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Les corridas

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  • Les corridas

    http://www.flac-anticorrida.org/LIENS/Corrida.html

    L'absence totale de sources avant le 11e siècle a permis les interprétations les plus diverses sur ses origines.

    Rares sont les personnes qui connaissent les différences entre les diverses formes de tauromachies. Aussi est-il indispensable, pour une bonne compréhension, d’évoquer les jeux et exhibitions utilisant des bovins, car ne l’oublions pas, il s’agit de traiter ici de la seule corrida.

    Les tauromaniaques prétendent bien hypocritement que la corrida est un combat loyal dans lequel l'homme et l'animal ont des chances égales. Il n'en est rien.

    Les taureaux destinés à la corrida ne représentent qu'une part infime (1 % maximum) de la totalité de l'élevage dit ganaderia. Mais c'est quand même 1 % de trop, puisque c'est plusieurs milliers de taureaux sacrifiés chaque année en Europe au nom de la Culture et de la Tradition. Chiffre malheureusement en hausse depuis que l'Espagne revient à la mode. En 1995, on dénombrait 35 "ganaderias" en France (la plupart dans les Bouches du Rhône).

    Nous poserons tout d’abord que la corrida draine des spectateurs des 2 sexes de tous âges et de toutes conditions. (L’argent n’est pas un critère de sélection. Il y a des corridas à tous prix et parfois à bas prix).

    C’est un public qui va de l’adulte initié et inconditionnel (aficionado) à de très jeunes enfants amenés par leurs parents, en passant par des pré-adolescents ou des adolescents, jusqu’aux touristes curieux de savoir ce que peut bien cacher l’enceinte mystérieuse.

    Matador de toros, traduisez littéralement par "tueur de taureaux" est un "métier" qui s'apprend (sic !) dans des écoles taurines ! ! !

    Ce sont des écoles mixtes où de jeunes, voire de très jeunes enfants, apprennent aussi bien les tauromachies autochtones que les tauromachies ibériques

    La corrida voudrait voir porter la torture codifiée du taureau aux sommets de l’Art et de la Culture, soutenue en cela par la loi, les politiques, les media.

    La corrida fait obstacle à l’amélioration du sort de tous les animaux.

    Le taureau est un paisible herbivore qui n’attaque jamais l’homme mais fuit devant lui. Il ne devient agressif qu’isolé de ses semblables et enfermé dans une arène où coups et blessures l’incitent à se défendre. La corrida est l’affirmation brutale que l’animal, même domestique, n’a aucun droit et que, contre lui, l’homme peut tout se permettre, y compris de le torturer à mort pour se distraire. Tant que torturer des bêtes à mort sera un divertissement vanté par les media, il paraîtra encore plus normal de maltraiter des animaux pour des impératifs économiques (élevage intensif) ou pour la recherche médicale.

    Une école de sadisme

    Un cheval, un bovin souffrent-ils autant que nous ? Réponse : évidemment, oui ! Une simple piqûre d’insecte suffit à les faire bondir. La réaction des bovins au trident, la réaction des chevaux à l’éperon et au fouet révèlent la vive sensibilité de ces animaux à la douleur.

    Le sadisme, dans une corrida, ne vise pas seulement les bêtes : les spectateurs exigent des taureaux redoutables, chahutent les toreros prudents, révélant ainsi leur désir inavoué de voir des hommes étripés.

    La nature humaine comporte une agressivité qui, si elle n’est pas éduquée, maîtrisée, peut dégénérer en sadisme. Or la corrida ne se contente pas de banaliser la violence, le sang, la torture, le meurtre : elle les glorifie, les élève au rang de la culture et des beaux-arts. Elle exalte, entretient, fortifie le sadisme.

  • #2
    Les diverses formes de tauromachie

    En France, il nous faut donc faire la distinction entre les tauromachies que nous pouvons qualifier d’autochtones et les tauromachies importées d'Espagne au milieu du XIX ème siècle.

    Des précisions !

    1° - Les tauromachies autochtones

    Ce sont essentiellement la course Landaise (originaire des Landes) et la course Camarguaise (originaire de Camargue) qui s’apparentent plus à des " jeux" qu’à des combats puisqu’il s’agit d’esquiver la charge de l’animal et qu’il n’y a pas de mise à mort.

    La course landaise

    Il s’agit d’un spectacle vendu dans plus de 100 localités du département des Landes et une quinzaine de cités des départements limitrophes. La course landaise met en jeu des vachettes sélectionnées pour leur vivacité, dont des virtuoses doivent esquiver les charges. Certains y voient une exhibition sportive, d’autres l’assimileraient plutôt au cirque. De fait, il s’agit d’un concours d’adresse. Le concours dit "formel" est généralement doté de prix récompensant les intervenants et suivi d'exhibitions comiques.

    La véritable course Landaise apparaît vers le milieu du XIX ème siècle. En effet, les éleveurs louant les animaux, et les "artistes" (sauteurs et écarteurs), trouvèrent dans la réglementation la possibilité de gagner de l'argent en faisant payer leurs prestations. Vers 1900 les vachettes remplacèrent les taureaux et vers 1920 la course landaise avait sa forme actuelle.

