BRUXELLES - Les ministres des Finances de la zone euro devraient entériner dimanche le plan d'aide à la Grèce, dont le montant total, en incluant la contribution du Fonds monétaire international, pourrait atteindre "environ 110 milliards d'euros", selon une source diplomatique.
"Ce chiffre figure dans le projet de texte des ministres", a souligné cette source, précisant qu'il pourrait encore être modifié lors de la réunion qui a débuté vers 16H00 (14H00 GMT).
"Je pense que nous allons en direction d'un plan de 100 à 120 milliards d'euros sur trois ans, dont 80 milliards pour la zone euro", a indiqué pour sa part à son arrivée à Bruxelles le ministre des Finances luxembourgeois, Luc Frieden.
Samedi, son homologue française, Christine Lagarde, avait évoqué une fourchette similaire.
Le FMI n'a officiellement donné aucun chiffre et jusqu'à présent la zone euro n'a chiffré que le montant de son aide pour 2010, à savoir 30 milliards d'euros.
Le montant est très élevé, sans précédent pour le sauvetage d'un pays au niveau mondial, mais les pays de la zone euro sont poussés à agir pour éviter une contagion de la crise, au Portugal ou à l'Espagne notamment.
Luc Frieden a ainsi évoqué "un devoir de solidarité" envers Athènes. "Nous n'aidons pas seulement la Grèce, nous nous aidons nous-mêmes" en agissant de la sorte, a-t-il estimé.
"Il ne s'agit pas seulement de la Grèce. Il s'agit aussi de la stabilité financière de la zone euro", a renchéri le commissaire européen aux Affaires économiques Olli Rehn.
Il a dit avoir "confiance (dans le fait) que l'Eurogroupe, les Etats membres de la zone euro, vont entériner ce programme (d'aide) aujourd'hui", assurant qu'il "recommanderait aujourd'hui d'activer le mécanisme" d'aide financière.
La ministre espagnole des Finances, Elena Salgado, a aussi dit attendre de la réunion "des signaux clairs qui permettent de générer la stabilité dont on a besoin".
Tous se sont accordés à saluer les efforts d'Athènes, qui, en échange de l'aide, a annoncé dimanche un plan d'économies de 30 milliards d'euros sur trois ans et a promis de ramener son déficit public de près de 14% du PIB aujourd'hui à moins de 3% fin 2014.
Olli Rehn a salué le caractère "très complet et ambitieux" du programme d'austérité annoncé par Athènes.
Même l'Allemagne, longtemps réticente à aider la Grèce, est désormais décidée à agir. Le ministre allemand des Finances, Wolfgang Schäuble, a jugé "très solide" le programme d'autérité promis par les Grecs.
"Il est de notre devoir de défendre la stabilité de la zone euro dans son ensemble, c'est notre mission", a ajouté le ministre. "Mieux nous la remplirons, mieux ce sera pour l'Europe et pour les contribuables allemands."
A Berlin, son collègue en charge de l'Economie, Rainer Bruederle, a toutefois prévenu que le gouvernement allemand espérait que la Grèce respecterait "à la virgule près" son programme d'austérité.
La ministre française Christine Lagarde a aussi prévenu que ce serait du "donnant-donnant" pour la Grèce. "Il y a des engagements" de la part d'Athènes, "il faut les tenir, on devra vérifier qu'ils sont tenus", a-t-elle dit, en jugeant à présent nécessaire de mettre fin à la "volatilité" de l'euro sur le marché des changes.
La Grèce n'obtiendra pas "de chèque en blanc", a aussi averti le ministre autrichien des Finances, Josef Pröll.
(©AFP / 02 mai 2010 16h37)
"Ce chiffre figure dans le projet de texte des ministres", a souligné cette source, précisant qu'il pourrait encore être modifié lors de la réunion qui a débuté vers 16H00 (14H00 GMT).
"Je pense que nous allons en direction d'un plan de 100 à 120 milliards d'euros sur trois ans, dont 80 milliards pour la zone euro", a indiqué pour sa part à son arrivée à Bruxelles le ministre des Finances luxembourgeois, Luc Frieden.
Samedi, son homologue française, Christine Lagarde, avait évoqué une fourchette similaire.
Le FMI n'a officiellement donné aucun chiffre et jusqu'à présent la zone euro n'a chiffré que le montant de son aide pour 2010, à savoir 30 milliards d'euros.
Le montant est très élevé, sans précédent pour le sauvetage d'un pays au niveau mondial, mais les pays de la zone euro sont poussés à agir pour éviter une contagion de la crise, au Portugal ou à l'Espagne notamment.
Luc Frieden a ainsi évoqué "un devoir de solidarité" envers Athènes. "Nous n'aidons pas seulement la Grèce, nous nous aidons nous-mêmes" en agissant de la sorte, a-t-il estimé.
"Il ne s'agit pas seulement de la Grèce. Il s'agit aussi de la stabilité financière de la zone euro", a renchéri le commissaire européen aux Affaires économiques Olli Rehn.
Il a dit avoir "confiance (dans le fait) que l'Eurogroupe, les Etats membres de la zone euro, vont entériner ce programme (d'aide) aujourd'hui", assurant qu'il "recommanderait aujourd'hui d'activer le mécanisme" d'aide financière.
La ministre espagnole des Finances, Elena Salgado, a aussi dit attendre de la réunion "des signaux clairs qui permettent de générer la stabilité dont on a besoin".
Tous se sont accordés à saluer les efforts d'Athènes, qui, en échange de l'aide, a annoncé dimanche un plan d'économies de 30 milliards d'euros sur trois ans et a promis de ramener son déficit public de près de 14% du PIB aujourd'hui à moins de 3% fin 2014.
Olli Rehn a salué le caractère "très complet et ambitieux" du programme d'austérité annoncé par Athènes.
Même l'Allemagne, longtemps réticente à aider la Grèce, est désormais décidée à agir. Le ministre allemand des Finances, Wolfgang Schäuble, a jugé "très solide" le programme d'autérité promis par les Grecs.
"Il est de notre devoir de défendre la stabilité de la zone euro dans son ensemble, c'est notre mission", a ajouté le ministre. "Mieux nous la remplirons, mieux ce sera pour l'Europe et pour les contribuables allemands."
A Berlin, son collègue en charge de l'Economie, Rainer Bruederle, a toutefois prévenu que le gouvernement allemand espérait que la Grèce respecterait "à la virgule près" son programme d'austérité.
La ministre française Christine Lagarde a aussi prévenu que ce serait du "donnant-donnant" pour la Grèce. "Il y a des engagements" de la part d'Athènes, "il faut les tenir, on devra vérifier qu'ils sont tenus", a-t-elle dit, en jugeant à présent nécessaire de mettre fin à la "volatilité" de l'euro sur le marché des changes.
La Grèce n'obtiendra pas "de chèque en blanc", a aussi averti le ministre autrichien des Finances, Josef Pröll.
(©AFP / 02 mai 2010 16h37)
Commentaire