Les projets d’énergie alternative sur les rives de la Méditerranée se bousculent, sans que l’on puisse encore dire qui du nucléaire, solaire ou éolien va l’emporter, ou d’avouer tout simplement que tous ces projets sont finalement complémentaires pour satisfaire les besoins de demain. Le Maroc, la Tunisie et l’Algérie ont, pour l’instant, un avantage de positionnement évident, mais l’Egypte, la Jordanie ou la Syrie et d’autres pays demandent également à avoir droit à ce chapitre. Derrière les projets qui se profilent dans ces pays, il y a certes un grand souci écologique et environnemental, une urgence pour trouver dès aujourd’hui comment satisfaire les besoins de demain, mais aussi et, peut-être, surtout des grands intérêts économiques.
15 % de l’énergie consommée en Europe sera produite sur l’autre rive de la Méditerranée d’ici à quinze ans Au départ, chacun des pays concernés est guidé par des besoins domestiques de plus en plus croissants, à un moment où les réserves en énergies fossiles et étrangères risquent très vite de manquer et où la conscience écologique des peuples oblige les dirigeants à trouver des solutions propres et durables. Les rives de la Méditerranée ne sont pas avares en soleil ; c’est donc bien naturellement dans cette direction que tous les esprits se tournent.
Au Maroc : un projet de 9 milliards de dollars vise à installer des unités de production d’une capacité totale de 2 000 MW d’ici 2020. Ainsi en va-t-il, par exemple, du Maroc qui travaille sur un projet d’énergie solaire de grande envergure. Un projet de 9 milliards de dollars, qui vise à installer des unités de production d’une capacité totale de 2 000 MW d’ici 2020, et à réduire ainsi la dépendance du royaume envers les importations d’électricité, de pétrole et de gaz et protéger son environnement. Ce « chantier grandiose », tel que le qualifie le ministre de l’Energie et des Mines Amina Benkhadra, devra concilier développement économique et social, préserver l’environnement et lutter contre les changements climatiques. Pour le ministre, « ce projet réduira les importations énergétiques en économisant un million de tonnes équivalent pétrole par an et contribuera à la préservation de l’environnement en évitant l’émission de 3,7 millions de tonnes de dioxyde de carbone par an ». Pour en assurer le succès, le Maroc a signé avec la France un partenariat institutionnel, technique et financier, dont l’accord cadre a été signé par le ministre de l’environnement français Jean-Louis Borloo et le ministre de l’Energie et des Mines marocain Mme Amina Benkhadra.
En Tunisie : L’économie d’énergie attendue serait de l’ordre de 660 kTep par an et la quantité de CO2 évitée est estimée à 1 300 000 tonnes par an permettant des revenues MDP de l’ordre de 260 MD pour 10 ans. Côté projets solaires ambitieux, la Tunisie n’est pas en reste. C’est ainsi que le plan solaire tunisien (PTS) qui vise à faire de la Tunisie un centre régional de production industrielle et d’exportation dans le domaine de l’énergie solaire,compte pas moins de 40 projets devant être mis en oeuvre dans le cadre de partenariats publics-privés au cours de la période 2010-2016. Le secteur privé en réalisera 29, tandis que 5 autres projets relèveront de la responsabilité du secteur public, notamment de la STEG (Société Tunisienne de l’Electricité et du Gaz), le reste est encore à déterminer. Cinq projets porteront notamment sur la réalisation d’études et la mise en oeuvre du plan. Le plan est réparti en 5 chapitres selon le secteur d’activités et son coût global est estimé à 3600 MD soit 2000 M€.
L’économie d’énergie attendue lorsque l’ensemble des projets sera concrétisé serait de l’ordre de 660 kTep par an et la quantité de CO2 évitée par ces projets est estimée à 1 300 000 tonnes par an permettant des revenues MDP (mécanismes de développement propre) de l’ordre de 260 MD pour 10 ans (sur la base de 10€ la tonne).
Et l’Algérie ?
Avec son Sahara et ses riches potentialités en gaz naturel, une énergie à accoupler avec le solaire pour aller vers la technologie de l’hydrogène pour des rendements supérieurs (jusqu’à 20 Mgw), il peut répondre à la crise de croissance du secteur de l’énergie photovoltaïque en Europe. La place de l’Algérie comme plaque tournante régionale de la production et la distribution de l’énergie solaire a tendance à se préciser et commence à intéresser plus d’un acteur. En premier les Allemands qui lorgnent de plus en plus sérieusement vers le Sahara (projet Desertec). En effet, selon le Centre aérospatial allemand qui mène des recherches pour le compte du ministère fédéral de l’environnement, les besoins mondiaux en électricité pourraient être couverts avec des centrales à paraboles installées dans le Sahara sur une surface de 65.000 km2. Ce projet pourrait concurrencer un autre projet, français, qui tend à développer un réseau électrique haute tension en courant continu sous la Méditerranée afin d’acheminer l’électricité solaire produite en Afrique vers l’Europe.
