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Benachnou revient sur la mort de Amirouche et Si Elhaouès

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  • #31
    Amirouche : un héros hors du commun dont les actes restent soumis aux jugements des hommes!
    par Mourad Benachenhou


    Je me dois de donner quelques éclaircissements sur ce qui a motivé mon intervention dans le débat sur la vie et la mort du colonel Amirouche :

    1) Je considère, sans réserves mentales aucunes, que Amirouche est un vrai héros de la lutte de libération nationale; il a fait preuve de qualités extraordinaires de leadership qui ont permis au FLN/ALN de s'implanter solidement en Kabylie tant sur le plan politique que militaire, et donc, de mobiliser une région stratégique à tout point de vue dans l'issue heureuse de cette guerre violente et cruelle. L'histoire de la Guerre de libération nationale ne peut s'écrire sans que lui soit donné un rôle central dans sa conduite comme dans son succès final;

    2)Tous ceux qui ont approché Amirouche et qui sont encore en mesure de porter un témoignage sur lui ont souligné son attachement à la Nation algérienne comme son rejet absolu de toute forme de régionalisme; les preuves ne manquent pas de ses profondes convictions nationalistes comme du fait que c'était chose connue; une des meilleures preuves, entre autres, qu'on le savait dénué de tout penchant régionaliste, c'est qu'on a accepté son arbitrage dans des conflits internes à des wilayas limitrophes et que son aide a été sollicitée et accordée;

    3) Il est impossible d'utiliser son nom pour des objectifs politiques à caractère régionaliste, car ses convictions étaient aux antipodes de ces tendances;

    4) Il demeure qu'il est né en Kabylie; il est normal qu'il soit considéré dans cette région comme un héros dont elle peut être fière; rien de plus naturel que le sentiment de fierté qui s'attache à des hommes nés dans une région ou une ville quelconque; chaque région, chaque ville, chaque village a ses héros nés en son sein, dont certains ont une dimension strictement locale, et dont d'autres ont eu un impact sur l'Histoire de leur pays, comme c'est le cas de Amirouche en Kabylie, aux côtés de Krim Belkacem, Abane Ramdane, Ouamrane, Dehiles, Nacer et bien d'autres encore. Il reste, cependant, en analyse finale, que toute l'Algérie a le droit de tirer gloire de ces héros, car ils ont vécu et sont morts au service d'une cause nationale;

    3) Ceci dit, Amirouche, malgré ses immenses qualités intellectuelles, politiques, morales et militaires, restait un homme avec ses forces et faiblesses, ses intuitions géniales et ses erreurs de jugement; la perfection n'est hélas! pas de ce monde et l'excès de louanges tue les louanges. Le Prophète Mohammed SLAAMA lui-même a été l'objet de critiques; il n'y a qu'à lire le livre que Mohammed Ibn Jarir Al Tabari (838-923) a consacré à sa vie; et comme l'a si bien dit le premier khalife de l'Islam, Aboubeker Assaddiq, c'était un homme qui ne pouvait pas échapper à sa nature humaine malgré le message divin dont il était seulement le transmetteur;

    4) Les informations données sur certains détails des évènements précédant la mort héroïque de Amirouche par les uns et par les autres, y compris par M. Said Sadi (voir p. 313 2d paragraphe) se recoupent d'un témoignage à l'autre; cependant, la différence de taille est dans les conclusions tirées de ces détails qui ne peuvent qu'être identiques d'un écrit à l'autre;

    5) L'extrême cloisonnement des services du MALG - reconnu et souligné à maintes reprises par Said Sadi également - et la diversité des spécialités qu'il aurait fallu maîtriser pour transmettre à l'ennemi un message radio confirmant ses informations en y ajoutant des précisions permettant d'organiser une attaque directe contre Amirouche et le groupe de l'ALN qui l'accompagnait, rendaient impossible un acte de trahison, sauf s'il y avait un agent infiltré dans les rangs des services secrets algériens, agent disposant de l'accès direct et immédiat tant aux informations recueillies qu'à un poste émetteur-récepteur clandestin se trouvant dans les locaux même de ces services secrets. Ce genre de scénarios peut se retrouver dans les romans d'espionnage, mais est impossible dans les situations réelles:

