Après ses propos provocateurs sur les caricatures de Mahomet, qui ont généré des violences anti-italiennes en Libye, Roberto Calderoli, ministre italien des Réformes, a accepté de démissionner. Le chef de l'Etat italien appelle les membres du gouvernement Berlusconi à la responsabilité. Roberto Calderoli a accepté de démissionner. Accusé par la Libye d'offense à l'Islam, et invité par Silvio Berlusconi à quitter le gouvernement, le ministre italien des Réformes a annoncé samedi sa décision. Mais pour obtenir son départ, et tenter d'apaiser les tensions provoquées dans le monde musulman par ses insultes contre l'islam, Silvio Berlusconi a dû engager un bras de fer avec ses alliés de la Ligue du Nord...
Ancien médecin spécialisé dans la chirurgie maxillo-faciale, Roberto Calderoli, 49 ans, est un des durs de la Ligue du Nord, le mouvement populiste et xénophobe allié à Silvio Berlusconi. Il était entré au gouvernement en juillet 2004 pour remplacer Umberto Bossi, contraint à la démission après avoir été victime d'un accident cardiaque.
"Je ne me sens pas responsable de ces morts"
Le ministre est accusé d'avoir insulté l'islam en arborant un T-shirt avec les caricatures controversées du prophète Mahomet. Il le portait jeudi soir et l'a montré en ouvrant sa chemise lors du journal télévisé de 20H sur la première chaîne de la RAI (photo). Son initiative et de nouvelles accusations contre l'islam vendredi dans les médias italiens ont déclenché de violentes manifestations antiitaliennes en Libye (lire "Manifestations meurtrières contre les caricatures en Lybie"), d'où le malaise du chef du gouvernement italien. Silvio Berlusconi, qui avait scandalisé le monde arabe en affirmant "la supériorité de la civilisation occidentale" le 26 septembre 2001, deux semaines après les attentats à New York, avait déjà éprouvé les plus grandes difficultés à réparer les conséquences de ces propos.
Le chef de l'Etat italien Carlo Azeglio Ciampi (qui nomme les ministres sur proposition du chef du gouvernement, mais n'a pas le pouvoir de les révoquer) est intervenu samedi et a invité les membres du gouvernement à faire montre de "comportements responsables" dans cette crise et a déploré "les graves incidents qui se sont déroulés à Benghazi en Libye qui ont coûté tant de vies humaines". Mais jusqu'à l'annonce de sa démission, Roberto Calderoli ne semblait pas disposé à s'excuser. "Je ne me sens pas responsable de ces morts", a-t-il déclaré, cité samedi par le quotidien Corriere della Sera.
Les autorités italiennes redoutaient samedi de nouvelles manifestations antiitaliennes dans le monde musulman, mais également des réactions en Italie. Silvio Berlusconi a demandé une surveillance des bureaux de la Ligue du Nord et a assuré samedi que "toutes les mesures de protection" avaient été prises "pour les représentations de l'Italie à l'étranger". Le chef de la diplomatie italienne Gianfranco Fini a pour sa part décidé de se rendre samedi à la mosquée de Rome pour tenter d'apaiser les tensions avec le monde musulman. Cette crise tombe au plus mauvais moment pour Berlusconi, engagé dans une difficile campagne pour les élections législatives des 9 et 10 avril.
http://news.tf1.fr/news/monde/0,,328...0.html?trk=100
Ancien médecin spécialisé dans la chirurgie maxillo-faciale, Roberto Calderoli, 49 ans, est un des durs de la Ligue du Nord, le mouvement populiste et xénophobe allié à Silvio Berlusconi. Il était entré au gouvernement en juillet 2004 pour remplacer Umberto Bossi, contraint à la démission après avoir été victime d'un accident cardiaque.
"Je ne me sens pas responsable de ces morts"
Le ministre est accusé d'avoir insulté l'islam en arborant un T-shirt avec les caricatures controversées du prophète Mahomet. Il le portait jeudi soir et l'a montré en ouvrant sa chemise lors du journal télévisé de 20H sur la première chaîne de la RAI (photo). Son initiative et de nouvelles accusations contre l'islam vendredi dans les médias italiens ont déclenché de violentes manifestations antiitaliennes en Libye (lire "Manifestations meurtrières contre les caricatures en Lybie"), d'où le malaise du chef du gouvernement italien. Silvio Berlusconi, qui avait scandalisé le monde arabe en affirmant "la supériorité de la civilisation occidentale" le 26 septembre 2001, deux semaines après les attentats à New York, avait déjà éprouvé les plus grandes difficultés à réparer les conséquences de ces propos.
Le chef de l'Etat italien Carlo Azeglio Ciampi (qui nomme les ministres sur proposition du chef du gouvernement, mais n'a pas le pouvoir de les révoquer) est intervenu samedi et a invité les membres du gouvernement à faire montre de "comportements responsables" dans cette crise et a déploré "les graves incidents qui se sont déroulés à Benghazi en Libye qui ont coûté tant de vies humaines". Mais jusqu'à l'annonce de sa démission, Roberto Calderoli ne semblait pas disposé à s'excuser. "Je ne me sens pas responsable de ces morts", a-t-il déclaré, cité samedi par le quotidien Corriere della Sera.
Les autorités italiennes redoutaient samedi de nouvelles manifestations antiitaliennes dans le monde musulman, mais également des réactions en Italie. Silvio Berlusconi a demandé une surveillance des bureaux de la Ligue du Nord et a assuré samedi que "toutes les mesures de protection" avaient été prises "pour les représentations de l'Italie à l'étranger". Le chef de la diplomatie italienne Gianfranco Fini a pour sa part décidé de se rendre samedi à la mosquée de Rome pour tenter d'apaiser les tensions avec le monde musulman. Cette crise tombe au plus mauvais moment pour Berlusconi, engagé dans une difficile campagne pour les élections législatives des 9 et 10 avril.
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