Hocine Aït Ahmed : «les massacres de manifestants lors du Printemps Noir sont l’œuvre d’un régime nazi»
Dimanche 11 avril 2010 a eu lieu un important rassemblement au cimetière parisien du père Lachaise en hommage à feu Ali André Mécili. De nombreux amis et anonymes sont venus apporter leur soutien à la famille du célèbre opposant à la dictature algérienne.
Aux côtés de veuve Annie Mécili, toujours digne, l’éternel opposant au régime algérien l’ami de toujours Monsieur Hocine Ait Ahmed a marqué l’événement de sa présence . Malgré le poids des années, le leader historique de la révolution algérienne a tenu à participer à cet événement fort symbolique.
Dés 14h00 les fidèles de la première heure commencent à se rassembler devant l’entrée principale. Une heure plus tard la place est noire de monde. Il y a là des responsables associatifs et d’anciens dirigeants politiques du FFS (front des forces socialistes) à l’instar de monsieur Said Khellil.
Peu avant 15h00, le défilé s’ébranla de l’entrée principale vers la tombe du défunt située à quelques encablures. Silencieuse et digne la procession est conduite fleur à la main par Mas Ait Ahmed Lhocine et Annie Mécili. Dans sa traditionnelle allocution, cette dernière est revenue sur les avancées positives de l’affaire. Elle a rendu hommage à tous ceux et toutes celles qui tous les ans répondent présents. Elle a félicité le juge d’instruction en charge du dossier qui malgré de terribles pressions des deux Etats la France et l’Algérie s’obstine à ne pas classer sans suite l’affaire. Elle a exprimé ses espoirs quant à l’épilogue prochain de l’un des plus anciens assassinats politiques de l’Algérie contemporaine. Sa fille Léa a récité deux poèmes pour évoquer le souvenir d’un père parti trop tôt.
En marge de la cérémonie nous avons pu poser quelques questions à monsieur Ait Ahmed. L’homme n’a rien perdu de sa verve légendaire. Toujours combatif, il n’a accordé aucune circonstance atténuante au régime d’Alger.
Questionné sur la situation politique et sociale qui prévaut actuellement en Algérie il a eu cette réponse : « Avant le Maroc et la Tunisie étaient sous protectorat français. Aujourd’hui le régime algérien a mis l’Algérie sous le protectorat de la France, un protectorat non dit. Cette dernière aide le président Bouteflika à détruire la société algérienne de l’intérieur ». Il a rappelé, à quelques jours de la célébration du printemps, ce que cet événement représente pour lui « Cette date est une fierté historique». Concernant le printemps noir il dira : « les massacres de manifestants lors du printemps noir sont l’œuvre d’un régime Nazi ». Selon lui « Le régime algérien est un régime raciste. Il ne faut rien attendre de lui car il ne fera jamais rien pour aider la Kabylie, ni les autres régions d’Algérie. Les gens du pouvoir ont pillé les richesse du pays sans se soucier de l’intérêt du peuple ».
Interrogé sur les velléités autonomistes d’une partie de l’opinion kabyle, Mas Ait Ahmed n’a pas voulu faire de commentaire : « Je n’ai rien à dire à ce sujet ».
Il est revenu une fois de plus sur son passé de berbériste, qui pour lui est une nécessité parce qu’il ne peut pas concevoir une Algérie qui renie sa propre langue. Le mot de la fin se veut comme une lueur d’espoir et d’optimisme et en kabyle dans le texte il a eu cette expression : « Akken ik yehwa tiγzifadh ay-idh,ulaqrar ad yali wass».
Zahir Boukhelifa
Dimanche 11 avril 2010 a eu lieu un important rassemblement au cimetière parisien du père Lachaise en hommage à feu Ali André Mécili. De nombreux amis et anonymes sont venus apporter leur soutien à la famille du célèbre opposant à la dictature algérienne.
Aux côtés de veuve Annie Mécili, toujours digne, l’éternel opposant au régime algérien l’ami de toujours Monsieur Hocine Ait Ahmed a marqué l’événement de sa présence . Malgré le poids des années, le leader historique de la révolution algérienne a tenu à participer à cet événement fort symbolique.
Dés 14h00 les fidèles de la première heure commencent à se rassembler devant l’entrée principale. Une heure plus tard la place est noire de monde. Il y a là des responsables associatifs et d’anciens dirigeants politiques du FFS (front des forces socialistes) à l’instar de monsieur Said Khellil.
Peu avant 15h00, le défilé s’ébranla de l’entrée principale vers la tombe du défunt située à quelques encablures. Silencieuse et digne la procession est conduite fleur à la main par Mas Ait Ahmed Lhocine et Annie Mécili. Dans sa traditionnelle allocution, cette dernière est revenue sur les avancées positives de l’affaire. Elle a rendu hommage à tous ceux et toutes celles qui tous les ans répondent présents. Elle a félicité le juge d’instruction en charge du dossier qui malgré de terribles pressions des deux Etats la France et l’Algérie s’obstine à ne pas classer sans suite l’affaire. Elle a exprimé ses espoirs quant à l’épilogue prochain de l’un des plus anciens assassinats politiques de l’Algérie contemporaine. Sa fille Léa a récité deux poèmes pour évoquer le souvenir d’un père parti trop tôt.
En marge de la cérémonie nous avons pu poser quelques questions à monsieur Ait Ahmed. L’homme n’a rien perdu de sa verve légendaire. Toujours combatif, il n’a accordé aucune circonstance atténuante au régime d’Alger.
Questionné sur la situation politique et sociale qui prévaut actuellement en Algérie il a eu cette réponse : « Avant le Maroc et la Tunisie étaient sous protectorat français. Aujourd’hui le régime algérien a mis l’Algérie sous le protectorat de la France, un protectorat non dit. Cette dernière aide le président Bouteflika à détruire la société algérienne de l’intérieur ». Il a rappelé, à quelques jours de la célébration du printemps, ce que cet événement représente pour lui « Cette date est une fierté historique». Concernant le printemps noir il dira : « les massacres de manifestants lors du printemps noir sont l’œuvre d’un régime Nazi ». Selon lui « Le régime algérien est un régime raciste. Il ne faut rien attendre de lui car il ne fera jamais rien pour aider la Kabylie, ni les autres régions d’Algérie. Les gens du pouvoir ont pillé les richesse du pays sans se soucier de l’intérêt du peuple ».
Interrogé sur les velléités autonomistes d’une partie de l’opinion kabyle, Mas Ait Ahmed n’a pas voulu faire de commentaire : « Je n’ai rien à dire à ce sujet ».
Il est revenu une fois de plus sur son passé de berbériste, qui pour lui est une nécessité parce qu’il ne peut pas concevoir une Algérie qui renie sa propre langue. Le mot de la fin se veut comme une lueur d’espoir et d’optimisme et en kabyle dans le texte il a eu cette expression : « Akken ik yehwa tiγzifadh ay-idh,ulaqrar ad yali wass».
Zahir Boukhelifa
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