travaux», a-t-il martelé en précisant «qu’il n’est pas question de rétrograder la qualité à un niveau plus bas».
    S’adressant directement aux responsables du projet, le ministre insiste sur le fait que tout ce qui est Taïwan, il n’est pas question de l’accepter. Vu l’éloignement de la région, il exige l’utilisation d’un équipement haut de gamme. Ces recommandations font suite aux remarques soulevées par des responsables du secteur et de l’entreprises Cosider.
    «Les Chinois refusent d’appliquer les critères exigés dans le cahier des charges concernant le type de matériel recommandé», a avoué le directeur du projet qui ajoute que ces derniers préfèrent acquérir leur matériel. «C’est vrai que les Chinois cassent les prix, mais il faut être derrière eux sur le terrain car ils essayent de réduire les coûts sur le matériel et les produits de construction», a confié ce responsable en marge de cette réunion.
    Sur ce point, M.Sellal n’a pas mâché ses mots et a appelé les responsables chinois à respecter les critères arrêtés dans le cahier des charges. «Vous avez signé le contrat, il faut respecter le contenu», a-t-il lâché sans ambages.
    En réponse au responsable chinois qui justifie ce refus par l’absence de pièces, M.Sellal dira: «Je ne veux pas qu’il y ait du chantage en disant qu’il n’y a pas de pièces.» Il a même demandé au bureau d’études et au maître d’ouvrage d’être ferme et exigeant sur ce plan.
    «Soyez vigilants et fermes sur la qualité des équipements», a-t-il sommé. Cependant, le ministre n’a pas omis de relever que l’entreprise chinoise a fait du bon travail. En plus de la qualité, le ministre a exigé l’achèvement des travaux dans les délais prévus. «L’eau de In Salah doit couler à Tamanrasset avant la fin de l’année en cours, plus précisément en novembre», a-t-il tranché. Se voulant intran-sigeant là-dessus, il a tenu à rappeler aux responsables: «Quel que soit X, le délai de fin novembre doit être maintenu.»
    En réunissant tous les intervenants dans ce projet, M.Sellal a voulu mettre les points sur les «i». «Tout le monde doit prendre ses responsabilités pour que l’eau de In Salah soit dans les robinets de Tamanrasset avant la fin de l’année en cours», a-t-il réitéré pour conclure. Lors de cette réunion de travail, chaque responsable a eu droit à la parole pour énumérer les difficultés qui risquent de retarder le projet. Le problème du Credoc pour l’importation de l’équipement a été soulevé par le directeur de Cosider.
    Les Chinois, de leur côté, ont demandé le renforcement de leur effectif. Le représentant de la société chinoise a demandé de faire venir 300 Chinois pour achever les travaux dans les délais. Sur ce point, le ministre a exigé le recours à la main-d’oeuvre algérienne.
    Afin de régler définitivement ces problèmes, une réunion se tiendra au courant de cette semaine à Alger entre les différents responsables.
    Auparavant, le ministre a inspecté les différents chantiers concernant les stations de pompage et les réservoirs d’eau ainsi que le branchement des conduites. Sur place, le ministre s’est dit satisfait de l’état d’avancement des travaux.
    «Je crois que nous sommes dans les délais fixés, puisque les travaux sont à un rythme avancé», a estimé le ministre tout en restant confiant quant à la distribution de l’eau avant la fin de l’année en cours. D’un coût de 1,2 milliard de dollars, ce grand projet va désenclaver les régions du Sud.
    S’étendant sur une distance de plus de 700 km, ce projet d’amenée de l’eau va créer des villages autour des stations de pompage et des réservoirs. Etant donné que la ville de Tamanrasset souffre du manque d’eau, ce projet va assurer le transfert de 100.000 m3 par jour, de quoi assurer ses besoins jusqu’à 2050.

    Envoyée spéciale à Tamanrasset, Nadia BENAKLI
    L'EXPRESSION
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