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Par ici le bonheur !
Le bonheur, c’est tendance. Mais y a-t-il vraiment du sens à vouloir être heureux à tout prix ? Et si on apprenait déjà à profiter des petits instants de joie de chaque jour ?
Comment vivre heureux si l’on est inquiet à l’idée que l’on va mourir un jour ? Que l’on a sans cesse peur pour nos proches ? Ou encore que l’on souffre ? Médecins, psychologues et philosophes viennent à notre secours. Reste que le bonheur est un concept totalement subjectif. Demandez à 10 personnes de vous le décrire, vous obtiendrez 10 réponses différentes : une bonne santé, un portefeuille bien rempli, une vie affective riche... Mais alors qu’est-ce que le bonheur ? Dans son dernier [1], Henri Rubinstein, neurologue, insiste sur le fait que le bonheur n’est pas un état statique de béatitude mais plutôt « le degré selon lequel une personne évalue positivement la qualité de sa vie dans son ensemble. Différent du simple bien-être, il suppose un véritable engagement ». Autre , selon A.Maslow, psychologue américain, il relèverait avant tout de notre capacité à satisfaire nos besoins, « d’abord physiologiques comme boire, manger, ou encore dormir puis ceux dits sociaux (sécurité, reconnaissance sociale, estime des autres). L’accomplissement personnel, ultime besoin ne pouvant, selon lui, être atteint que dans la mesure où tous les autres ont été satisfaits. C’est dire si le chemin est long ! Le bonheur n’est jamais pur
D’autant que certaines personnes s’adaptent plus ou moins rapidement et facilement à ce qui leur arrive, que ce soit réjouissant ou attristant, d’ailleurs. Dans tous les cas, « croire que pour être heureux, il faut se sentir bien tout le temps et mener la vie dont on a rêvé à tous points de vue, est une illusion qui empêche bien souvent de profiter du moment présent », insiste , psychothérapeute. En effet, « Pourquoi faut-il que, si souvent, une bouffée de bonheur provoque l’angoisse de le perdre ? Sans souffrance, pourrait-on aimer ? Sans angoisse et sans perte affective, aurait-on besoin de sécurité ? », s’interroge Boris Cyrulnik, neuropsychiatre. Réponse : « C’est peut-être que le bonheur parfait, sans aspérité et éternel, n’existe pas. » Pour ce spécialiste de la question, « c’est le rythme, la respiration, l’alternance de périodes d’inquiétude et d’apaisement, de chagrin et de consolation, de privation et de satisfaction qui donnent le sentiment qu’on appelle bonheur ».
Le bonheur est dans l’action
Selon le philosophe Alain, « il est impossible d’être heureux si on ne veut pas l’être ». Car si chacun de nous a en lui une aptitude au bonheur, reste que celui-ci à un prix. Et, à moins de combattre notre apathie naturelle pour investir notre temps (si précieux) et notre attention (si dispersée) dans des activités qui en valent la peine et nous font réellement vibrer, on passe carrément à côté de notre existence. Eh, oui ! Ne vous déplaise, « le bonheur se mérite ». Son secret ? « Il réside dans une vie bien vécue, une vie qui a un impact sur soi et sur autrui », explique Mihaly Csikszentmihalyi (prononcez chique-sainte-mihaï), psychologue. Vous aussi vous avez envie d’être heureux ? Alors foncez ! À vous de jouer.
20 conseils pour être heureux
Par notre « expert en bonheur », le docteur Henri Rubinstein.
1- Se connaître soi-même, ses forces, ses faiblesses, ses difficultés, ses limites, ses besoins.
2 - Avoir une image de soi-même en rapport avec la réalité.
3 - S’accepter soi-même et avoir confiance en soi.
4 - Percevoir l’écart entre son propre idéal du moi et la réalité comme une stimulation plutôt que comme une cause d’auto-dépréciation et de découragement.
5 - Être capable d’obtenir un équilibre entre ses pensées et ses émotions.
6 - Réussir à conserver son équilibre dans les situations de stress et parvenir à le retrouver après une telle situation.
7 - Parvenir à utiliser les stress comme occasions d’apprentissage et de croissance personnelle.
8 - Apprendre de ses succès et de ses échecs pour éviter de répéter les mêmes erreurs.
9 - Respecter les autres et être sensible à leurs joies et à leurs souffrances.
10 – Savoir s’ouvrir aux autres et se laisser “toucher” par eux pour établir des interactions, des contacts, des relations intimes durables.
11 - Rechercher un certain niveau de responsabilité et d’engagement.
12 - Apprécier les périodes de bien-être et se sentir « bien dans sa peau ».
13 - Avoir accès au plaisir et à une sexualité satisfaisante.
14 - Ressentir et exprimer ses émotions.
15 - Avoir suffisamment gardé le contact avec la réalité pour différencier un fantasme désirable d’une stimulation extérieure.
16 – Exercer son jugement pour prévoir les conséquences de ses actes.
17 - Être capable d’organiser, de planifier, de prendre du recul, d’apprécier sa propre contribution à ce qui est vécu et de s’auto-critiquer, si besoin.
18 - Avoir le désir constant de développer des objectifs personnels.
