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Après le Portugal, Standard & Poor's dégrade à son tour l'Espagne

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  • Après le Portugal, Standard & Poor's dégrade à son tour l'Espagne

    Certains s'attendent à ce que Standard & Poor's abaisse la note la dette de l'Espagne. Les banquiers espagnols demandent au gouvernement de concrétiser rapidement son plan de rigueur


    Après avoir dégradé, la veille, la note portugaise de deux crans de A + à A -, Standard & Poor's a abaissé, hier, celle de la dette à long terme de l'Espagne, de AA + à AA avec une perspective négative. L'agence de rating l'avait déjà ramené de triple A à AA +, en janvier 2009 avant d'abaisser sa perspective de stable à négative, en décembre de la même année. S & P explique que le pays va connaître une période prolongée de faible croissance avec une progression moyenne du PIB de 0,7 % sur la période 2010-2016 au lieu d'une prévision antérieure supérieure à 1 %. Elle s'inquiète en conséquence de la dégradation de sa situation budgétaire.

    Loin d'être ramené sous la barre des 3 % en 2013, comme promis par l'Espagne à Bruxelles, le déficit des comptes publics devrait encore représenter, selon elle, 5 % du PIB à cette date avec un taux d'endettement de 85 % contre 54,3 % aujourd'hui. Standard & Poor's révisera la perspective de négative à stable si le gouvernement atteint ses objectifs fiscaux en 2010 et 2011 et si la croissance est plus forte que prévue.

    Des mesures de rigueur

    " Nous sommes en train de prendre toutes les mesures pour remplir nos engagements " a répondu, hier, Maria Teresa Fernandez de la Vega, la numéro deux du gouvernement. Les banquiers espagnols semblent en douter. Jacobo Gonzalez-Robatto, le directeur financier de Banco Popular, a réclamé mardi un plan de rigueur " crédible " tandis qu'Angel Cano, le numéro deux de BBVA, demandait hier que le gouvernement concrétise " rapidement " les mesures structurelles qu'il veut prendre, en regrettant que cela n'ait pas déjà été fait. Le programme d'économies de 50 milliards d'euros annoncé par le gouvernement, au début de l'année, reste encore dans les limbes.

    Et les fondamentaux de l'économie ne s'améliorent pas. Présentée par erreur, lundi, sur le site Internet de l'institut national de la statistique, l'enquête sur la population active espagnole chiffre le taux de chômage de plus de 20 % à fin mars. La situation n'est pas meilleure non plus sur le front des comptes publics dont le déficit a représenté 11,2 % du PIB l'an dernier.

    José Luis Rodriguez Zapatero a eu beau assurer, hier, pour la énième fois depuis le début de la crise, que le chômage a touché son plus haut et qu'il est " possible " que l'Espagne soit sortie de la récession au premier trimestre, la confiance n'est pas au rendez-vous. Ignacio Frenandez Toxo, le secrétaire général de Commissions ouvrières, lui a ainsi demandé " plus de réalisme " dans ses messages.

    Au Portugal, le gouvernement socialiste de José Socrates et le Parti social démocrate (PSD), la principale formation d'opposition, ont décrété, hier, l'union sacrée face à la " spéculation ". Le Premier ministre a ainsi décidé d'avancer à cette année des mesures de rigueur prévues pour 2011. " Dans ses grandes lignes, le plan d'austérité du gouvernement n'est pas mauvais, mais il avait besoin d'être appliqué plus rapidement que prévu ", explique Joao Cesar das Neves, professeur d'économie à l'université catholique portugaise (UCP), pour qui l'intervention de Standard & Poor's pourrait presque s'avérer salutaire. " Quand les menaces sont claires, les Portugais savent réagir ", dit cet observateur avisé de la scène politique.

    Par Gilles Sengès,correspondant à Madrid.
    Source : lesechos.fr
    La pire chose pour l'Homme, serait qu'il meurt idiot.
    De grâce épargnez-moi la prolixe, la syntaxe et la chiffrerie à tout va
    .
    Merci.
    " TOUCHE PAS A MA NAPPE ALBIENNE "
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