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L'Europe mobilise 30 milliards pour la Grèce.

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  • L'Europe mobilise 30 milliards pour la Grèce.

    Les pays de l'euro proposent un financement à environ 5%. Athènes a salué le dispositif et espère ne pas l'activer.

    Il aura fallu deux sommets et une demi-douzaine de rendez-vous ministériels, mais les seize pays de l'euro sont enfin parvenus à fixer dans le détail le filet de sécurité demandé par la Grèce. Le dispositif européen, officiellement opérationnel depuis ce dimanche, inclut jusqu'à 30 milliards d'euros de prêts bilatéraux à un taux d'intérêt indicatif d'environ 5M pour une échéance de trois ans.

    «Jusqu'à présent, les Seize avaient pris des décisions de prin*cipe, aujourd'hui nous démontrons qu'il y a de l'argent derrière», a assuré Jean-Claude Juncker, à l'issue d'une vidéoconférence réunissant les ministres des Finances de la zone euro. «Tous les outils sont en place et immédiatement opérationnels», a ajouté Olli Rehn, commissaire européen aux Affaires économiques et monétaires.

    Athènes n'a pas encore décidé de recourir à ce plan financier. Mais il était temps d'en mesurer la fiabilité. La Grèce, son crédit sérieusement diminué, doit reprendre dès demain son calvaire d'emprunteur, en levant 1,2 milliard de bons du Trésor à six et douze mois. Maintes fois annoncé mais jamais détaillé, le mécanisme peinait à convaincre les marchés depuis deux mois. L'épreuve de vérité s'engage sans délai. D'ici à la fin mai, Athènes fait face à plus de 10 milliards d'euros d'échéances, sur une dette évaluée à 300 milliards. Elle devra encore trouver 32 milliards avant la fin de l'année. Les chiffres déclinés ce dimanche à Bruxelles, plus généreux qu'escompté, paraissent a priori à la hauteur de l'enjeu.

    Aux 30 milliards que les Seize pourraient débloquer viendrait s'ajouter la contribution conjointe du FMI. Si l'on suit la règle 2/3-1/3 énoncée par le dernier sommet européen, la Grèce pourrait donc s'appuyer si nécessaire sur un matelas de plus de 40 milliards d'euros de prêts cette année. Aucune estimation n'est encore avancée pour les années suivantes.

    Mécanisme à triple détente

    Avec un intérêt de l'ordre de 5 % pour des prêts à trois ans, les Seize suivent encore les principes posés le 25 mars. En dernière extrémité, la Grèce pourrait se financer à un prix moins élevé qu'elle ne le fait aujourd'hui sur le marché (plus de 7 %). Mais elle ne bénéficierait d'aucune subvention -condition impérieusement posée par l'Allemagne- ni d'aucun avantage sur d'autres pays lourdement endettés comme le Portugal, l'Irlande, l'Espagne ou l'Italie. Au cas où le mécanisme européen serait mis en œuvre, «la Grèce serait ainsi encouragée à retourner rapidement sur le marché» pour se financer, avance Jean-Claude Juncker. Une hypothèse qui se concrétisera lorsque Athènes sera en mesure de lever de l'argent à des taux inférieurs à ceux du plan européen.

    Confronté à des échéances imminentes, le premier ministre grec, Georges Papandréou, avait frappé ces derniers jours à toutes les portes pour que l'Europe joigne enfin le geste à la parole. Pour impressionner les financiers, «il faut mettre un revolver chargé sur la table», disait-il ce dimanche au journal grec «To Vima». «La question, ajoutait-il, est de savoir si le dispositif va persuader les marchés (…) À défaut, il pourrait bien être utilisé…»

    À l'annonce des décisions prises par les Seize, le ministre grec des Finances s'est montré confiant. Georges Papaconstantinou a salué un accord «très important», confirmant qu'il n'avait pas demandé l'activation du méca*nisme : «Nous croyons que nous pourrons continuer d'emprunter sans entraves sur les marchés.»

    C'est à Athènes qu'il reviendrait de prendre l'initiative, confirmait ce dimanche le commissaire Rehn. Mais le mécanisme est au moins à triple détente. La Commission européenne, la BCE et le FMI auraient tous leur mot à dire, voire leurs conditions à poser. Pour finir, les prêts ne seraient débloqués qu'à l'unanimité des Seize, ce qui donne un droit de veto à l'Allemagne. Georges Papandréou dispose aujourd'hui d'un filet crédible. Mais il n'en a pas fini avec la corde raide.


    Par Jean-Jacques Mevel
    Source : lefigaro.fr
    La pire chose pour l'Homme, serait qu'il meurt idiot.
    De grâce épargnez-moi la prolixe, la syntaxe et la chiffrerie à tout va
    .
    Merci.
    " TOUCHE PAS A MA NAPPE ALBIENNE "
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