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Obama fustige Wall Street et défend sa réforme

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  • Obama fustige Wall Street et défend sa réforme

    La Maison-Blanche veut interdire aux banques de «spéculer» pour leur propre compte.


    À l'occasion d'un discours prononcé jeudi à l'université Cooper Union de New York, Barack Obama a défendu avec vigueur son projet de réforme bancaire. Devant des dizaines de hauts dirigeants d'institutions new-yorkaises, le président américain a dénoncé «les efforts furieux des lobbyistes de la profession pour façonner cette loi d'une manière qui serve leurs intérêts propres».

    La plupart des patrons des grandes banques, comme JPMorgan Chase, Bank of America ou Morgan Stanley, ne s'étaient pas déplacés pour entendre cette leçon de civisme. A l'exception notable de Lloyd Blankfein, le PDG de Goldman Sachs. «Je suis ici aujourd'hui parce que je crois que ces réformes sont en fin de compte non seulement dans l'intérêt de notre pays, mais aussi dans l'intérêt de notre secteur financier», a plaidé le président des États-Unis.

    «Certains à Wall Street ont oublié que derrière chaque dollar échangé ou emprunté se trouve une famille qui veut acheter une maison, financer les études d'un de ces membres, créer une entreprise ou épargner pour sa retraite», a expliqué Barack Obama. Le président compte sur l'impopularité des grandes banques new-yorkaises pour surmonter l'opposition républicaine. L'accusation de fraude portée contre Goldman Sachs par la SEC, autorité américaine des marchés financiers, entretient cet état d'esprit. Par leur prise de risques excessifs, les plus grandes institutions financières sont ici tenues responsables de la crise qui a failli déclencher une seconde Grande Dépression.

    La «surtaxe» en balance

    Une version de la réforme de la finance a déjà été adoptée à la Chambre des représentants en décembre. Le texte donne à l'exécutif le pouvoir de démanteler une grande institution financière en difficulté. Il force à standardiser les produits financiers dérivés et à les coter sur des marchés organisés transparents. La possibilité d'obliger les banques de dépôts à abandonner carrément leurs activités de produits dérivés est proposée par certains démocrates.

    La réforme créerait par ailleurs une nouvelle agence de réglementation des services financiers au grand public. Barack Obama voudrait aussi plafonner la taille des banques et interdire à celles qui ont accès au guichet de l'escompte de la Réserve fédérale, de spéculer pour leur propre compte. L'opposition républicaine s'est acharnée contre l'idée de créer un nouveau fonds de sauvetage des banques alimenté par une surtaxe des banques. Les conservateurs y voient une institutionnalisation du principe de sauvetage systématique de grandes banques irresponsables. L'abandon possible de ce volet de la réforme répondrait à leurs vœux.

    Source : lefigaro.fr
    La pire chose pour l'Homme, serait qu'il meurt idiot.
    De grâce épargnez-moi la prolixe, la syntaxe et la chiffrerie à tout va
    .
    Merci.
    " TOUCHE PAS A MA NAPPE ALBIENNE "

  • #2
    aucune leçon n’a été tirée de la crise, la bulle menace de tout emporter
    23 avril 2010
    « Nous avons assisté à la plus grande injustice de l’histoire de l’humanité. Tout cela a été révélé de façon choquante, jusqu’au moindre détail. Pourtant, rien ne sera fait en la matière. Aucune fortune mal acquise ne sera restituée, aucune règle ne sera véritablement changée, et pas un seul parmi ceux qui ont causé cela ne devra répondre de ses méfaits. Le peuple américain a été victime d’un vol à main armée ... et personne ne s’en soucie. » Yves Smith, l’éditrice du blog financier Naked Capitalism, publie aujourd’hui le courrier que lui a adressé l’un de ses correspondant, professionnel de longue date à Wall Street, qui l’avait alertée sur les montages financiers du hedge fund Magnetar --- Ce texte, auquel on peut sans doute reprocher un excès de pathos, nous semble significatif pour deux raisons : il illustre le désarroi profond de la société américaine, très durement touchée par cette crise, tant au plan social que sur celui de ses idéaux. Mais il rappelle également que le coeur du problème n’est toujours pas traité. Une grande partie de l’occident a « fondé » sa croissance sur l’empilement de dettes privées qui ont atteint un niveau insoutenable, bien avant que ne viennent s’y ajouter les dettes publiques. Martin Wolf le rappelait hier : il faut démanteler une finance hypertrophiée, dont la taille est une menace constante pour la stabilité et la sécurité des sociétés. Mais il faut aussi réinventer un véritable modèle de développement, dont le moteur ne soit pas le gonflement et l’explosion de bulles tous les dix ans. Nous en sommes loin. Contre Info.


