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L’inauguration de l’Esplanade David Ben Gourion à Paris

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  • L’inauguration de l’Esplanade David Ben Gourion à Paris

    L’inauguration de l’Esplanade David Ben Gourion à Paris, une prime à l’illégalité et à l’impunité.
    René Naba | 12.04.10 | Paris

    Paris, 12 avril 2010 – Le Maire socialiste de Paris Bertrand Delanoë inaugure jeudi 15 avril une esplanade de Paris dédiée à David Ben Gourion dans ce qui apparaît comme une opération à relent électoraliste à dix huit mois des élections présidentielles françaises, en même temps qu’une prime politique à l’illégalité internationale à l’impunité de la part des pouvoirs publics français.
    L’inauguration d’une place dédiée au fondateur de l’armée israélienne, auteur de la proclamation unilatérale d’indépendance d’Israël, responsable de ce fait du nettoyage ethnique qui s’est ensuivi avec l’expulsion 800 000 Palestiniens et la destruction de 500 villages, intervient dans un contexte de crise larvée entre la France et Israël consécutif au refus du premier ministre Benyamin Netannyahou d’autoriser la reconstruction du centre culturel français à Gaza, détruit par l’armée israélienne Israël 2009-2010.
    La cérémonie se déroulera en présence du président israélien Shimon Pères, ancien collaborateur de Ben Gourion et artisan de la coopération militaire franco israélienne sous la IV me République, ou, en sa qualité de chef de la mission d’achats militaires (1954-1956), il fit acquisition du premier réacteur nucléaire de Dimona, de même que l’avion de combat à réaction Mirage IIII, mettant en place une coopération entre les services de renseignements dans la lutte contre l’ Egypte, prélude à l’agression tripartite (franco anglo israélienne) de Suez, novembre 1956.
    Shimon Perès, Prix Nobel de la Paix, faux pacifiste, est l’ordonnateur de l’opération de la colère contre le sud-Liban, (11 avril 1996), en pleine campagne électorale israélienne qui a abouti à la destruction d’un camp de l’ONU à Cana, entraînant la mort d’une centaine de personnes, en majorité des enfants.
    L’accueil du président israélien à Paris porte ainsi rétrospectivement caution des rebuffades consécutives essuyées par le personnel diplomatique français en poste en Israël de la part des autorités israéliennes et constitue un mauvais signal adressé à l’opinion internationale.
    Dans un faux souci d’équilibre, M. Delanoé a assuré qu’une place sera dédiée au poète palestinien Mahmoud Darwiche dans le 6eme arrondissement de Paris, alors que sur le plan proprement municipal, Paris a déjà conféré trois places majeures à des personnalités israéliennes, la Place Fontenoy, face à l’Unesco et les jardins de Bercy, tous deux dédiés à l’ancien premier ministre assassiné Itzhack Rabin, ainsi que l’Esplanade David Ben Gourion.
    M. Delanoé n’a pas précisé l’emplacement de la place Mahmoud Darwiche dans le quartier intellectuel de Paris, où une simple plaque -non une place- à la mémoire de Mehdi Ben Barka y est déjà apposé à la mémoire du supplice du chef de l’opposition marocaine enlevé avec la complicité d’agents français.
    Le parti socialiste français dont le Maire de Paris se réclame, passe pour être le relais international du parti travailliste israélien. C’est en effet un gouvernement socialiste celui de Guy Mollet qui conçut et organisa contre le Président Gamal Abdel Nasser d’Egypte, l’expédition de suez de concert avec les israéliens et les anglais, en novembre 1956. C’est un autre premier ministre socialiste Lionel Jospin qui qualifia de «terroriste» le Hezbollah libanais, artisan du retrait militaire israélien du Liban, déclenchant lors de sa visite en Cisjordanie (Palestine occupée), en 2000, le plus célèbre caillassage de l’histoire politique moderne.
    Sur le plan international, la cérémonie coïncide avec le refus d’Israël de participer au sommet nucléaire de Washington destiné à jeter les nouvelles bases d’un contrôle de la dissémination atomique, alors que les pays occidentaux aiguillonnés par Israël, s’emploient à imposer des sanctions à l’Iran précisément à propos de sa politique nucléaire.
    Israël a refusé de participer à ce sommet arguant du fait que les Etats arabes pourraient demander la mise sous contrôle du programme nucléaire israélien. Israël, unique pays a monde avec le Kosovo à avoir été crée par une décision de l’ONU, se refuse de se soumettre au contrôle de la légalité internationale, au point que la prestigieuse revue «Foreign Policy » n’a pas hésité à consacrer une étude minutieuse, en janvier 2010, à ce que l’auteur de l’article Jeremy R. Hammond qualifie « Etat-Voyou » énumérant soixante dix neuf (79) résolutions internationales qu’Israël viole ou se refuse à appliquer.
    L’étude couvre la période allant de 1948, (résolution 57 du 18 septembre 1948 adoptée par le Conseil de sécurité de l’ONU dans la foulée de l’assassinat par les Israéliens du Comte Bernadotte, médiateur du conflit entre juifs et arabes, à 2009 avec la résolution 1860 du 8 janvier 2009 concernant la destruction de Gaza.