19 - Savoir s’adapter à l’environnement en tenant compte de ses besoins.
20 - Accepter d’affronter les grands problèmes existentiels que sont la solitude et la mort.
3 questions au Docteur Henri Rubinstein,
Existe-t-il une aptitude au bonheur ?
La sensibilité et la réactivité aux événements de la vie varie considérablement selon les individus. La tolérance affective, c’est à dire la capacité de supporter des modifications émotionnelles, sans les nier, les éviter ou les réprimer, dépend du caractère et de la personnalité. Certains s’adaptent plus rapidement et plus facilement que d’autres à ce qui leur arrive, que ce soit attristant ou réjouissant.
Faut-il chercher le bonheur à tout prix ?
Si l’on demeure “trop heureux”, on ne peut apprécier de nouveaux plaisirs et l’on est guère disposé à l’action. En effet, la perception de soi-même et du monde, d’une manière globalement positive sur le long terme, tend à s’opposer au principe de réalité et à la reconnaissance de l’incontournable hostilité des autres et de notre environnement. On peut donc légitimement se poser la question de savoir s’il ne serait pas préférable d’être un peu pessimiste pour savoir relativiser ses succès et ses échecs, mieux appréhender sa véritable situation et connaître ses limites, quitte à tenter de les dépasser quand on en a la possibilité. De même, si l’on reste “trop malheureux”, on devient imperméable à de nouvelles sensations et l’on se cantonne dans le refus du monde.
Le bonheur est –il réservé aux optimistes ?
Non, car si votre profil psychologique ne peut, bien sûr, être fondamentalement modifié, certaines attitudes pratiques devant la vie contribuent à réduire les tensions quotidiennes. Par exemple : ne pas s’imposer des obligations sociales, familiales ou professionnelles contraignantes ou déplaisantes ; se préparer aux changements inévitables pour mieux s’y adapter ; se ménager des situations compensatrices de détente... Et aussi apprendre à se faire plaisir et à savoir accepter que l’autre vous fasse plaisir, sans oublier cette mesure de base qui est de “fuir la compagnie des gens tristes et malheureux” !
Le bonheur en chiffres
C’est bien connu, l’argent ne fait pas le bonheur. Ce qui rend les Français heureux, c’est d’abord la famille (52%), les enfants (48%) et la santé (47%). Viennent ensuite l’amour (35%), les amis (29%) puis les loisirs (24%). Signe des temps ? La vie professionnelle (21%) n’intervient qu’en 7ème position. * Selon une étude TNS-Sofres menée en 2004 en France.
Source : Temps-libre.info
Le bonheur, c’est tendance. Mais y a-t-il vraiment du sens à vouloir être heureux à tout prix ? Et si on apprenait déjà à profiter des petits instants de joie de chaque jour ?
Comment vivre heureux si l’on est inquiet à l’idée que l’on va mourir un jour ? Que l’on a sans cesse peur pour nos proches ? Ou encore que l’on souffre ? Médecins, psychologues et philosophes viennent à notre secours. Reste que le bonheur est un concept totalement subjectif. Demandez à 10 personnes de vous le décrire, vous obtiendrez 10 réponses différentes : une bonne santé, un portefeuille bien rempli, une vie affective riche... Mais alors qu’est-ce que le bonheur ? Dans son dernier [1], Henri Rubinstein, neurologue, insiste sur le fait que le bonheur n’est pas un état statique de béatitude mais plutôt « le degré selon lequel une personne évalue positivement la qualité de sa vie dans son ensemble. Différent du simple bien-être, il suppose un véritable engagement ». Autre , selon A.Maslow, psychologue américain, il relèverait avant tout de notre capacité à satisfaire nos besoins, « d’abord physiologiques comme boire, manger, ou encore dormir puis ceux dits sociaux (sécurité, reconnaissance sociale, estime des autres). L’accomplissement personnel, ultime besoin ne pouvant, selon lui, être atteint que dans la mesure où tous les autres ont été satisfaits. C’est dire si le chemin est long ! Le bonheur n’est jamais pur
D’autant que certaines personnes s’adaptent plus ou moins rapidement et facilement à ce qui leur arrive, que ce soit réjouissant ou attristant, d’ailleurs. Dans tous les cas, « croire que pour être heureux, il faut se sentir bien tout le temps et mener la vie dont on a rêvé à tous points de vue, est une illusion qui empêche bien souvent de profiter du moment présent », insiste , psychothérapeute. En effet, « Pourquoi faut-il que, si souvent, une bouffée de bonheur provoque l’angoisse de le perdre ? Sans souffrance, pourrait-on aimer ? Sans angoisse et sans perte affective, aurait-on besoin de sécurité ? », s’interroge Boris Cyrulnik, neuropsychiatre. Réponse : « C’est peut-être que le bonheur parfait, sans aspérité et éternel, n’existe pas. » Pour ce spécialiste de la question, « c’est le rythme, la respiration, l’alternance de périodes d’inquiétude et d’apaisement, de chagrin et de consolation, de privation et de satisfaction qui donnent le sentiment qu’on appelle bonheur ».
