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Insuffisance des dons de sang en Algérie

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  • Insuffisance des dons de sang en Algérie

    En Algérie, le don de sang n’est pas encore ancré dans les mœurs des citoyens, alors que tous pourraient, un jour ou l’autre, en avoir besoin.

    On ne peut, à ce jour, admettre de se délester de quelques millilitres une ou deux fois l’an, comme si le fait de s’y prêter mettrait le corps à mal. Mais la réticence de la majorité de la population réside dans la peur de contracter le virus du sida ou de l’hépatite.

    L’épisode du sang contaminé qui a provoqué un scandale dansen France a certainement marqué les esprits, mais aussi les contaminations, supposées ou réelles, dans les hôpitaux en Algérie pour cause de matériel non stérilisé.

    La situation s’est pourtant nettement améliorée, les opérations de transfusion sanguine bénéficient depuis quelques années de tous les égards et se font avec des outils jetables, mais il reste toujours difficile de venir à bout de cette méfiance.

    Les appels d’associations de malades (hépatiques, hémophiles et autres) et de la Fédération nationale du don de sang se font de plus en plus insistants, interpellant les consciences sur les risques courus par les personnes atteintes d’hépatite, d’hémophilie, de leucémie et autres pathologies nécessitant une transfusion sanguine, sans omettre les blessés dans des accidents de la route.

    C’est l’ancien schéma qui est toujours en cours :

    90% des dons de sang proviennent des proches de malades, notamment ceux devant subir une intervention chirurgicale.

    La sensibilisation fait encore défaut, la manière d’impliquer tout un chacun relève certainement de l’art de communiquer en balayant les appréhensions par des arguments solides et en expliquant l’intérêt du don de ce précieux liquide qui réinsuffle la vie.

    On n’en est pas encore là, mais l’effort déployé par la Fédération nationale du don de sang pour faire adhérer les citoyens à cette forme de solidarité, source de vie, tend plus ou moins à donner des résultats, sans que cela soit toutefois suffisant pour la production de plaquettes qui demeure problématique.

    Des études effectuées en Algérie démontrent que les dons récoltés en fournissent très peu en raison de l’indisponibilité de moyens nécessaires à la séparation du sang au niveau des centres de transfusion sanguine. Ce processus doit être effectué dans les premières heures qui suivent la collecte, ce qui ne peut se faire en l’absence d’un dispositif adéquat. D’autant que la durée de vie des plaquettes est courte et qu’il en faudrait donc en permanence.

    Afin de contourner ce problème et de pouvoir satisfaire avec plus d’efficacité la demande en plaquettes, les centres de transfusion sanguine doivent collaborer entre eux et utiliser ensemble les moyens existants. Peu de centres disposent d’outils indispensables à la production de plaquettes, et rares sont ceux qui en possèdent hors de la capitale. Œuvrer ensemble est une nécessité.

    Par La Tribune

  • #2
    Sang… pitié

    Les poches de sang, avec tous les risques qu’elles présentent, sont souvent retrouvées derrière des services hospitaliers en Algérie

    . Ont-elles pour origine de potentiels utilisateurs qui en commandent ponctuellement mais excessivement, ce qui, du coup, leur fait oublier le geste fondamental de les restituer, un détournement raté ou sont-elles tout bonnement frelatées ?

    Du sang inutilisable… ça arrive et souvent même.

    Pour preuve,

    il y a à peine deux mois, l’un des plus grands CHU d’Algérie a vu la collecte de la journée «tourner» parce que le chauffeur du camion mobile, dont le personnel médical et paramédical passe la journée en plein centre-ville, avait décidé de rentrer chez lui avec les clés de l’engin parce que son service prenait fin à 18 h.

    Il aura alors fallu que le parc en dépêche un autre.

    Ce sont d’ailleurs ces situations tragi-comiques qui conduisent les potentiels donneurs à ne plus souhaiter l’être.

    Même si une réaction aussi démesurée, voire ridicule ne fait que pénaliser ceux qui en ont besoin et sont souvent en attente d’être transfusés et, pour d’autres, plus important encore, de subir une intervention.

    Parmi les arguments avancés avec force roulement des mécaniques pour justifier leur refus sinon leur rejet épidermique, celui de «donner» aux demandeurs ou à ceux qui en ont besoin, mais non à ceux qui représentent, parce qu’ils ont eu au moins une fois l’opportunité de s’y trouver, des organismes et établissements archétypes de la gabegie, du laxisme, de l’inhumanité, des personnels, quel que soit le corps d’appartenance, très peu enclins à édulcorer la douleur d’autrui.

    Le don de sang est un acte volontaire, les personnes qui l’accomplissaient régulièrement le faisaient parce qu’il s’agissait d’un geste de grand humanisme sans calcul derrière un retour sur investissement qu’il soit immédiat ou dans l’au-delà.

    Les temps ont malheureusement changé et nos concitoyens ne seraient disposés à se faire violence qu’au profit d’un parent, d’un très proche voisin, d’un collègue mais rarement pour des anonymes et deux fois plus si ses hérauts sont les acteurs précédemment évoqués. Cela étant, c’est faire preuve de mensonge par omission en rappelant que, dans leur grande majorité, les Algériens sont aujourd’hui plus exsangues les uns que les autres. Et pour cause la dureté des temps.

    Par A. lemili , La Tribune

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