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Grève des fonctionnaires communaux et conséquence en Algérie

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  • Grève des fonctionnaires communaux et conséquence en Algérie

    Pour exiger une prise en charge de leur plateforme de revendications, les fonctionnaires communaux ont, à leur tour, opté pour un mouvement de protestation, «ultime moyen de se faire entendre en Algérie», assurent- ils . A travers leur formation syndicale, à savoir le Conseil national du secteur de l’administration (SNSC), affilié au Snapap, ces travailleurs ont décidé de monter au créneau.

    Après une grève de trois jours, le mois dernier, les travailleurs communaux comptent organiser, les 26, 27 et 28 du mois en cours, un autre débrayage de trois jours. Le syndicat vise, ainsi, à s’imposer comme partenaire social, pour exiger l’amélioration des conditions de vie des travailleurs du secteur. «Il est inadmissible qu’un fonctionnaire municipal continue de percevoir un salaire de 9 000 DA. Cela ne permet même pas de boucler une semaine», soulignera M. Ali Yahia, président du SNSC.

    Les représentants syndicaux, tout en dénonçant la précarité de l’emploi des travailleurs communaux, réclament la promulgation de leur statut particulier et du régime indemnitaire. Ils demandent également la révision de la classification catégorielle, la revalorisation et l’attribution d’autres primes et indemnités, ainsi que la revalorisation et l’actualisation de la prime de rendement et le maintien des mesures de départ à la retraite sans condition d’âge. Ils exigent, aussi, la revalorisation du point indiciaire afin de garantir un salaire de base digne de ce nom. Déterminés à aller jusqu’au bout de leurs revendications, ils menacent de recourir, si la situation l’exige, à des actions plus radicales.

    Quelles seront les répercussions de ce mouvement de protestation sur les prestations de service offertes aux citoyens ? L’état civil continuera-t-il à délivrer les différents documents ?

    Le Soir d’Algérie : Le service minimum sera-t-il assuré durant cette grève ?

    Ali Yahia (président du SNSC) : Oui, absolument. Assurer le service minimum lors d’un mouvement de grève résulte d’une obligation fixée par la législation algérienne. Et nous tenons à la respecter.

    Quelles sont les tâches qui continueront à être assumées dans le cadre du service minimum ?

    Seul le ramassage des ordures au niveau des centres hospitaliers et sanitaires sera assuré. Le service de transmission sera également fonctionnel, ainsi que la distribution d’eau potable.

    Le ramassage des ordures ménagères sera donc suspendu durant trois jours…

    Oui, ce sera le cas.

    Qu’en sera-t-il des pièces administratives ?

    Nous n’assurerons que les transcriptions d’actes de décès.
    Un désagrément de plus, pour le citoyen qui conteste déjà une bureaucratie à longueur d’année…

    C’est vrai que le citoyen sera pénalisé. Mais il doit comprendre que c’est le seul moyen que nous possédons pour exprimer notre colère et arracher nos droits. Toutes les portes du dialogue nous ont été fermées.

    Malheureusement, les pouvoirs publics ne nous laissent pas d’autres choix.

    Cette protesta des travailleurs communaux est la première du genre en Algérie. Cette prise de conscience soudaine aurait-elle été influencée par les différents mouvements de protestation des autres corps de la Fonction publique ?

    Nous enregistrons avec beaucoup d’amertume que dans notre pays, l’on ne peut obtenir ses droits sans recourir à la grève. C’est ainsi que le cas du secteur de l’éducation a réussi à arracher ses droits suite à un large mouvement de protestation. Nous avons donc décidé, à notre tour, d’agir de la même manière.

    Le ministre de l’Intérieur a déclaré qu’une commission s’attelle actuellement, au niveau de son département, à élaborer le statut des travailleurs communaux. Cela ne ne vous rassure-t-il pas ?

    Non, ça ne reste que des déclarations. Il n’y a rien de concret pour le moment. Nous demandons à être associés à la l’élaboration de notre statut, de façon à ne pas être mis devant le fait accompli, comme cela a été le cas pour les autres travailleurs de la Fonction publique, c’est-à-dire face à un statut ne répondant pas à nos attentes.

    Par Le Soir
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