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Chine: nouvel eldorado des mannequins occidentaux?

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  • Chine: nouvel eldorado des mannequins occidentaux?

    Alors les filles, ont cherche du boulot, le maquinat ça vous dit ! Vous avez vos chance en Chine et y pas toutes ces Polonaises qui risquent de vous concurencer. La suite dans cet article.

    Agathe a 23 ans. C'est une jolie blonde aux yeux bleus, grande (1,77 m) et mince. Lycéenne, à Lyon, en France, elle a participé à quelques défilés, remporté un troisième prix lors d'un concours Elite, mais sa carrière s'est arrêtée là. D'ailleurs, elle a rapidement changé de voie, pour se lancer dans des études de soins esthétiques.

    Mais son petit ami, Bastien, est parti l'année dernière travailler à la Fédération de la mode de Shanghai, pour s'occuper des échanges entre la Chine et l'Europe. Il a rapidement constaté que les jolies Occidentales, surtout blondes, y ont un succès fou. Ce sont elles, et non des Asiatiques, qu'on voit dans la plupart des pubs pour des vêtements ou des bijoux. Agathe a donc décidé de tenter sa chance.

    En juin dernier, elle débarque à Shanghai. Son rêve est de travailler dans l'importation de musique mais, en attendant, elle cherche du travail dans la mode pour gagner de l'argent et pouvoir voyager. C'est une bonne idée. Le marché des mannequins étrangers a explosé en quatre ans. «Près de la moitié des marques locales prennent aujourd'hui des mannequins étrangers pour leurs publicités», observe Rainbow, la fondatrice d'une des plus anciennes agences spécialisées dans les mannequins occidentaux.

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    Si, pour les cosmétiques, les Eurasiennes - issues d'un mariage mixte - aux grands yeux restent un incontournable, pour les chaussures et les vêtements, c'est l'Occidentale qui l'emporte. «Non pas que la consommatrice chinoise nous trouve spécialement belle, ou cherche à nous ressembler, dit Marion, mannequin française de 28 ans qui travaille en Chine depuis 10 ans. Seulement, elle pense qu'une Occidentale consomme forcément des produits de meilleure qualité.»

    D'ailleurs, en Chine, la notion de la beauté n'est pas vraiment la même que la nôtre: celles qui marchent le mieux sont les filles de 1,70 m, très minces, à la peau claire, aux yeux bleus, très jeunes, avec un visage mignon, gentil, et un corps pas encore formé, poursuit Marion. Les grandes perches, les visages trop fashion, trop particuliers, que l'on s'arrache en Occident, ne font pas recette ici. «Pour les Chinois, le rôle d'un mannequin n'est pas de donner une image à la marque. Ils veulent juste un bon catalogue, clair, lisible, au bon prix», explique Tracey, une Canadienne de 1,70 m aux yeux bleus qui plaît beaucoup en Chine. Et qui admet qu'elle n'aurait pas connu un tel succès chez elle.
    La suite...
    Dernière modification par zek, 17 février 2006, 21h47.
    Si vous ne trouvez pas une prière qui vous convienne, inventez-la.” Saint Augustin

  • #2
    Du coup, pour une Occidentale, se faire recruter est plutôt facile: certaines sont même abordées dans la rue. Marion a, de son côté, été recrutée à l'université: «Le département des étrangers est vite devenu le relais des clients, raconte-t-elle. Les fonctionnaires qui nous orientaient vers des boulots touchaient même une commission.»

    Cela dit, mieux vaut trouver une bonne agence. Ce qu'Agathe a décidé de tenter, quand elle est arrivée en Chine. Elle avait pris rendez-vous chez Sept Cent Dix, une toute nouvelle agence. Les patrons, un couple de Chinois de Singapour, connaissaient son petit ami et voulaient mettre le grappin sur elle avant qu'elle n'aille voir ailleurs.

    Dès le premier contact, Agathe a été priée de quitter ses chaussures de sport pour enfiler une première robe. Pour elle, il s'agissait de simples tests. Mais à la fin de la séance, les patrons lui ont mis le marché en main: pour récupérer les photos et pouvoir les mettre dans son portfolio, elle devait signer un contrat d'exclusivité avec eux. Et rapidement. Ne parlant ni bien anglais ni un mot de chinois, elle a balbutié qu'elle voulait réfléchir. «Jamais ils ne m'ont rappelée, dit-elle. Je leur ai fait perdre la face en refusant leur petit manège.» Il y a peut-être une autre explication: l'agence a fermé. Le couple a disparu de la circulation.

    La concurrence est devenue plus rude. Depuis l'apparition du premier mannequin «blanc», en 1998, à l'occasion de l'un des premiers défilés-concours organisés par le gouvernement pour promouvoir la création nationale, le marché a bien évolué.

    Il y a quelques années, il n'existait qu'une ou deux agences pour étrangères dans toute la Chine. Mais depuis trois ans, à Pékin, on compte trois agences locales connues et six ou sept agences plus fragiles. Autant qu'à Shan-ghai. «Sur les deux villes, on compte une centaine de filles et une cinquantaine de garçons, contre quelques dizaines il y a quelques années», selon Rainbow, un ancien mannequin chinois de 40 ans, qui a créé son agence en 1998 à Pékin. Et ces nouvelles agences font venir en masse de très jeunes filles, souvent des pays de l'Est. Ce qui, logiquement, fait baisser les prix. «Au départ, on gagnait beaucoup, raconte Marion. Pour un catalogue de vêtements, c'était 1500 euros (environ 2000$) pour 8-10 heures de pose. Ça a duré jusqu'à 2002. Mais maintenant, c'est la moitié. Et on trouve même des filles qui travaillent pour 120 euros (environ 160$).»

    En prime, signer un vrai contrat reste quasi impossible: «Il est très difficile de maîtriser l'avenir des photos prises, reprend Marion. On ne sait jamais combien de temps ni sur quel support le cliché va être utilisé.» Un jour, la jeune femme a posé pour une marque de vin rouge, pensant travailler pour une campagne de quelques mois. Résultat: les affiches grand format trônent depuis deux ans sur les murs de la ville et dans quelques bars commandités par la marque. Aujourd'hui encore, des passants viennent la saluer, l'appelant par son prénom - qui est inscrit sur l'affiche - ou, pire, par le nom de la marque. Même auprès des employeurs, elle peine à dissocier son nom du produit. «Mais si tu râles, il y a d'autres filles derrière qui n'attendent que ta place», soupire-t-elle.

    Agathe espère ne pas avoir à affronter ce genre de situation. Pour l'instant, tout se passe bien pour elle. Elle enchaîne castings et séances de photos, et se dit prête à rester quelques années à Shanghai. Mais elle ne se voit pas faire carrière ici. Pas comme mannequin en tout cas. Elle serait plutôt tentée de participer à une autre aventure, celle que vivent les Occidentaux, de plus en plus nombreux, qui viennent créer leur entreprise en Chine.
    http://www.chine-informations.com/mo...taux_4231.html
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