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Maroc Plan anti-inondations

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    Plan anti-inondations

    L’Etat mise 4,6 milliards de DH

    · 3 milliards dédiés à la construction de barrages

    · Deux grands ouvrages seront lancés dès 2010 dans le Gharb

    · Tous les sites à risque ne seront sécurisés qu’à l’horizon 2020

    La mise en oeuvre du Plan anti-inondations sera effective dès cette année. Et c’est grâce à la volonté royale que «le gouvernement a décrété un plan d’aide aux sinistrés et de protection des zones exposées aux crues», annonce un communiqué de la Primature. Doté d’une enveloppe de 4,67 milliards de DH, ce plan cible pour l’essentiel la sécurisation de manière pérenne des régions jugées les plus vulnérables au phénomène des inondations. Pas moins de 3 milliards de DH seront, ainsi, dédiés à la construction de barrages. Et la plaine du Gharb, sinistrée pour la 2e année consécutive, devrait bénéficier du plus gros budget.
    Deux grands barrages pour la protection du haut Sebou et de l’aval de oued Beht et deux moyens barrages seront lancés en 2010 pour un coût de 2,75 milliards de DH. De même que 25 autres petits ouvrages sont programmés d’ici la fin de l’année. Leur coût est estimé à 330 millions de DH. Des travaux de réhabilitation et de curage des émissaires d’évacuation des eaux sont également prévus. Leur aménagement s’élève à 320 millions de DH.
    Pour rappel, le secrétariat d’Etat chargé de l’Eau et de l’Environnement (SEEE) avait élaboré une étude sur la protection contre les inondations. Elle a permis d’identifier 400 sites exposés au phénomène. Leur sécurisation devrait coûter pas moins de 25 milliards de DH. Parmi eux, une cinquantaine a été jugée prioritaire pour un montant de 6 milliards de DH. A fin 2008, une trentaine de zones à risque ont été traitées. Et en 2009, dix opérations de travaux ont été lancées à l’échelle nationale. Cette année, 37 autres sites sont programmés car de «nouveaux points noirs» ont été identifiés. Selon le SEEE, ce programme prioritaire devrait être achevé en 2012 alors que la protection de l’ensemble des sites répertoriés est prévue pour l’échéance 2020. Néanmoins, ce programme a pris du retard. Pour preuve, la protection de la zone industrielle de Tanger qui n’est toujours pas effective. Les inondations de l’année 2009 avaient imposé quelques réajustements liés notamment à la contribution des collectivités locales concernées. Mais il a été difficile de mobiliser les fonds nécessaires. Aujourd’hui, cette contrainte devrait être dépassée. En effet, l’un des leviers du plan d’urgence réside dans la contribution financière de tous les départements concernés. Sur les 4,67 milliards de DH, ces départements vont apporter 915 millions et le Fonds de lutte contre les catastrophes naturelles va contribuer avec 565 millions de DH. A noter que l’enveloppe réservée à ce programme d’urgence n’inclut pas les projets de construction des barrages Mdez à Sefrou, Ouljat Soltane à Khémisset, Aïn Laksoub à Essaouira et Tiouine à Ouarzazate. Plusieurs petits et moyens ouvrages sont également exclus.
    Mais le programme comporte aussi la réhabilitation des infrastructures endommagées par les intempéries. Il s’agit notamment du réseau routier, des ponts et des voies d’accès dont le coût est estimé à 640 millions de DH.
    Quant aux autres mesures de protection contre les inondations, le SEEE a consacré 210 millions DH au système d’alerte et de veille. Sur ce registre, les principales actions portent sur l’extension de la couverture des radars météorologiques, l’installation des systèmes d’annonce, de prévision et d’alerte des crues, l’amélioration des modèles de prévention numérique et le renforcement du réseau d’observation automatique. Le même département a aussi débloqué un budget de 210 millions de DH au programme de construction des ouvrages de protection contre les crues, dont 100 millions dédiés à la zone industrielle de Tanger (Mghogha) et 110 millions pour la protection des villes de Fnideq, Oujda, Nador et Beni Nsar ainsi que des centres et douars de la région de Missour.
    Rappelons que les fortes précipitations conjuguées aux lâchers des barrages ont provoqué d’énormes dégâts dans de nombreuses régions et plus particulièrement dans le Gharb et le Souss. En dépit de la mobilisation des intervenants, le bilan provisoire fait état de la perte de plus de 150.000 ha de terres agricoles rien que pour le Gharb. Ceci, sans oublier l’effondrement de 2.633 logements. Une enveloppe de 130 millions de DH a été allouée pour le relogement des personnes sinistrées. Dans le détail, 15.000 DH seront octroyées aux familles dont le logement a été totalement détruit. Les autres toucheront 3.000 DH comme aide technique. A charge aussi pour le ministère de l’Intérieur de créer 1 million de journées de travail via la Promotion nationale. Cette action nécessitera un budget de plus de 55 millions de DH.
    Le secteur agricole a pour sa part bénéficié d’une enveloppe de 360 millions de DH destinée à la distribution d’orge, la vaccination du cheptel et la reconversion des superficies inondées en cultures de printemps (cf. www.leconomiste.com). Pour rappel, l’aide porte essentiellement sur la subvention des semences et intrants pour les cultures de tournesol, maïs, riz et maraîchage..

    Casablanca menacée

    Depuis les inondations de 2003, plusieurs sites stratégiques ont été sécurisés. C’est le cas des villes de Mohammédia, Berrechid, Settat, et l’aéroport Mohammed V. Les travaux de protection ont concerné également plusieurs centres urbains qui connaissent fréquemment des inondations comme Ksar El Kébir, Sidi Kacem, Ben Ahmed, Béni Mellal, Chichaoua. Mais la ville de Casablanca reste encore à la merci de l’oued Bouskoura, faute de réalisation d’un émissaire d’évacuation des eaux pluviales.

    l'économiste
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