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Pacte national pour l'émergence industrielle au Maroc

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  • Pacte national pour l'émergence industrielle au Maroc

    Pacte national pour l'émergence industrielle
    Grande visibilité pour l'industrie de demain


    Les entreprises marocaines, et en particulier les PME, sont appelées à saisir les opportunités réelles qui leurs sont offertes et profiter de la visibilité apportée par le Pacte national pour l'émergence industrielle.

    Cent onze mesures s'articulant autour de cinq piliers. Incontestablement, le Pacte de l'émergence industrielle qui fait jouer pleinement les synergies, aura été l'aboutissement de concertations ayant permis de transformer une «vision stratégique en actions concrètes et précises». Devant permettre de mettre à profit les atouts du Royaume pour construire «une industrie forte et génératrice d'emplois», la démarche qui aura prévalu en le domaine apporte d'emblée la visibilité nécessaire sur ce que sera l'industrie marocaine de demain.
    Au vrai, une formule contractuelle est bien « une garantie de bonne exécution des mesures décidées en assurant la mobilisation des uns et des autres autour d'actions précises, concrètes, concertées et budgétisées».
    Un cercle d'autant plus vertueux de croissance qu'il faut dire que la matrice aura été bien cogitée. Ce sont en effet 56 mesures dédiées aux Métiers mondiaux de Maroc (MMM), 48 pour la compétitivité des entreprises et 7 autres pour la gouvernance et l'exécution des actions.

    Voilà pourquoi, mercredi dernier à Casablanca, présentant devant S.M. le Roi le bilan de la première année de mise en œuvre des dispositions du pacte, qui prend la forme d'un contrat-programme engageant l'Etat et le secteur privé, le ministre de l'Industrie, du Commerce et des Nouvelles technologies, Ahmed Reda Chami, a estimé que les entreprises marocaines, et en particulier les PME, sont appelées à saisir les opportunités réelles qui leur sont offertes et profiter de la visibilité apportée par ce Pacte.
    Une des particularités de ce programme et non des moindres est qu'il aura été mis en œuvre au cours d'une période qui prête le flanc à l'expectative et au scepticisme.

    Lors de la cérémonie d'ouverture de la première édition des assises de l'industrie, tenue mercredi à Casablanca, sous la Présidence de S.M. le Roi, le ministre de l'Industrie, du Commerce et des Nouvelles technologies, Ahmed Reda Chami, devait d'ailleurs rappeler que la réalisation du pacte, qui est un projet structurel, n'a pas été remise en cause par la crise économique internationale, soulignant que des moyens financiers ont pu être mobilisés grâce, d'une part, aux efforts continus de l'Etat pour renforcer les équilibres macro-économiques et d'autre part, à la solidité démontrée du système financier.

    Et à ambitions louables, moyens financiers conséquents. L'ensemble des mesures du contrat programme représente pour l'Etat un budget de 12,4 MMDH. 34% des fonds sont consacrés à la formation et 24% à l'incitation à l'investissement. Des fonds qui proviennent en grande partie du budget de l'Etat. Une contribution de près de 1 MMDH sera apportée par le Fonds Hassan II sur la période 2009-2012.
    L'objectif clairement affiché à l'horizon 2015 vise le renforcement du PIB industriel et des exportations du secteur avec, respectivement plus de 50 MMDH et 95 MMDH, la création de 220.000 emplois et l'attraction de 50 MMDH d'investissements privés. Dans cette foulée, la part belle sera donnée aux PME.
    Outre un plan ciblé pour la croissance des PME et le renforcement de leur productivité et un plan volontariste de reconfiguration et consolidation du tissu, il est prévu d'accélérer la création de nouvelles PME compétitives.

    Dans ce sillage, une première initiative est axée sur plan ciblé pour la croissance des PME et le renforcement de leur productivité. Un double objectif est visé.
    D'une part, d'accompagner les PME à fort potentiel de manière volontariste à réaliser leur programme de développement. D'autre part, de renforcer la productivité des entreprises.
    Afin de permettre un meilleur accompagnement des entreprises, le programme Imtiaz aura pour objectif d'accompagner 50 entreprises à fort potentiel par an en leur accordant une prime à l'investissement matériel et immatériel à hauteur de 20% de l'investissement et plafonnée à 5 MDH, sur la base d'un Contrat de Croissance et avec obligation pour les bénéficiaires d'un apport minimal en fonds propres de 20% de l'investissement. Alors que le programme Moussanada aura pour objectif d'accompagner 500 entreprises par an à travers des programmes fonctionnels.

    Par ailleurs, l'Etat s'engage à mettre en place un fonds de garantie pour l'investissement en fonds propres dans les PME. Et c'est tout un réseau de 16 P2I qui sera mise en place progressivement P2I, dont certaines sont des zones existantes et qu'il s'agit de mettre à niveau en termes de proposition de valeur offerte aux investisseurs.
    On dénombre 9 P2I sectorielles, 6 P2I dédiées Offshoring. Outre Casanearshore (300.000 m2), Rabat Technopolis (205.000 m2), Fès Shore (113.000 m2), Tétouan Shore (80.000 m2), Oujda Shore (50.000 m2) et Marrakech Shore (50.000 m2), Deux P2I sont dédiées au secteur automobile (comprenant un quartier Electronique) bénéficiant du statut de zone franche, à l'instar de Tanger Automotive City (300 ha) et de Kenitra Automotive City (300 ha).