    6) Donc, même répétée à l'infini, la rumeur de la trahison d'Amirouche par Boussouf et Boumediene reste ce qu'elle est: simplement une fausse rumeur, offensante pour ceux qui en sont la cible comme pour leurs familles, mais plus offensante encore pour ceux qui continuent à la répandre, car ils y risquent leur crédibilité personnelle et politique;

    7) Je ne prendrai aucune position en ce qui concerne l'analyse et l'évaluation détaillées des actions de Boussouf et Boumediene; tout un chacun a droit à son point de vue sur ces hommes-clefs de l'Histoire contemporaine de notre pays, car ceci concerne des hommes publics dont les actions ne sauraient demeurer au-dessus de tout jugement et de toutes critiques, justifiées ou non. Toute pièce apportée au débat est la bienvenue, même si elle apparaît contestable aux yeux d'une majorité, car elle constitue un pas dialectique vers la découverte de la vérité. Espérons qu'un historien - ou même plusieurs - aura la patience, un jour, de nous révéler, documents et témoignages crédibles et neutres à l'appui, et sans a priori ou objectifs politiques apparents ou cachés, ce qu'étaient vraiment ces deux hommes dans leurs personnalités, leurs motivations et leurs ressorts cachés. Ce que je constate, c'est que certains les montent aux nues et d'autres en font des monstres : des deux côtés, le péché d'exagération est commis;

    8) Pour ce qui est de la «bleuïte», il reste certainement beaucoup à dire sur son démarrage, son développement et ses conséquences. Amirouche, en tant que chef suprême de la Wilaya III, a une part immense de responsabilité dans cette page sombre de l'histoire de la Guerre de libération, part qu'on pourrait tenter de réduire mais non de nier totalement. Je suis de ceux qui ont la faiblesse de penser que toute vie mérite d'être vécue et d'être préservée; chacun de ceux qui ont perdu leur vie dans cette triste affaire avait le droit à une défense équitable s'il était coupable au vu des preuves incontestables présentées contre lui, ce qui n'était pas le cas en période de guerre, ou de ne pas subir de tortures et être exécuté, s'il n'y avait rien d'autre que des soupçons contre lui; vingt pour cent d'erreur, comme l'a reconnu Amirouche lui-même, est pour moi vingt pour cent de trop. Ceux qui veulent défendre l'indéfendable doivent se mettre dans la peau d'un jeune, parmi les centaines d'innocents, attendant le moment de son exécution après avoir subi des tortures barbares.

    9) Pour ce qui est des corps de Amirouche et de Haouès, comme de ceux d'anonymes de la Guerre de libération nationale, le blâme revient d'abord et avant tout aux autorités militaires coloniales qui étaient tenues de respecter soit leurs lois internes, soit la Première Convention de Genève (1949) pour disposer de ces corps. Or, dans les deux cas, elles auraient dû faire procéder rapidement à l'enterrement des corps suivant les rites religieux propres à eux, et dans des tombes identifiables. La non disposition, de manière appropriée, des corps des personnes tuées au combat est un crime aux yeux de la loi interne française comme des conventions internationales. Est-ce que cela réduit les responsabilités des autorités publiques algériennes après l'indépendance ? Non ! Mais ce sont ceux qui ont refusé d'honorer leurs ennemis morts les armes à la main, et n'ont pas procédé aux enterrements des corps immédiatement après la bataille, qui portent la plus grande partie du blâme dans ce sordide et tragique épisode de la Guerre de libération - qui n'est pas à l'honneur du pays de naissance des droits de l'homme - et qui ont commis, ainsi, un crime de droit commun comme un crime de guerre.

    10) Je suis indifférent aux attaques personnelles contre moi et je m'abstiendrai d'y répondre quelque offensantes que leurs auteurs aient voulu qu'elles soient. J'ignorerai, bien sûr, les procès d'intention intentés contre moi. Amirouche est un personnage trop important dans l'Histoire de notre pays pour qu'on mêle les insultes personnelles et les invectives ad hominem au débat sur sa vie et sa mort.