    Essayons de décrire brièvement ce spectacle qui se déroule dans des arènes en forme de fer à cheval ou circulaires (ces dernières permettant d'y organiser des corridas !!!). Les localités dépourvues d'arènes louent des arènes démontables pour la circonstance. Les intervenants sont organisés en équipes (cuadrillas) comprenant un entraîneur, sept écarteurs, un sauteur, un teneur de corde (cordier) et un vacher. Ces équipes portent les couleurs de l'élevage auquel elles sont liées.

    La course commence par le lâcher de l'animal qui, privé de liberté, va charger les personnes se trouvant sur la piste. A l'exception de la première sortie, une corde, fixée aux cornes, permet certains contrôles de la bête en rapport avec la complicité qui est de mise entre les écarteurs et le cordier. Un écarteur appelle la vache qui fonce dans sa direction. La performance consiste à esquiver la vache, le plus tard possible et le plus près possible, par une rotation extérieure ou intérieure. Moins l'écarteur concède de terrain, plus l'exploit est apprécié du public et des juges. Le saut par-dessus l'animal est aussi très spectaculaire. Il peut être simple, à pieds joints, périlleux (rotation par-dessus la tête), périlleux vrillé ou de "l'ange" (figure élégante consistant à "survoler" la bête, la réception se terminant par une cabriole).

    A la fin de la prestation le vacher rappelle la vache par son nom et celle-ci rentre généralement sans problème dans sa loge.

    Nous venons de voir que malgré l'utilisation d'animaux pour le divertissement des humains, utilisation condamnable pour les défenseurs des animaux que nous sommes, les vachettes landaises ne sont pas réellement soumises à des sévices graves et des actes de cruauté. Par ailleurs, certaines, particulièrement "collaboratrices" font des "carrières" de plus de dix ans, pour le plus grand plaisir, notamment financier, de leurs propriétaires.

    Comme de coutume les courses landaises donnent lieu à des lâchers de jeunes bovins dans les rues. Il arrive que des animaux soient alors maltraités par des énergumènes excités par l'ambiance et l'alcool. Il y a lieu de s'élever contre de telles pratiques. Nous évoquerons plus loin la relation entre la course landaise et les corridas ibériques.

    La course Camarguaise

    Dans la frange littorale qui va d'Avignon à Montpellier se pratique ce qu'on appelait autrefois "course libre", "course provençale" ou "course à la cocarde" et qu'on appelle plutôt aujourd'hui Bouvine ou course Camarguaise.

    De quoi s'agit-il ?

    On fixe au front du taureau (ou de la vache) "3 attributs" : une cocarde rouge et deux glands de laine blanche. Les 3 objets sont maintenus en place par des "ficelles" enroulées à la base des cornes. Des jeunes gens vêtus de blanc et tenant à la main un quadruple crochet métallique - le raset - tentent d'arracher les "attributs" du bovin qui se défend en chargeant tous ceux qui s'approchent de lui. Pour échapper à l'animal, "les raseteurs" sont souvent obligés de franchir d'un bond la barrière de bois qui limite l'arène. La bête, emportée par son élan, heurte la barrière plus ou moins violemment. Ce choc, dit "coup de barrière", prouve, selon les amateurs, la combativité, la valeur de l'animal. Au bout d'un quart d'heure, le bovin, qu'il ait ou non perdu ses "attributs", est ramené au toril et on fait sortir la bête suivante.

    Notons au passage que tout au long du spectacle des "donateurs", le plus souvent des commerçants, font leur publicité en attribuant des sommes d'argent (primes) pour récompenser les meilleures interventions des raseteurs. Ces derniers joignant ainsi l'utile à ce qu'ils estiment l'agréable.

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    • #3
      Diversité des tauromachies camarguaises

      D'autres jeux taurins coexistent avec la course camarguaise dans la même région : abrivado, bandido, bourgine, taureau-piscine, etc...

      Abrivado L'abrivado est l'entrée des taureaux dans la localité où ils doivent combattre. Les bovins arrivent au galop, étroitement encerclés par des gardians à cheval, entre deux haies de badauds, de curieux et d'amateurs. Ces derniers s'efforcent de disloquer le cercle des gardians pour que s'échappent des taureaux. Jeu violent et dangereux, on le devine.

      La " bandido" est l'opération inverse : les gardians reconduisent leurs taureaux de l'arène jusqu'au pâturage ou jusqu'au camion qui les emportera.

      La " bourgine", ou " taureau à la corde", consiste à lâcher dans les rues un taureau retenu par une ou deux longues cordes attachées à ses cornes. Les cordes excitent la combativité de l'animal tout en permettant de le maîtriser au besoin.

      Le taureau-piscine est un spectacle dit burlesque qui utilise des génisses emboulées dans une arène dont le centre est occupé par un petit plan d'eau.

