Investissement et politique industrielle : les échecs de Hamid Temmar
Samir Allam
Près d’une année après leur introduction, plusieurs mesures contenues dans la loi de finances complémentaire (LFC) 2009 restent incomprises par les investisseurs étrangers. Parmi elles, celle liée au transfert des dividendes. Le montant des dividendes transférables ne peut pas excéder la totalité des investissements réalisés dans un projet. Autrement dit, si un investisseur étranger investit par exemple 100 millions de dollars en Algérie, il ne pourra pas transférer plus de cette somme durant toute sa présence sur le marché algérien.
Cette incompréhension serait à l’origine de l’abandon de nombreux projets d’investissements étrangers en Algérie. En visite à Londres, lundi et mardi, Hamid Temmar a pu mesurer l’ampleur de ce déficit de communication de la part du gouvernement sur les nouvelles mesures. Il a rencontré des interlocuteurs qui ont décrit dans leurs interventions l’Algérie comme un pays fermé à l’investissement.
Le ministre s’est défendu mercredi sur les ondes de la radio Chaîne III contre toute volonté du gouvernement d’entraver les investissements étrangers. Mais cette communication risque de s’avérer insuffisante. Les investisseurs étrangers ont besoin d’être rassurés par des actes et surtout par des ministres crédibles. Or, à Londres, Hamid Temmar a justement donné l’impression d’un homme qui ne maîtrisait pas son sujet. Il a parlé d’une stratégie axée sur la croissance, l’emploi et la refonte du tissu industriel. Mais à aucun moment il n’a expliqué comment il comptait faire pour concrétiser son ambition.
Hamid Temmar souffre d’un sérieux déficit de crédibilité. Il vient d’échouer dans sa stratégie industrielle après 10 années d’expérimentations hasardeuses qui ont coûté des milliards de dollars à l’Etat algérien sans avoir permis l’émergence des « champions nationaux » promis. Pourtant, les recettes existent. L’Algérie peut suivre les exemples d’autres pays qui ont réussi à développer leur économie avec nettement moins de moyens. Le Maroc et la Tunisie sont deux bons exemples en la matière.
TSA
Samir Allam
Près d’une année après leur introduction, plusieurs mesures contenues dans la loi de finances complémentaire (LFC) 2009 restent incomprises par les investisseurs étrangers. Parmi elles, celle liée au transfert des dividendes. Le montant des dividendes transférables ne peut pas excéder la totalité des investissements réalisés dans un projet. Autrement dit, si un investisseur étranger investit par exemple 100 millions de dollars en Algérie, il ne pourra pas transférer plus de cette somme durant toute sa présence sur le marché algérien.
Cette incompréhension serait à l’origine de l’abandon de nombreux projets d’investissements étrangers en Algérie. En visite à Londres, lundi et mardi, Hamid Temmar a pu mesurer l’ampleur de ce déficit de communication de la part du gouvernement sur les nouvelles mesures. Il a rencontré des interlocuteurs qui ont décrit dans leurs interventions l’Algérie comme un pays fermé à l’investissement.
Le ministre s’est défendu mercredi sur les ondes de la radio Chaîne III contre toute volonté du gouvernement d’entraver les investissements étrangers. Mais cette communication risque de s’avérer insuffisante. Les investisseurs étrangers ont besoin d’être rassurés par des actes et surtout par des ministres crédibles. Or, à Londres, Hamid Temmar a justement donné l’impression d’un homme qui ne maîtrisait pas son sujet. Il a parlé d’une stratégie axée sur la croissance, l’emploi et la refonte du tissu industriel. Mais à aucun moment il n’a expliqué comment il comptait faire pour concrétiser son ambition.
Hamid Temmar souffre d’un sérieux déficit de crédibilité. Il vient d’échouer dans sa stratégie industrielle après 10 années d’expérimentations hasardeuses qui ont coûté des milliards de dollars à l’Etat algérien sans avoir permis l’émergence des « champions nationaux » promis. Pourtant, les recettes existent. L’Algérie peut suivre les exemples d’autres pays qui ont réussi à développer leur économie avec nettement moins de moyens. Le Maroc et la Tunisie sont deux bons exemples en la matière.
TSA
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