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553 familles relogées à Alger: Le bidonville de Haouch El Mihoub et les chalets des O
Le bidonville de Haouch El Mihoub et les chalets des Ondines éradiqués
La wilaya d’Alger a procédé à une cinquième opération de relogement en quelques mois. Hier, 151 familles vivant dans le bidonville Haouch El Mihoub situé dans la localité de Baraki et 402 autres résidents des chalets des Ondines à Bordj El Bahri ont bénéficié de cette opération. Six sites d’accueil étaient préparés pour le «relogement».
Tous situés dans la grande agglomération d’Alger, à savoir Baraki, Bordj El Kiffan, Eucalyptus, Bir Mourad Raïs et Souidania. 8h du matin. Quelques camions chargés de mobilier sont encore en stationnement à Haouch El Mihoub où se trouvent encore des baraques construites en amas de taules et parpaing, à une centaine de mètres à peine de la nouvelle cité. «Où se trouve le site de relogement ?», demande-t-on. «Suivez la file des véhicules», rétorque un jeune à la mine joyeuse. Un embouteillage important bloque l’accès de la cité «568 logements» (clin d’œil pour la toponymie) à Haouch El Mihoub.
Des véhicules légers tentent de se frayer un chemin entre les camions chargés de meubles. On décide de poursuivre le trajet à pied. A l’entrée de la cité, les services de sécurité filtrent l’accès. 8h45. Seules quelques familles commencent à décharger leurs meubles. De temps à autre des youyous fusent. Dans un coin de la cité, la majorité des familles attendent leur tour devant le bureau d’attribution des nouveaux logements. Les regards hagards et les ventres noués, ils tendent l’oreille au son du haut-parleur.
«On a entendu dire qu’il y a des F2, F3 et F4. On ne sait pas sur quels critères ils sont attribués ?», s’interroge un père de famille. «C’est une loterie», renchérit un autre. A l’intérieur des bureaux, le P/APC de Baraki jubile. «C’est une fierté (le relogement) pour la commune, la wilaya d’Alger et tout le pays. Nous avons mobilisé tous les moyens humains et matériels nécessaires pour le bon déroulement de cette opération», affirme M. Chaffaa Azzedine. Il fera savoir que 151 familles relogées hier ont été recensées au niveau du bidonville Haouch El Mihoub et les autres, dont 17 familles proviennent des chalets des Ondines.
Il précisera également que 158 logements sont prêts à être attribués avant le 31 décembre prochain à Bentalha. A l’extérieur, plusieurs jeunes gens et leurs pères se désolent.
«D’abord, l’opération de relogement a été chaotique. On nous a évacués des chalets la veille vers 15h avec tous les membres de la famille. Nous avons passé la nuit dehors. Ce n’est que vers 6h du matin qu’on a su où était situé le site de relogement», déplore un jeune homme. Mais les principales réclamations avaient trait aux types de logements distribués. «Ce matin, on a conduit ma mère en urgence à l’hôpital. Elle est hypertendue. La famille est constituée de 7 membres, dont un couple marié, et on nous a attribué seulement un F2. Le choc a été brutal pour elle», témoigne le fils. «Je refuse absolument d’habiter cet appartement. Ce soir je reviens au chalet», peste un quadragénaire visiblement déçu par sa nouvelle demeure. Le bureau des réclamations faisant face à celui des attributions ne désemplit pas, les requêtes y sont nombreuses. «Nous habitons ces chalets depuis 7 ans. Initialement, on nous avait promis d’être relogés dans les 18 mois suivants. On a attendu 7 ans. Il y a quelques semaines, le wali délégué de Baraki nous avait promis des F3 et on se retrouve actuellement avec des F2. Ce n’est pas juste», peste un autre «relogé». Le P/APC de Baraki nous informera plus tard que les requêtes seront étudiées et les réponses rendues dans les 10 jours suivants. En attendant, des rumeurs courent dans la nouvelle cité faisant état d’appartements «beaucoup plus cossus et spacieux dans les autres sites, comme aux Eucalyptus». Plusieurs familles continuent de contester l’attribution de leurs nouveaux logements.