      Les critiques : Dans tout ce que nous venons d'évoquer, le but des hommes n'est jamais de tuer ou même de blesser les bovins, mais seulement de jouer à leurs dépens. La différence avec la corrida espagnole et la corrida portugaise est donc fondamentale. Ces jeux s'accompagnent de mauvais traitements à animal et occasionnent parfois des blessures mortelles pour les hommes et les animaux.

      Le quadruple crochet métallique utilisé par les raseteurs en course camarguaise crève parfois un oeil aux bovins. Dans ces mêmes courses, les heurts violents des animaux contre la barrière sont sources de traumatismes.

      Presque tous les taureaux utilisés dans ces courses sont soumis au "bistournage", opération qui consiste à les rendre stériles en brisant, sans anesthésie, les canaux spermatiques par torsion au moyen d'une pince.

      Sous prétexte d'identification, tous les bovins camarguais et tous les chevaux de gardians sont marqués au fer rouge. Le jour de ce marquage à feu, on découpe sans anesthésie les oreilles des veaux et des génisses pour leur donner une forme spécifique à chaque éleveur. C'est "l'escoussure". Cette double opération de marquage, érigée en spectacle, donne lieu à une fête vendue aux touristes sous le nom de "ferrade". Les amateurs qui paient pour voir de jeunes animaux traqués, jetés au sol, brutalisés, brûlés et mutilés peuvent-ils avoir d'autres motifs que le sadisme ?

      Enfin abrivados et bandidos, jeux violents et dangereux, provoquent non seulement des blessures mais aussi parfois des décès. Ces dernières années, plusieurs maires ont été traduits en justice en raison du décès de deux personnes tuées au cours d'abrivados.

      On nous dit aussi parfois que nos tauromachies autochtones seraient des remparts contre la pénétration de la corrida. C'est une erreur manifeste. Les deux régions françaises où existent des traditions taurines indigènes - les Landes et le pays camarguais - sont précisément les deux régions de France où la corrida s'est le mieux implantée. Tout se passe comme si course Landaise et course Camarguaise avaient préparé le terrain et créé les conditions les plus propices au développement de la corrida.

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      • #4
        2° - Les tauromachies ibériques (espagnoles et portugaises)

        La corrida pédestre et ses corollaires

        Une corrida de toros (dite aussi corrida formelle) c’est le supplice de 6 taureaux torturés, jusqu’à ce que mort s’ensuive, par trois équipes de toreros. Chaque équipe (appelée cuadrilla) affronte deux taureaux.

        Composition de l'équipe :

        Une cuadrilla se compose de 6 hommes. Chaque taureau affronte donc 6 hommes à la fois :

        - Le "matador de toros" (tueur de taureaux) appelé aussi "espada" ou "diestro" ou "maestro". C’est le chef d’équipe et la seule vedette du groupe. Ses coéquipiers sont d’obscurs subalternes dont les spectateurs ignorent les noms.

        - Deux "picadors" appelés aussi "piquero", juchés sur de gros chevaux et armés d’une longue pique.

        - Trois "peones" qui manient alternativement la cape et les banderilles. Six hommes armés, longuement entraînés et agissant de concert contre une bête seule, novice et ignorante de tout, c’est ce que certains appellent un combat loyal, à armes égales

        C’est le supplice de 6 taureaux, l’un après l’autre torturés à mort.

        Premier acte : le "tercio" de pique

        Quand la bête sort du toril, si elle n’a pas été préalablement affaiblie par des manoeuvres frauduleuses (cornes coupées, drogues, maladies,etc...) les hommes n’osent guère se frotter à elle.

        Ils se contentent d’agiter leurs capes pour provoquer le taureau de loin et se réfugient, dès qu’il charge, derrière la barrière en bois protectrice qui entoure l’arène.

        Pour rendre l’animal toréable, il faut commencer par l’affaiblir. C’est le rôle du picador qui entre alors en piste. Leurs montures sont de lourds chevaux de trait cuirassés par un caparaçon à l’épreuve des cornes mais qui ne le protège que très partiellement. En cas de chute, il lui sera quasiment impossible de se relever, devenant par conséquent une “proie facile” pour le taureau.

        Il provoque l’attaque du taureau et, pendant que celui-ci s’efforce de soulever et de renverser le pesant groupe équestre, le picador, avec sa longue pique, inflige au taureau une large et profonde blessure dans la région du garrot (entre les épaules).

        Si la bête est invalide (ce qui devient fréquent de nos jours), après le premier coup de pique, le picador reçoit l’ordre de se retirer. Si, au contraire, le “fauve” est jugé redoutable, il peut recevoir jusqu’à 7 coups de pique et même davantage. La base de son cou est alors en charpie.

        C’est à coups de tête qu’un taureau se bat. Le blesser à la base du cou, c’est le désarmer. Après ce “châtiment” (c’est le terme officiel) l’animal épuisé par la lutte, les blessures et le sang perdu risque de “s’éteindre” c’est-à-dire de ne plus se battre, ce qui mettrait fin au spectacle, à la grande déception du public qui en veut pour son argent. C’est pourquoi le picador cède alors la place aux peones armés de banderilles.

