Faute d’une subvention devant pallier les besoins du centre pour handicapés de Bordj El Kiffan, ce dernier risque la fermeture définitive.
Quelque quarante enfants handicapés risquent de perdre à jamais la structure spécialisée qui les a accueillis des années durant. Les raisons de cette situation sont à imputer, selon les parents d’élèves, à l’absence totale de financement.
Ce centre pédagogique, qui se trouve à Bordj El Kiffan, ne perçoit, en effet, aucune subvention et aucun budget de fonctionnement ne lui est alloué par les pouvoirs publics.
Cette situation a contraint les parents d’élèves à s’organiser en association pour faire fonctionner le centre. Les membres de cette association accomplissaient un travail assidu de collecte de dons de tous genres au profit des enfants. Les ressources étant en voie de tarissement, les responsables du centre ont décalé sa fermeture à maintes reprises.
« Cette fois-ci, nous ne pouvons désormais plus faire face à la situation, car le centre n’a aucune ressource financière », affirme Serradj Youcef, un parent d’élève scolarisé au niveau de la structure. Et d’ajouter : « Les quelques éducatrices qui ont refusé de quitter leurs postes par pur humanisme ne sont paradoxalement pas payées, et ce, depuis maintenant trois mois. »
Selon les parents d’élèves qui sont directement impliqués dans la gestion du centre, il faudrait consacrer à la structure pas moins d’un milliard et demi de centimes par an pour qu’il puisse fonctionner d’une manière efficiente, car la prise en charge journalière d’un enfant handicapé revient aux alentours de 1500 DA par jour.
Nous apprendrons de nos interlocuteurs que la participation des pouvoirs publics dans ces charges n’excède pas 310 DA par jour et par enfant handicapé, attribués par la CNAS, ce qui est largement en deçà des besoins réels. « Les frais du personnel, uniquement, s’élèvent à 700 millions de centimes par an. Si le ministère de la Solidarité nationale daignait à tout le moins prendre en charge ce volet de la gestion du centre, nous aurions ainsi réglé un problème de taille », assure Charouti Kamel, parent d’élève et membre de l’association, et de poursuivre : « Ces enfants sont-ils des Algériens à part entière ? Si c’est le cas, ils doivent, à l’instar des autres enfants algériens, avoir droit à une prise en charge, notamment en matière de scolarité. »
Par ailleurs, l’ensemble des parents d’élèves ont tenu à lancer un appel urgent au ministère de la Solidarité nationale pour qu’il intervienne en faveur de leurs enfants.
« Alors que le ministre distribue à tort et à travers des bus même aux équipes de football dont les joueurs ne sont guère dans le besoin, nos enfants n’arrivent même pas à avoir une scolarité normale, ils sont totalement oubliés par le ministère de la Solidarité », s’écrient des parents démunis.
Ces enfants, en bas âge pour la plupart, méritent qu’on se penche sur leur cas, d’autant plus qu’ils ne demandent pas grand-chose, juste une scolarité normale.
Par El Watan
Quelque quarante enfants handicapés risquent de perdre à jamais la structure spécialisée qui les a accueillis des années durant. Les raisons de cette situation sont à imputer, selon les parents d’élèves, à l’absence totale de financement.
Ce centre pédagogique, qui se trouve à Bordj El Kiffan, ne perçoit, en effet, aucune subvention et aucun budget de fonctionnement ne lui est alloué par les pouvoirs publics.
Cette situation a contraint les parents d’élèves à s’organiser en association pour faire fonctionner le centre. Les membres de cette association accomplissaient un travail assidu de collecte de dons de tous genres au profit des enfants. Les ressources étant en voie de tarissement, les responsables du centre ont décalé sa fermeture à maintes reprises.
« Cette fois-ci, nous ne pouvons désormais plus faire face à la situation, car le centre n’a aucune ressource financière », affirme Serradj Youcef, un parent d’élève scolarisé au niveau de la structure. Et d’ajouter : « Les quelques éducatrices qui ont refusé de quitter leurs postes par pur humanisme ne sont paradoxalement pas payées, et ce, depuis maintenant trois mois. »
Selon les parents d’élèves qui sont directement impliqués dans la gestion du centre, il faudrait consacrer à la structure pas moins d’un milliard et demi de centimes par an pour qu’il puisse fonctionner d’une manière efficiente, car la prise en charge journalière d’un enfant handicapé revient aux alentours de 1500 DA par jour.
Nous apprendrons de nos interlocuteurs que la participation des pouvoirs publics dans ces charges n’excède pas 310 DA par jour et par enfant handicapé, attribués par la CNAS, ce qui est largement en deçà des besoins réels. « Les frais du personnel, uniquement, s’élèvent à 700 millions de centimes par an. Si le ministère de la Solidarité nationale daignait à tout le moins prendre en charge ce volet de la gestion du centre, nous aurions ainsi réglé un problème de taille », assure Charouti Kamel, parent d’élève et membre de l’association, et de poursuivre : « Ces enfants sont-ils des Algériens à part entière ? Si c’est le cas, ils doivent, à l’instar des autres enfants algériens, avoir droit à une prise en charge, notamment en matière de scolarité. »
Par ailleurs, l’ensemble des parents d’élèves ont tenu à lancer un appel urgent au ministère de la Solidarité nationale pour qu’il intervienne en faveur de leurs enfants.
« Alors que le ministre distribue à tort et à travers des bus même aux équipes de football dont les joueurs ne sont guère dans le besoin, nos enfants n’arrivent même pas à avoir une scolarité normale, ils sont totalement oubliés par le ministère de la Solidarité », s’écrient des parents démunis.
Ces enfants, en bas âge pour la plupart, méritent qu’on se penche sur leur cas, d’autant plus qu’ils ne demandent pas grand-chose, juste une scolarité normale.
Par El Watan
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