Des détenus auraient été violés et torturés dans une "prison secrète" à Bagdad, selon un rapport de l'organisation Human Rights Watch.
Le rapport est accablant. Révélée par le Los Angeles Times le 19 avril dernier, la prison clandestine, située dans l’ancien aéroport de Mouthana, dans l'ouest de Bagdad, est de nouveau mise en cause, dans un rapport publié ce jour, de l'organisation de défense des droits de l'homme Human Rights Watch ((HRW). Les détenus de cette ancienne prison ont témoigné du supplice enduré lors de leur détention.
L'unité militaire qui dirigeait l'ancien centre pénitencier serait, selon certaines sources, directement lié aux services du Premier ministre. Mais l'intéressé, Nouri al Maliki, a nié le caractère secret de la prison et démenti toute implication dans ces tortures. Après les premières accusations du journal américain, il avait annoncé sa fermeture.
Le rapport de HRW s’appuie sur les témoignages de 42 des 300 prisonniers - essentiellement sunnites - récemment transférés de la "prison secrète", vers le centre de détention Roussafa. Ils seraient quelque 430 détenus à avoir été incarcérés dans la prison clandestine. Pour la majorité, originaire de la province de Ninive, ils avaient été arrêtés en septembre et décembre 2009 par l'armée irakienne, soupçonnés de complicité avec les insurgés djihadistes d'Al Qaeda.
Les témoignages de l'horreur
Interrogés à la prison de Roussafa, "les 300 prisonniers étaient regroupés au bloc 19, lorsque nous les avons rencontrés. Nous ne pensions pas recueillir autant de témoignages, ni dévouvrir une telle horreur derrière les récits, même si certaines de nos informations faisaient état de mauvais traitements", explique à Metro, Olivier Bercault de HRW, joint par téléphone à Bagdad.
"Les témoignages recueillis laissent penser que la torture était la norme à Mouthana", a indiqué Joe Stork, le directeur adjoint d'HRW pour le Moyen-Orient. Des témoignages pris très au sérieux, "la plupart des détenus avaient des cicatrices et des blessures. Les conditions dans l'ancienne prison semblaient déplorables", explique Olivier Bercault.
Frappés, fouettés, violés, brulés ou encore humiliés, tous les détenus racontent le même calvaire et les mêmes méthodes infligés par leurs bourreaux. Pour les faire parler, les enquêteurs, les pendent par les pieds "quand ils s'évanouissaient, ils étaient ranimés par des chocs électriques sur leurs parties génitales et sur leur corps", décrit le rapport.
"Ils m'ont électrocuté en posant des électrodes sur mon pénis et m'ont sodomisé avec un bâton. J'ai été contraint de signer des aveux que je n'ai même pas pu lire", témoigne un détenu. Un autre raconte comment après avoir réclamé des soins d'urgence pour un codétenu victime d'une hémorragie cérébrale après avoir été torturé, les gardiens "ont sorti l'homme de la cellule. Ils l'ont ramené ensuite en disant qu'il allait bien. Il est mort une heure plus tard".
Ces témoignages ne sont pas sans rappeler les mauvais traitements et les tortures infligés en 2004, à des prisonniers irakiens, par une unité de l'armée américaine dans la prison d'Abou Ghraib, près de Bagdad.
"Le gouvernement doit poursuivre en justice tous les responsables de ces brutalités systématiques", a réclamé Joe Stork, appelant à une enquête indépendante.
Source : metrofrance.com
Le rapport est accablant. Révélée par le Los Angeles Times le 19 avril dernier, la prison clandestine, située dans l’ancien aéroport de Mouthana, dans l'ouest de Bagdad, est de nouveau mise en cause, dans un rapport publié ce jour, de l'organisation de défense des droits de l'homme Human Rights Watch ((HRW). Les détenus de cette ancienne prison ont témoigné du supplice enduré lors de leur détention.
L'unité militaire qui dirigeait l'ancien centre pénitencier serait, selon certaines sources, directement lié aux services du Premier ministre. Mais l'intéressé, Nouri al Maliki, a nié le caractère secret de la prison et démenti toute implication dans ces tortures. Après les premières accusations du journal américain, il avait annoncé sa fermeture.
Le rapport de HRW s’appuie sur les témoignages de 42 des 300 prisonniers - essentiellement sunnites - récemment transférés de la "prison secrète", vers le centre de détention Roussafa. Ils seraient quelque 430 détenus à avoir été incarcérés dans la prison clandestine. Pour la majorité, originaire de la province de Ninive, ils avaient été arrêtés en septembre et décembre 2009 par l'armée irakienne, soupçonnés de complicité avec les insurgés djihadistes d'Al Qaeda.
Les témoignages de l'horreur
Interrogés à la prison de Roussafa, "les 300 prisonniers étaient regroupés au bloc 19, lorsque nous les avons rencontrés. Nous ne pensions pas recueillir autant de témoignages, ni dévouvrir une telle horreur derrière les récits, même si certaines de nos informations faisaient état de mauvais traitements", explique à Metro, Olivier Bercault de HRW, joint par téléphone à Bagdad.
"Les témoignages recueillis laissent penser que la torture était la norme à Mouthana", a indiqué Joe Stork, le directeur adjoint d'HRW pour le Moyen-Orient. Des témoignages pris très au sérieux, "la plupart des détenus avaient des cicatrices et des blessures. Les conditions dans l'ancienne prison semblaient déplorables", explique Olivier Bercault.
Frappés, fouettés, violés, brulés ou encore humiliés, tous les détenus racontent le même calvaire et les mêmes méthodes infligés par leurs bourreaux. Pour les faire parler, les enquêteurs, les pendent par les pieds "quand ils s'évanouissaient, ils étaient ranimés par des chocs électriques sur leurs parties génitales et sur leur corps", décrit le rapport.
"Ils m'ont électrocuté en posant des électrodes sur mon pénis et m'ont sodomisé avec un bâton. J'ai été contraint de signer des aveux que je n'ai même pas pu lire", témoigne un détenu. Un autre raconte comment après avoir réclamé des soins d'urgence pour un codétenu victime d'une hémorragie cérébrale après avoir été torturé, les gardiens "ont sorti l'homme de la cellule. Ils l'ont ramené ensuite en disant qu'il allait bien. Il est mort une heure plus tard".
Ces témoignages ne sont pas sans rappeler les mauvais traitements et les tortures infligés en 2004, à des prisonniers irakiens, par une unité de l'armée américaine dans la prison d'Abou Ghraib, près de Bagdad.
"Le gouvernement doit poursuivre en justice tous les responsables de ces brutalités systématiques", a réclamé Joe Stork, appelant à une enquête indépendante.
Source : metrofrance.com
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