Par Rafik Tadjer
« Il y a quelques jours, j’ai pris trois Maliens entre Alger et Bordj El Bahri. J’ai été contrôlé quatre fois à des barrages de police à la sortie d’Alger. A chaque fois, le contrôle a duré plus d’une demi-heure, avec des questions comme : les passeports de ces Maliens sont-ils des faux ? Que transportent-ils dans leurs bagages? etc. Ce n’est pas la première fois que je subi un tel contrôle à cause de passager africains. C’est la dernière fois que je transporte des Africains dans mon taxi ».
Comme Mohamed (son prénom a été changé), les taxis algérois sont de plus en plus nombreux à signaler la multiplication des contrôles au faciès pratiqués dans les barrages de police à l’intérieur et surtout dans la banlieue de la capitale. Difficile à quantifier, ce phénomène serait en forte hausse depuis quelques mois. « Personnellement, je ne prends pas de passagers africains. A chaque fois, on passe des heures dans les barrages. En plus, il y a un risque de se retrouver au cœur d’une affaire de trafic d’armes, de devises ou de drogue. Les policiers peuvent penser que vous êtes complices », explique un autre taxi de la capitale.
Parfois, les contrôles donnent lieu à des abus. « Il y a quelques semaines, j’ai pris quatre Maliens. Je les connaissais. J’avais l’habitude de les transporter. Ce jour là, nous avons été interceptés par des policiers en civil. Ils ont montré leurs cartes avant d’emmener mes passagers vers une destination inconnue. Quelque jours plus tard, j’ai appris qu’ils ont été dépossédés de leurs biens par les policiers : téléphones portables, argent…etc », témoigne un troisième taxi.
Officiellement, ces contrôles sont destinés à lutter contre l’immigration clandestine et les différents trafics. Mais des policiers, convaincus que les concernés ne se plaindront jamais, abusent parfois. Et en devenant presque systématiques, ces contrôles posent un sérieux problème : l’Algérie reproche régulièrement à la France de laisser pratiquer le contrôle au faciès pour expulser les émigrés en situation irrégulière alors que la police algérienne utilisent les mêmes pratiques contre des Africains venus du Mali, du Niger ou du Sénégal. Curieusement, aucune association algérienne de droits de l’homme n’a jusqu'à présent dénoncé ces pratiques.
TSA
« Il y a quelques jours, j’ai pris trois Maliens entre Alger et Bordj El Bahri. J’ai été contrôlé quatre fois à des barrages de police à la sortie d’Alger. A chaque fois, le contrôle a duré plus d’une demi-heure, avec des questions comme : les passeports de ces Maliens sont-ils des faux ? Que transportent-ils dans leurs bagages? etc. Ce n’est pas la première fois que je subi un tel contrôle à cause de passager africains. C’est la dernière fois que je transporte des Africains dans mon taxi ».
Comme Mohamed (son prénom a été changé), les taxis algérois sont de plus en plus nombreux à signaler la multiplication des contrôles au faciès pratiqués dans les barrages de police à l’intérieur et surtout dans la banlieue de la capitale. Difficile à quantifier, ce phénomène serait en forte hausse depuis quelques mois. « Personnellement, je ne prends pas de passagers africains. A chaque fois, on passe des heures dans les barrages. En plus, il y a un risque de se retrouver au cœur d’une affaire de trafic d’armes, de devises ou de drogue. Les policiers peuvent penser que vous êtes complices », explique un autre taxi de la capitale.
Parfois, les contrôles donnent lieu à des abus. « Il y a quelques semaines, j’ai pris quatre Maliens. Je les connaissais. J’avais l’habitude de les transporter. Ce jour là, nous avons été interceptés par des policiers en civil. Ils ont montré leurs cartes avant d’emmener mes passagers vers une destination inconnue. Quelque jours plus tard, j’ai appris qu’ils ont été dépossédés de leurs biens par les policiers : téléphones portables, argent…etc », témoigne un troisième taxi.
Officiellement, ces contrôles sont destinés à lutter contre l’immigration clandestine et les différents trafics. Mais des policiers, convaincus que les concernés ne se plaindront jamais, abusent parfois. Et en devenant presque systématiques, ces contrôles posent un sérieux problème : l’Algérie reproche régulièrement à la France de laisser pratiquer le contrôle au faciès pour expulser les émigrés en situation irrégulière alors que la police algérienne utilisent les mêmes pratiques contre des Africains venus du Mali, du Niger ou du Sénégal. Curieusement, aucune association algérienne de droits de l’homme n’a jusqu'à présent dénoncé ces pratiques.
TSA
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