    11) Pour finir, je salue l'initiative du Docteur Said Sadi, initiative qui lui a certainement coûté beaucoup de temps et d'efforts ; j'ai lu avec grand intérêt son livre. Je souhaiterai souligner que, bien que je ne partage pas nombre de ses vues et de ses analyses, et que je sois d'avis que certains des détails qu'il a donnés méritent d'être soit amendés soit complétés, je considère qu'à travers l'ouvrage qu'il a consacré à la biographie du Colonel Amirouche, il a contribué à faire avancer la connaissance d'un homme qui a joué un rôle central dans la Guerre de libération nationale. A travers le récit de la vie de ce héros incontournable de la Nation algérienne qu'est Amirouche, le Docteur Sadi rend, également et simultanément, hommage à tous les acteurs de cette grande épopée dont il mentionne les noms, qu'il les ait couverts de louanges ou criblés de critiques : ils ont participé directement ou indirectement à l'écriture d'une page glorieuse et cruelle de notre Histoire nationale ; nombre d'entre eux ont été des compagnons de lutte, dont la mémoire mérite d'être défendue sereinement avec détachement et loin de toutes références aux débats politiques du moment.
    The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill

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    • #32
      RACHID ADJAOUD, OFFICIER DE L’ALN ET SECRÉTAIRE DU COLONEL AMIROUCHE :

      «Il voulait secouer ceux qui vivaient dans le confort de Ghardimaou et Nador»

      Dans votre édition du lundi 3 mai 2010, un large espace a été accordé à M. Benachenhou pour traiter des problèmes de Wilaya III et de son chef, le colonel Amirouche. M. Benachenhou m’a cité dans son écrit à deux reprises. Il a fait référence à des déclarations faites à un journaliste, M. Aït Ouakli Wahib, publié dans le quotidien L’Expression il y a déjà quelques années.
      Evidemment, M. Benachenhou a choisi les morceaux de ma déclaration qui lui conviennent le mieux pour étayer ses écrits pour ternir l’image de la Wilaya III. Il se porte même juge et partie pour faire endosser au colonel Amirouche de graves erreurs dans l’affaire de la «Bleuite». Je n’ai pas eu le privilège de connaître ce Monsieur dans les maquis de la Wilaya III, je ne l’ai jamais vu au cours d’une cérémonie au musée d’Ifri, ni à une quelconque cérémonie commémorant l’anniversaire de la mort de Si Amirouche et Si Haouès à djebel Thameur. Je n’ai pas encore compris, un demi-siècle après leur décès, ce que visent M. Benachenhou et ses amis ? Les héros de la Révolution n’ont pas besoin d’éloges, encore moins d’avocats pour les défendre, mais de lucidité et d’honnêteté de la part des vivants. Dans le fond, vous insinuez que dans l’affaire de la «Bleuite», les services français n’avaient eu aucun rôle. Ce serait une pure invention du colonel Amirouche pour se débarrasser de mille huit cent cadres de l’ALN comme l’ont dit avant vous des officiers coloniaux. Pourquoi accordez-vous plus d’importance aux déclarations du capitaine Leger et pas aux archives de la Wilaya III que chacun peut consulter ? Mais il paraît qu’elles ne sont plus disponibles. Qui voulez-vous convaincre que le combat d’Amirouche qui a fédéré les maquis se réduit à la «Bleuite» ? En fait, toute votre démarche vise cet objectif, pourquoi ? Des écrivains et journalistes d’outre-Méditerranée que nous n’avons jamais vus et qui ne nous ont jamais entendus pour écrire l’histoire de la guerre de Libération malgré toute notre disponibilité, continuent d’écrire «debout» et en sens unique, à leur seul avantage et celui de leurs proches. M. Benachenhou, le colonel Amirouche, en se rendant en Tunisie en ce mois de mars 1959 avec son frère Haouès, avait le cœur bien gros. Ce n’est certainement pas pour aller se reposer à «Carthage ou Hammamet» mais pour remuer ceux qui se prélassaient dans le confort à Ghardimaou et Nador. En partant, il a rassemblé ses cadres à Akfadou, il a donné ses conseils et consignes, il a laissé 12 000 hommes entre moudjahidine et moussebline et il nous quitte en pleurant. Le destin a voulu que son itinéraire s’arrêtât à Boussaâda avec Si Haouès, pourquoi donc vous défendez l’indéfendable sur son décès et sur son itinéraire ? Si Amirouche aurait-il survécu en arrivant à Tunis ? M. Benachenhou, pendant que les maquisards de l’intérieur affrontaient les opérations «Jumelles», «Pierres précieuses» et autre «Bleuite», l’armée française montait ses lignes électrifiées de barbelés et de mines, alors qu’une armada de l’ALN se reposait tranquillement derrière les frontières pour préparer «l’avenir». Ce n’est qu’une fois ces barrages achevés que quelques compagnies de djounoud sont envoyées et sacrifiées, car rares sont ceux qui arrivent en Algérie. La ligne «Morice» était pratiquement infranchissable. C’est dur, très dur de parler maintenant de cette partie de notre histoire, mais parlons-en sereinement entre nous comme des grands, sans haine ni passion d’où tout esprit régionaliste sera exclus. Ce débat alors ne profitera qu’à notre peuple. Jeune officier à l’époque du départ de Si Amirouche, j’ai ressenti toute la douleur de cette absence et l’affliction de son décès avec Si Haouès à Boussaâda, nos appels de détresse deviendront encore plus inaudibles après la disparition de ces deux chefs de la Révolution. Je me suis permis à l’époque de l’opération «Jumelles» d’adresser au GPRA une lettre par laquelle je retraçais le désarroi dans lequel se trouvaient les maquis de l’intérieur, cette lettre n’aura pas plus d’échos que nos nombreux appels de détresse précédents (voir livre de Mohamed Harbi Le FLN de 1954-1962pages 108 et 109). En 1962, il ne resta que 4 000 moudjahidine sur les 12 000 laissés par Si Amirouche avant son départ en Tunisie. Les différentes opérations ont consumé 8 000 hommes devant l’indifférence de ceux qui, en 1962, ont pris l’Algérie indépendante dans le sang. Et puisque beaucoup accordent plus d’intérêt à l’affaire de la «Bleuite», l’affaire «Oiseau bleu» montée par Krim Belkacem au début de la Révolution mérite qu’on s’y arrête pour la mémoire. Je voudrais conclure en disant qu’il y a un problème dans le cas de Amirouche : ceux qui l’ont côtoyé l’ont admiré, respecté et pleuré comme le peuple. Ceux qui ont fait le maquis au Maroc ou à Tunis et qui parlent de lui aujourd’hui sont submergés par la haine. Il doit y avoir deux Amirouche.
      R. A.
      lesoirdalgerie
      The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill

