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Il cherche depuis 15 ans son fils disparu à la maternité de Tlemcen

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  • Il cherche depuis 15 ans son fils disparu à la maternité de Tlemcen

    l faut avoir non seulement du courage, de la volonté mais surtout une grande affection paternelle pour ne pas baisser les bras devant une telle tragédie.

    Salhi Slimani, ce modeste citoyen de la steppe vivant dans la ville de Sebdou, était tout heureux en cette journée de l’automne de l’année 1995 ; c’était un soir, plus précisément un 31/11/95 et il avait de quoi être heureux : il accompagnait son conjoint à la maternité de l’hôpital de Sebdou.

    Il attendait cet heureux événement depuis longtemps, la naissance de son premier enfant. Salhi s’apprêtait à fêter cette naissance dans la joie et dans le milieu de la paysannerie tlemcénienne, c’est une véritable liesse d’annoncer un garçon comme l'aîné de toute la fratrie.

    Admise à la maternité de Sebdou la femme de Salhi donne naissance à un garçon. C’est la joie dans toute la famille.

    Au lendemain de sa naissance, le bébé est transféré pour soins au CHU de Tlemcen, alors que sa maman est restée hospitalisée à Sebdou, le père rend une première visite à son nouveau- né qui se portait plutôt bien, s’ensuit une deuxième visite.

    Au troisième jour, le berceau était vide, c’est le début du drame, enveloppé d’un grand mystère.


    Pour toutes explication, le père eut cette réponse glaciale : «Ton fils est mort.» S’en remettant au-destin, ce brave père de famille demanda à voir le corps de son bébé à la morgue, dans cette lugubre salle qui est la dernière étape de ceux qui rendent l’âme en milieu hospitalier.

    Il n’y avait aucun corps de bébé, c’est la panique chez toute la famille, tout le monde est alerté, l’administration de l’hôpital ne donne aucune explication au père de l’enfant.

    Ce malheureux père ne baisse pas les bras et remue ciel et terre pour retrouver son enfant, convaincu que son fils est vivant d’autant plus qu’aucun certificat de décès ne lui a été remis pour rayer le bébé mort de l’état-civil.

    En se présentant à notre bureau, le père de Moufid nous remit le livret de famille et curieusement, Moufid est bel et bien vivant pour l’état civil. Il figure sur le livret de famille comme l'aîné de ses frères et sœurs sans la mention «décédé».

    Que s’est-il passé à la maternité de Tlemcen cette nuit du 3 décembre 1995 ?


    Des questions restent posées car après 15 ans, le mystère reste entier. Si Moufid était mort, où est passé son corps et pourquoi son décès n’a-t-il pas été déclaré ? Nous ne sommes pas dans une fiction «du berceau était vide» mais devant une réelle tragédie qui aurait pu avoir lieu partout dans ce pays mais qui n’arrive pas à tout le monde, ce sont les pauvres gens qui ne se doutent de rien et n’ont guère le choix que l’hôpital, les maternités privées c’est pour les autres.

    Ces gens sont souvent limités dans leurs démarches et sont vulnérables et finissent par abandonner en mettant tout sur le mektoub.

    Ce n’est pas le cas de Salhi. Cela fait 15 ans qu’il se rend chaque semaine à Tlemcen depuis le dépôt de sa plainte qui est restée sans suite.

    Il a saisi toutes les instances ; dernièrement, il a même déposé un recours auprès de la Ligue des droits de l’homme.

    Il attend, il espère, il est convaincu que son fils est bel et bien vivant.

    Il est quelque part, peut-être même de l’autre côté de la Méditerranée. Moufid est âgé aujourd’hui de 15 ans, il vit sans doute dans un milieu familial sans se poser de questions sur son origine, il ne porte certainement plus le même nom, il a eu peut-être une enfance heureuse et il vit sans se soucier de l’avenir, il ne verra jamais peut-être sa mère, celle qui l’a mis au monde.

    Cette mère qui survit, elle ne se rappelle de rien.

    Elle a perdu la mémoire, elle quittera ce monde sans se rappeler qu’elle a mis au monde l'aîné de ses fils, Moufid.

    Le père, lui, continue de chercher, peut-être qu’un jour le miracle lui fera oublier le choc de ce berceau vide il y a 15 ans.

    Bonne chance Salhi !

    Par Le Soir

  • #2
    oué pas de chance salhi...tu est née fi bled micky ...et tu mourra fi bled micky
    tu tombe je tombe car mane e mane
    après avoir rien fait ...on a souvent le sentiment d'avoir faillie faire ....un sentiment consolateur

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