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Les Algériens de France ont déjà le Mondial en tête

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  • Les Algériens de France ont déjà le Mondial en tête

    Nabil Oullami 19/04/10

    A moins de deux mois de l’événement sud-africain, le célèbre quartier de la capitale vibre déjà pour l’équipe algérienne.

    C’est un petit coin d’Algérie noyé en plein cœur de Paris. Barbès, quartier du XVIIIe arrondissement qui représente en quelque sorte un melting-pot à la française, recense une forte communauté algérienne. Dans les lieux, la nostalgie du pays est palpable. Personnes emmitouflées dans des drapeaux aux couleurs vertes, rouges et blanches de l’Algérie et musique locale sont le folklore de la cité. Dans un quartier où la défiance à l’égard des journalistes est de mise, les langues se délient difficilement. Souvent présenté comme une zone de non-droit, Barbès sait néanmoins faire preuve d’hospitalité. Kamel, affable vendeur de la rue de la Goutte-d’Or, a hâte que le coup d’envoi de la Coupe du monde soit donné. Et surtout que l’Algérie entre en piste. Le jeune homme de 31 ans a marqué d’une pierre blanche la date du 13 juin, jour de l’entrée en lice de ses compatriotes face à la Slovénie. « Depuis que l’Algérie a obtenu sa qualification pour le Mondial, je n’ai qu’une obsession : que la compétition ne démarre. De mon vivant, je n’ai jamais vu mon pays en Coupe du monde. Ce sera la première fois. En 1982 et 1986 j’étais trop jeune, mais chaque jour que Dieu fait, je pense au mondial. »

    L’ancien étudiant en comptabilité n’est pas le seul à piaffer d’impatience. « Beaucoup de clients me parlent de ce grand événement, il faut dire que l’on y est pour quelque chose », concède Kamel. L’allusion n’est pas fortuite. L’enseigne de vêtements qu’il dirige grouille de produits à la gloire des Verts. Maillots officiels, tee-shirts et autres polos alimentent à foison les étagères de l’échoppe. Ces effets se vendent comme des petits pains. Depuis la qualification algérienne, la première depuis 1986, le soufflet n’est pas retombé. « Nous vendons tous les jours des vêtements concernant l’équipe d’Algérie, nous sommes contraints de réalimenter constamment les stocks. »

    Les produits dérivés qui touchent aux Fennecs représentent une manne commerciale non négligeable. Mogdan, commerçant quinquagénaire, a flairé le filon. « J’ai surfé sur la vague verte », s’amuse-t-il à répéter, adaptant son offre aux nouveaux besoins. « Lorsque j’ai vu le nombre de clients qu’ont gagné certains de mes voisins, il devenait impératif de revoir ma gamme de produits », commente le loquace gérant, qui a ainsi fait commande de porte-clefs, d’écharpes, de tasses de café et autres casquettes, la « panoplie complète du parfait supporter ». L’homme d’origine pakistanaise s’est même épris pour l’équipe algérienne, « je ne suis pas beaucoup l’actualité liée au football mais à la Coupe du monde je serai supporter des Fennecs ».

    La fierté à fleur de peau

    Barbès incarne la fierté à fleur de peau. Lieu de célébration attitré des inconditionnels des Verts avec les Champs-Elysées, les lieux peuvent rapidement cristalliser les tensions. Ce fut le cas le 28 janvier dernier lorsqu’à la suite du cuisant revers essuyé par les Fennecs (0-4) face à l’honni rival égyptien en demi-finale de le Coupe d’Afrique des Nations, des dizaines d’individus, barres de fers à la main, auraient saccagé la vitrine d’un bar implanté rue Joseph-Dijon. « Un acte isolé » selon Hakim, tenancier du Littoral, l’une des tables les plus courues du coin. Le Franco-Algérien préfère garder en mémoire les scènes de liesse et de communion qui entourent les victoires des Verts. « C’était de la folie le soir de la qualification, tout le monde était heureux. Heureux pour l’Algérie mais aussi pour la France, qui s’était également qualifiée le même jour. » Alors que la quinzaine de tables se situant dans le restaurant trouve difficilement preneur en temps normal, les soirs de matches la structure fait salle comble. « Lors de la CAN, le restaurant était plein, tout le monde était serré, il n’y avait pas de plus un centimètre de libre dans le restaurant. Nous étions obligés de baisser le rideau de fer pour éviter que d’autres personnes arrivent », se rappelle Hakim, l’Algérie chevillée au cœur. Fidèle à la proverbiale pondération algérienne, le jeune homme prédit un avenir ensoleillé à ses favoris. « Nous allons être la surprise de la Coupe du monde, l’Angleterre ne nous fait pas peur. » Avant de se laisser bercer par un accès de gentillesse, « si nous nous qualifions, j’offre le repas pour les huitièmes de finale ». Pas de quoi faire désemplir sa salle.

    France Soir

  • #2
    On ne dit pas assez tout de même que le corollaire de cette fierté sympathique, c'est aussi un chauvinisme de mauvais aloi, la sensation pour les Français qu'il existe une nation dans la nation. Et ça, c'est grave : quelle sera la relation de ces jeunes de 10 balais qui se construisent identitairement sur les symboles d'un pays dont ils sont issus à 3 générations ?

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    • #3
      gascogne ta réflexion est très bonne et met le doigt ou cela fait mal ! pour la paix en france je souhaite que l'algerie soit éliminé au premier tour car si un erreur d'arbitrage amène encore 500 arrestations (egypte-algerie) et des magasins et vitrines caillassés.....et ceci sans que la france en soit responsable ! c'est bien dommage !

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