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Tessala El Merdja : du calme à l’insécurité

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  • Tessala El Merdja : du calme à l’insécurité

    Plus rien ne va à Tessala El Merdja.

    Cette petite commune de la Mitidja, située à 30 km d’Alger, naguère paisible et sereine, se retrouve aujourd’hui bouleversée par l’insécurité et la petite criminalité. Vols, agressions, bagarres entre jeunes délinquants, le quotidien de cette localité agricole ceinturée par des champs d’orangers est en pleine ébullition. Mais comment en est-on arrivé là ?

    De l’avis commun de la population locale, cette insécurité a été importée par les «nouveaux débarqués» dans le cadre de l’opération du relogement lancée ces dernières semaines par la wilaya d’Alger.


    A les entendre, l’implantation, dans une nouvelle cité flambant neuve de Tessala El Merdja, des habitants des bidonvilles du quartier Doudou Mokhtar et de Zaatcha, a généré de nouveaux phénomènes dans cette localité. Dès lors, les nouveaux habitants n’ont pas mis beaucoup de temps à provoquer la colère des citoyens originaires de Tessala El Merdja. Ces derniers les accusent de verser dans le banditisme et la délinquance. «Ce sont des voleurs et des voyous que l’Etat a relogés dans cette nouvelle cité. Ils sont venus ici en croyant qu’ils allaient nous soumettre à leur diktat. Ils s’attaquent à nos femmes et à nos filles, ils tendent des guets-apens à nos enfants et menacent toute personne fragile et sans défense. Nous n’accepterons jamais de tels comportements dans notre commune et ces voyous vont vite savoir à qui ils ont affaire», s’écrient sur un ton menaçant de nombreux habitants de Tessala El Merdja que nous avons interrogés sur place à propos des remous qui agitent leur petite ville. Des remous qui ont vite dégénéré ces derniers jours en des événements très dangereux.

    De leur côté, les nouveaux habitants de Tessala El Merdja accusent les résidants de la commune de vouloir les chasser de leurs nouveaux logements. «Ce sont des envieux. Ils n’ont jamais supporté qu’on vienne s’installer dans de nouveaux appartements», rétorquent-ils.

    Ainsi, dans ce climat délétère, en quelques jours à peine, des troubles à l’ordre public ont éclaté entre des jeunes de la cité 1 200 logements, cité qui abrite les familles des bidonvilles du quartier Doudou Mokhtar et de Zaatcha, et les jeunes des autres quartiers de la commune de Tessala El Merdja.

    Des bâtons et des épées ont été carrément utilisés par les «belligérants». Ces violences se sont soldées par au moins quatre blessés, dont un gravement atteint et qui a été transporté aux urgences de l’hôpital de Douéra.

    Quatre voitures ont été incendiées lors de ces incidents. De plus, ces troubles ont duré jusqu’à une heure tardive dans la soirée pour reprendre dans la matinée du lendemain.

    Selon plusieurs témoignages concordants, les causes de ces incidents déplorables sont dues aux harcèlements dont a été victime une jeune femme dans la région par un jeune homme qui lui aurait enlevé le voile. Des dizaines de jeunes des 1 200 logements sont alors intervenus pour venger l’honneur de la jeune femme. Fort heureusement, les forces de l’ordre ont réussi à rétablir le calme mais, deux jours après l’incident, la «guerre» a repris entre les deux groupes, lorsque des jeunes de la commune se sont rendus à la nouvelle cité un vendredi soir aux environs de 20 heures où ils ont lancé des pierres, cassé les vitres des fenêtres et brûlé quatre véhicules stationnés à l’intérieur de ladite cité. C’est alors que les affrontements ont repris de plus belle entre les jeunes, affrontements au cours desquels des armes blanches (barres de fer et épées) ont «parlé» jusqu’à une heure tardive de la nuit.En parallèle, des dizaines d’habitants de la nouvelle cité ont coupé la route en signe de protestation pour non-intervention des services de sécurité. Les forces de la gendarmerie nationale ont alors fini par se manifester et disperser les protestataires.

    Ceci dit, jusqu’à aujourd’hui, le cycle des violences ne s’est pas interrompu. Chaque «camp» reproche à l’autre des comportements inciviques. On se lance des accusations de part et d’autre, empêchant ainsi au calme de se réinstaller dans la commune.

    Pour remédier à cette situation chaotique, le wali délégué de Birtouta, Cherradi Salah, promet l’ouverture d’un commissariat à côté de la nouvelle cité de Tessala El Merdja. Ce nouveau commissariat sera à même de garantir la sécurité de tous les résidants. Il veillera également à lutter contre la délinquance et l’insécurité. Enfin, quoi qu’il en soit, tout indique qu’à Tessala El Merdja, ce n’est pas le nouveau commissariat qui apaisera la situation. Installer près de 5 000 personnes en si peu de temps dans une petite commune n’est guère une attitude réfléchie digne.

    Par la Tribune

  • #2
    La Mitidja bétonnée ou la bêtise humaine. L'environnement change peu à peu, le pouvoir accourt aux solutions faciles, pour les décideurs il est dur de faire fonctionner les quelques neurones, défraichir le sol et construire, c'est plat et prêt ...
    A quand le respect de la faune et la flore et surtout de la nature des choses.
    L'autre catastrophe est ce déplacement de ghetto, 5000 personnes délaissées pendants des décennies qu'on fourgue dans un beau patelin calme.
    C'est bien de trouver des solutions, mais faut-il qu'elles soient adéquates.
    وإن هذه أمتكم أمة واحدة

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