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Pédophilie: un scandale aurait été étouffé au Canada dans les années 90

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  • Pédophilie: un scandale aurait été étouffé au Canada dans les années 90

    Plusieurs évêques canadiens auraient opté pour le silence à propos d'accusations d'actes pédophiles portées au début des années 90 contre un prêtre, et auraient soutenu son transfert au Vatican, selon un document publié vendredi par le quotidien Globe and Mail.

    Le prêtre, Bernard Prince, aujourd'hui en prison pour pédophilie, aurait échappé à l'époque au scandale et aux poursuites car ses victimes, en majorité d'origine polonaise et ayant un grand respect pour l'Eglise catholique, ont accepté de ne pas rendre publics les abus et de ne pas porter plainte en justice.

    C'est ce que révèle une lettre adressée en 1993 au représentant du Saint-Siège au Canada, Carlo Curis, par l'évêque de Pembroke de l'époque, Mgr Joseph Windle, dont le journal publie des extraits.

    "Alors que l'accusation contre le père Prince est très sérieuse, je ne m'opposerais pas à ce qu'on lui donne une deuxième chance, dans la mesure où cela lui ferait quitter la scène au Canada", écrit notamment Mgr Windle.

    "Les évêques de l'Ontario qui sont au courant de la situation (et ils sont plusieurs) partageraient très probablement mon opinion à cet égard", poursuit-il, avant de citer nommément six hauts prélats.

    L'évêque évoque un "facteur salutaire": "les victimes sont d'origine polonaise et leur respect pour le sacerdoce et l'Eglise les a conduites à renoncer à rendre ces allégations publiques ou à porter plainte contre un prêtre".

    "Si cela était arrivé ailleurs, il y aurait fort à parier que les accusations auraient été faites il y a longtemps, entraînant un scandale", commente encore Mgr Windle.

    Sa lettre a été obtenue par le quotidien de référence après avoir été déposée auprès d'un tribunal dans le cadre d'une procédure civile contre Bernard Prince, âgé aujourd'hui de 75 ans.

    Ce dernier, transféré au Vatican, y avait occupé des responsabilités relativement importantes au sein de l'administration chargée des missions, où il est resté jusqu'à sa retraite en 2004.

    Les agressions qu'il a commises entre les années 1960 et 1980 n'ont été connues qu'en 2005. Défroqué, il a été condamné deux ans plus tard à quatre années de prison.

    Par AFP
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