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Maria Kaczynska, une Première dame faite d'élégance et de simplicité

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  • Maria Kaczynska, une Première dame faite d'élégance et de simplicité

    Issue d'une famille de l'élite patriotique, Maria Kaczynska, Première dame de Pologne, avait vite su gagner la sympathie des Polonais par sa simplicité chaleureuse et son caractère positif.

    lEle est morte à l'âge de 66 ans samedi en accompagnant son époux, le président Lech Kaczynski, 60 ans, et une délégation de hauts responsables à Katyn pour les cérémonies du 70e anniversaire du massacre de 22.000 officiers polonais par les Soviétiques en 1940.

    C'est à Katyn que son oncle paternel a péri, tué d'une balle dans la nuque, comme les autres victimes. Un autre oncle a combattu à Monte Cassino (Italie), engagé dans l'armée polonaise du général Anders. Son père, lui, a combattu dans la résistance polonaise dans la région de Wilno (actuel Vilnius) où la famille habitait avant et pendant la Seconde Guerre mondiale. Maria a grandi dans l'ambiance patriotique d'une famille de l'intelligentsia polonaise qui a pris, comme des milliers d'autres Polonais, la route de l'exil quand Vilnius et sa région ont été intégrées à l'Union soviétique. De santé fragile, la jeune Maria a été à l'école primaire et au lycée à Rabka-Zdroj, ville thermale au pied du massif des Tatras (sud). "On l'appelait Musia, elle portait deux tresses qui se couvraient de givre lors de nos excursions à la montagne à ski", se souvient un de ses camarades de classe, Ryszard Kaplon. "Elle était plutôt timide, mais toujours optimiste et souriante."

    Cet optimisme et ce sourire ne l'ont jamais quittée à l'âge adulte. "Elle était très, très chaleureuse et naturelle", se souvient une voisine, Zofia Romaszewka. C'est à Gdansk (nord), où elle a étudié les transports maritimes, qu'elle a connu Lech, alors enseignant à la faculté de droit. En 1980 naquit leur fille unique, Marta.

    Dès lors, elle se consacre à sa famille, tout en soutenant son mari dans son activité politique clandestine, puis dans son action après la chute du communisme.

    "C'est elle qui, à Gdansk, était mon guide et m'emmenait partout dans sa voiture lors des grandes grèves ouvrières aux chantiers navals", se souvient Tadeusz Mazowiecki, alors militant de l'opposition anticommuniste de Solidarité et premier chef d'un gouvernement démocratique de la Pologne d'après-1989.

    "C'était quelqu'un de très sensible, elle avait beaucoup de qualités et une grande influence sur son mari", dit-il à la radio publique polonaise. En 2005, Lech est élu président de la République. "Ça n'a pas été facile pour Maria Kaczynska d'entrer dans le rôle de Première Dame, après Jolanta Kwasniewska qui l'a été pendant dix ans et qui avait un tout autre style", se souvient Daniel Olbrychski, acteur et ami.

    Mais Maria Kaczynska a su vite trouver son propre style, par son naturel, une élégance innée et sa simplicité. C'était une passionnée de théâtre, se souvient-il. "Elle était capable d'interrompre une visite officielle et de rentrer à Varsovie pour assister à une première et de rejoindre son mari le lendemain." "Elle fut aussi une véritable passionnée de musique et jouait du piano. Elle allait aussi souvent qu'elle le pouvait au concert", ajoute Elzbieta Penderecka, épouse du compositeur polonais. Elle avait ses propres positions politiques bien définies.

    "Elle a fait connaître sa voix en faveur de la légalisation de la fécondation in vitro", dit Elzbieta Penderecka. Elle a ainsi surpris son beau-frère Jaroslaw Kaczynski, dont le parti Droit et justice (PiS) y était opposé.

    Par Le Point
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