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Pourquoi l'idée de decentralisation n'est pas concretisée en Algerie ?

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  • Pourquoi l'idée de decentralisation n'est pas concretisée en Algerie ?

    Malgré quelques annonces gouvernementales ces dernieres années et quelques vieilles contributions en faveur de la decentralisation....c'est toujours le statu quo .

    Pour rappel, la decentralisation dans un Etat unitaire centralisé comme l'Algerie c'est le transfert par l'Etat central ,en vertu de Lois votées par l'APN , de compétences précises aux assemblées de Wilayas et aux APC elues par les habitants des dites Wilayas et Communes lesquels élisent aussi un executif, le President de Wilaya et le Maire.

    A votre avis ? pourquoi ce projet adapté à l'Algerie n'est toujours pas concretisé?

    Voilà que certains veulent faire entrer l'Algerie dans un débat stupefiant sur des autonomies regionales voire des independances regionales..alors qu'il n'a pas été tenté de donner à des Wilayas et des APC des competences comme l'education, le developpement local ......

    Comment ça ? l'Algerie passerait d'une organisation du type Etat unitaire centralisé à celle d'une federation avec des autonomies tres larges à la catalane voire plus ?

    ça donne le vertige des idées pareilles et c'est decevant.....
    Je ne pense pas que l'Algerie puisse se permettre un tel grand ecart .

    Je reviens alors à ma premiere question. Qu'est ce qui bloque la decentralisation de certaines competences, domaines ? qu'est ce qui bloque le passage de l'Algerie à l'Etat unitaire decentralisé. ?


    .
    Dernière modification par Sioux foughali, 24 avril 2010, 17h38.

  • #2
    Tout simplement parce que l'état central lui-même n'est pas assez mature, toutes les prérogatives sont au seul niveau du président qui est omniprésent.
    La décentralisation n'a de sens que dans un environnement démocratique.

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    • #3
      La décentralisation n'a de sens que dans un environnement démocratique.
      Je crois que Bachi a tout dit. Rien à ajouter.

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      • #4
        Je crois qu'il ont essayé de décentraliser avec les super-wilayas et les Gouvernorats mais ils ont fait marche arrière car les Régions deviendraient beaucoup plus puissantes que le pouvoir centrale.

        Les richesses locales jusque la, inexploitées paralysée peuvent créer une classe sociale qui causera beaucoup de déséquilibres. Par exemple la montée en force de Cherif Rahmani et son clan de bagarras dans le Gouvernorat du Grand Alger qui a voulu faire un coup d'État à Bouteflika par Benflis.

        Il est aussi impossible de donner la liberté aux responsables locaux car ils n'ont pas été choisis pour leur compétence, mais justement pour leur incompétence afin de les garder constamment sous perfusion.

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        • #5
          décentralisation, c'est donner à la régions l'autonomie réelle, de décision et de gestion : ce là ne peux pas etre accepté à l'état actuel de notre gouvernance.

          la seul chose, qui reste c'est la déconcentration, autrement dit, gérer une région par un wali qui fait partie du pouvoir exécutif, sous tutelle du pouvoir central : ce là ne change rien donc on est tjrs au point mort.

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          • #6
            La décentralisation n'a surtout de sens qu'après une période d'Etat central puissant qui instaure le cadre du système légal. Il n'y a donc aucune raison de décentraliser puisque l'Algérie n'a jamais été centralisée efficacement dans un premier temps, et que ce qu'il est ne l'est pas dans le but d'une démocratie plus complète.

            Il n'y a cependant aucune honte à un Etat centralisé, même si son corollaire est évidemment l'imposition d'une culture unique et homogène.

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            • #7
              L'Algerie a un territoire très étendu et souffre d'un deficit de citoyenneté resultant de la deficience democratique mais aussi consequence des années noires et du traumatisme) .

