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Un sujet qui me préoccupe sérieusement 
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L'épidémie de chikungunya a touché 110 000 personnes sur l'île de la Réunion et provoqué 52 décès depuis le début de l'année, dont quatre directement, selon un bilan diffusé par le ministère de la Santé.
C'est la première fois que les pouvoirs publics font état de décès directement provoqués par ce virus, transmis par un moustique et qui se traduit par de fortes fièvres et des douleurs articulaires.
D'après l'Institut de veille sanitaire (InVS), au 12 février, "48 certificats de décès ont retenu le chikungunya comme cause associée depuis janvier 2006 et quatre comme cause principale", a fait savoir le ministère dans un communiqué.
Le rythme actuel de contamination se situerait à 22.000 nouveaux cas par semaine, selon l'InVS.
Près de 100.000 cas ont été recensés entre le 1er janvier et le 12 février, contre 12.000 pour l'ensemble de 2005.
Le ministre de la Santé s'est efforcé de calmer les esprits sur l'hypothèse d'une surmortalité due au chikungunya à la Réunion, avancée jeudi par un épidémiologiste de l'InVS.
Xavier Bertrand a précisé qu'il demandait une enquête sur ce sujet au directeur général de l'InVS, Gilles Brücker.
"Aujourd'hui, ce que nous savons, c'est qu'il y a eu en 2005 396 décès supplémentaires par rapport à 2004 sur l'île de la Réunion, ce qui fait 258 décès de plus en 2005 que pendant l'année 2003", a dit Xavier Bertrand sur France Info. "Est-ce que ces décès peuvent-être reliés au chikungunya ? Personne, aujourd'hui, ne peut le dire précisément."
Selon le ministère, toutes causes confondues, 4.280 décès ont été enregistrés en 2005 à la Réunion, 3.884 en 2004, 4.022 en 2003 et 4.004 en 2002.
Outre le directeur de l'InVS, le ministre devait recevoir vendredi une équipe de chercheurs de retour de la Réunion.
Une cellule de coordination de recherche sur le chikungunya et les maladies émergentes ont été créés auprès du ministère.
L'Organisation mondiale de la santé (OMS) enverra une mission sur l'île le 20 février.
MORTALITÉ "SANS DOUTE SOUS-ESTIMÉE"
Philippe Quenel, médecin épidémiologiste de l'InVS, a fait état d'une hausse de 10% de la mortalité à la Réunion en 2005, où l'épidémie a débuté en mars. Selon ce chercheur, il y a eu 40.000 nouveaux cas en cinq jours, entre les 7 et 12 février.
"Jusqu'au mois de décembre, aucun certificat de décès retenant le chikungunya n'a été rapporté. L'impact de la maladie sur la mortalité a sans doute été sous-estimée avant janvier 2006", a déclaré Philippe Quenel à la Réunion, lors d'un débat en présence du préfet et des élus locaux.
Les moyens de lutte contre le moustique Aedes albopictus, vecteur de la maladie, sont renforcés de jour en jour, mais les pluies de l'été austral perturbent l'épandage des insecticides.
Dans le cadre d'un plan global contre l'épidémie, présenté le 8 février, 2.440 opérateurs de démoustication étaient en action au 17 février et ils devraient être 3.600 au 27 février.
Selon le ministère, 17 médecins et 30 infirmières venus de métropole sont présents au côté des équipes locales, 65 lits supplémentaires ont été ouverts et une capacité d'ouverture complémentaire de 120 lits est disponible.
En outre, 14 médecins supplémentaires participent au réseau de surveillance épidémiologique.
Enfin, un comité scientifique de suivi environnemental a été mis en place pour évaluer les conséquences de la démoustication, ainsi qu'un observatoire des conséquences économiques.
L'épidémie de chikungunya commence à peser lourdement sur l'économie de la Réunion, qui vit essentiellement du tourisme. Les annulations de séjours se multiplient et certains tour opérateurs évoquent des réservations en chute libre.
