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GB : la gaffe de Gordon Brown illustre les tensions sur l'immigration

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  • GB : la gaffe de Gordon Brown illustre les tensions sur l'immigration

    Par Alice RITCHIE

    La gaffe de Gordon Brown, qui a qualifié de "sectaire" une retraitée l'interrogeant sur l'importante immigration en provenance des pays de l'Est, a remis en lumière un sujet sensible au Royaume-Uni, mais peu présent dans les discours des grands partis.


    La gaffe de Gordon Brown, qui a qualifié de "sectaire" une retraitée l'interrogeant sur l'importante immigration en provenance des pays de l'Est, a remis en lumière un sujet sensible au Royaume-Uni, mais peu présent dans les discours des grands partis.

    La question de l'immigration est en tête des préoccupations des électeurs à Peterborough, une ville de l'est de l'Angleterre où quelque 20.000 migrants européens sont arrivés depuis 2004 pour travailler dans l'agriculture et les services, notamment de République tchèque et des pays baltes.

    "Le fait que les gens viennent travailler à Peterborough est une bonne chose. Mais il y en a un grand nombre et il est parfois difficile pour la ville d'y faire face", souligne le député conservateur local Stewart Jackson.

    La ville de 160.000 habitants abrite une importante communauté pakistanaise, mais aussi des populations venues d'Italie, d'Irlande, d'Ouganda, ou encore d'Afghanistan et d'Irak, qui coexistent pacifiquement la plupart du temps.

    Mais les services publics sont très sollicités et le chômage après une longue période de récession a fait du flux migratoire un thème important des élections du 6 mai, renforçant le parti anti-européen UKIP qui n'a pour l'instant aucun député aux Communes.

    Le parti d'extrême droite BNP, qui fait lui campagne sur l'arrêt de toute immigration, n'a pourtant pas réussi à présenter un candidat à Peterborough.

    Selon un récent sondage Harris pour le Daily Mail, 69% des électeurs se disent "très inquiets" du nombre de migrants en Grande-Bretagne.

    Gordon Brown, en campagne dans les Midlands, s'est défendu d'ignorer le sujet jeudi matin. "L'immigration est un sujet qui me préoccupe", a-t-il concédé, rappelant que son gouvernement travailliste avait mis en place un système à points pour l'attribution des visas.

    68.000 migrants d'Europe centrale et de l'est sont venus travailler en Grande-Bretagne en l'espace d'une année jusqu'à juin 2009, moins que les 100.000 arrivés l'année précédente, mais tout de même beaucoup plus que la prévision officielle de 13.000.

    A Peterborough, où le chômage est supérieur à la moyenne nationale et les actifs généralement peu qualifiés, de nombreux habitants se sentent abandonnés.

    "J'étais au bureau pour l'emploi, il y avait cinq Anglais. Deux étrangers arrivent et ils reçoivent toute l'aide", se plaint une chômeuse de 19 ans.

    Les services publics de Peterborough sont aussi mis à rude épreuve et deux élus locaux ont averti récemment que les écoles avaient du mal à accueillir des élèves parlant à eux tous 27 langues différentes.

    Mais c'est un camp de fortune installé par quelque 40 Européens de l'est sans emploi à côté de la rivière Nene qui provoque le plus de critiques. Le camp a été finalement vidé la semaine dernière, trop tard pour éviter que certains journaux le prennent en exemple pour affirmer que la ville était "submergée" par les immigrés.

    Ed Murphy, le candidat aux législatives du Labour qui espère reprendre la ville aux Tories, estime "scandaleux" que l'évacuation du bidonville ait pris autant de temps, accroissant les tensions.

    Le parti UKIP souligne de son côté que si, comme il le préconise, la Grande-Bretagne quittait l'Union européenne, elle pourrait fermer ses frontières et n'aurait plus à accueillir ces migrants.

    "L'immigration n'est plus maîtrisée -- nous sommes débordés", assène Frances Fox, une ancienne employée de cantine scolaire de 76 ans, candidate pour ce parti.
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    The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill
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