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Maroc Provinces du Sud Le niveau de vie a doublé entre 1975 à 2004

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  • Maroc Provinces du Sud Le niveau de vie a doublé entre 1975 à 2004

    · Leur IDH dépasse la majorité des régions

    · Comment pérenniser la dynamique


    Connaissant un véritable boom économique et humain, les provinces du sud sont sur le point de constituer un pôle économique. L’indicateur de développement humain (IDH) dans ces provinces s’élevait à plus de 0,7 en 2006. Un chiffre qui atteste d’une dynamique qui, si elle se poursuit, devrait permettre à ces provinces de se hisser à moyen-terme au niveau considéré par les Nations Unies comme celui d’un développement humain élevé.

    C’est ce qu’on peut déduire du «Rapport sur le développement humain dans les provinces du sud: acquis et perspectives» d’Emmanuel Dierckx de Casterlé. Ce spécialiste de développement humain et ancien représentant au Maroc du PNUD estime après des années d’observation et d’analyse passées dans les provinces du Sud que «finalement la pauvreté n’est pas une fatalité’’. En effet, il y a moins de 40 ans, plus précisément en 1975, près de 50% de la population du Sahara vivait en dessous du seuil de la pauvreté.

    L’analphabétisme était quasi généralisé et l’indicateur du développement humain était de 0,4, largement inférieur à celui affiché à l’époque par le reste du pays. Quelques années après, c’est une nouvelle tendance qui se crée. Ainsi, en 2004, le niveau de vie a plus que doublé dans ces régions et la pauvreté est passée de 29,4%, soit le taux le plus haut à 9,8% qui constitue le taux le plus bas au Maroc.

    Il en est de même sur le plan économique. La part de ces régions dans la création de richesses s’élève depuis 2004 à 4% de la production nationale. Au niveau de l’emploi, cette proportion s’élève entre 2000 et 2006 à plus de 6% du nombre total d’emplois créés au pays alors que la population ne représente que 2,7% au niveau national. «Un volontarisme particulier a été engagé par les pouvoirs publics dans cette partie du pays, mais la question qui se pose aujourd’hui, c’est comment pérenniser cette dynamique ?’’affirme De Casterlé. Aujourd’hui, le développement des provinces du Sud s’appuie essentiellement sur l’action relative à l’emploi, le pouvoir d’achat, l’habitat insalubre, les services sociaux de base et les équipements collectifs. Toutefois, le Maroc est confronté à un grand défi.

    C’est celui de maintenir ce rythme accéléré de croissance. Il s’agit également d’en assumer les conséquences puisqu’il entrainera certainement des mutations profondes démographiques, sociales et économiques. En effet, ‘’un développement accru dans une région donnée signifie automatiquement des exodes massifs et de profonds changements sur tous les niveaux’’ ajoute-il. Ces régions doivent donc passer d’une croissance ‘’artificielle’’ basée sur l’injection des fonds à un projet territorial solide basé sur la promotion de l’investissement et l’optimisation du potentiel dont sont dotées ces régions.


    Budgets

    Il ne s’agit pas de diminuer l’enveloppe qui leur est allouée mais de la déployer différemment. Le Maroc est donc appelé à mener des réflexions afin de pérenniser cette dynamique et de le généraliser. «Les écarts entre les régions peut même affecter le sentiment de solidarité nationale et créer la division au lieu de l’union» affirme-t-on. La publication de ce rapport tombe à pic: il permet une nouvelle piste de réflexion surtout que le Maroc s’apprête à lancer un grand chantier qu’est la régionalisation avancée.

    Bouchra Alaoui Ismaili L'économiste
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