Le bonheur est dans l’action
Selon le philosophe Alain, « il est impossible d’être heureux si on ne veut pas l’être ». Car si chacun de nous a en lui une aptitude au bonheur, reste que celui-ci à un prix. Et, à moins de combattre notre apathie naturelle pour investir notre temps (si précieux) et notre attention (si dispersée) dans des activités qui en valent la peine et nous font réellement vibrer, on passe carrément à côté de notre existence. Eh, oui ! Ne vous déplaise, « le bonheur se mérite ». Son secret ? « Il réside dans une vie bien vécue, une vie qui a un impact sur soi et sur autrui », explique Mihaly Csikszentmihalyi (prononcez chique-sainte-mihaï), psychologue. Vous aussi vous avez envie d’être heureux ? Alors foncez ! À vous de jouer.
20 conseils pour être heureux
Par notre « expert en bonheur », le docteur Henri Rubinstein.
1- Se connaître soi-même, ses forces, ses faiblesses, ses difficultés, ses limites, ses besoins.
2 - Avoir une image de soi-même en rapport avec la réalité.
3 - S’accepter soi-même et avoir confiance en soi.
4 - Percevoir l’écart entre son propre idéal du moi et la réalité comme une stimulation plutôt que comme une cause d’auto-dépréciation et de découragement.
5 - Être capable d’obtenir un équilibre entre ses pensées et ses émotions.
6 - Réussir à conserver son équilibre dans les situations de stress et parvenir à le retrouver après une telle situation.
7 - Parvenir à utiliser les stress comme occasions d’apprentissage et de croissance personnelle.
8 - Apprendre de ses succès et de ses échecs pour éviter de répéter les mêmes erreurs.
9 - Respecter les autres et être sensible à leurs joies et à leurs souffrances.
10 – Savoir s’ouvrir aux autres et se laisser “toucher” par eux pour établir des interactions, des contacts, des relations intimes durables.
11 - Rechercher un certain niveau de responsabilité et d’engagement.
12 - Apprécier les périodes de bien-être et se sentir « bien dans sa peau ».
13 - Avoir accès au plaisir et à une sexualité satisfaisante.
14 - Ressentir et exprimer ses émotions.
15 - Avoir suffisamment gardé le contact avec la réalité pour différencier un fantasme désirable d’une stimulation extérieure.
16 – Exercer son jugement pour prévoir les conséquences de ses actes.
17 - Être capable d’organiser, de planifier, de prendre du recul, d’apprécier sa propre contribution à ce qui est vécu et de s’auto-critiquer, si besoin.
18 - Avoir le désir constant de développer des objectifs personnels.
19 - Savoir s’adapter à l’environnement en tenant compte de ses besoins.
20 - Accepter d’affronter les grands problèmes existentiels que sont la solitude et la mort.
3 questions au Docteur Henri Rubinstein,
Existe-t-il une aptitude au bonheur ?
La sensibilité et la réactivité aux événements de la vie varie considérablement selon les individus. La tolérance affective, c’est à dire la capacité de supporter des modifications émotionnelles, sans les nier, les éviter ou les réprimer, dépend du caractère et de la personnalité. Certains s’adaptent plus rapidement et plus facilement que d’autres à ce qui leur arrive, que ce soit attristant ou réjouissant.
Faut-il chercher le bonheur à tout prix ?
Si l’on demeure “trop heureux”, on ne peut apprécier de nouveaux plaisirs et l’on est guère disposé à l’action. En effet, la perception de soi-même et du monde, d’une manière globalement positive sur le long terme, tend à s’opposer au principe de réalité et à la reconnaissance de l’incontournable hostilité des autres et de notre environnement. On peut donc légitimement se poser la question de savoir s’il ne serait pas préférable d’être un peu pessimiste pour savoir relativiser ses succès et ses échecs, mieux appréhender sa véritable situation et connaître ses limites, quitte à tenter de les dépasser quand on en a la possibilité. De même, si l’on reste “trop malheureux”, on devient imperméable à de nouvelles sensations et l’on se cantonne dans le refus du monde.
Le bonheur est –il réservé aux optimistes ?
Non, car si votre profil psychologique ne peut, bien sûr, être fondamentalement modifié, certaines attitudes pratiques devant la vie contribuent à réduire les tensions quotidiennes. Par exemple : ne pas s’imposer des obligations sociales, familiales ou professionnelles contraignantes ou déplaisantes ; se préparer aux changements inévitables pour mieux s’y adapter ; se ménager des situations compensatrices de détente... Et aussi apprendre à se faire plaisir et à savoir accepter que l’autre vous fasse plaisir, sans oublier cette mesure de base qui est de “fuir la compagnie des gens tristes et malheureux” !
Le bonheur en chiffres
C’est bien connu, l’argent ne fait pas le bonheur. Ce qui rend les Français heureux, c’est d’abord la famille (52%), les enfants (48%) et la santé (47%). Viennent ensuite l’amour (35%), les amis (29%) puis les loisirs (24%). Signe des temps ? La vie professionnelle (21%) n’intervient qu’en 7ème position. * Selon une étude TNS-Sofres menée en 2004 en France.
Source : Temps-libre.info
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