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Le président de la République a opposé un niet à la nomination d’un Premier ministre islamiste. Le MSP n’a jamais pu obtenir de poste de Premier ministre même s’il a inauguré sa politique d’entrisme depuis son succès aux deuxièmes élections législatives d’après 1988. Pourtant ce n’est pas l’envie qui manque à l’actuel président du MSP. «Qui vous dit que je n’ai pas adressé cette requête au Président Bouteflika?», a-t-il indiqué à la presse, hier, après avoir été interrogé sur cette anomalie. L’orateur ne dit pas s’il a sollicité le poste pour lui-même ou pour d’autres personnes au sein du parti. Mais il est facile de deviner la réponse du président même si notre interlocuteur n’a pas indiqué explicitement que cette demande a été rejetée. Il peut se consoler en arrachant le principe d’un approfondissement de l’Alliance présidentielle qui se contente d’allier des partis sans aucune incidence sur la composition du gouvernement et encore moins sur le sommet de la pyramide gouvernementale. L’occasion était offerte au président du MSP de s’exprimer sur l’alliance hier à Alger, lors de la tenue d’une rencontre du bureau de la capitale. Soltani a dit qu’une commission de neuf personnes (3 pour le MSP, 3 pour le RND et 3 pour le FLN) a été installée pour formuler des propositions sur ce sujet. Cet acte a été accompli avant le renouvellement partiel du Sénat. Il faut attendre les résultats de cette commission pour connaître la configuration exact de la future alliance. Mais Bouguerra a déjà quelques petites et même quelques grandes idées sur le sujet. Pour les grandes, il pense qu’il n’est pas impossible de transformer le rassemblement en alliance islamique. Il ne dit pas comment il compte s’y prendre pour convaincre Ouyahia ni si cela serait plus facile avec l’autre partenaire, mais il semble déterminé à titiller les membres de l’Alliance. Il avait même menacé de la quitter si ses voeux ne seraient pas exaucés et il maintient toujours cette option de rejoindre des partis à connotation islamiste, l’alliance n’étant pas assez à son goût.
Pour le détail, Bouguerra pense que l’alliance doit être étendue aux structures de base. La wilaya, les communes, les syndicats devraient contenir leurs cellules estampillées Alliance. Avec l’espoir secret que des militants acquis à sa cause soient placés à leur tête. Mais à y regarder de plus près, il n’est pas vain de se demander pourquoi le leader du MSP se donne tant de mal s’il reconnaît lui-même que les citoyens ne cessent de se détourner des partis, des associations et des syndicats et qu’ils ont perdu foi dans le discours politique et de prédication? Mais dresser un tableau noir sur la société et se poser en sauveur n’est pas nouveau dans l’arène politique, et Bouguerra n’est pas pionnier en la matière.
Bouguerra n’est d’ailleurs satisfait ni de l’action de l’Alliance présidentielle ni de celle du gouvernement, dit-il. A quelques jours de la célébration de la Journée mondiale du travail, il dit regretter que cet événement ne soit évoqué que sous son aspect festif. Au même moment, les travailleurs sont laissés en proie à la dégradation du pouvoir d’achat, au mal-logement et à d’autres souffrances, dit-il. Ce qui n’est pas sans incidence sur les libertés démocratiques en Algérie, dit-il. Cette tendance est d’ailleurs répandue à travers l’échelle mondiale, notamment depuis l’apparition de la crise financière, réduisant un grand nombre de travailleurs au chômage et à l’exclusion de la vie politique. Bouguerra dément la thèse officielle selon laquelle la crise n’a pas touché l’Algérie.
Après son approfondissement, il indique que l’élargissement de l’alliance sera plus difficile à obtenir. Si d’autres partis demandent à rejoindre l’alliance, il y aura un débat sur la question.
Dans son intervention à la réunion du parti, le président du MSP a dénoncé la mainmise du pouvoir de l’argent sur la politique et il a fait état d’une période d’incertitude traversée par l’Algérie. Au sein du parti, ce n’est guère mieux, car il reconnaît que les militants et l’opinion sont inquiets. 500 questions ont été adressées au leader à travers les différents rassemblements. Les affaires de corruption font certainement partie des sujets d’inquiétude auxquels il fait allusion. Selon les confidences de Bouguerra, l’offensive momentanée du ministre de l’Intérieur contre ceux qui portent la barbe et celles qui portent le hidjab n’a pas affecté ses relations avec Zerhouni. Tous deux restent amis.
L'Expression
Pour le détail, Bouguerra pense que l’alliance doit être étendue aux structures de base. La wilaya, les communes, les syndicats devraient contenir leurs cellules estampillées Alliance. Avec l’espoir secret que des militants acquis à sa cause soient placés à leur tête. Mais à y regarder de plus près, il n’est pas vain de se demander pourquoi le leader du MSP se donne tant de mal s’il reconnaît lui-même que les citoyens ne cessent de se détourner des partis, des associations et des syndicats et qu’ils ont perdu foi dans le discours politique et de prédication? Mais dresser un tableau noir sur la société et se poser en sauveur n’est pas nouveau dans l’arène politique, et Bouguerra n’est pas pionnier en la matière.
Bouguerra n’est d’ailleurs satisfait ni de l’action de l’Alliance présidentielle ni de celle du gouvernement, dit-il. A quelques jours de la célébration de la Journée mondiale du travail, il dit regretter que cet événement ne soit évoqué que sous son aspect festif. Au même moment, les travailleurs sont laissés en proie à la dégradation du pouvoir d’achat, au mal-logement et à d’autres souffrances, dit-il. Ce qui n’est pas sans incidence sur les libertés démocratiques en Algérie, dit-il. Cette tendance est d’ailleurs répandue à travers l’échelle mondiale, notamment depuis l’apparition de la crise financière, réduisant un grand nombre de travailleurs au chômage et à l’exclusion de la vie politique. Bouguerra dément la thèse officielle selon laquelle la crise n’a pas touché l’Algérie.
Après son approfondissement, il indique que l’élargissement de l’alliance sera plus difficile à obtenir. Si d’autres partis demandent à rejoindre l’alliance, il y aura un débat sur la question.
Dans son intervention à la réunion du parti, le président du MSP a dénoncé la mainmise du pouvoir de l’argent sur la politique et il a fait état d’une période d’incertitude traversée par l’Algérie. Au sein du parti, ce n’est guère mieux, car il reconnaît que les militants et l’opinion sont inquiets. 500 questions ont été adressées au leader à travers les différents rassemblements. Les affaires de corruption font certainement partie des sujets d’inquiétude auxquels il fait allusion. Selon les confidences de Bouguerra, l’offensive momentanée du ministre de l’Intérieur contre ceux qui portent la barbe et celles qui portent le hidjab n’a pas affecté ses relations avec Zerhouni. Tous deux restent amis.
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