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L'histoire est rapportée par Mediapart et plusieurs médias israéliens. Yaakov Katz, député israélien, veut bâtir une ville pour les immigrés afin de «lutter contre l'immigration africaine» qui, selon lui, «menace l'Etat juif».
C'est à travers un communiqué de presse publié le 30 mars et intitulé «Réveille-toi, Tel-Aviv !», que Katz affirme qu'entre 22 000 et 25 000 immigrés clandestins vivent actuellement en Israël et que, chaque mois, entre 1000 et 2 000 migrants traversent illégalement la frontière séparant l'Egypte de ce pays.Et que cette infiltration africaine menacerait le caractère juif de l'Etat d'Israël. Yaakov Katz, dont le parti, Union nationale (I'houd Léoumi), milite pour le grand Israël, est le président de la commission parlementaire chargée des travailleurs étrangers.
Où construire cette prison ? Réponse de l'intéressé : à «une distance raisonnable » de la frontière égyptienne.
Autrement dit, à proximité d'une autre prison à ciel ouvert : Gaza !
N'étant pas à court d'idées, comme tout raciste qui se respecte, il a préconisé que les immigrés en situation irrégulière soient employés à construire cette ville où ils pourraient vivre entre eux, en parfaite autarcie, mais non en sortir. De même qu'ils seraient affectés à construire la future barrière de sécurité prévue le long de la frontière égyptienne, et les projets de construction de routes dans le sud d'Israël. Et qu'ils soient si accablés par les conditions de vie et de travail que cela les dissuaderait de recommander à leurs proches de les rejoindre en Israël. Hormis les habituelles ONG de défense des droits de l'homme israéliennes, ramant à contre-courant d'une opinion sous l'emprise de l'influence des dirigeants israéliens, la proposition de Yaakov Katz n'a ému personne, ni soulevé la moindre protestation.
Et surtout pas ces pays occidentaux alliés qui feignent de regarder ailleurs dès lors qu'une manifestation à caractère raciste se produit en Israël.
Seconde histoire: Yaakov Katz est aussi un provocateur invétéré. Le 24 mars, il a voulu se rendre sur l'esplanade des mosquées à Jérusalem au motif que la ville sainte n'est pas une implantation coloniale, mais la capitale éternelle et indivisible d'Israël. Partant de ce constat, et considérant que les Arabes palestiniens sont des indus occupants, il ne devrait exister aucune entrave à ce que les Israéliens puissent circuler «librement» et aller où ils veulent à Jérusalem.
Même comportement concernant la Cisjordanie occupée qu'il appelle la Samarie. Fondateur d’une colonie ultra-nationaliste dans les territoires occupés à la fin des années 70, il préconise que les Palestiniens retournent dans leur pays... la Jordanie ! Rien de moins !
Enfin, dernier éclat de ce député encensé par la droite israélienne, son encouragement aux officiers et soldats portant les «kippot Srougot» ou kippas crochetées, symbole des juifs sionistes religieux, par opposition aux kippas noires des juifs orthodoxes non sionistes, précision donnée par le journal israélien Ma'ariv. Ces juifs sionistes religieux, partisans du Grand Israël, opposés à tout retrait israélien de Cisjordanie, sont de plus en plus nombreux au sein de l'armée israélienne. Ils peuplent en majorité les colonies de Cisjordanie. Une bonne partie d'entre eux n'est même pas née en Israël mais aux Etats-Unis et en Europe !
Quant aux partis religieux qui les soutiennent, tel le Shass, «ils bloquent tout processus de paix car ils s'appuient sur des arguments bibliques et non politiques pour justifier le Grand Israël et s'opposent à toute rétrocession d'une quelconque parcelle de la Cisjordanie aux Arabes. Ils sont confortés dans leur position par le lobby juif religieux américain, très puissant aux Etats-Unis, pourvoyeur d'aide financière à l'Etat d'Israël», écrit Jacques Benillouche, journaliste israélien indépendant sur le site Slate, un journaliste, disons réaliste, qui assume son sionisme, et donc peu suspect de sympathie pro-palestinienne ou pro-arabe.
