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Des phrases qui viennent de fond de l'âme.

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  • Des phrases qui viennent de fond de l'âme.

    Les paroles restent ...
    " On croirait aujourd'hui, en Algérie et dans le monde, que les Algériens parlent l'arabe. Moi-même, je le croyais, jusqu'au jour où je me suis perdu en Kabylie . Pour retrouver mon chemin, je me suis adressé à un paysan sur la route.
    Je lui ai parlé en arabe. Il m'a répondu en Tamazight. Impossible de se comprendre. Ce dialogue de sourds m'a donné à réfléchir. Je me suis demandé si le paysan kabyle aurait dû parler arabe, ou si, au contraire, j'aurais dû parler Tamazight, la première langue du pays depuis les temps préhistoriques ...
    Pourquoi cette véhémence ! C'est que tamazight notre langue nationale depuis des millénaires, est à peine tolérée, pour ne pas dire proscrite dans l'Algérie indépendante ! ...
    On pourrait citer d'autres exemples comme l'interdiction aux parents de donner des prénoms berbères à leurs enfants. On parle d'une liste de prénoms prohibés, mais cette liste n'a jamais été rendue publique.
    Comment se fait -il qu'un membre de notre troupe à Alger n'ait pas pu appeler son fils Amazigh ! l'employé de l'Etat Civil lui a répondu que ce prénom ne pouvait être enregistré. Pourtant, nos manuels scolaires parlent de nos ancêtres Imazighen, le pluriel d'Amazigh.
    S'il fallait suivre cette logique, il faudrait aussi exclure Hannibal, Massinissa et Jugurtha ! On voit l'absurdité d'une censure bureaucratique qui opère dans l'ombre et fait d'autant plus mal qu'elle atteint le citoyen au plus profond de lui même, en occultant ses origines...

    Avant l'indépendance, quand un enseignant français interdisait l'emploi de Tamazight ou de l'arabe à l'école, il était dans son rôle car il oeuvrait pour l'Algérie française.
    Aujourd'hui, quand un enseignant algérien et parfois un coopérant arabe prétend nous interdire la langue de nos ancêtres, est-il encore dans son rôle ! C'est la négation de l'indépendance car l'indépendance signifie liberté d'expression, et l'expression commence par la langue maternelle c'est-à-dire Tamazight pour beaucoup d'Algériens qui ne parlent pas l'arabe ou ne le parlent que par obligation, comme nous étions obligés d'apprendre la langue française.

    Les fossoyeurs de l'unité nous parlent d'unité, le voleur crie au voleur.
    L'unité de la nation ne peut se faire que sur une base positive, une base historique. On ne peut falsifier impunément l'histoire .
    L'unité de la nation doit se faire par l'enseignement de Tamazight, non par son ignorance. Beaucoup d'Algériens sont encore aliénés. Ce n'est pas de leur faute. Mais le pouvoir a les moyens d 'enseigner cette langue et de lui offrir en priorité la télévision, puisqu'on l'ouvre bien plusieurs fois par semaine à la langue anglaise...

    Les envahisseurs étrangers n'ont cessé de la refouler .Il y a eu les siècles de domination romaine, arabo-islamique, turque, et enfin française. Tous ces envahisseurs ont voulu imposer leur langue au détriment de Tamazight.

    Aujourd'hui, par les armes, nous avons mis fin au mythe ravageur de l'Algérie française, mais pour tomber sous le pouvoir d'un mythe encore plus ravageur : celui de l'Algérie arabo-musulmane, par la grâce de dirigeants incultes.

    L'Algérie française a duré cent trente ans. L'arabo-islamique dure depuis treize siècles ! L'aliénation la plus profonde, ce n'est plus de se croire français, mais de se croire arabe. Or il n'y a pas de race arabe, ni de nation arabe. Il y a une langue sacrée, la langue du Coran dont les dirigeants se servent pour masquer au peuple sa propre identité ! C'est ainsi qu'ils se justifient en disant qu'il est important de s'adresser au " monde arabe " dans une langue protocolaire et archaïque même si le peuple n'y comprend rien ; ils avouent ainsi qu'ils préfèrent s'adresser à une élite hypothétique, au Caire ou à Bagdad, plutôt que d'avoir recours aux langues populaires, car il existe aussi brimé comme Tamazight, un arabe algérien que le peuple comprend. Mais ces messieurs n'en veulent pas, pour la bonne raison qu'ils veulent écarter les masses populaires du débat politique.
    Voilà pourquoi nos bulletins d'information à la TV et à la radio sont en arabe littéraire, et voilà comment un gouvernement s'isole de lui-même en croyant isoler un peuple qui lui échappe.
    Et comme l'ignorance engendre le mépris, beaucoup d'Algériens qui se croient arabes - comme certains s'étaient crus français - renient leurs origines ...


    Kateb Yacine
    ta3adadat el assbabo wal karhato wahidatton faman lam yakrah bi la routine kariha bi ssiwaha

  • #2
    meme si cest kateb yacine ..il oublie certaines verités..c'est que a partir des roustoumides tous les etats existant sur le sol algeriens ont ete independants vis a vis de l'orient (a part al aghaliba) et qu'ils avaient opté pour l'islam de leur propre gre...
    « Puis-je rendre ma vie
    Semblable à une flûte de roseau
    Simple et droite
    Et toute remplie de musique »

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    • #3
      Et si aujourd'hui
      .... les Algeriens ont envie
      .... de changer pour voir autre chose ?

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      • #4
        @zombretto
        oh oh si on laisse le peuple choisir on sait tous vers quel tendance il va opter
        « Puis-je rendre ma vie
        Semblable à une flûte de roseau
        Simple et droite
        Et toute remplie de musique »

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        • #5
          Ce n'est pas
          .... au peuple de choisir
          .... chacun choisi sa religion

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