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La note de la Grèce s'écroule

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  • La note de la Grèce s'écroule

    LEMONDE.FR avec AFP | 27.04.10 |
    "Le gouvernement a la volonté de ne pas reculer" a assuré le premier ministre grec, Georges Papandréou.
    a situation de la Grèce ne cesse de se dégrader. Mardi 27 avril, l'agence de notation Standard & Poor's a annoncé avoir rétrogradé la note souveraine du pays en catégorie spéculative (autrement appelée "junk") en raison de ses inquiétudes sur la capacité d'Athènes à mettre en œuvre les réformes nécessaires pour réduire la dette publique.




    L'agence a abaissé la note à long terme de l'Etat grec de trois échelons, à BB+, la note la plus élevée de la catégorie spéculative dans son échelle de notation. La perspective de cette note reste négative, ce qui signifie que S&P pourrait encore l'abaisser.

    Dans un communiqué, l'agence justifie sa décision par une nouvelle évaluation des "difficultés politiques, économiques et budgétaires auxquelles est confronté le gouvernement grec dans ses efforts pour redonner au fardeau de la dette publique une trajectoire baissière soutenable".

    DÉFICIT PUBLIC À 14 %

    Les indicateurs économiques du pays continuent eux aussi à virer au rouge. La Banque de Grèce, qui tablait sur un recul du PIB de 2 % en 2010, a estimé mardi que la récession pourrait être finalement plus importante. Quant au déficit public pour 2009, estimé à 13,6 % par l'Office européen des statistiques, il pourrait atteindre 14 % du PIB, a indiqué le ministre des finances, Georges Papaconstantinou.

    Conséquence de ces mauvais chiffres en cascade, Athènes "ne peut plus" emprunter sur les marchés, affirme M. Papaconstantinou, qui lundi encore assurait que les conditions auxquelles la Grèce pouvait emprunter étaient devenues "prohibitives", sans aller jusqu'à dire que son pays était "incapable" d'emprunter.

    Dans son intervention de mardi, le ministre des finances ne se contente pas de presser ses partenaires européens d'agir mais tape du poing sur la table. La Grèce n'est pas "aidée" par l'Union européenne, déplore M. Papaconstantinou, qui dénonce le "manque de clarté" des Vingt-Sept, en tête desquels l'Allemagne, très réticente à débloquer des milliards d'euros sans la garantie d'un assainissement des finances du pays.

    "RÉAGIR CONTRE LES VIEILLES MENTALITÉS ET L'ILLÉGALITÉ"

    Athènes semble en tout cas avoir pris la mesure du défi. Mardi matin, devant le groupe parlementaire socialiste, le premier ministre grec, Georges Papandréou, a déclaré qu'il fallait "tout changer" dans le pays pour rendre l'économie viable. "Nous souhaitons nous occuper enfin des ruptures, des grands changements, et le mécanisme [d'aide UE-FMI] nous apportera le calme indispensable et la discipline pour réaliser ces changements", a dit M. Papandréou.

    Le premier ministre a encore fait part de son "optimisme", assurant que "le gouvernement a la volonté de ne pas reculer". "La condition principale pour réussir (...) c'est de tout changer dans ce pays, économie, Etat, habitudes, mentalités, comportements, pour fonder une économie viable", a martelé M. Papandréou sous les applaudissements de tous les députés de son groupe. M. Papandréou a affirmé que "l'heure de vérité est arrivée" et que le gouvernement doit affronter "la plus grave crise que le pays ait connue depuis le retour de la démocratie" en 1974.
    The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill
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