  • #2
    Ben Gourion dans ce qui apparaît comme une opération à relent électoraliste
    A ce que je sache, les musulmans sont plus nombreux que les juifs en France.
    auteur de la proclamation unilatérale d’indépendance d’Israël,
    FAUX. La proclamation de l'independance d'Israel fut precede par un vote de l'ONU dans ce sens. On en veut aux israeliens d'avoir proclame leur independance, mais on ne se demande pas pourquoi les palestiniens n'ont pas fait la meme chose.
    responsable de ce fait du nettoyage ethnique qui s’est ensuivi avec l’expulsion 800 000 Palestiniens
    Expulsion qui a suivi l'entree des armees arabes en territoire israelien.

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    • #3
      Jeremy R. Hammond qualifie Israël d’ « état voyou » et les assassins du Comte Bernadotte de « terroristes sionistes », mais un an après la publication de cet article fort documenté, et, contrairement à la France, aucune plainte n’a été déposée contre lui pour «antisémitisme», «incitation à la haine raciale» voire même «négationnisme».
      Sur un sujet sensible, renenaba.com a choisi de reproduire in extenso l’intégralité de l’article du Foreign Policy Journal dans sa version originale, en langue anglaise, à titre de témoignage et de documentation.
      Jeremy R. Hammond is an independent political analyst and editor of Foreign Policy Journal, an online source for news, critical analysis, and opinion commentary on U.S. foreign policy. He was among the recipients of the 2010 Project Censored Awards for outstanding investigative journalism, and is the author of « The Rejection of Palestinian Self-Determination », available from Amazon.com. Read more articles by Jeremy R. Hammond.
      http://www.foreignpolicyjournal.com
      Rogue State: Israeli Violations of U.N. Security Council Resolutions
      by Jeremy R. Hammond
      January 27, 2010
      Following is a list of United Nations Security Council resolutions directly critical of Israel for violations of U.N. Security Council resolutions, the U.N. Charter, the Geneva Conventions, international terrorism, or other violations of international law.
      Res. 57 (Sep. 18, 1948) – Expresses deep shock at the assassination of the U.N. Mediator in Palestine, Count Folke Bernadotte, by Zionist terrorists.
      Res. 89 (Nov. 17, 1950) – Requests that attention be given to the expulsion of “thousands of Palestine Arabs” and calls upon concerned governments to take no further action “involving the transfer of persons across international frontiers or armistice lines”, and notes that Israel announced that it would withdraw to the armistice lines.
      Res. 93 (May 18, 1951) – Finds that Israeli airstrikes on Syria on April 5, 1951 constitutes “a violation of the cease-fire”, and decides that Arab civilians expelled from the demilitarized zone by Israel should be allowed to return.
      Res. 100 (Oct. 27, 1953) – Notes that Israel had said it would stop work it started in the demilitarized zone on September 2, 1953.
      Res. 101 (Nov. 24, 1953) – Finds Israel’s attack on Qibya, Jordan on October 14-15, 1953 to be a violation of the cease-fire and “Expresses the strongest censure of that action”.
      Res. 106 (Mar. 29, 1955) – Condemns Israel’s attack on Egyptian forces in the Gaza Strip on February 28, 1955.
      Res. 111 (Jan. 19, 1956) – Condemns Israel’s attack on Syria on December 11, 1955 as “a flagrant violation of the cease-fire” and armistice agreement.

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      • #4
        A ce que je sache, les musulmans sont plus nombreux que les juifs en France.
        Je ne comprends pas trop dans ce qui se passe dans ce pays, mais est-il possible que c'est pour plaire au lobby sioniste? En tous les cas, ce genre de commémoration est tjrs rentable vis-à-vis de ce lobby! Qu'en penses-tu!
        Il suffit qu'un pays arabe par ex. rendrait hommage ou inviterait un/e criminel/le de guerre que les portes du paradis occidental lui s'ouvriront!