Le projet français Transgreen, rassemblerait des fournisseurs d’électricité, des gestionnaires de réseau électrique et des fabricants de matériel haute tension sous l’égide d’EDF
15 % de l’énergie consommée en Europe sera produite sur l’autre rive de la Méditerranée d’ici à quinze ans Au départ, chacun des pays concernés est guidé par des besoins domestiques de plus en plus croissants, à un moment où les réserves en énergies fossiles et étrangères risquent très vite de manquer et où la conscience écologique des peuples oblige les dirigeants à trouver des solutions propres et durables. Les rives de la Méditerranée ne sont pas avares en soleil ; c’est donc bien naturellement dans cette direction que tous les esprits se tournent.
Au Maroc : un projet de 9 milliards de dollars vise à installer des unités de production d’une capacité totale de 2 000 MW d’ici 2020. Ainsi en va-t-il, par exemple, du Maroc qui travaille sur un projet d’énergie solaire de grande envergure. Un projet de 9 milliards de dollars, qui vise à installer des unités de production d’une capacité totale de 2 000 MW d’ici 2020, et à réduire ainsi la dépendance du royaume envers les importations d’électricité, de pétrole et de gaz et protéger son environnement. Ce « chantier grandiose », tel que le qualifie le ministre de l’Energie et des Mines Amina Benkhadra, devra concilier développement économique et social, préserver l’environnement et lutter contre les changements climatiques. Pour le ministre, « ce projet réduira les importations énergétiques en économisant un million de tonnes équivalent pétrole par an et contribuera à la préservation de l’environnement en évitant l’émission de 3,7 millions de tonnes de dioxyde de carbone par an ». Pour en assurer le succès, le Maroc a signé avec la France un partenariat institutionnel, technique et financier, dont l’accord cadre a été signé par le ministre de l’environnement français Jean-Louis Borloo et le ministre de l’Energie et des Mines marocain Mme Amina Benkhadra.
En Tunisie : L’économie d’énergie attendue serait de l’ordre de 660 kTep par an et la quantité de CO2 évitée est estimée à 1 300 000 tonnes par an permettant des revenues MDP de l’ordre de 260 MD pour 10 ans. Côté projets solaires ambitieux, la Tunisie n’est pas en reste. C’est ainsi que le plan solaire tunisien (PTS) qui vise à faire de la Tunisie un centre régional de production industrielle et d’exportation dans le domaine de l’énergie solaire,compte pas moins de 40 projets devant être mis en oeuvre dans le cadre de partenariats publics-privés au cours de la période 2010-2016. Le secteur privé en réalisera 29, tandis que 5 autres projets relèveront de la responsabilité du secteur public, notamment de la STEG (Société Tunisienne de l’Electricité et du Gaz), le reste est encore à déterminer. Cinq projets porteront notamment sur la réalisation d’études et la mise en oeuvre du plan. Le plan est réparti en 5 chapitres selon le secteur d’activités et son coût global est estimé à 3600 MD soit 2000 M€.
L’économie d’énergie attendue lorsque l’ensemble des projets sera concrétisé serait de l’ordre de 660 kTep par an et la quantité de CO2 évitée par ces projets est estimée à 1 300 000 tonnes par an permettant des revenues MDP (mécanismes de développement propre) de l’ordre de 260 MD pour 10 ans (sur la base de 10€ la tonne).
Et l’Algérie ?
Avec son Sahara et ses riches potentialités en gaz naturel, une énergie à accoupler avec le solaire pour aller vers la technologie de l’hydrogène pour des rendements supérieurs (jusqu’à 20 Mgw), il peut répondre à la crise de croissance du secteur de l’énergie photovoltaïque en Europe. La place de l’Algérie comme plaque tournante régionale de la production et la distribution de l’énergie solaire a tendance à se préciser et commence à intéresser plus d’un acteur. En premier les Allemands qui lorgnent de plus en plus sérieusement vers le Sahara (projet Desertec). En effet, selon le Centre aérospatial allemand qui mène des recherches pour le compte du ministère fédéral de l’environnement, les besoins mondiaux en électricité pourraient être couverts avec des centrales à paraboles installées dans le Sahara sur une surface de 65.000 km2. Ce projet pourrait concurrencer un autre projet, français, qui tend à développer un réseau électrique haute tension en courant continu sous la Méditerranée afin d’acheminer l’électricité solaire produite en Afrique vers l’Europe.
Le projet français Transgreen, rassemblerait des fournisseurs d’électricité, des gestionnaires de réseau électrique et des fabricants de matériel haute tension sous l’égide d’EDF
Commentaire