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L’incivilité et l’impolitesse au quotidien à Oran

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  • L’incivilité et l’impolitesse au quotidien à Oran

    L’incivilité et l’impolitesse au quotidien

    Qui ne s’est pas fait un jour, si ce n’est tous les jours, la réflexion en se promenant dans les rues d’Oran, que les mœurs ont terriblement changé, malheureusement, en mal ? Car, en plus du fait que la ville soit aussi sale avec ses ordures ménagères, détritus en tout genre, sacs en plastique, bouteilles, canettes, emballages alimentaires divers, débris de matériaux de maçonnerie encombrants, etc.

    Le tout s’accumulant tous les jours de la semaine dans des décharges sauvages improvisées aux coins et recoins des rues, la politesse et l’amabilité n’existant presque plus. Beaucoup d’étrangers disent reconnaître un Algérien par ses nerfs.
    Mais, est-ce que la nervosité suffit-elle à nous coller ce qualificatif qui n’a pourtant aucun rapport avec l’incivilité, le mépris des lois, l’anarchie généralisée, le non respect des autres, agressions, grossièreté, vulgarité, goujaterie, si ce n’est des jeux de mains, etc. ?
    Les anciens Oranais, notamment ceux qui ont vécu plusieurs générations, dont celles d’avant l’indépendance du pays, jusqu’à ce jour, sont unanimes à confirmer qu’il y a aujourd’hui au sein de la population, la gangrène d’un manque flagrant de civisme conjugué aux provocations gratuites.
    Les bonnes habitudes ont disparu

    Lorsque j’étais jeune, je fréquentais l’école primaire George Lapierre, à Eckmühl, aujourd’hui baptisée du nom du Chahid Echeikh Abdelkader.
    Lorsque mes camarades et moi, avions à croiser, durant le week-end, notre instituteur, on avait presque la trouille et on s’empressait de changer de trottoir pour qu’il ne nous voie pas, car nous avions comme un sentiment de culpabilité rien que du fait d’être dehors dans la rue au lieu d’être à la maison à réviser nos leçons.
    On avait peur par respect au maître d’école. Alors, aujourd’hui, lorsque j’entends que tel ou tel élève a agressé ou insulté son prof, je n’en reviens pas. C’est vraiment grave. C’est une chose trop sérieuse à laquelle il faut rapidement trouver une solution sinon, c’est la porte ouverte à tous les dépassements», dira R. Boughrara, 58 ans, cadre dans une administration.
    De telles attitudes sont, malheureusement, devenues chose courante comme le fait qu’un adolescent ose demander du feu à un adulte et pourquoi pas une blonde, comportement que ce dernier trouve tout à fait normal.
    Mais, si pour les jeunes, la majorité semble avoir été contrainte de s’inventer de nouvelles règles en raison du contexte dans lequel ils vivent, ce n’est pas le cas des adultes –en revanche- qui ne bénéficient nullement de circonstances atténuantes.
    Tout le monde se souvient des années soixante-dix, par exemple, pour ne citer que cette période souvent décriée comme plus faste que celles qui ont suivi, où les règles de courtoisie étaient très souvent absentes chez un bon nombre de commerçants.
    En achetant par exemple une paire de chaussures, il ne fallait surtout pas faire la fine bouche en tentant d’essayer plusieurs pointures, car à la troisième paire essayée, le patron ou le gérant, lorsque ce n’était pas le vendeur, vous fait savoir que, soit il n’en avait plus d’autres, soit carrément qu’il ne vendait plus. Une manière de vous signifier de quitter les lieux.
    Avec le sourire comme sous d’autres cieux

    D’ailleurs, tous ceux qui avaient eu l’occasion de voyager en Europe ou au Maroc, en firent une anecdote en comparant le comportement de ces commerçants-là, vis-à-vis de la clientèle à ceux de chez nous.
    Ils te ramènent tous les souliers du magasin et même si tu n’achètes rien, à la fin, ils te remercient de ta visite avec le sourire, si ce n’est qu’ils t’invitent à prendre le thé, de surcroît! Là, ce sont de vrais commerçants», nous dira un taxieur de 57 ans qui avouera ne pas comprendre pourquoi les gens sont impolis.
    Pourquoi, par exemple les jeunes s’en prennent gratuitement et quotidiennement aux équipements et mobiliers urbains dans les quartiers et dans la ville, à l’image des cabines téléphoniques, lampes de l’éclairage public, abribus, bancs publics, feux tricolores, enseignes lumineuses, qu’ils pillent ou dévastent.
    Dans le bus, au marché, dans les halls d’administration, ou tout simplement en pleine rue, ce sont les bagarres qui dégénèrent, très souvent, par excès d’impolitesse. Un propos déplacé et c’est l’étincelle qui met le feu aux poudres.
    Lorsque la personne visée est correcte et éduquée, elle fait tout pour éviter la confrontation, au risque de présenter des excuses à son agresseur. Une attitude, malheureusement bien rare de nos jours. Mais, cependant, le gros des incivilités on le remarque au niveau de la conduite automobile où, c’est l’anarchie.
    Il est fréquent de voir, par exemple, des automobilistes qui circulent chacun dans un sens de la route, s’arrêter, l’un à côté de l’autre (fenêtre contre fenêtre) et se faire la causette, toute honte bue, gênant considérablement la circulation, puisque ne ce souciant pas le moindre du monde des voitures qui suivent derrière.
    D’autres qui garent sauvagement en 2ème ou 3ème position pour aller, tranquillement, faire des emplettes sur le trottoir d’en face. Ou ceux qui stationnent sur les passages piétons ou dans les angles de carrefour.
    Des rues à double sens qui deviennent très étroites, soit à sens unique en raison des voitures qui se garent sur les deux côtés de la voie pendant des heures, voire des journées entières.
    Et pour couronner le tout, ces petits gestes malsains que la plupart nous effectuent de manière presque instinctive, au quotidien, comme le fait de cracher n’importe où, jeter des papiers ou toutes sortes de résidus (paquet de cigarette vide, mouchoir en papier, emballage divers, sachets vides etc.).
    Cela parait tout à fait normal et pourtant cela relève de l’incivisme et dans d’autres pays, on a même recours à des P.V avec des sanctions pécuniaires. L’ignorance et le mépris des règles de bienséance sont-ils les sources ordinaires de l’impolitesse, ou bien faut-il mettre l’incivilité sur le dos d’un manque d’éducation ?
    Peut-être s’agit-il des deux cas. Mais, ce qui est sûr, c’est que la mission pour tenter de sortir de ce bourbier est titanesque pour ne pas dire impossible. Finalement, peut-être que cela n’est qu’un nouveau phénomène de société où tous les coups sont permis ? (Courtoisie, où es-tu ?).


    Ouest-Tribune

  • #2
    ah oran, mchate khla. Un gars de mosta me racontait que les agressions c'est partout maintenant.
    Par rapport aux commerçants, je vais demander aux soussi d'agadir de revenir à oran et reprendre leur petites épiceries et magasins du coin.
    KechMarra centrum

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