Le ministre français des Affaires étrangères, Bernard Kouchner, a soutenu dimanche le projet de loi du gouvernement visant à interdire le port du voile intégral dans l'ensemble de l'espace public. L'ancien socialiste estime qu'une loi est nécessaire "au nom de la dignité de la femme".
Il était initialement opposé à l'interdiction totale du voile intégral. Pourtant, après plusieurs mois de débats houleux, Bernard Kouchner a finalement changé d'avis et décidé de soutenir le projet de loi du gouvernement. Invité du Grand Rendez-vous Europe 1/Le Parisien, le ministre des Affaires étrangères a admis dimanche avoir "été très interrogatif sur cette loi", mais avoir compris qu'elle était nécessaire "au nom de la dignité de la femme".
Car, au départ, entre une interdiction dans l'ensemble de l'espace public ou simplement dans certains lieux, l'ancien socialiste penchait plutôt pour la seconde solution. "Je pensais en effet qu'on pouvait faire la différence entre les lieux publics et ce qui n'était pas les lieux publics. Je pense que c'est finalement un peu démagogique et pas possible", a estimé Bernard Kouchner. Désormais, le ministre parle donc de "règles qu'il faut respecter et tient également à soutenir le gouvernement qu'il défend de vouloir stigmatiser la religion musulmane. "Il ne s'agit pas d'une affaire religieuse, il s'agit d'une affaire de dignité, de solidarité, de compréhension de la marche du monde", a-t-il ajouté. Le projet de loi doit être présenté le 19 mai en Conseil des ministres, avant d'être examiné par l'Assemblée nationale en juillet.
La France, cible des critiques
Mais Bernard Kouchner s'attend, si la loi entre en vigueur, à ce que la France soit la cible de nombreuses critiques, notamment à l'international. Selon lui, l'interdiction générale du port du voile intégral pourrait en effet être condamnée par de nombreux pays, au nom de la liberté religieuse. "Les Etats-Unis tiennent à la liberté religieuse et il y aura beaucoup d'ONG et de fondations américaines qui voudront démontrer notre erreur", a expliqué le chef de la diplomatie, ajoutant en avoir parlé en Conseil des ministres. Il assure que certains pays européens, comme le Danemark ou les Pays-Bas, ainsi que des pays musulmans, tel que le Pakistan et la Turquie, vont également "protester".
Il y en a aussi pour qui le projet de loi français est le bienvenu. Dans un entretien au Bild am Sonttag , la vice-présidente du Parlement européen, Silvana Koch-Mehrin, a annoncé dimanche qu'elle souhaiterait que cette interdiction générale soit étendue à l'ensemble de l'Union européenne. "J'aimerais que l'Allemagne, et toute l'Europe, interdise le port de la burqa sous toutes ses formes", a affirmé la chef de file des libéraux allemands à Bruxelles et proche de la chancelière Angela Merkel. Avant d'ajouter: "La Burqa constitue une attaque contre les droits des femmes, c'est une prison mobile." Pour l'heure, seule la Belgique a voté une loi allant dans ce sens. Jeudi, les députés se sont en effet prononcés à la quasi unanimité pour l'interdiction de la burqa dans l'espace public belge.
Source : lejdd.fr
Il était initialement opposé à l'interdiction totale du voile intégral. Pourtant, après plusieurs mois de débats houleux, Bernard Kouchner a finalement changé d'avis et décidé de soutenir le projet de loi du gouvernement. Invité du Grand Rendez-vous Europe 1/Le Parisien, le ministre des Affaires étrangères a admis dimanche avoir "été très interrogatif sur cette loi", mais avoir compris qu'elle était nécessaire "au nom de la dignité de la femme".
Car, au départ, entre une interdiction dans l'ensemble de l'espace public ou simplement dans certains lieux, l'ancien socialiste penchait plutôt pour la seconde solution. "Je pensais en effet qu'on pouvait faire la différence entre les lieux publics et ce qui n'était pas les lieux publics. Je pense que c'est finalement un peu démagogique et pas possible", a estimé Bernard Kouchner. Désormais, le ministre parle donc de "règles qu'il faut respecter et tient également à soutenir le gouvernement qu'il défend de vouloir stigmatiser la religion musulmane. "Il ne s'agit pas d'une affaire religieuse, il s'agit d'une affaire de dignité, de solidarité, de compréhension de la marche du monde", a-t-il ajouté. Le projet de loi doit être présenté le 19 mai en Conseil des ministres, avant d'être examiné par l'Assemblée nationale en juillet.
La France, cible des critiques
Mais Bernard Kouchner s'attend, si la loi entre en vigueur, à ce que la France soit la cible de nombreuses critiques, notamment à l'international. Selon lui, l'interdiction générale du port du voile intégral pourrait en effet être condamnée par de nombreux pays, au nom de la liberté religieuse. "Les Etats-Unis tiennent à la liberté religieuse et il y aura beaucoup d'ONG et de fondations américaines qui voudront démontrer notre erreur", a expliqué le chef de la diplomatie, ajoutant en avoir parlé en Conseil des ministres. Il assure que certains pays européens, comme le Danemark ou les Pays-Bas, ainsi que des pays musulmans, tel que le Pakistan et la Turquie, vont également "protester".
Il y en a aussi pour qui le projet de loi français est le bienvenu. Dans un entretien au Bild am Sonttag , la vice-présidente du Parlement européen, Silvana Koch-Mehrin, a annoncé dimanche qu'elle souhaiterait que cette interdiction générale soit étendue à l'ensemble de l'Union européenne. "J'aimerais que l'Allemagne, et toute l'Europe, interdise le port de la burqa sous toutes ses formes", a affirmé la chef de file des libéraux allemands à Bruxelles et proche de la chancelière Angela Merkel. Avant d'ajouter: "La Burqa constitue une attaque contre les droits des femmes, c'est une prison mobile." Pour l'heure, seule la Belgique a voté une loi allant dans ce sens. Jeudi, les députés se sont en effet prononcés à la quasi unanimité pour l'interdiction de la burqa dans l'espace public belge.
Source : lejdd.fr
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