        Deuxième acte : le "tercio" de banderilles

        Les banderilles sont des harpons à manche de bois. L’homme, tenant un harpon à chaque main, provoque, du geste et de la voix, la charge du taureau puis, esquivant la bête, il cloue les 2 banderilles sur le garrot déjà blessé par les piques. L’opération se répète. Chaque taureau recoit ainsi 3 paires de banderilles.

        Pourquoi des harpons ? Pour que l’arme, une fois enfoncée dans la chair, ne puisse pas s’en détacher. A chaque mouvement de l’animal, les banderilles se balancent, remuant chaque fer dans chaque plaie. D’où une vive douleur, sans cesse renouvelée. Mesure-t-on bien le degré de sadisme qu’il faut pour inventer, fabriquer et employer de tels instruments de torture ?

        Rendu furieux par cette souffrance continuelle, le taureau, bien qu’affaibli par ses blessures, se jette sur le leurre tendu par ses tortionnaires, multiplie les charges, brûlant au combat toutes ses réserves d’énergie.

        Quand on ne le juge pas assez combatif, on lui applique des banderilles noires, plus longues et donc plus douloureuses. Autrefois, aux taureaux “mansos” (trop pacifiques) on n’hésitait pas à infliger des banderilles enflammées dont les brûlures étaient destinées à rendre l’animal fou furieux.

        Cette époque, heureusement révolue, n’est pas si lointaine et suggère de très sombres réflexions sur le tréfonds du “coeur humain”. En stimulant ainsi la bête pour mieux l’épuiser, on la prépare pour le dernier acte : la mise à mort.

        Troisième acte : "le tercio" de mort (dit aussi de muleta)

        Les "peones" cèdent la place à leur chef d’équipe : le "matador" (mot qui signifie tueur).

        Il est armé d’une épée et d’une muleta (morceau d’étoffe rouge) avec laquelle il attire et dirige les charges du taureau. A mesure que la bête s’épuise, ses charges se font de plus en plus courtes. Quand l’homme juge que sa victime est à bout de forces et qu’elle est bien placée, il lui fait baisser la tête en lui présentant la muleta au ras du sol et lui plonge son épée dans le garrot, ce garrot déjà martyrisé par les piques et les banderilles.

        L’homme n’étant pas beaucoup plus grand que la bête, il ne peut planter son arme verticalement, mais selon un angle de 45 degrés environ par rapport à l’horizontale. La lame ne peut donc jamais atteindre le coeur. Au mieux, elle tranche de gros vaisseaux sanguins près du coeur, ce qui, par hémorragie interne, provoque la mort en quelques minutes.

        L’adroit tueur est alors applaudi par la foule.

        Mais souvent, l’arme ne pénètre qu’à demi ou, mal dirigée, sort par le flanc. Souvent aussi elle transperce un poumon. La victime semble alors vomir son sang et meurt asphyxiée.

        Quand le premier coup d’épée ne tue pas assez vite, un peon se glisse derrière le taureau et, d’un geste vif, retire l’épée. Il la rend au matador qui recommence la mise à mort.

        Il n’est pas rare que des taureaux reçoivent ainsi 5 ou 6 coups d’épée et souvent plus ! C’est fréquemment le cas dans les novilladas, corridas où s’affrontent de très jeunes taureaux et des "matadors" débutants, plus ou moins maladroits.

        Dans tous les cas, un coup de grâce est donné à la nuque, pour sectionner la moelle épinière, avec une épée spéciale (descabello) ou un poignard (puntilla).

        Il ne reste plus qu’à faire venir un attelage de chevaux ou de mules (arrastre) pour traîner le cadavre hors de la vue du public. Les valets de piste (areneros) avec des râteaux, effacent les traces de sang sur le sable et on peut ouvrir la porte du toril à la victime suivante.

        Entre l’entrée en piste de chaque taureau et la sortie de son cadavre, il s’écoule environ 20 minutes. Une corrida dure deux heures. Il paraît que cette succession de supplices constitue le plus beau spectacle du monde. Vous et nous ne comprenons rien à la beauté.

        Il existe autour de la corrida formelle des spectacles que nous pourrions qualifier de "corollaires" ce sont :

        Les novilladas piquées :leur déroulement est analogue à celui de la corrida. Les animaux plus jeunes (moins de 4 ans), appelés "novillos" sont toréés par des aspirants matadors dits "novilleros" qui n'ont pas encore reçu l' "alternative" donc pas autorisés à pratiquer la corrida formelle.

        Les novilladas non piquées : utilisent des bovins encore plus jeunes, pour des apprentis toreadors. Comme leur nom l'indique, il n'y a pas d'intervention des picadors.

        Les becerradas : font intervenir de jeunes veaux (moins de deux ans), également sacrifiés (banderilles et mise à mort). Les tueurs en sont, la plupart du temps, les élèves des écoles de tauromachie. Dans les trois cas ci-dessus les animaux sont quand même torturés et mis à mort.

        Les tientas : sont une sélection des vachettes pour tester leurs aptitudes à donner naissance à des "toros bravos". Les jeunes vaches sont soumises à la pique. Celles qui chargent et font preuve d'agressivité sont retenues comme futures reproductrices. Les autres iront à la boucherie. Les tientas se déroulent essentiellement dans les arènes des éleveurs. Ces derniers en font la plupart du temps un spectacle payant.

