Travaillons à la recherche de solutions à long terme...
L'eau, la terre et l'énergie sont des éléments incontournables pour une bonne compréhension de la situation de l'économie algérienne. L'eau est un bien rare dans tout le Maghreb. En Algérie, les données sont particulièrement inquiétantes. La population dispose aujourd'hui en moyenne de 75 litres d'eau « potable » par jour quand il en faudrait au moins le double pour répondre aux normes minimales internationales. Malgré d'énormes investissements dans de grands projets hydrauliques, les deux milliards de mètres cubes consommés par l'économie algérienne, proviennent à 72% des forages, à 22% des barrages et à 6% des sources naturelles. La distribution de cette eau est caractérisée par un niveau de fuites dans les canalisations de l'ordre de 40%. Les coupures d'eau sont le lot quotidien des algériens. Les pénuries sont fréquentes et insupportables, et tout le monde connaît ces corvées permanentes d'approvisionnement en eau, le plus souvent nocturnes, et les stockages qui s'ensuivent dans les jerricans, les bassines et autres casseroles. Il en est de même au niveau des unités industrielles et des exploitations agricoles, dont une quantité infime sont irriguées. Mais, en matière d'eau le plus grave est encore ailleurs. La pollution y fait des ravages insoupçonnés. Selon les données du CNES, plus de 600 millions de mètres cubes d'eaux usées ne sont pas traités, et sont déversés en l'état dans les cours d'eau. Par ailleurs, le taux de dépollution des eaux usées est officiellement de 22% mais, si l'on tient compte des pannes fréquentes qui frappent les unités, ce taux tombe à quatre pour cent. Dès lors, comment s'étonner que les nappes souterraines, y compris dans la Mitidja, soient infectées et que les taux de nitrates y soient supérieurs aux normes admises ? Comment s'étonner également que deux plages sur trois connaissent des seuils de pollution qui devraient conduire à l'interdiction de s'y baigner ? La pollution des eaux vient ainsi s'ajouter à la pollution générale. A titre d'exemple, il faut savoir que seuls 60% des déchets urbains sont collectés, soit cinq millions de tonnes par an, qu'il n'existe aucune usine de traitement de ces déchets en Algérie, et que ceux-ci sont déversés dans des décharges en plein air situées aux abords des villes. Que dire, enfin, de la teneur en plomb des rues d'Alger qui est cinq fois supérieure à la norme, c'est à dire plus élevée qu'à Paris ou Tokyo pourtant réputées pour leur pollution atmosphérique ?
Des remarques, on attends toute proposition
L'eau, la terre et l'énergie sont des éléments incontournables pour une bonne compréhension de la situation de l'économie algérienne. L'eau est un bien rare dans tout le Maghreb. En Algérie, les données sont particulièrement inquiétantes. La population dispose aujourd'hui en moyenne de 75 litres d'eau « potable » par jour quand il en faudrait au moins le double pour répondre aux normes minimales internationales. Malgré d'énormes investissements dans de grands projets hydrauliques, les deux milliards de mètres cubes consommés par l'économie algérienne, proviennent à 72% des forages, à 22% des barrages et à 6% des sources naturelles. La distribution de cette eau est caractérisée par un niveau de fuites dans les canalisations de l'ordre de 40%. Les coupures d'eau sont le lot quotidien des algériens. Les pénuries sont fréquentes et insupportables, et tout le monde connaît ces corvées permanentes d'approvisionnement en eau, le plus souvent nocturnes, et les stockages qui s'ensuivent dans les jerricans, les bassines et autres casseroles. Il en est de même au niveau des unités industrielles et des exploitations agricoles, dont une quantité infime sont irriguées. Mais, en matière d'eau le plus grave est encore ailleurs. La pollution y fait des ravages insoupçonnés. Selon les données du CNES, plus de 600 millions de mètres cubes d'eaux usées ne sont pas traités, et sont déversés en l'état dans les cours d'eau. Par ailleurs, le taux de dépollution des eaux usées est officiellement de 22% mais, si l'on tient compte des pannes fréquentes qui frappent les unités, ce taux tombe à quatre pour cent. Dès lors, comment s'étonner que les nappes souterraines, y compris dans la Mitidja, soient infectées et que les taux de nitrates y soient supérieurs aux normes admises ? Comment s'étonner également que deux plages sur trois connaissent des seuils de pollution qui devraient conduire à l'interdiction de s'y baigner ? La pollution des eaux vient ainsi s'ajouter à la pollution générale. A titre d'exemple, il faut savoir que seuls 60% des déchets urbains sont collectés, soit cinq millions de tonnes par an, qu'il n'existe aucune usine de traitement de ces déchets en Algérie, et que ceux-ci sont déversés dans des décharges en plein air situées aux abords des villes. Que dire, enfin, de la teneur en plomb des rues d'Alger qui est cinq fois supérieure à la norme, c'est à dire plus élevée qu'à Paris ou Tokyo pourtant réputées pour leur pollution atmosphérique ?
Des remarques, on attends toute proposition
Commentaire