    Une P2I est dédiée à l'aéronautique (comprenant un quartier Electronique) bénéficiant du statut de zone franche, à savoir Nouasser Aerospace City (150 ha ).
    Cinq P2I sont généralistes et comprennent la plateforme industrielle de Casablanca dans le "Corridor Zénata- Nouasser" (250 ha), qui comportera notamment un quartier Electronique et Tanger Free Zone qui nécessitera une mise à niveau de sa proposition de valeur (100 ha).

    Sur ce même registre, il est à signaler la plateforme industrielle de Fès ( 150 ha ), celles de Laâyoune et de Dakhla. A signaler les deux P2I de quartier national/régional intégrant la P 2I à Settat consacrée à un groupement d'entreprises industrielles espagnoles (400 ha) et une seconde plateforme dont la localisation reste à définir (150 ha).

    Un partenariat de grande importance

    Le Maroc a défini, à travers le pacte national pour l'Emergence industrielle, une vision claire pour le présent et l'avenir de son industrie, ont fait savoir mercredi à Casablanca deux opérateurs économiques étrangers. Le président directeur général du Groupe (Atos Origin) et ancien ministre français de l'Economie et des finances (2005-2007), Thierry Breton, a souligné à cet égard, que ce Pacte, qui traduit une forte volonté de la part des responsables marocains, reflète un engagement mutuel entre le gouvernement du Maroc et les opérateurs économiques.

    Selon lui, le Maroc, à la lumière de la crise économique mondiale, a établi un plan pour assurer la stabilité dans le domaine de l'investissement et les affaires dans un cadre de travail, en commun du gouvernement marocain et du secteur privé, soulignant que ce partenariat revêt une grande importance. Jesus Banegas, vice-président de la Confédération des entreprises espagnoles (Patronat espagnol), a soutenu que le Pacte «est une très bonne initiative pour le décollage économique et pour attirer davantage d'investissements étrangers».
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    Ils ont déclaré
    «Les engagements du Pacte»
    «Les entreprises marocaines, et en particulier les PME, sont appelées à saisir les opportunités réelles qui leurs sont offertes et profiter de la visibilité apportée par le Pacte national pour l'émergence industrielle (PNEI), signé en février 2009 à Fès. Il est primordial pour les différentes parties, publiques et privées, de maintenir leur mobilisation pour continuer à exécuter les engagements du Pacte, qui porte sur la période 2009-2015».
    Ahmed Reda Chami • ministre de l'Industrie, du Commerce et des Nouvelles Technologies

    «Une impulsion sans précédent»
    «Le Pacte national pour l'émergence industrielle (PNEI) a donné une impulsion sans précédent au secteur de l'industrie et démontré toute sa pertinence par un pragmatisme économique focalisant les efforts sur les filières pour lesquelles le Maroc possède des avantages compétitifs clairs et exploitables. En associant l'initiative privée au rôle moteur de l'Etat, le Pacte a réussi à donner une impulsion sans précédent au secteur de l'industrie».
    Mohamed Horani • président de la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM)

    «Un souffle nouveau»
    «Le rythme de mutation des entreprises marocaines doit être accéléré et l'Etat est décidé à apporter un souffle nouveau à cette évolution. Les efforts financiers consentis et les réformes entreprises ont été faits dans ce sens et pour que l'acte d'entreprendre et d'investir soit rapide».
    Salaheddine Mezouar • ministre de l'Economie et des Finances

    «Capter les investissements»
    «Les accords de libre-échange (ALE) signés par le Maroc sont un facteur d'accélération des réformes internes, mis au service du renforcement des investissements.
    L'objectif fondamental de ces Accords conclus avec plusieurs pays et groupements (USA, UE, Turquie, etc.), ne se limite pas uniquement à importer moins cher et exporter à des prix élevés, mais vise essentiellement à capter des investissements».
    Taib Fassi Fihri • ministre des Affaires étrangères et de la Coopération

    «Plusieurs modules de formation»
    «Le Pacte national pour l'émergence industrielle a favorisé une nouvelle culture de partenariat, celle de l'implication des professionnels dans le volet formation. Les résultats de cette coopération sont probants et ont abouti à la mise en place de nouveaux instituts et de plusieurs modules de formation».
    Jamal Rhmani • ministre de l'Emploi et de la Formation professionnelle

    «Renforcement de l'attractivité du pays»
    «La création de la Commission nationale de l'environnement des affaires en décembre 2009 est dédiée au renforcement de l'attractivité du pays.
    Cette instance, composée des représentants des secteurs public et privé (ministères et CGEM, GPBM) a pour mission d'identifier les mesures à prendre pour renforcer l'attractivité du Maroc».
    Nizar Baraka • ministre chargé des Affaires économiques et générales

    @Le Matin
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