Tweet
L’Algérie projetait d’arrêter, à l’horizon 2010, la vaccination contre la poliomyélite et espérait obtenir, enfin, la certification OMS en matière d’éradication de cette dernière. Les spécialistes sont formels : l’Algérie a échoué et lui reste du chemin à faire en dépit du fait qu’elle soit désormais un pays dit «polio free».
Pour pouvoir enfin être certifiée par l’OMS, l’Algérie devra démontrer que son système de santé est en mesure de permettre la détection de deux cas de paralysie faciale aiguë (PFA) pour 100 000 enfants de moins de 15 ans.
Des standards qui sont loin d’être atteints.
C’est ce que les participants au sixième forum national de l’omnipraticien ont affirmé hier. Si les déclarations des PFA sont en deçà des normes fixées par l’OMS, c’est que tout le système ne semble pas bien rodé.
Pour être totalement efficace, la surveillance épidémiologique de la poliomyélite doit être basée sur la notification de toutes les paralysies flasques aiguës.
Chaque PFA détectée doit faire l’objet d’une déclaration immédiate, de la réalisation de deux prélèvements de selles à 24-48 heures d’intervalle, de la recherche active d’autres cas dans l’entourage et de la vaccination des enfants de l’entourage et de tous les enfants de la localité. Un protocole qui n’est pas toujours scrupuleusement respecté par les différents acteurs de la santé, soit par manque d’informations, soit par manque de moyens.
Selon les participants au forum de l’omnipraticien, certaines wilayas sont tout simplement «silencieuses », ne déclarant aucun cas de PFA, ce qui inquiète au plus haut point les médecins surtout qu’il s’agit de wilayas du sud ayant une proximité avec des pays connus pour leurs foyers de contamination.
En dépit de ces insuffisances, l’Algérie n’a pas enregistré de cas de poliomyélite sauvage depuis quatorze années. La situation épidémiologique s’est nettement améliorée au fil des années puisqu’à l’indépendance, la poliomyélite sévissait en Algérie à l’état endémo-épidémique et que 200 à 300 cas annuels avaient été notifiés entre 1963 et 1969.
Le taux moyen de morbidité a connu une baisse de 59 % entre la décennie 1960 et 1970 et une baisse de 60 % entre la décennie 1970 et 1980.
En 1973, l’Algérie avait organisé des campagnes nationales massives de vaccination contre la poliomyélite avec utilisation pour la première fois du vaccin antipoliomyélitique oral et intégration de celui-ci dans le calendrier vaccinal.
Aujourd’hui, la couverture vaccinale est estimée à plus de 90 %.
L’Algérie va cependant devoir redoubler d’efforts afin d’améliorer son système de surveillance qui lui permettrait d’obtenir la certification OMS.
Par Le Soir
Pour pouvoir enfin être certifiée par l’OMS, l’Algérie devra démontrer que son système de santé est en mesure de permettre la détection de deux cas de paralysie faciale aiguë (PFA) pour 100 000 enfants de moins de 15 ans.
Des standards qui sont loin d’être atteints.
C’est ce que les participants au sixième forum national de l’omnipraticien ont affirmé hier. Si les déclarations des PFA sont en deçà des normes fixées par l’OMS, c’est que tout le système ne semble pas bien rodé.
Pour être totalement efficace, la surveillance épidémiologique de la poliomyélite doit être basée sur la notification de toutes les paralysies flasques aiguës.
Chaque PFA détectée doit faire l’objet d’une déclaration immédiate, de la réalisation de deux prélèvements de selles à 24-48 heures d’intervalle, de la recherche active d’autres cas dans l’entourage et de la vaccination des enfants de l’entourage et de tous les enfants de la localité. Un protocole qui n’est pas toujours scrupuleusement respecté par les différents acteurs de la santé, soit par manque d’informations, soit par manque de moyens.
Selon les participants au forum de l’omnipraticien, certaines wilayas sont tout simplement «silencieuses », ne déclarant aucun cas de PFA, ce qui inquiète au plus haut point les médecins surtout qu’il s’agit de wilayas du sud ayant une proximité avec des pays connus pour leurs foyers de contamination.
En dépit de ces insuffisances, l’Algérie n’a pas enregistré de cas de poliomyélite sauvage depuis quatorze années. La situation épidémiologique s’est nettement améliorée au fil des années puisqu’à l’indépendance, la poliomyélite sévissait en Algérie à l’état endémo-épidémique et que 200 à 300 cas annuels avaient été notifiés entre 1963 et 1969.
Le taux moyen de morbidité a connu une baisse de 59 % entre la décennie 1960 et 1970 et une baisse de 60 % entre la décennie 1970 et 1980.
En 1973, l’Algérie avait organisé des campagnes nationales massives de vaccination contre la poliomyélite avec utilisation pour la première fois du vaccin antipoliomyélitique oral et intégration de celui-ci dans le calendrier vaccinal.
Aujourd’hui, la couverture vaccinale est estimée à plus de 90 %.
L’Algérie va cependant devoir redoubler d’efforts afin d’améliorer son système de surveillance qui lui permettrait d’obtenir la certification OMS.
Par Le Soir