Annonce

Réduire
Aucune annonce.

crise greque: Un sauvetage d'autres pays pourrait coûter 500 milliards d'euros

Réduire
X
 
  • Filtre
  • Heure
  • Afficher
Tout nettoyer
nouveaux messages

  • crise greque: Un sauvetage d'autres pays pourrait coûter 500 milliards d'euros

    BRUXELLES (Reuters) - Les pays de la zone euro pourraient se retrouver avec une addition de 500 milliards d'euros s'ils se voyaient contraints de sauver d'autres pays en cas de maintien de la défiance sur les marchés après un sauvetage de la Grèce qui serait jugé non crédible, estiment les économistes.

    Jusqu'à cette semaine, l'idée d'un sauvetage simultané de plusieurs pays européens endettés semblait incongrue à de nombreux analystes. Les négociations en cours pour sauver la seule Grèce ont rencontré de gros obstacles politiques parmi les pays donateurs mais aussi au sein de la Grèce elle-même.

    En public, les responsables de la zone euro disent qu'il n'y a pas lieu de discuter d'un sauvetage élargi et plusieurs responsables de la zone euro ont confirmé à Reuters qu'il n'y avait pas de discussions internationales sur la question.

    Mais les marchés se faisant de plus en plus instables, il est apparu possible que d'autres pays faibles de la zone euro, tels que le Portugal, l'Irlande et l'Espagne, puissent se révéler incapables de s'endetter en émettant de la dette obligataire sur les marchés à des prix raisonnables.

    Cela pourrait forcer les Etats riches de la zone euro à étendre leurs mesures d'aide d'urgence dans le but de prévenir un effondrement de la confiance dans la monnaie unique et d'éviter des défauts de dette dommageables pour les banques de la région.

    "La contagion que nous constatons en ce moment à d'autres pays de la zone euro doit être prise très au sérieux. On commence à voir la dynamique dangereuse de la crise selon laquelle la baisse des prix des obligations ne débouche pas sur une hausse de la demande mais plutôt sur le contraire", commente Allan von Mehren, économiste à la Danske Bank.

    "Actuellement, nous pensons qu'on peut sauver la Grèce pour 120 milliards, mais cela pourrait monter à 500-600 milliards si on inclut le Portugal et l'Espagne", ajoute-t-il.

    LE PORTUGAL MOINS MAL LOTI QUE LA GRECE

    La perspective d'un sauvetage multi-pays s'est rapprochée cette semaine quand le Portugal, considéré par nombre d'investisseurs comme potentiellement le prochain "domino" après la Grèce, a vu ses cours obligataires commencer à tanguer.

    Le rendement de l'emprunt d'Etat portugais à deux ans a bondi de deux points de pourcentage en trois jours, pour atteindre 5,48%. Jeudi, le rendement est revenu à 4,61%.

    Les analystes estiment le Portugal en meilleure santé que la Grèce et que le pays peut encore se permettre de procéder à plusieurs émissions obligataires sans obérer ses efforts d'austérité budgétaire.

    Mais ce bond du rendement a incité les économistes en Europe à estimer le coût d'un sauvetage multi-pays au cas où la tentative de sauvetage de la Grèce échouerait.

    De sources proches du dossier grec, on indique que les détails du mécanisme lundi pourraient être annoncés lundi.

    Mais même avec un accord, les marchés pourraient continuer à s'interroger sur la capacité de la Grèce à remplir les conditions attachées aux prêts et sur la volonté politique des gouvernements de la zone euro de soutenir la Grèce pendant une aussi longue période.

    Les économistes estiment que si le marché de la dette venait à être gelé pour le Portugal, les pays donateurs pourraient devoir lui prêter 58,5 milliards d'euros entre 2010 et 2012.

    L'IRLANDE A 38 MILLIARDS A TROUVER

    Ce calcul est basé sur les perspectives budgétaires à long terme du pays, présentées à la Commission européenne et selon lesquelles le Portugal aurait besoin de refinancer 53 milliards d'euros de dette sur cette période et financer 14,5 milliards de déficit budgétaire de base. Depuis le début de l'année, le pays a levé neuf milliards d'euros.