        Les capeas : sont des simulacres de corrida pour jeunes apprentis et jeunes bovins. Il n'y a pas de mise à mort, elle est simplement simulée.

        Les festivals taurins :

        Ils ne respectent pas les règles de la corrida formelle. Ce sont des démonstrations de plusieurs matadors et / ou novilleros qui "combattent" des taureaux de 2°, voire 3° choix et sont peu prisés des "aficionados durs". Ces festivals sont, pour la plupart, vendus au bénéfice d'associations caritatives, ce qui permet à la tauromafia de se donner un brin de respectabilité en tentant de se moraliser. Les tauromaniaques sont en effet conscients de la large réprobation occasionnée par ces spectacles cruels. Il est utile de préciser que les matadors torturent et tuent gratuitement. Promotion sanglante oblige !

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        • #5
          La corrida à cheval ou corrida de rejones

          Les origines

          Du Moyen Age au 18ème siècle, la noblesse espagnole s'est adonnée à la tauromachie. C'était un exercice mi-sportif mi-guerrier, pratiqué à cheval et lance au poing. Tombée en désuétude, cette pratique aristocratique a été, au 20ème siècle, ressuscitée puis modernisée par quelques cavaliers : Cañero, Peralta, Domecq, etc...

          Comme la corrida pédestre, la course de rejones se déroule en 3 tercios, c'est-à-dire en 3 actes.

          1er acte : le tercio de pique

          En pénétrant dans l'arène, le taureau est confronté à un cheval très agile, monté par un homme vêtu à la mode andalouse.

          Le cavalier tient à la main une arme appelée "rejon de châtiment". C'est un long manche de bois prolongé par une lame de poignard. L'ensemble a l'aspect d'un javelot.

          Le cavalier, dit "rejoneador" ou "caballero en plaza", provoque la charge du taureau en galopant vers lui. Le cheval, dressé à cet effet, esquive de justesse le coup de corne et, pendant que les deux bêtes se frôlent, l'homme en profite pour clouer son arme entre les épaules du bovin.

          Un rejon est conçu pour se casser en deux : la lame reste enfoncée dans la chair tandis que le caballero emporte le manche dans sa main.

          Après une course poursuite, le taureau, distancé par le cheval, s'immobilise. Le torero se fait donner un autre rejon, s'élance et plante cette 2ème arme comme la première.

          A la fin du premier tercio, le taureau porte, fichées entre les épaules, 2 ou 3 lames d'acier longues de 15 cm. Il saigne beaucoup et chaque pas qu'il fait est un supplice.

          2ème acte : le tercio de banderilles

          Une banderille est un harpon d'acier à manche de bois. Pourquoi un harpon ? Pour que la pointe, une fois enfoncée dans la chair, y reste fixée. A chaque mouvement de l'animal le manche de la banderille se balance, remuant le fer dans la plaie. Cette torture continuelle a pour but de provoquer la colère de l'animal, d'exciter sa combativité, faute de quoi il n'y aurait ni combat ni spectacle.

          Le règlement taurin autorise le rejoneador à planter au même taureau 4 banderilles longues et 3 courtes.

          A la fin du 2ème tercio, le supplicié est hérissé de banderilles et épuisé tant par les courses-poursuites que par ses blessures et le sang perdu.

          3ème acte :le tercio de mort

          Si les rejones de châtiment utilisés au premier tercio sont terminés par des lames de poignard, les "rejones de mort", eux, ont une lame d'épée. Pour exécuter l'animal blessé, le caballero a droit à 3 rejones, donc à 3 essais. Après quoi, si le condamné vit encore, le cavalier doit mettre pied à terre pour l'achever ou laisser cette tâche à un autre torero.

          Remarques

          Les toreros à pied passent pour des héros qui risquent délibérément leur vie.

          Aucun risque de ce genre dans la tauromachie équestre : servant de boucliers aux cavaliers, ce sont les chevaux qui prennent les coups de corne. Ces accidents sont rares au cours du spectacle car ne s'y produisent que des chevaux bien dressés mais au cours du dressage, qui dure des années, les blessures sont probablement fréquentes. D'ailleurs, pour épargner leurs montures, qui coûtent cher, les rejoneadores n'affrontent en général que des taureaux aux cornes sciées. Cette mutilation (dite "afeitado") n'est pas, en corrida équestre, une fraude commise secrètement : elle est autorisée par le règlement taurin.

          Ces dernières années, les rejoneadores ont pris l'habitude de se mettre à deux contre un seul taureau, ce qui aggrave encore l'inégalité du "combat".

          Enfin, alors que le taureau s'épuise, les cavaliers changent de cheval dès que leur monture se fatigue et ils utilisent en général un cheval différent pour chaque tercio.