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        • #5
          Ben Gourion et le massacre de Deir Yassin

          Selon le plan Daleth, l’armée juive devait expulser de force les Palestiniens de leurs maisons et de leurs terres en utilisant diverses stratégies préétablies

          Quand ils firent irruption dans le village, les soldats arrosèrent les maisons à la mitrailleuse, tuant de nombreux habitants. Les villageois restants furent rassemblés dans un même lieu et assassinés de sang-froid, leurs corps odieusement traités, plusieurs femmes violées puis tuées.

          Le procès-verbal d’une réunion de l’exécutif de l’Agence juive du 12 juin 1938 enregistre une déclaration effrayante de David Ben Gourion :
          « Je suis pour le transfert forcé ; je ne vois rien là d’immoral. »

          Ben Gourion, sioniste fervent, était émigré de Pologne où il est né en 1886. Depuis son arrivée en Palestine à l’âge de 20 ans, Ben Gourion était pressenti pour devenir non seulement le fondateur de l’Etat d’Israël et son premier Premier ministre, mais aussi le cerveau du nettoyage ethnique de la Palestine.

          Dans son journal, à la date du 12 juillet 1937, Ben Gourion indique à son fils l’unique moyen d’action ouvert au sionisme : « Les Arabes devront s’en aller ». Mais pour que cela se produise, il fallait un moment propice, comme l’observe l’historien et universitaire émérite israélien, Ilan Pappe, dans sa formidable étude, Le nettoyage ethnique de la Palestine (Fayard).
          Pappe décrit ainsi Ben Gourion : de petite taille, avec une lourde crinière blanche rejetée en arrière, invariablement vêtu d’un uniforme kaki.

          Pour donner un sens à la politique actuelle israélienne sous la direction droitière de Benjamin Netanyahu qui reste inébranlable dans son déni des droits palestiniens, il est important de bien saisir quelle était l’intention néfaste de ses prédécesseurs. Les dirigeants sionistes, comme Ben Gourion, lancèrent et réalisèrent des actions concrètes pour vider la Palestine de son peuple originaire. Il faut également rappeler qu’entre 1919 et 1933, après l’immigration de plus de 35 000 sionistes vers la Palestine, les Juifs détenaient moins de 3% des terres et représentaient 12% de la population.

          C’est-à-dire que, au moment où la Société des Nations a approuvé le mandat de la Grande-Bretagne sur la Palestine en 1922, un recensement britannique de la population de la Palestine la répartissait ainsi : 78% de musulmans, 11% de juifs, 9,6% de chrétiens, pour un total de la population de 757 182 habitants.

          Les faits historiques qui retracent l’injustice commise à l’encontre des Palestiniens originaires de cette terre par les émigrés juifs ont malheureusement été relégués dans les simples notes de bas de page.
          Et pourtant ces notes sont très révélatrices, en dépit des efforts d’Israël et de ceux qui le soutiennent pour les rayer de la mémoire.

          Un autre message inquiétant est celui attribué au dirigeant sioniste Jabotinsky qui écrit en 1939 : « ...les Arabes doivent faire place aux juifs dans le Eretz Israël. S’il a été possible de transférer les peuples baltes, il est également possible de déplacer les Arabes palestiniens. »

          Ainsi, c’est il y a des décennies que la dynamique pour un Etat exclusivement juif - laquelle a conduit à la Nakba, ou catastrophe, - a été ancrée dans l’idéologie sioniste.

          Et le massacre de Deir Yassin résulte d’un plan de nettoyage ethnique, le plan Daleth (plan D). L’étude de Pappe sur cette épouvantable tragédie du 9 avril 1948, quand les forces juives envahirent ce village pastoral et massacrèrent ses habitants, montre toute une série d’opérations visait alors à nettoyer le secteur.

          « Quand ils firent irruption dans le village, les soldats arrosèrent les maisons à la mitrailleuse, tuant de nombreux habitants. Les villageois restants furent rassemblés dans un même lieu et assassinés de sang-froid, leurs corps odieusement traités, plusieurs femmes violées puis tuées. » (Le nettoyage ethnique de la Palestine - Fayard - p. 128).