Par Hassane Zerrouky, Le Soir
C'est à travers un communiqué de presse publié le 30 mars et intitulé «Réveille-toi, Tel-Aviv !», que Katz affirme qu'entre 22 000 et 25 000 immigrés clandestins vivent actuellement en Israël et que, chaque mois, entre 1000 et 2 000 migrants traversent illégalement la frontière séparant l'Egypte de ce pays.Et que cette infiltration africaine menacerait le caractère juif de l'Etat d'Israël. Yaakov Katz, dont le parti, Union nationale (I'houd Léoumi), milite pour le grand Israël, est le président de la commission parlementaire chargée des travailleurs étrangers.
Où construire cette prison ? Réponse de l'intéressé : à «une distance raisonnable » de la frontière égyptienne.
Autrement dit, à proximité d'une autre prison à ciel ouvert : Gaza !
N'étant pas à court d'idées, comme tout raciste qui se respecte, il a préconisé que les immigrés en situation irrégulière soient employés à construire cette ville où ils pourraient vivre entre eux, en parfaite autarcie, mais non en sortir. De même qu'ils seraient affectés à construire la future barrière de sécurité prévue le long de la frontière égyptienne, et les projets de construction de routes dans le sud d'Israël. Et qu'ils soient si accablés par les conditions de vie et de travail que cela les dissuaderait de recommander à leurs proches de les rejoindre en Israël. Hormis les habituelles ONG de défense des droits de l'homme israéliennes, ramant à contre-courant d'une opinion sous l'emprise de l'influence des dirigeants israéliens, la proposition de Yaakov Katz n'a ému personne, ni soulevé la moindre protestation.
Et surtout pas ces pays occidentaux alliés qui feignent de regarder ailleurs dès lors qu'une manifestation à caractère raciste se produit en Israël.
Seconde histoire: Yaakov Katz est aussi un provocateur invétéré. Le 24 mars, il a voulu se rendre sur l'esplanade des mosquées à Jérusalem au motif que la ville sainte n'est pas une implantation coloniale, mais la capitale éternelle et indivisible d'Israël. Partant de ce constat, et considérant que les Arabes palestiniens sont des indus occupants, il ne devrait exister aucune entrave à ce que les Israéliens puissent circuler «librement» et aller où ils veulent à Jérusalem.
Même comportement concernant la Cisjordanie occupée qu'il appelle la Samarie. Fondateur d’une colonie ultra-nationaliste dans les territoires occupés à la fin des années 70, il préconise que les Palestiniens retournent dans leur pays... la Jordanie ! Rien de moins !
Enfin, dernier éclat de ce député encensé par la droite israélienne, son encouragement aux officiers et soldats portant les «kippot Srougot» ou kippas crochetées, symbole des juifs sionistes religieux, par opposition aux kippas noires des juifs orthodoxes non sionistes, précision donnée par le journal israélien Ma'ariv. Ces juifs sionistes religieux, partisans du Grand Israël, opposés à tout retrait israélien de Cisjordanie, sont de plus en plus nombreux au sein de l'armée israélienne. Ils peuplent en majorité les colonies de Cisjordanie. Une bonne partie d'entre eux n'est même pas née en Israël mais aux Etats-Unis et en Europe !
Quant aux partis religieux qui les soutiennent, tel le Shass, «ils bloquent tout processus de paix car ils s'appuient sur des arguments bibliques et non politiques pour justifier le Grand Israël et s'opposent à toute rétrocession d'une quelconque parcelle de la Cisjordanie aux Arabes. Ils sont confortés dans leur position par le lobby juif religieux américain, très puissant aux Etats-Unis, pourvoyeur d'aide financière à l'Etat d'Israël», écrit Jacques Benillouche, journaliste israélien indépendant sur le site Slate, un journaliste, disons réaliste, qui assume son sionisme, et donc peu suspect de sympathie pro-palestinienne ou pro-arabe.
Par Hassane Zerrouky, Le Soir
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