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          • #6
            Conclusion

            Les aficionados sont intarissables sur "l'art taurin" mais ce qui les fait vibrer, c'est moins l'élégance d'une véronique que le danger couru par les toreros. Si la course de rejon est moins appréciée et donc beaucoup moins fréquente que la corrida pédestre, c'est sans doute parce que les rejoneadores ne risquent guère leur précieuse petite peau. L'essor actuel du rejoneo s'explique probablement par la vogue grandissante de l'équitation.

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            • #7
              La corrida portugaise dite aussi forcados

              Les forcados (dits aussi mozos de forcado ou pegadores) sont des toreros portugais. Ils agissent en équipe, sous la conduite d'un chef appelé "caporal".

              Leur rôle est d'immobiliser le taureau selon des règles précises, la plus connue étant la "pega de cara": le caporal provoque le taureau en se présentant devant lui face à face. Lorsque l'animal baisse la tête pour charger, l'homme se jette entre les cornes et s'accroche vigoureusement à elles. Les autres membres de l'équipe s'élancent à leur tour, empoignent le taureau et joignent leurs forces pour l'immobiliser.

              Cet exploit serait bien difficile à réaliser avec un animal en pleine possession de ses moyens. C'est pourquoi les forcados n'interviennent qu'à la fin d'une "tourada" (course de taureaux portugaise), une fois que le taureau a été blessé et épuisé par un "cavaleiro" (torero portugais monté sur un cheval agile et bien dressé).

              Ce cavalier emploie comme armes des "farpas", banderilles portugaises plus longues, plus lourdes, plus douloureuses que celles des toreros espagnols. Le cavaleiro provoque la charge du taureau en galopant à sa rencontre, esquive les cornes, plante une banderille au passage et s'enfuit, poursuivi par le taureau. Mais le cheval étant plus rapide, le poursuivant ne tarde pas à arrêter la poursuite.

              Le torero empoigne une nouvelle "farpa", provoque de nouveau son adversaire, l'esquive, plante son arme et s'enfuit. La course portugaise est une monotone répétition des mêmes gestes. L'animal supplicié ne tarde pas à être hérissé de banderilles qui se balancent à chacun de ses mouvements, remuant chaque fer dans chaque plaie. C'est seulement quand le taureau est à bout de forces, épuisé par les poursuites, par ses blessures et par le sang perdu que les forcados interviennent.

              Une publicité mensongère prétend parfois que la corrida portugaise serait une tauromachie "propre" parce qu'elle ne comporterait pas de mise à mort. En réalité le taureau est trop gravement blessé pour pouvoir resservir dans une autre corrida. Aussi est-il aussitôt achevé après le spectacle.

              C'est justement parce que les mots "corrida portugaise" ou même "course portugaise" évoquent le sang, la cruauté et la mort que les organisateurs de ces spectacles préfèrent souvent les annoncer sous la dénomination de "forcados", terme moins choquant pour le public mal informé.

              Ne nous laissons pas duper par une étiquette hypocrite !

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              • #8
                Les fraudes

                Nous avons vu que l'animal arrivant de ses pâturages et totalement inexpérimenté est combattu par une équipe de six hommes parfaitement entraînés et aguerris. Mais ça c'est la règle. Leur règle. Celle des aficionados. Cependant la règle ne suffit pas et différentes pratiques frauduleuses sont infligées à l'animal pour diminuer, voire supprimer les risques.

                La plus pratiquée de ces interventions est l' "afeitado" qui consiste à diminuer la longueur des cornes en sciant et remodelant celles-ci. Bien sûr la douleur et la souffrance du taureau sont très intenses, comme chez tout être vivant doté d'un système nerveux central. Le taureau ainsi diminué est moins dangereux, car en plus de la réduction de ses armures, il perd les repères qui étaient les siens auparavant.

                L'afeitado est interdit par les règlements mais largement pratiqué à la demande de certains matadors qui refuse de toréer des bêtes aux cornes intactes. Quand on connaît les "rémunérations" pharaoniques de certaines "figuras" (matadors célèbres) on peut, à la rigueur, comprendre qu'elles préfèrent vivre longtemps et gagner beaucoup.

                Les drogues : La presse spécialisée en corridas se fait de plus en plus l'écho de fraudes consistant à neutraliser la combativité des taureaux par administration de neuroplégiques, de myorelaxants et de sédatifs quelques minutes avant d'entrer dans l'arène.

                La sélection génétique : Elle consiste à "fabriquer" des animaux très lourds et impressionnants, mais peu combatifs et incapables de se tenir sur leurs pattes antérieures (manque de musculature et obésité). La sélection se fait aussi au niveau du "caractère" du taureau que l'on veut "collaborateur" et ne chargeant que le leurre et jamais l'homme (ou la femme depuis peu !)

                L'alimentation des taureaux Elle fait de plus en plus appel aux aliments composés (pienso) et favorise la prise de poids et de volume impressionnants que nous avons évoquée ci-dessus.

                Des auteurs dignes de foi, tels que chroniqueurs taurins et vétérinaires ont dénoncé des pratiques telles que l'écrasement de la colonne vertébrale par de lourds sacs de sable lancés sur le dos de l'animal avant la corrida. Il est quasi-certain que les taureaux subissent çà et là d’autres sévices graves dus à l'ingéniosité sadique de ceux qui en ont "soin" !