          Selon le plan Daleth, l’armée juive devait expulser de force les Palestiniens de leurs maisons et de leurs terres en utilisant diverses stratégies préétablies : intimidation à grande échelle ; siège et bombardement des centres de population ; incendie des maisons, des biens et marchandises ; expulsion, démolition ; et pour finir, pose de mines parmi les décombres pour empêcher tout retour des habitants expulsés.

          En plus de Ben Gourion qui affirmait avec insistance au congrès sioniste de 1937 que le « transfert », ou nettoyage ethnique, sera la condition sine qua non pour rendre un « projet d’implantation (juive) globale » réalisable, trois ans plus tard, Yosef Weitz, notait dans son journal :

          « Il doit être clair pour nous qu’il n’y a pas de place en Palestine pour ces deux peuples. Aucun ‘développement’ ne nous conduira à notre objectif pour une nation indépendante dans ce petit pays. Sans les Arabes, la terre sera vaste et spacieuse pour nous ; avec les Arabes, la terre restera rare et exiguë. » (Jonathan Cook, dans son dernier livre Faire disparaître la Palestine).

          Il est très instructif d’apprendre que pour les chefs militaires juifs, il était parfaitement entendu que leurs opérations contre les Palestiniens se résumaient ainsi : tihur (purification), biur (élimination) et nikkuv (nettoyage).

          Cook affirme qu’ils n’ont pas attendu le départ des Britanniques pour faire avancer leur programme de nettoyage ethnique. Quand les Britanniques sont partis, le 15 mai 1948, les forces juives avaient expulsé ou contraint à prendre la fuite un quart de million de Palestiniens et occupé 200 de leurs villages.

          Le massacre de Deir Yassin a accentué l’exode déjà massif et, comme les opérations d’expulsions s’intensifiaient, Ben Gourion a vu, observe Jonathan Cook, le parti à tirer d’une extension de la guerre au reste - le plus important - de la Galilée où vivaient quelque 100 000 Palestiniens, plus des dizaines de milliers de réfugiés qui avaient fui les combats, territoire qui avait été attribué à l’Etat palestinien dans le plan de partition.

          « Alors nous serons en mesure de nettoyer l’ensemble de la Galilée centrale, avec tous ses réfugiés, d’un seul coup, » a annoncé Ben Gourion.

          Il est vain pour les sionistes et les apologistes d’Israël de nier l’histoire sordide de ce démantèlement, de cet emprisonnement et de cette paupérisation du peuple palestinien, que de nombreux historiens et écrivains ont décrit comme un travail sans relâche de destruction de la Palestine en tant que nation.

          France-Palestine

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          • #6
            Je suis pas juif mais quand même vous n'avez pas honte de continuer à propager des tissus de bêtisse comme :

            "Et le massacre de Deir Yassin résulte d’un plan de nettoyage ethnique, le plan Daleth (plan D). L’étude de Pappe sur cette épouvantable tragédie du 9 avril 1948, quand les forces juives envahirent ce village pastoral et massacrèrent ses habitants, montre toute une série d’opérations visait alors à nettoyer le secteur."

            C'est l'Irgoun et le groupe Stern qui est l'auteur du massacre ! D'ailleurs les forces de la Haganah (commandé par Ben Gourion) vont désarmer les groupes terroristes juifs.
            Et Ben Gourion va condanner le massacre. La Haganah n'était pas informé, initialement la Haganah c'était résigner à demander au groupe stern et à l'irgoun de l'aider dans l'opération Nahshon (pour briser le blocus de Jerusalem). Les 2 groupes terroristes ont accepté à condition d'avoir des armes, sauf qu'ils sont jamais venus aider l'Haganah sur l'opération et ont voulu monté le massacre.

            Par contre, le plus curieux c'est que Ben Gourion a condanner le massacre, mais les palestiens pensant que cela aller "motiver" les troupes ont largement diffuser l'information et on insiter sur les risques liés à la présence des groupes armés juifs prêt de certains villages. Du coup les villagois pris de panique ce sont enfuis. Et Ben Gourion a exploiter cet état de fait.

            Bref on est toujours partial sur ce sujet.


            Je vous recommande la lecture du livre oh Jerusalem qui explique bien cet épisode de l'histoire sans partis pris et qui présence les massacres dans chaque camps.
            Et surtout qui explique les raisons de la défaite des armés arabes.
            Donnez, et vous recevrez : une mesure bien pleine, tassée, secouée, débordante, qui sera versée dans votre tablier ; car la mesure dont vous vous servez pour les autres servira aussi pour vous.