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      • #33
        Benachenhou répond au secrétaire d’Amirouche

        Le débat ne concerne ni ma vie, ni ma participation à la guerre de Libération, mais les crimes de guerre commis en Wilaya III, sous la responsabilité directe du colonel Amirouche, crimes connus sous le nom de Bleuite. Je comprends la colère de M. Rachid Adjouad — que je n'ai, d'ailleurs, jamais rencontré dans les maquis de la Wilaya V et qui se prétend avoir été secrétaire de Amirouche — puisqu'il a fait partie, de son propre aveu, de ceux qui ont condamné à mort des centaines d'innocents et qui les ont assassinés après les avoir passés à la torture.
        Les crimes commis contre des moudjahidine par les responsables de la Wilaya III sont des crimes de guerre pires que les crimes de l'armée coloniale, et auraient fait passer leurs perpétrateurs en justice dans un État de droit, quels qu'aient été, par ailleurs, les exploits guerriers de ces criminels de guerre. Ils auraient été, dans un État normal, jugés et condamnés à la prison à vie. Je me permets de vous renvoyer à un article paru sur votre publication le 24 juillet 2007, et où un ancien de la Wilaya III, Hadj Mekacher, raconte comment il a échappé à la Bleuite. Voici le titre de votre article Histoire de la guerre de Libération nationale, Hadj Mekacher, un rescapé et miraculé de la Bleuite, signé B. T. La place des criminels de guerre, dont font partie tous ceux qui ont pris part aux exécutions en Wilaya III, est derrière les barreaux, non en page centrale d'une publication respectable. Il est incompréhensible que ces criminels, au lieu d'exprimer des remords à la fin de leur vie, continuent non seulement à se vanter de leurs crimes comme s'ils avaient accompli des actes d'héroïsme en assassinant leurs frères de combat, alors qu'ils ont été les complices — volontaires ou involontaires, peu importe — du capitaine Léger, mais, pire encore, à se dérober à leurs responsabilités en usant de l'insulte personnelle. Honte aux criminels qui tirent gloire du sang de leurs frères qu'ils ont versé, fréquentent assidûment les lieux de leurs crimes, et un demi-siècle plus tard, n'ont pas encore pris conscience de leur inhumanité, de leur lâcheté et leur perfidie ! Car rien n'est plus lâche et plus traître que de profiter de la confiance de frères de combat pour les accuser de crimes qu'ils n'ont pas commis et les assassiner, après avoir pratiqué sur eux les pires tortures. Et c'est là le grand drame de la Bleuite dont tout un chacun doit prendre la mesure ! Honte au criminel endurci prêt à rejoindre son Créateur et qui n'a pas encore pris conscience de la gravité de ses crimes ! Cordialement.
        M. Benachenhou
        The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill

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        • #34
          Les crimes commis contre des moudjahidine par les responsables de la Wilaya III sont des crimes de guerre pires que les crimes de l'armée coloniale
          rien que ca

          les masques tombent
          The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill

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          • #35
            Rachid Adjaoud : La mort du colonel Amirouche

            L’intox du maquis FLN avait été préparée par le Capitaine Léger. Celui-ci travaillait dans les renseignements. Il faisait partie du 2° bureau. Il a fait l’Indochine, il parle couramment l’arabe, il a cherché à noyauter les maquis pour avoir des renseignements pour préparer l’opération jumelles. Il a fait son travail ; c’est de bonne guerre. (Abdenour Si Hadj dira par contre que le Capitaine Léger avait utilisé la crapulerie en exploitant la détresse d’une jeune fille Tadjer Doudja qui n’avait que 18 ans. En prédateur raciste et assassin, Léger ne se souciera pas des conséquences qui pouvaient advenir à la jeune fille algérienne en la poussant à la guillotine du colonel Amirouche qui, tout le monde le savait déjà, etait menacé par tous les moyens par les chefs militaires colonialistes français. Envoyez Doudja Tadjer chez Amirouche,en faisant croire à sa trahison c’est mettre à coup sur sa sécurité en danger. Ce que Godard et Leger n’ont pas hesité à faire. des charognards qui n’avaient qu’un seul but , quelqu’en soient les moyens,et les dégats collatéraux , tuer le colonel Amirouche. Leger et Godard ont tué Tadjer Doudja en toute conscience.C'est un crime prémédité. Dieu les punira)

            C’est un officier français ennemi qui fait sont travail ,continue Si Rachid Adjaoud . Mais il ne faut croire qu’il etait le seul. Il y avait aussi le colonel Godard, c’est le grand patron, il y avait également Cirvint du groupe de choc et d’autres officiers. La France a mis énormément de moyens humains et matériels pour en finir avec celui qu’elle considérait comme le plus redoutable chef FLN.
            Aujourd’hui, il n’est pas aisé d’avoir des renseignements précis sur certaines zones d’ombres qui entourent la mort des chefs révolutionnaires. je ne citerai que Abderahmane Mira par exemple.
            Je dois dire que actuellement, j’entretiens des relations avec des militaires et hauts responsables français, dans le but d’échanger des informations. Je cite le colonel Léon Georgesco avec qui je communique par Internet et avec qui je discute d’informations historiques.
            Les écrits officiels ne sont pas toujours objectifs. Ceux qui écrivaient du coté français, ils le faisaient toujours à leur avantage. C’est normal, un français ne va pas critiquer ni dénigrer son pays, ni ses compagnons.
            Tenez par exemple j’ai posé l a question à un français, pour savoir où est enterré sur Aberahmane Mira ? personne ne vous dira la vérité.

            Je continue mon récit donc sur Amirouche. Il est parti début mars 1959. on s’est séparé à Akfadou. Je ne suis pas parti avec lui, parce que la ligne Morrice et la ligne Challe étaient hermétiques. D’ailleurs, il a tenté de passer avec Sil El Houés par le sud où plus ou moins, il y existait certains passages. En partant Si Amirouche m’affecta en tant qu’aspirant politique à la région de Sétif en me disant d’accompagner Cheikh El Aiffa, Dieu ait son âme. J’étais donc désigné comme Adjoint de Cheik El Aiffa pour la région de Sétif., en me disant que s’il y a encore possibilité de passage vers la Tunisie, il m’enverrait un message pour le rejoindre. Hélas ! Il a été tué en route.