© Copyright La Tribune d'Algerie
La wilaya d’Alger a procédé à une cinquième opération de relogement en quelques mois. Hier, 151 familles vivant dans le bidonville Haouch El Mihoub situé dans la localité de Baraki et 402 autres résidents des chalets des Ondines à Bordj El Bahri ont bénéficié de cette opération. Six sites d’accueil étaient préparés pour le «relogement».
Tous situés dans la grande agglomération d’Alger, à savoir Baraki, Bordj El Kiffan, Eucalyptus, Bir Mourad Raïs et Souidania. 8h du matin. Quelques camions chargés de mobilier sont encore en stationnement à Haouch El Mihoub où se trouvent encore des baraques construites en amas de taules et parpaing, à une centaine de mètres à peine de la nouvelle cité. «Où se trouve le site de relogement ?», demande-t-on. «Suivez la file des véhicules», rétorque un jeune à la mine joyeuse. Un embouteillage important bloque l’accès de la cité «568 logements» (clin d’œil pour la toponymie) à Haouch El Mihoub.
Des véhicules légers tentent de se frayer un chemin entre les camions chargés de meubles. On décide de poursuivre le trajet à pied. A l’entrée de la cité, les services de sécurité filtrent l’accès. 8h45. Seules quelques familles commencent à décharger leurs meubles. De temps à autre des youyous fusent. Dans un coin de la cité, la majorité des familles attendent leur tour devant le bureau d’attribution des nouveaux logements. Les regards hagards et les ventres noués, ils tendent l’oreille au son du haut-parleur.
«On a entendu dire qu’il y a des F2, F3 et F4. On ne sait pas sur quels critères ils sont attribués ?», s’interroge un père de famille. «C’est une loterie», renchérit un autre. A l’intérieur des bureaux, le P/APC de Baraki jubile. «C’est une fierté (le relogement) pour la commune, la wilaya d’Alger et tout le pays. Nous avons mobilisé tous les moyens humains et matériels nécessaires pour le bon déroulement de cette opération», affirme M. Chaffaa Azzedine. Il fera savoir que 151 familles relogées hier ont été recensées au niveau du bidonville Haouch El Mihoub et les autres, dont 17 familles proviennent des chalets des Ondines.
Il précisera également que 158 logements sont prêts à être attribués avant le 31 décembre prochain à Bentalha. A l’extérieur, plusieurs jeunes gens et leurs pères se désolent.
«D’abord, l’opération de relogement a été chaotique. On nous a évacués des chalets la veille vers 15h avec tous les membres de la famille. Nous avons passé la nuit dehors. Ce n’est que vers 6h du matin qu’on a su où était situé le site de relogement», déplore un jeune homme. Mais les principales réclamations avaient trait aux types de logements distribués. «Ce matin, on a conduit ma mère en urgence à l’hôpital. Elle est hypertendue. La famille est constituée de 7 membres, dont un couple marié, et on nous a attribué seulement un F2. Le choc a été brutal pour elle», témoigne le fils. «Je refuse absolument d’habiter cet appartement. Ce soir je reviens au chalet», peste un quadragénaire visiblement déçu par sa nouvelle demeure. Le bureau des réclamations faisant face à celui des attributions ne désemplit pas, les requêtes y sont nombreuses. «Nous habitons ces chalets depuis 7 ans. Initialement, on nous avait promis d’être relogés dans les 18 mois suivants. On a attendu 7 ans. Il y a quelques semaines, le wali délégué de Baraki nous avait promis des F3 et on se retrouve actuellement avec des F2. Ce n’est pas juste», peste un autre «relogé». Le P/APC de Baraki nous informera plus tard que les requêtes seront étudiées et les réponses rendues dans les 10 jours suivants. En attendant, des rumeurs courent dans la nouvelle cité faisant état d’appartements «beaucoup plus cossus et spacieux dans les autres sites, comme aux Eucalyptus». Plusieurs familles continuent de contester l’attribution de leurs nouveaux logements.
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