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Départ du doyen de la Cour suprême aux Etats-Unis

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    Le pilier progressiste de la Cour suprême et son doyen, John Paul Stevens, bientôt 90 ans, a annoncé vendredi son départ, ouvrant la voie à une nouvelle bataille politique pour Barack Obama qui va procéder à sa deuxième nomination à la plus haute juridiction des Etats-Unis.

    "Je quitterai mes fonctions de juge à la Cour suprême (...) au lendemain de la suspension des travaux pour l'été cette année", écrit le juge dans une lettre adressée au président américain et portée à la Maison Blanche à 10H30 locales vendredi.

    Le président Obama a été immédiatement prévenu par téléphone alors qu'il rentrait de Prague à bord d'Air Force One, a assuré la Maison Blanche. Il devait faire une déclaration plus tard dans la journée.

    M. Stevens quitte ses fonctions un peu moins de deux ans avant d'avoir battu le record de longévité à la Cour. Il avait laissé entendre depuis des mois que son départ était imminent et a toujours déclaré qu'il souhaitait que son successeur soit nommé par M. Obama.

    De son côté, la Maison Blanche qui a déjà organisé la nomination de Sonia Sotomayor à la magistrature suprême il y a un an, semble être prête à agir vite.

    Nommé en 1975 par le président républicain Gerald Ford, John Paul Stevens est peu à peu devenu le chef de file du camp progressiste. Le choix de son successeur ne devrait donc pas modifier le fragile équilibre actuel de l'institution - quatre conservateurs, quatre progressistes et le juge Anthony Kennedy votant tantôt avec les uns, tantôt avec les autres.

    C'est plutôt la personnalité du juge Stevens et son influence sur les autres juges qui risquent d'être irremplaçables pour le président démocrate.

    Noeud papillon et lunettes cerclées de noir, il est un des juges les plus prolixes de l'histoire, étudiant lui-même l'intégralité des dossiers adressés à la Cour et rédigeant systématiquement de sa main la première version de ses décisions.

    L'ascendant qu'il a acquis notamment depuis qu'il est devenu le doyen de l'institution en 1994 sur les juges modérés a été maintes fois souligné, même s'il n'a pas réussi à faire pencher la balance sur le recomptage des voix de la présidentielle de 2000, la question du port d'arme ou de la peine de mort. Et le ton de certains de ses désaccords restera dans l'histoire.

    Plusieurs noms circulent à Washington pour son successeur, parmi lesquels deux femmes. L'une d'elles, Elena Kagan, modérée proche de M. Obama, a la particularité de ne jamais avoir été juge, contrairement à l'ensemble des membres actuels de la Cour, une originalité qui pourrait emporter la mise.

    Mais quel que soit le ou la candidate, la bataille politique s'annonce féroce au Sénat qui doit confirmer toute nomination à vie à la Cour suprême.

    Alors que le processus ne se tiendra que quelques mois avant les élections de mi-mandat, les couteaux sont déjà affûtés chez les républicains, qui n'avaient été que neuf en 2009 à voter en faveur de Sonia Sotomayor.

    "Les Américains peuvent s'attendre à ce que les républicains livrent une bataille longue et vigoureuse au Sénat en faveur de la neutralité politique et de l'importance fondamentale d'une lecture impartiale de la loi", a déjà affirmé dans un communiqué Mitch McConnell, leader de la minorité républicaine au Sénat.

    Sénateur démocrate influent, Patrick Leahy a de son côté recommandé aux sénateurs des deux bords de "s'efforcer de remplir leur devoir constitutionnel de consultation et de consentement" au choix du président.

    Par AFP
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