Les observateurs du dossier des relations algéro-françaises, divisent la politique française en deux parties, la première officielle, c’est-à-dire l’Elysée et la deuxième non officielle, dirigée par des non-politiques, mais dont l’objectif commun est de servir les intérêts de la France. Des parties concernées ou intéressées appellent, dans le même contexte, les responsables algériens à faire preuve de discernement pour faire face aux provocations de la France et la pousser à reconnaitre ses crimes, à s’excuser et à payer la facture officielle.
Si l’équation n’est pas comprise de tous, elle est, cependant, évidente au vu de la réalité des relations entre les deux pays, entre la victime et le tortionnaire, la France n’a eu de cesse, depuis l’indépendance, de provoquer l’Algérie. Questionné à ce sujet, le ministre Dahou Ould Kablia a répondu avec la franchise de ceux qui ont vécu la colonisation, que l’adversaire d’hier cherchait à « mettre les algériens à genoux » mais rassure immédiatement que cela n’arrivera jamais.
La France avait, pour rappel, clairement démontré ses intentions envers l’Algérie lorsque le président Bouteflika était soigné au Val-de-grâce … Celui-ci a, d’ailleurs, nettement changé de politique après la campagne médiatique menée par la presse de droite et dont il a fait les frais.
Sa première décision, à son retour, avait, en effet, été de charger le ministre des affaires étrangères de l’époque, Mohamed Bedjaoui, d’informer son homologue, Philippe Douste-Blazy, que l’Algérie ne signerait pas le traité d’amitié avec la France, avant que celle-ci ne fasse le nécessaire sur la question du devoir de mémoire.
Le président de l’époque jacques Chirac s’était ensuite appliqué à mettre en place les postulats d’un traité stratégique, dans des formes déjà usitées par l’Italie, l’Espagne et le Portugal…ouvrant avec Bouteflika une nouvelle page dans les relations algéro-françaises, ce qui a fait dire au président algérien que la France était la clé de l’Algérie pour le monde, avant que cette parenthèse enchantée ne soit refermée par la loi du 23 février, glorifiant la colonisation.
Le nouveau président français, élu en 2007, Nicolas Sarkozy, avait effectué sa première visite officielle en Algérie et avait demandé à Bouteflika son soutien pour le projet de l’Union pour la Méditerranée lui proposant également un partenariat d’exception en échange d’excuses qui ne seront finalement jamais sorties de sa bouche.
Les jours et les mois ont démontré que Sarkozy n’était pas le partenaire idéal pour une évolution des relations avec l’Algérie, puisqu’il est entouré d’un lobby de nostalgiques de « l’Algérie française », réfractaires à tout rapprochement entre les deux pays.
11-04-2010
Par : Djallel Bouati/Alger (El Khabar).
Si l’équation n’est pas comprise de tous, elle est, cependant, évidente au vu de la réalité des relations entre les deux pays, entre la victime et le tortionnaire, la France n’a eu de cesse, depuis l’indépendance, de provoquer l’Algérie. Questionné à ce sujet, le ministre Dahou Ould Kablia a répondu avec la franchise de ceux qui ont vécu la colonisation, que l’adversaire d’hier cherchait à « mettre les algériens à genoux » mais rassure immédiatement que cela n’arrivera jamais.
La France avait, pour rappel, clairement démontré ses intentions envers l’Algérie lorsque le président Bouteflika était soigné au Val-de-grâce … Celui-ci a, d’ailleurs, nettement changé de politique après la campagne médiatique menée par la presse de droite et dont il a fait les frais.
Sa première décision, à son retour, avait, en effet, été de charger le ministre des affaires étrangères de l’époque, Mohamed Bedjaoui, d’informer son homologue, Philippe Douste-Blazy, que l’Algérie ne signerait pas le traité d’amitié avec la France, avant que celle-ci ne fasse le nécessaire sur la question du devoir de mémoire.
Le président de l’époque jacques Chirac s’était ensuite appliqué à mettre en place les postulats d’un traité stratégique, dans des formes déjà usitées par l’Italie, l’Espagne et le Portugal…ouvrant avec Bouteflika une nouvelle page dans les relations algéro-françaises, ce qui a fait dire au président algérien que la France était la clé de l’Algérie pour le monde, avant que cette parenthèse enchantée ne soit refermée par la loi du 23 février, glorifiant la colonisation.
Le nouveau président français, élu en 2007, Nicolas Sarkozy, avait effectué sa première visite officielle en Algérie et avait demandé à Bouteflika son soutien pour le projet de l’Union pour la Méditerranée lui proposant également un partenariat d’exception en échange d’excuses qui ne seront finalement jamais sorties de sa bouche.
Les jours et les mois ont démontré que Sarkozy n’était pas le partenaire idéal pour une évolution des relations avec l’Algérie, puisqu’il est entouré d’un lobby de nostalgiques de « l’Algérie française », réfractaires à tout rapprochement entre les deux pays.
11-04-2010
Par : Djallel Bouati/Alger (El Khabar).
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