              La citoyenneté peut être reactivée à partir du local......et .depuis une certaine accalmie , il y a d'ailleurs quelques engagements citoyens dans certaines villes et villages.....mais c'est insuffisant et le centralisme au plan local cadenasse aussi les initiatives , surtout ne valorise pas la confrontation des idées.

              En termes d'engagement citoyen local ..beaucoup ont vu le reportage sur ce club de ( plongée ?( je crois) à Jijel qui milite et agit pour la protection des fonds marins et de la côte ...il y a d'autres exemples mais ce n'est pas encore un mouvement de fond.


              Ce n'est pas un problème de honte , c'est un problème de deficience democratique , de frein au developpement ( au sens complet du terme) , d'efficacité.
              Dernière modification par Sioux foughali, 25 avril 2010, 12h51.

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              • #8
                Voici quelques définitions qui pourraient nous donner une idée de ce qu'il faut pour l'algérie de l'avenir.

                Le régionalisme est une attitude de valorisation ou de défense des particularités d'une région, notamment dans un cadre politique. Il va valoriser et défendre les particularités et l'identité des régions au sein d'une même nation et leur accorder une certaine autonomie politique ou économique. Les régions deviennent alors un échelon intermédiaire entre le pouvoir central de l'État et les institutions locales, comme les communes.
                Le régionalisme a également une acception plus générale, selon laquelle tout mouvement infra-étatique visant à l'affirmation identitaire de cette région peut être qualifié de régionaliste. Le régionalisme institutionnel est l'attribution (dévolution, délégation, décentralisation) de certains pouvoirs aux régions. c'est un procédé constitutionnel inverse du fédéralisme, où ce sont les régions ou états qui délèguent des pouvoirs à un échelon supérieur en se "fédérant". Les deux systèmes répondent aux mêmes préoccupations et leurs résultats peuvent être assez voisin.

                En France, l'écrivain collaborationniste français Yann Fouéré donna une impulsion intellectuelle forte aux mouvements régionalistes et autonomistes, avec la revendication identitaire des « peuples à disposer d'eux-mêmes » contre la domination de l'État dans son livre de référence L'Europe aux cent drapeaux écrit en 1968, qui n'eut cependant nul écho hormis dans les mouvements nationalistes bretons


                La décentralisation consiste en un transfert de pouvoirs de l'État vers une personne morale de droit public distincte de lui. Cette dernière dispose d'une autonomie plus ou moins grande, selon le degré de décentralisation, d'un budget propre, et reste sous la surveillance de l'État, autorité de tutelle.

                On distingue la décentralisation territoriale qui s'applique aux collectivités locales et la décentralisation technique -ou fonctionnelle- concernant les institutions spécialisées dotées de la personnalité morale comme les établissements publics.

                Les types majeurs de décentralisation
                Selon le Professeur Dennis A. Rondinelli de l'Université du Wisconsin[1] et soutenu par le Professeur Echraf Ouedrago de l'Université Laval, il y a quatre types majeurs de décentralisation :

                * une décentralisation administrative (déconcentration[2])
                * une décentralisation fonctionnelle (délégation)
                * une décentralisation politique (dévolution)
                * une décentralisation structurelle (privatisation)

                La décentralisation

                Processus consistant pour l’Etat à transférer au profit des collectivités territoriales certaines compétences et les ressources correspondantes. est un transfert de compétences de l’État à des institutions distinctes de lui, ici, les collectivités territoriales. Celles-ci bénéficient alors d’une certaine autonomie de décision et de leur propre budget (principe de libre administration) sous la surveillance d’un représentant de l’État (l’autorité de tutelle).

                Ce n’est pas un supérieur hiérarchique, il vérifie simplement la légalité des actes émis par les collectivités territoriales.