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            • #7
              Je vous recommande la lecture du livre oh Jerusalem qui explique bien cet épisode de l'histoire sans partis pris et qui présence les massacres dans chaque camps.
              Et surtout qui explique les raisons de la défaite des armés arabes.Et en plus il faut donner de l'argent aux juifs pour leur balles?

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              • #8
                Lettre ouverte à Bertrand Delanoë
                Ilan Pappe
                Tout le monde peut comprendre le souhait du Conseil municipal de Paris de rendre hommage à David Ben Gourion en donnant son nom à une esplanade de la capitale. Il fut le père fondateur de l’Etat d’Israël ainsi que son Premier ministre durant plusieurs années. Enfin, il a été l’artisan d’une collaboration étroite entre Israël et la France, en particulier lors de la Crise de Suez et la tentative de renversement du Président Egyptien Gamal Abdul Nasser en 1956, ou encore en contribuant à l’amélioration des liens militaires et stratégiques entre les deux pays après 1967.

                Chacun peut ainsi comprendre que les soutiens à Israël au sein de la Communauté juive mais aussi au-delà, accueillent favorablement cette initiative d’une esplanade Ben Gourion.

                Je vous écris néanmoins aujourd’hui pour vous rappeler l’autre visage du personnage dont je viens de faire la biographie.

                Pour moi, lorsque je pense à lui, voilà les souvenirs qui l’emportent dans mon esprit. David Ben Gourion fut l’architecte ainsi que le cerveau du nettoyage ethnique de la Palestine en 1948. C’est à partir de cette opération d’expulsion que naquit le problème des Palestiniens tel que nous le connaissons toujours aujourd’hui et qui divisa Juifs et Arabes par un conflit sanglant et sans fin qui s’étendit dans tout le Moyen-Orient.

                Certes, il ne fut pas le seul mais il reste la figure emblématique de l’expulsion systématique de près d’un million de Palestiniens de leurs maisons, leurs terres, leur patrie. Il a également ordonné la démolition de centaines de leurs villages et de dizaines de leurs villes et a personnellement ordonné leur transformation en colonies juives. Il a également imposé une loi martiale cruelle et sans pitié dirigée contre la minorité palestinienne restée en Israël, qui incluait l’expropriation de leurs terres, l’exil de beaucoup d’entre eux ainsi que le massacre de Kafar Qassim qui eut lieu en novembre 1956 où des dizaines de Palestiniens innocents furent tués par la police israélienne des frontières.

                Si l’on tient compte de la situation actuelle d’Israël et de l’aspect criminel de sa politique, semblable à l’apartheid qui était imposé par la communauté blanche en Afrique du sud, il nous apparaît difficile de donner un sens à cette commémoration ainsi qu’à celui qui est honoré. Les crimes commis et la nakbah palestinienne sont toujours de nos jours niés par les autorités israéliennes. Aussi, en donnant le nom de Ben Gourion à une avenue parisienne, ce sera une manière d’accepter et de légaliser ce déni. Cela sera sans aucun doute perçu par la plupart des Parisiens comme une offense.

                Je m’adresse à vous en tant que militant et historien de la Nakbah, né en Israël et enseignant aujourd’hui au Royaume-Uni, pour vous demander de revenir sur votre décision et de l’abandonner tant que les deux peuples israéliens et palestiniens ne seront pas arrivés à panser les blessures du passé et à se réconcilier. Tout autre décision ne ferait que contribuer à favoriser la poursuite du conflit tout en semant le doute sur les intentions sincères et pacifiques de la politique française en faveur de la paix.

                Bien sincèrement

                Professor Ilan Pappe
                Directeur du centre européen des études palestiniennes
                Institut des études arabes et islamiques
                Université d’Exeter
                Royaume-Unis

                Traduction: Délégation de Palestine en France
                Source: UJFP
                The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill

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                • #9
                  Il faut bien avouer que l'histoire de David Grün, polonais israélite, est avec le recul du temps un peu ridicule. Ce romantisme (changer son nom !) allié à l'utopie socialiste de l'auto-gestion, c'est presque émouvant, mais c'est surtout un peu mièvre. A part ça, le mec aura fait l'Histoire, c'est indéniable.

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                  • #10
                    A part ça, le mec aura fait l'Histoire, c'est indéniable.Hitler aussi a fait l'histoire,c'est indéniable

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