                Citons également les conditions de transport depuis l'élevage jusqu'au lieu de sacrifice qui sont d'une cruauté intolérable (temps du voyage parfois de 24 heures pour venir d'Andalousie notamment), manque d'espace (les bêtes ne peuvent pas se reposer), pas d'eau ni de nourriture, etc... etc...

                On peut également qualifier de fraude grave, commise cette fois dans l'arène, la pratique consistant pour les picadors à piquer à plusieurs reprises, non pas dans le "morillo" (ligament nugal) mais à l'arrière de celui-ci, carrément dans la colonne vertébrale. Quand on sait que la pique peut pénétrer jusqu'à 20 cm et plus dans le dos de la bête, on imagine avec effroi le résultat handicapant d'une cruauté pareille. Le syndicat espagnol des éleveurs s'est d'ailleurs prononcé avec force contre ces fraudes.

                Robert CLAVIJO / Guy LASSALE

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                • #9
                  Elevage de taureaux dits de "combats"

                  Le taureau dit de corrida n'est pas un bovin à part avec un "génome de l'agressivité". Il dispose du même nombre chromosomique (à savoir 2n = 60) que les autres bovidés domestiques. L'aurochs est certainement leur parent commun.

                  Afin d'avoir un taureau sur mesure, les éleveurs, dits ganaderios, sélectionnent ou croisent les différentes races : Avec les tientas, où un picador agace des vaches pour tester leur "bravoure". Les plus hargneuses serviront de "vaches de ventre" ; les autres seront engraissées pour la boucherie. Quand un taureau est gracié (cas extrêmement rare), il servira de géniteur, si, bien évidemment, il arrive à survivre à ses blessures (cas encore plus rare).

                  Loin de sauver le taureau comme le prétendent les aficionados, les éleveurs sont coupables d'un sinistre écologique avec la perte d'au moins 80 % du potentiel génétique initial et une consanguinité excessive à force de sélections.

                  En outre, des maladies comme la tuberculose ou la fièvre aphteuse n'ont rien arrangé à la situation.

                  La diminution de l'étendue du territoire qui lui était jusqu'alors réservé a amené les éleveurs à nourrir le taureau d'aliments composés du nom de "pienso", qui, trop riche, rendra le taureau énorme. Ce taureau impressionnera le spectateur, mais perdra en agilité, s’écroulant parfois en cours de combat, n'ayant pas l'habitude d'exercices aussi intenses.

                  Pour pouvoir obtenir des aides de l'UE, qui représentent une grande part des entrées d’argent, les éleveurs sont soumis à des identifications strictes de leurs animaux - d’une part, sur les documents transmis aux administrations concernées, d’autre part, sur la bête elle-même - ce sont les ferrades et les "escoussures".

                  Le "becerro" (jeune veau) sera immobilisé pendant que l’on appliquera un premier fer rouge pour l’année en cours, un second pour le logo de la "ganaderia" et un troisième pour l’association syndicale de l’éleveur. Ces brûlures sont assez profondes pour que les marques persistent. Enfin, les deux oreilles seront tailladées de façon très précise. Afin d'éviter les risques d'infection, des soins sont malgré tout prodigués au niveau des brûlures qui viennent d'être infligées laissant des lésions profondes.

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                  • #10
                    Le comportement du taureau

                    Le taureau n'est pas un fauve et encore moins une bête féroce. Domestiqué par l'homme, il n'est donc pas un animal sauvage. Il est d'un naturel paisible et aspire à la tranquillité.

                    Comme les autres herbivores, face à un danger, il privilégiera la fuite. Quand celle-ci est vaine, il adoptera le regroupement où quelques individus feront face à la menace, comme nous avons pu le constater lors d'une démonstration de manadiers où plusieurs dizaines de taureaux (voire une centaine !) étaient dans les arènes de Lunel (Hérault).

                    Le taureau n'attaque que lorsqu'il se sent en péril et surtout hors de son environnement familier.

                    Sans ses congénères, ne pouvant s'échapper d'un lieu qu'il ne connaît pas, tout est donc fait pour le rendre agressif lors d'une corrida.

                    Un taureau sur mesure.

                    Il existe deux types d'aficionados (voir "Pavé dans l'Arène" n° 7).

                    Pour les "toristes", les ganaderios devront fournir un taureau très combatif, comme les célèbres Miuras qui sont issus de troupeaux de race Cabrera, Vistahermosa et Navarrais.

                    Pour les "toreristes", les éleveurs ont plutôt recherché un taureau docile, pour ne pas dire idiot, qui accompagnera le matador dans ses gestes chorégraphiques, sans que celui-ci ne soit inquiété d'un seul coup de corne.

                    Alain JORON

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                    • #11
                      Les écoles taurines ou l'initiation au sadisme

                      Écoles privées, elles sont pourtant subventionnées par les collectivités territoriales. A titre d'exemple : la municipalité arlésienne a accordé à son école taurine une subvention de 50 000 F en 1997 et autant en 1998.