    L'Irlande n'a que 19 milliards de dettes à refinancer entre 2010 et 2012 mais son déficit budgétaire de base pourrait ajouter 31 milliards d'euros. Dublin a levé 12 milliards cette année, ce qui laisse 38 milliards à trouver d'ici 2012.

    En ce qui concerne l'Espagne, la dette venant à échéance entre 2010 et 2012 se monte à 264 milliards d'euros et Madrid devrait avoir besoin de 154 milliards supplémentaires pour couvrir son déficit budgétaire. L'Espagne a pour l'instant levé 71 milliards d'euros cette année, ce qui laisse 347 milliards à refinancer.

    De ce fait un sauvetage sur trois ans de la Grèce, du Portugal, de l'Irlande et de l'Espagne pourrait coûter 544 milliards d'euros, soit 6% du produit intérieur brut (PIB) 2009 de l'ensemble de la zone euro.

    A un certain stade, le coût d'un sauvetage multi-pays pourrait apparaître prohibitif. Ce point pourrait être atteint dans le cas de l'Italie, troisième puissance économique de la zone euro. Le pays a pour l'instant bien traversé la crise. Son émission de 7,7 milliards d'euros d'obligations souveraines a suscité une solide demande jeudi.

    Mais sa dette pourrait atteindre 117% du PIB cette année, ce qui fait du pays une victime potentielle. La dette italienne devant être refinancée est estimée à 724 milliards sur 2010-2012.

    Danielle Rouquié pour le service français, édité par Nicole Dupont
    Dernière modification par nacer-eddine06, 29 avril 2010, 22h40. Motif: erreur
    The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill

  • #2
    La zone euro est irrenflouable !

    30 avril 2010 - 11:17
    29 avril 2010 (Nouvelle Solidarité) – Après la Grèce et le Portugal en début de semaine, c’est maintenant l’Espagne qui voit la notation de sa dette dégradée par l’agence Standard & Poors. Les analystes craignent désormais que ce soit au tour de l’Italie d’entrer dans cette spirale. Résultat pour tous ces pays, l’endettement auprès des marchés, nécessaire à leur survie immédiate, devient de plus en plus cher. Mais ces pays, et tous les autres, sont en faillite ; d’une part à cause de l’usure financière appliquée par des marchés tout puissants, et d’autre part parce que ils n’ont aucune perspective de développement économique réel. C’est un véritable effondrement en chaîne de l’économie mondiale qui est en marche.

    « L’ensemble des dettes contractées par ces pays auprès des banques privées est de l’ordre des 1000 milliards de dollars, a expliqué l’économiste américain Lyndon LaRouche. Si l’on ajoute la masse insensée de produits dérivés qui s’est empilée sur ce véritable sable mouvant – à la façon Goldman Sachs –, l’on atteint les 250 000 milliards ou plus. C’est totalement irrenflouable. Il faut absolument sauver les passagers plutôt que d’essayer de renflouer le Titanic, en espérant qu’il y ait assez de chaloupes pour cela. »

    Alors on voit fleurir dans les médias et chez les experts anglophones des propositions pour mettre en œuvre un plan TARP géant, en référence au Trouble Asset Relief Program (Programme de sauvetage des actifs en péril)[*] mis en place fin 2008 pour renflouer Wall Street. Après avoir repris l’évaluation d’un analyste de Barclays Capital, le New York Times explique que « de plus en plus d’investisseurs pensent qu’il est nécessaire d’annoncer des chiffres mirobolants comme l’a fait l’administration Bush avec ses 700 milliards de dollars pour sauver les institutions financières américaines au pire de la crise ». Dans la chorale on entend aussi Bloomberg.com : « L’Europe pourrait avoir besoin de lancer un plan équivalent aux 700 milliards de dollars du TARP injectés après l’effondrement de Lehman Brothers ».

    Maintenant le choix est clair pour les peuples : soit se battre pour une mise en faillite organisée des établissements financiers et le rétablissement d’une création monétaire publique, soit finir comme le décrie hystériquement Angel Gurria, le secrétaire général de l’OCDE [**] : « On ne parle plus du danger de contagion. La contagion a déjà eu lieu. C’est comme pour le virus Ebola : lorsque vous réaliser que vous l’avez, il ne vous reste plus qu’à vous couper la jambe pour survivre. »
    The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill

    Commentaire

    Chargement...
    X