Léon Bertrand, ministre délégué au Tourisme, est attendu le 23 février sur l'île.
source : SAINT-DENIS-DE-LA-REUNION/PARIS (Reuters)
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L'épidémie de chikungunya a touché 110 000 personnes sur l'île de la Réunion et provoqué 52 décès depuis le début de l'année, dont quatre directement, selon un bilan diffusé par le ministère de la Santé.
C'est la première fois que les pouvoirs publics font état de décès directement provoqués par ce virus, transmis par un moustique et qui se traduit par de fortes fièvres et des douleurs articulaires.
D'après l'Institut de veille sanitaire (InVS), au 12 février, "48 certificats de décès ont retenu le chikungunya comme cause associée depuis janvier 2006 et quatre comme cause principale", a fait savoir le ministère dans un communiqué.
Le rythme actuel de contamination se situerait à 22.000 nouveaux cas par semaine, selon l'InVS.
Près de 100.000 cas ont été recensés entre le 1er janvier et le 12 février, contre 12.000 pour l'ensemble de 2005.
Le ministre de la Santé s'est efforcé de calmer les esprits sur l'hypothèse d'une surmortalité due au chikungunya à la Réunion, avancée jeudi par un épidémiologiste de l'InVS.
Xavier Bertrand a précisé qu'il demandait une enquête sur ce sujet au directeur général de l'InVS, Gilles Brücker.
"Aujourd'hui, ce que nous savons, c'est qu'il y a eu en 2005 396 décès supplémentaires par rapport à 2004 sur l'île de la Réunion, ce qui fait 258 décès de plus en 2005 que pendant l'année 2003", a dit Xavier Bertrand sur France Info. "Est-ce que ces décès peuvent-être reliés au chikungunya ? Personne, aujourd'hui, ne peut le dire précisément."
Selon le ministère, toutes causes confondues, 4.280 décès ont été enregistrés en 2005 à la Réunion, 3.884 en 2004, 4.022 en 2003 et 4.004 en 2002.
Outre le directeur de l'InVS, le ministre devait recevoir vendredi une équipe de chercheurs de retour de la Réunion.
Une cellule de coordination de recherche sur le chikungunya et les maladies émergentes ont été créés auprès du ministère.
L'Organisation mondiale de la santé (OMS) enverra une mission sur l'île le 20 février.
MORTALITÉ "SANS DOUTE SOUS-ESTIMÉE"
Philippe Quenel, médecin épidémiologiste de l'InVS, a fait état d'une hausse de 10% de la mortalité à la Réunion en 2005, où l'épidémie a débuté en mars. Selon ce chercheur, il y a eu 40.000 nouveaux cas en cinq jours, entre les 7 et 12 février.
"Jusqu'au mois de décembre, aucun certificat de décès retenant le chikungunya n'a été rapporté. L'impact de la maladie sur la mortalité a sans doute été sous-estimée avant janvier 2006", a déclaré Philippe Quenel à la Réunion, lors d'un débat en présence du préfet et des élus locaux.
Les moyens de lutte contre le moustique Aedes albopictus, vecteur de la maladie, sont renforcés de jour en jour, mais les pluies de l'été austral perturbent l'épandage des insecticides.
Dans le cadre d'un plan global contre l'épidémie, présenté le 8 février, 2.440 opérateurs de démoustication étaient en action au 17 février et ils devraient être 3.600 au 27 février.
Selon le ministère, 17 médecins et 30 infirmières venus de métropole sont présents au côté des équipes locales, 65 lits supplémentaires ont été ouverts et une capacité d'ouverture complémentaire de 120 lits est disponible.
En outre, 14 médecins supplémentaires participent au réseau de surveillance épidémiologique.
Enfin, un comité scientifique de suivi environnemental a été mis en place pour évaluer les conséquences de la démoustication, ainsi qu'un observatoire des conséquences économiques.
L'épidémie de chikungunya commence à peser lourdement sur l'économie de la Réunion, qui vit essentiellement du tourisme. Les annulations de séjours se multiplient et certains tour opérateurs évoquent des réservations en chute libre.
Léon Bertrand, ministre délégué au Tourisme, est attendu le 23 février sur l'île.
source : SAINT-DENIS-DE-LA-REUNION/PARIS (Reuters)