            Ce qui a motivé le départ d’Amirouche en Tunisie?

            Il a été chargé par les anciens colonels au Nord Constantinois d’une mission auprés du GPRA et des responsables extérieurs. Sa mission était d’aller “secouer un peu” les responsables, parce que l’intérieur était abandonné à lui-méme: on ne recevait plus d’armes ni de munitions. Aux frontières on a laissé s’ériger les lignes Challe et Morrice.
            Pourquoi a-t-on abandonné l’intérieur à l’armée française? volontairement ou involontairement?S’agissait-il de trahisons ou de connivence avec les stratèges militaires français?
            Quant à cet engagement frontal entre le colonel Amirouche, Si El Houés et l‘armée française, il s’etait fait , suite à l’interception par la Gonio des messages échangés entre le groupe d’Amirouche et S’il Houés d’une part et les responsables FLN basés en Tunisie d’autre part. Les messages étaient décodés par l’armée française, qui savait que l’utilisation de ce genre de poste émetteur, puissant, émanait d’un personnage important de l’ALN. En l’occurence d’un grade de colonel. La Gonio situa la position de l’émetteur du message (cette information je le dois à Amar Sakhri qui avait assisté aux événements)



            Amirouche avait-il été donné,trahi par ses fréres maquisards stationnés en Tunisie?

            Ce que je peux dire , c’est que le message avait été décodé par les services français. Décoder un message n’etait pas chose trop compliquée, puisque nos services arrivaient eux aussi, à lire les messages émis par l’armée coloniale grace à nos centres d’écoute d’Oujdda, Ghardimaou, Nador.
            Une fois donc décodé le message émis par le groupe d’Amirouche qui se dirigeait sur Tunis, l’armée français a fini par situer avec exactitude la position sur le terrain de nos maquisards..
            Auparavant Si Amirouche et Si El Houés avaient diligenté une liaison jusqu’à la frontière pour s’assurer qu’ils pouvaient passer sans heurts.
            Si Amirouche et Si El Houés partis de Djebel Lakehel, ont croisé la liaison qui revenait des frontières et qui leur avait fait ce rapport :
            ” il y a trop de patrouilles, d’avions qui font des sorties.par le sud, vous ne pouvez pas passer”
            ils ont alors émis un deuxiéme message pour dire qu’ils allaient changer d’itinéraire. ils ont fait demi tour à à Djebel Lakehel. L’opération des forces coloniales était déjà déclenchée sur la base des informations traitées suite au premier message du colonel Amirouche . il y avait le colonel Ducasse, commandant le secteur de Boussada qui était parti d’où a été émis le premier message de la troupe d’Amirouche. Les forces françaises ont été à la rencontre du colonel Amirouche, par pure coïncidence,quand ceux-ci revenaient pour repartir par la wilaya 4 et la wilaya 6..Les militaires français allaient déclencher l’opération sur la zone d’où était parti le message annonçant le départ du colonel Amirouche sur Tunis. l’accrochage a eu lieu. il a commencé à 6 heures du matin. l’adjoint de Sil El Houés est blessé au combat et c’est lui qui avait donné l’information que Si Amirouche et Si El Houés étaient là,dans la bataille .

            Les français avaient alors mis de gros moyens dans l’aprés midi du 29 mars 1959. Le combat a duré toute la journée. Mohand Said Aissani a été blessé, capturé,hospitalisé puis achevé par l’armée coloniale. Il s’agit là selon Abdenour Si HADJ MOHAND ,d’une exécution, un crime contre un prisonnier, désarmé, blessé, parmi des milliers de crimes dont l’armée coloniale française s’etait spécialisée, défiant les conventions internationales. Poser la question de savoir qui ordonné l’éxécution de Mohand Said Aissani revenait , pour iferhounéne à poser une question plus globale : qui a ordonné le génocide en Algerie? Qui a planifié l'assassinat de millions de femmes , d’hommes et d’enfants exterminés le long du siècle et demi de colonisation sauvage.
            SIi Amar Sakhri , ajouta Si Rachid Adjaoud ,pourra nous fournir de précieuses informations à ce sujet.
            Dernière modification par nacer-eddine06, 10 mai 2010, 09h50.
            The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill

