« Les Turcs et les Arabes sont comme les doigts de la main. Nous appartenons à une même histoire, à une même culture, et avant tout à une même civilisation [...] TRT El Türkiye a été créée pour devenir notre langue commune, notre écran commun, notre passion commune », a déclaré le premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan à l'inauguration de la chaîne.
L'intention semble claire. La Turquie voudrait renouer avec les pays arabes, et l'un des instruments qu'elle a choisis est cette chaîne de télévision qui sera accessible à 300 millions d'arabophones.
Elle émettra 24 heures sur 24 avec une diffusion satellitaire dans 22 pays.
Mais le défi de cette chaîne est immense. Elle devra faire face à 750 chaînes satellitaires en Arabe déjà existantes, dont certaines sont devenues incontournables comme Al-Jazira ou MBC.
« Il existe 750 chaînes satellitaires en arabe, nous allons être la 751e : il faut qu'on fasse quelque chose de nouveau, tant sur la forme qu'au niveau des contenus », a commenté le coordinateur de la chaîne, Sefer Turan.
TRT El Türkiye pourra compter sur la diffusion de téléromans turcs, qui sont aimés par les téléspectateurs arabophones.
Selon M. Turan, la chaîne a de l'ambition. Elle veut coproduire des téléromans avec les pays arabes. « L'histoire commencera à Istanbul, mais pourra continuer à Damas et se finir au Caire », a-t-il affirmé.
Par ailleurs, TRT El Türkiye organisera quotidiennement des directs simultanés depuis Istanbul, Le Caire et Beyrouth.
Outil stratégique
La création de cette nouvelle chaîne intervient alors que le gouvernement d'inspiration islamiste multiplie depuis quelques années les gestes d'ouverture en direction des voisins arabes de la Turquie - suppression des visas, accords commerciaux, offres de médiation pour résoudre les crises régionales.
« La Turquie veut désormais être un acteur au Proche-Orient. TRT El Türkiye est l'un des éléments de cette politique » de rééquilibrage de la diplomatie turque, longtemps tournée uniquement vers ses alliés occidentaux, résume Mete Cubukçu, directeur de l'information de la chaîne NTV et spécialiste du monde arabe.
De plus, M. Erdogan jouit d'une grande popularité dans les pays arabes de la région en raison de ses prises de position dans le conflit israélo-palestinien. Ce qui pourrait être un atout non négligeable pour la nouvelle chaîne.
Turcs et Arabes, une vieille histoire
Durant plusieurs siècles, la Turquie a été le siège de l'Empire ottoman qui régnait sur le monde arabe. Ce lien a été rompu avec la chute de l'empire au début du XXe siècle. Mustafa Kemal Ataturk, le fondateur de la Turquie moderne, s'est tourné alors vers l'Occident.
Mais le gouvernement de M. Erdogan semble vouloir faire revivre des relations fondées sur l'Islam comme héritage commun entre les pays arabes et la Turquie.
Radio-Canada.ca avec Agence France Presse
L'intention semble claire. La Turquie voudrait renouer avec les pays arabes, et l'un des instruments qu'elle a choisis est cette chaîne de télévision qui sera accessible à 300 millions d'arabophones.
Elle émettra 24 heures sur 24 avec une diffusion satellitaire dans 22 pays.
Mais le défi de cette chaîne est immense. Elle devra faire face à 750 chaînes satellitaires en Arabe déjà existantes, dont certaines sont devenues incontournables comme Al-Jazira ou MBC.
« Il existe 750 chaînes satellitaires en arabe, nous allons être la 751e : il faut qu'on fasse quelque chose de nouveau, tant sur la forme qu'au niveau des contenus », a commenté le coordinateur de la chaîne, Sefer Turan.
TRT El Türkiye pourra compter sur la diffusion de téléromans turcs, qui sont aimés par les téléspectateurs arabophones.
Selon M. Turan, la chaîne a de l'ambition. Elle veut coproduire des téléromans avec les pays arabes. « L'histoire commencera à Istanbul, mais pourra continuer à Damas et se finir au Caire », a-t-il affirmé.
Par ailleurs, TRT El Türkiye organisera quotidiennement des directs simultanés depuis Istanbul, Le Caire et Beyrouth.
Outil stratégique
La création de cette nouvelle chaîne intervient alors que le gouvernement d'inspiration islamiste multiplie depuis quelques années les gestes d'ouverture en direction des voisins arabes de la Turquie - suppression des visas, accords commerciaux, offres de médiation pour résoudre les crises régionales.
« La Turquie veut désormais être un acteur au Proche-Orient. TRT El Türkiye est l'un des éléments de cette politique » de rééquilibrage de la diplomatie turque, longtemps tournée uniquement vers ses alliés occidentaux, résume Mete Cubukçu, directeur de l'information de la chaîne NTV et spécialiste du monde arabe.
De plus, M. Erdogan jouit d'une grande popularité dans les pays arabes de la région en raison de ses prises de position dans le conflit israélo-palestinien. Ce qui pourrait être un atout non négligeable pour la nouvelle chaîne.
Turcs et Arabes, une vieille histoire
Durant plusieurs siècles, la Turquie a été le siège de l'Empire ottoman qui régnait sur le monde arabe. Ce lien a été rompu avec la chute de l'empire au début du XXe siècle. Mustafa Kemal Ataturk, le fondateur de la Turquie moderne, s'est tourné alors vers l'Occident.
Mais le gouvernement de M. Erdogan semble vouloir faire revivre des relations fondées sur l'Islam comme héritage commun entre les pays arabes et la Turquie.
Radio-Canada.ca avec Agence France Presse
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