                Ce contrôle est la contrepartie nécessaire du principe de libre administration des collectivités et rappelle le caractère unitaire de l’État. Cette relative autonomie permet aujourd’hui de traiter la diversité des situations locales afin d’y apporter des réponses adaptées. Ainsi dans le domaine de l’enseignement, le département, et non le ministèreMinistèreEnsemble des services de l’Etat (administration centrale et services déconcentrés) placés sous la responsabilité d’un ministre. de l’Éducation nationale, décide et assure la construction ou la réparation des collèges nécessaires sur son territoire. Il peut même en devenir propriétaire depuis la loi du 13 août 2004 relative aux libertés et responsabilités locales.

                Il ne faut pas confondre la décentralisation avec la déconcentration:

                Délégation de moyens et de pouvoirs de décision de l’administration centrale aux services extérieurs de l’Etat.. Celle-ci consiste aussi en une délégation de compétences à des agents ou organismes locaux, mais ces derniers relèvent de l’administration d’État. A la différence de la décentralisation, ils sont soumis à son autorité et ne dispose d’aucune autonomie.

                Le mouvement de décentralisation a contribué à transformer la société française. Avec le transfert de pouvoirs nouveaux aux élus locaux, la démocratie a progressé, les attentes des citoyens s’expriment mieux qu’auparavant et des réponses plus concrètes sont apportées.

                La révision constitutionnelle du 28 mars 2003 a relancé le processus de décentralisation. En 2009, une réforme des collectivités locales a été lancée par les travaux du Comité Balladur avec notamment pour objectif de simplifier le « millefeuille administratif » local.

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                • #9
                  le succès de toute organisation ou structure gouvernante est basé sur la JUSTICE et la démocratie. ni l'un ni l'autre ne sont sont présents dans le descriptif de la srtructure actuelle ce qui appelle, et de facon naturel, d'ailleurs, au chagement pour une amélioration du sort du citoyen.

                  la question qui peut etre posé est: est ce que collectivement et comme société on est assez mature pour que les relations entre l'etat central et les région, les régions et le citoyen puissent se faire en toute justice et en toute démocratie. j'ai peur qu'une décentralisation précipité ne ramene que chao et indiscipline mais il est clair aussi que l'injustice et l'anarchie actuelle n'ont que trop duré, un changement s'impose.

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                  • #10
                    j'ai peur qu'une décentralisation précipité ne ramene que chao et indiscipline

                    ben je crois pas à l'hypothese anarchie et chaos vu que ce qui est transferé , les domaines d'intervention transférés par l'Etat central aux assemblées de Wilaya et APC ..est strictement circonscrit, encadré par la LOI. Et question anarchie , lenteurs ça existe déjà parfois en certains lieux, villages, villes avec le systeme actuel...

                    En plus l'avantage de la decentralisation c'est de stimuler l'emulation locale, la confrontation des projets et les citoyens de wilayas, les electeurs et associations peuvent pour ce qui concerne les domaines transferés tenir pour responsables politiquement les elus locaux qu'ils ont élus.

                    L'argument '' c'est à cause de houkouma centrale'' ne pourrait plus être invoqué à tout bout de champs.

                    Dans l'hypothese de la decentralisation, les depositaires ( elus localement ) du pouvoir transferé par exemple dans les domaines de l'education , du developpement local, de l'environnement, du tourisme sont face à leurs electeurs.


                    Aujourd'hui comment ça marche ?

                    Y a ceux qui disent '' à quoi bon'' ''faut être dans la poche du wali pour des projets '', '' les candidatures locales dissuadées '' '' beaucoup cherchent la casquette FLN ou RND pour se presenter pour être en conformité avec les partis dominants au plan national , histoire d'avoir toutes leurs chances pour arriver à leurs fins et gerer leur carriere d"élu local ''

                    La candidature locale aujourd'hui semble plus être un investissemnt personnel qu'un engagement pour la wilaya, la commune ..sachant que ce travers existe dans tous les pays mais dans un pays comme l'Algerie , du fait de la centralisation et de la deficience democratique....il est certainement tres repandu...et ça casse toute dynamique locale .
                    Dernière modification par Sioux foughali, 25 avril 2010, 12h52.

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