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Chirac en Asie

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  • Chirac en Asie

    Débarrassé du poids du Clémenceau qui aurait pus refroidir le rapprochement souhaité avec New-Delhi Jacques Chirac commence sa tournée en Asie accompagné de ministres et d'hommes d'affaires , par la Thaïlande pour la poursuivre dimanche en Inde.

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    Deux jours en Thaïlande, trois jours en Inde : Jacques Chirac arrive aujourd'hui à Bangkok pour un périple en Asie, son premier «grand» voyage depuis l'accident de santé dont il a été victime en septembre. Certes, après le feu vert de ses médecins, en octobre, le président de la République avait recommencé à prendre l'avion. Mais il avait limité ses voyages à l'Europe, puis au Mali, en décembre. Pour cette visite , aucun dispositif médical spécifique n'a été prévu, le chef de l'Etat étant accompagné, comme de coutume, par son médecin particulier, assure-t-on à l'Elysée.

    Au royaume de Thaïlande, Jacques Chirac effectue jusqu'à dimanche la première visite d'Etat d'un président français, à l'invitation du roi Bhumibol Adulyadej, qui fête le soixantième anniversaire de son avènement. Demain, il s'entretiendra avec le premier ministre Thaksin Shinawatra, une sorte de Silvio Berlusconi asiatique (voir ci-dessous). Thaksin a qualifié d' «historique» le déplacement de Chirac, qui était déjà venu en Thaïlande en 1996, mais dans le cadre d'un sommet Asie-Europe.

    Dimanche, le président sera à New Delhi où il verra le premier ministre Manmohan Singh et Sonia Gandhi, présidente du parti du Congrès. En décidant de rapatrier le Clemenceau, Jacques Chirac a tranché pour ne pas laisser cette affaire gâcher sa visite, à laquelle participe Michèle Alliot-Marie, ministre de la Défense.

    Une autre question nourrit le ressentiment de New Delhi : les réactions suscitées dans l'Hexagone par l'OPA du groupe sidérurgique Mittal Steel sur Arcelor ont parfois été jugées «xénophobes» (lire ci-dessous). Côté français, on cherche à désamorcer ces craintes. «Notre préoccupation ne tient pas à la nationalité ou à la personnalité du dirigeant de Mittal, mais à la méthode et au projet industriel», dit-on.

    A Bangkok et à New Delhi, la France veut consolider sa diplomatie asiatique, largement dominée par la Chine et le Japon. En 1998, Paris a noué un «partenariat stratégique» avec l'Inde, acteur majeur de la mondialisation. De même, en 2003, un «plan d'action» a été défini avec la Thaïlande, autre moteur du dynamisme asiatique. Il s'agit maintenant de concrétiser ces liens. Tirés par les ventes d'Airbus, les échanges commerciaux avec ces deux pays ont certes progressé de façon assez spectaculaire l'an dernier (+ 42% pour l'Inde, + 37% pour la Thaïlande). Mais Chirac les juge «insuffisants». La France ambitionne de doubler son commerce avec l'Inde dans les cinq ans. Pour appuyer ce pari, cinq ministres et une trentaine de grands patrons sont du voyage. On attend, dans chaque capitale, la signature d'une dizaine d'accords.


    Par Le Figaro
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