    Courrier des lecteurs, Naked Capitalism, 23 avril 2010

    Je suis aujourd’hui plutôt déçu et très mécontent devant ce qui se passe. Nous avons échoué et « ils » ont gagné. Tout le bien qui aurait pu sortir de ce désastre a été perdu ... et cela me brise le cœur.

    Les pouvoirs en place n’ont pas eu envie d’en tirer des leçons ou de corriger les déséquilibres.

    Et ce qui est encore plus désolant, c’est qu’ils s’efforcent désespérément de restaurer les choses comme elles étaient auparavant. Ce serait leur « mission accomplie » et cela me dégoûte.

    Chaque jour, je vais travailler dans cette bulle qu’est Wall Street. Une bande de clowns qui se croient importants pensent qu’ils méritent leurs rémunérations hors normes.

    Nous déplaçons du papier d’un bord à l’autre du bureau à l’autre et appelons cela « Profit et Pertes » ... et les imbéciles qui font ce travail pensent qu’ils montrent assez de talent, pour « mériter » de gagner 4 millions de dollars par an. C’est une plaisanterie.

    Je suppose que ce qui est le plus difficile à avaler, c’est le fait que nous ayons eu une telle incroyable opportunité de corriger ces déséquilibres ... et que cette chance nous a été dérobée.

    Ce qui me met hors de moi, c’est la direction que prennent les choses. Toutes ces cochonneries que les gens jugent révoltantes : les CDO, l’accord de prêts standards où l’on se débarrasse des risques sur des investisseurs idiots via la titrisation, une culture du délit d’initiés, où le terrain de jeu est tout sauf équitable, tout cela sera redevenu la normale dans quelques mois. Et c’est exactement ce que veulent les autorités !

    Nous avons assisté à la plus grande injustice de l’histoire de l’humanité. Tout cela a été révélé de façon choquante, jusqu’au moindre détail. Pourtant, rien ne sera fait en la matière. Aucune fortune mal acquise ne sera restituée, aucune règle ne sera véritablement changée, et pas un seul parmi ceux qui ont causé cela ne devra répondre de ses méfaits. Le peuple américain a été victime d’un vol à main armée ... et personne ne s’en soucie.

    Durant six mois, j’ai été incapable de comprendre tout cela. Je m’étais posé, pensant que les gens réagiraient comme si nous étions en 1945, après l’Holocauste, et diraient : « Étant donné les preuves que nous avons tous vu, c’est juste une question de temps ... »

    Mais cela ne va pas se passer ainsi... Ils veulent remettre en selle les mêmes pantins, comme si rien ne s’était passé.

    J’ai changé d’avis. Nous sommes aujourd’hui dans la plus grande bulle de tous les temps ... et je suis plus certain que jamais de savoir comment cela va se terminer. Cela va se terminer en une tragédie, d’où personne ne sort indemne.

    Ils ont transformé ce qui aurait pu être un effondrement complet de l’économie du secteur privé en quelque chose qui à un moment donné sera un effondrement complet de notre système, tel que nous le connaissons.

    Ces sortes de déséquilibres - économiques, sociaux et politiques - ne peuvent être maintenus indéfiniment. Ils vont nous détruire ... Je n’ai jamais été plus certain de quoi que ce soit.

    Mais d’ici là, j’ai renoncé. Ils ont gagné, et cela me brise le cœur.

    Publication originale Yves Smith, traduction Contre Info
    Référence
    http://contreinfo.info/article.php3?id_article=3043
    The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill

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