                      Mais qui fréquente ces écoles de la cruauté ? Les élèves des écoles taurines baignent dans le milieu tauromachique dès leur plus "tendre" enfance, guidés par des adultes aficionados qui font partie du "mundillo". Dès l'âge de 2 ans, certains ont déjà vu leur première corrida, alors que nos sociétés sont plus sévères pour les autres formes de violence susceptibles d'être vues par des adolescents !

                      L'enfant est charmé par l'ambiance, la musique, les costumes. Il est impressionné par ce taureau noir qui déboule du toril, entrant dans l'arène.

                      Les adultes lui parlent en termes élogieux de la corrida en occultant totalement la souffrance du taureau. Et si malgré tout il lui arrive tout de même d'éprouver de la compassion pour l'animal, alors on s'empressera de le rassurer en lui disant que le taureau est fait pour ça et on trouvera mille excuses pour dire qu'il n'a pas mal.

                      Et le jeune grandit, croyant aux mensonges des adultes et poursuit son "apprentissage". Puis viendra le jour où il voudra devenir torero.

                      Là, les parents seront partagés entre deux sentiments. D'une part, la peur, car la "profession" comporte quelques risques, surtout au début, lorsque l'apprenti n'a pas encore fait ses preuves, et d'autre part, la fierté de voir sa progéniture "réussir".

                      Très tôt, dès l'âge de 5 ans pour certains, l'enfant est inscrit dans une école taurine avec plusieurs dizaines d'autres élèves. Il commencera sa morbide formation en s'entraînant sur une botte de paille, puis avec le "carreton", sorte d'engin muni d'une paire de cornes, d'une roue de bicyclette et de deux bras de brouette, que pousseront ou affronteront les écoliers à tour de rôle. Le débutant rencontrera son premier jeune veau lors d'une "capea" où la mise à mort est simulée, puis lors d'une "becerrada" où la mise à mort d'un "becerro" (jeune veau de moins de 2 ans) est bien réelle.

                      Le jeune, devenu "tueur" n'a pas toujours pleinement conscience de la portée de son acte, croyant même parfois que son "partenaire" s'endort pendant le "jeu", alors qu'il se meurt tout bonnement !

                      Les apprentis toreros étant inexpérimentés, les "becerradas" sont souvent de véritables boucheries. Ainsi les organisateurs préfèrent-ils présenter une "gentille" "capea" à un public non averti ; les "becerradas" étant plutôt réalisées en privé au "campo" chez les "ganaderios", avec des élèves d'écoles taurines ou des aficionados "practicos".

                      Ensuite, lorsqu'il aura acquis assez d'expérience, l'étudiant en atrocité devenu "novillero" participera à des "novilladas" sans picador avec de jeunes taureaux ou "novillos" âgés de 2 à 3 ans ; puis des "novilladas" piquées avec des "novillos" de moins de 4 ans. Avec les "novilladas" commence le rituel de la mutilation de la victime ; un procédé traditionnel chez les "serial-killer". L'élève "méritant" a droit à ses premiers macabres trophées : 1 ou 2 oreilles, ou la queue, ou les 3 à la fois !

                      Pour finir son "éducation", il recevra l'alternative au cours de laquelle il sera reconnu matador et pourra alors combattre des taureaux plus âgés.

                      Dans une société où l'on essaie d'endiguer la violence, surtout chez les jeunes, les adultes que nous sommes portent une très lourde responsabilité en encourageant et en incitant de très jeunes enfants à faire subir des sévices à des animaux avant de les assassiner. Enfants d'ailleurs parfois si jeunes que l'on falsifie leur âge afin de pouvoir souscrire un contrat d'assurance, comme ce fut le cas avec la coqueluche des aficionados, El Juli. Et le fait de médiatiser les plus angéliques n'est pas complètement innocent ; la corrida se doit de soigner son image !

                      En outre, les écoles de tauromachie participent très souvent à des "Festivals taurins" au cours desquels les apprentis-tueurs toréent gratuitement, les fonds récoltés étant alors reversés à des associations caritatives. On se donne ainsi une image de respectabilité et l'honneur est sauf ! Mais le fait d'occasionner ici de la souffrance pour en atténuer soi-disant là une autre, est ce paradoxe qui n'interpelle ni les organisateurs, ni les spectateurs, ni les protagonistes que sont les enfants ou les adolescents !

                      Ces écoles sont donc celles du sadisme dans lequel bien souvent les enfants excellent spontanément. Les y encourager est donc doublement criminel. Et les pouvoirs publics qui subventionnent ou laissent faire dans le meilleur des cas, cautionnent ce qui non seulement est condamnable mais relèvent carrément de la psychiatrie.

                      Nous devons donc tout mettre en œuvre pour leur couper les vivres aux écoles de tauromachie afin de les voir disparaître.

                      Alain JORON / Josyane QUERELLE

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                      • #12
                        merci pour toutes ces précisions alain

                        en un mot je dirai : de-gueu-la-sse

                        je hais tout ce qui fais souffrir les animaux, que l'on appelle ça sport, traditions ou je ne sais quoi

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