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Israël - Iran : risques d’embrasement

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  • Israël - Iran : risques d’embrasement

    En visite officielle en France, le premier ministre Turc a une nouvelle fois fustigé Israël le qualifiant de "principale menace pour la paix régionale". Cette nouvelle sortie du dirigeant Turc contre Israël vient confirmer le fait que le Moyen-Orient, principale caisse de résonance des conflits d’intérêts entre les grandes puissances, fait l’objet désormais d’un bouleversement sans précédent et risqué des rapports de forces entre Israël, l’Iran et la Turquie. Analyse.
    La Turquie, pays allié traditionnel d’Israël qui n’est toujours pas le bienvenu dans l’UE, n’a pas cessé ces dernières années de multiplier les tentatives pour apaiser les tensions dans un Moyen-Orient en pleine mutation (intermédiation en 2008 pour le règlement des différends Israéliens-Syriens, offre de bons offices pour aider à dénouer le dossier nucléaire Iranien en 2009). Or, le moins que l’on puisse dire c’est que, jusqu’à présent, ces tentatives sont restées vaines et que le gouvernement d’Erdogan, malgré toute sa témérité, n’arrive toujours pas à influer sur une situation régionale explosive qui pourrait dégénérer à tout moment et menacer les intérêts propres de la Turquie.
    Benjamin Netanyahu qui a évidemment déploré les déclarations d’Erdogan a affirmé qu’Israël était intéressé à "entretenir de bonnes relations avec la Turquie ». « Je regrette qu’Erdogan choisisse tout le temps d’attaquer Israël" a ajouté Netanyahu, lors d’une conférence de presse organisée à l’occasion de sa première année à la tête de la coalition gouvernementale au pouvoir. Il n’en demeure pas moins que derrière la tendance plutôt apaisante des réactions Israéliennes officielles, et de l’avis de nombreux responsables et observateurs politiques y compris en Israël, la persistance de la dégradation des relations politiques entre Ankara et Tel-Aviv révèle l’incapacité du cabinet Netanyahu à inverser la donne face à l’Iran.

    D’une part, l’acharnement du gouvernement turc à dénoncer la politique d’Israël en Palestine et dans la région ne manque pas d’aggraver l’isolement du cabinet Netanyahu au moment où l’administration Obama continue à privilégier le dialogue avec l’Iran et à s’opposer à toutes frappes unilatérales d’Israël des installations nucléaires Iraniennes (ceci explique-t-il peut être cela ?).

    D’autre part, la nouvelle attitude Turque renforce inéluctablement les positions de force acquises ces dernières années par l’Iran dans la région, à travers notamment le développement de ses propres capacités militaires, l’échec des opérations de Tsahal au Liban et à Gaza ou encore l’influence grandissante de Téhéran sur la scène Irakienne, au Liban et en Palestine.

    La nouvelle situation des rapports de forces régionales, conjuguée aux difficultés que traversent l’économie des Etats-Unis et leurs armées en Irak et en Afghanistan, tend ainsi à cristalliser l’échec politique du cabinet Netanyahu, qui persiste à hypothéquer la paix dans la région en tablant sur une action rapide et décisive contre l’Iran.

    Pour la Turquie, allié stratégique incontournable des Etats-Unis dans le Caucase et membre important de l’OTAN, tout laisse à penser que le gouvernement Erdogan continuera, à un an des prochaines législatives, à entretenir la tension avec Israël, voire recourra à des pressions plus coûteuses, tant que se poursuivra sa politique coloniale et oppressive en Palestine et son hégémonisme jugé, à juste titre, plus que jamais démesuré et dangereux pour toute la région.

    Quant à la campagne menée actuellement contre le programme nucléaire Iranien, elle finira sans doute par aboutir à une quatrième série de sanctions contre ce pays. Mais, il est fort probable qu’il ne s’agirait que de sanctions financières et commerciales supplémentaires, aussi inefficaces que les précédentes, compte tenu des capacités de nuisance militaire sérieuse de l’Iran dans la région et surtout de l’opposition de la Chine et de la Russie, pour des raisons économiques et géostratégiques propres, à toutes sanctions réellement handicapantes au niveau du secteur énergétique Iranien.

    Parallèlement, les responsables Iraniens ne manqueront probablement pas de multiplier l’annonce de nouvelles réalisations militaires, au fur et à mesure que s’accentuera la pression internationale. Téhéran vient d’ailleurs, à quelques heures du sommet international sur la prolifération nucléaire prévu les 12 et 13 avril à Washington, d’annoncer la fabrication de centrifugeuses de 3ème génération dotées d’une capacité de séparation six fois supérieure à celle des machines de première génération, selon le chef de l’agence iranienne de l’énergie atomique.

    "L’évolution nucléaire de l’Iran est irréversible. La nation iranienne est arrivée à un stade où aucune puissance ne peut la dissuader d’aller de l’avant à pleine vitesse pour posséder l’énergie nucléaire pacifique" a déclaré le président Iranien dans un discours prononcé à l’occasion de la journée annuelle du nucléaire en Iran.

    C’est dire le caractère explosif de la situation qui prévaut actuellement au Proche et au Moyen-Orient, dont il s’avère que seule une action concertée entre les Etats-Unis, la Chine et la Russie, pourra éviter l’embrasement.

    Par Ben Khabou.
    Source : ago.ravox.fr
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    La pire chose pour l'Homme, serait qu'il meurt idiot.
    De grâce épargnez-moi la prolixe, la syntaxe et la chiffrerie à tout va
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    Merci.
    " TOUCHE PAS A MA NAPPE ALBIENNE "
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