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            • #36
              5) L'extrême cloisonnement des services du MALG - reconnu et souligné à maintes reprises par Said Sadi également - et la diversité des spécialités qu'il aurait fallu maîtriser pour transmettre à l'ennemi un message radio confirmant ses informations en y ajoutant des précisions permettant d'organiser une attaque directe contre Amirouche et le groupe de l'ALN qui l'accompagnait, rendaient impossible un acte de trahison, sauf s'il y avait un agent infiltré dans les rangs des services secrets algériens, agent disposant de l'accès direct et immédiat tant aux informations recueillies qu'à un poste émetteur-récepteur clandestin se trouvant dans les locaux même de ces services secrets. Ce genre de scénarios peut se retrouver dans les romans d'espionnage, mais est impossible dans les situations réelles:
              Il y avait bel et bien un infiltré parmi eux et même d'autres que la France a remercié en leur accordant même la légion d'honneur. Et qui en Algérie seraient des Moudjahidins, leur point commun c'est le GPRA.


              6) Donc, même répétée à l'infini, la rumeur de la trahison d'Amirouche par Boussouf et Boumediene reste ce qu'elle est: simplement une fausse rumeur, offensante pour ceux qui en sont la cible comme pour leurs familles, mais plus offensante encore pour ceux qui continuent à la répandre, car ils y risquent leur crédibilité personnelle et politique;
              Je n'insulterais pas Boumediène pour beaucoup de raisons mais par contre Boussouf a bel et bien travaillé avec les services secrets français parfaitement au courant de toutes les exactions qu'il commettait. Les éliminer de ses mains ou les vendre à l'ennemi ne lui posait aucun problème de conscience. Rien que le fait qu'il est tué Abane Ramdane de ses mains montre qu'il était un ennemi du FLN historique.

              7) Je ne prendrai aucune position en ce qui concerne l'analyse et l'évaluation détaillées des actions de Boussouf et Boumediene; tout un chacun a droit à son point de vue sur ces hommes-clefs de l'Histoire contemporaine de notre pays, car ceci concerne des hommes publics dont les actions ne sauraient demeurer au-dessus de tout jugement et de toutes critiques, justifiées ou non. Toute pièce apportée au débat est la bienvenue, même si elle apparaît contestable aux yeux d'une majorité, car elle constitue un pas dialectique vers la découverte de la vérité. Espérons qu'un historien - ou même plusieurs - aura la patience, un jour, de nous révéler, documents et témoignages crédibles et neutres à l'appui, et sans a priori ou objectifs politiques apparents ou cachés, ce qu'étaient vraiment ces deux hommes dans leurs personnalités, leurs motivations et leurs ressorts cachés. Ce que je constate, c'est que certains les montent aux nues et d'autres en font des monstres : des deux côtés, le péché d'exagération est commis;
              Ces évènements incluant des personnes encore vivantes, la rétention d'informations continuent mais au vu des documents et témoignages existant, il est parfaitement clair que Boussouf ne peut être considéré comme un Moudjahid. Boumèdiène n'était pas très cultivé ni aussi vicieux que Boussouf qui maniait parfaitement l'action psychologique enseignée par ses maitres. Boumediène était de toute façon sur la liste des personnes à éliminer s'il posait problème et il semblerait bien que cette mission a aussi été accomplie du vivant de Boussouf d'ailleurs. Tout comme dans l'affaire Larbi M'hdi qui fut lui aussi éliminé, étrangement on retrouve que Boussouf fut son adjoint juste avant qu'il soit arrêté puis assassiné.
              Les libertés ne se donnent pas, elles se prennent

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              • #37
                Envoyé par SOLAS
                RACHID ADJAOUD, OFFICIER DE L’ALN ET SECRÉTAIRE DU COLONEL AMIROUCHE :

                «Il voulait secouer ceux qui vivaient dans le confort de Ghardimaou et Nador»
                http://www.algerie-dz.com/forums/showthread.php?t=168514
                Il y a des gens si intelligents que lorsqu'ils font les imbéciles, ils réussissent mieux que quiconque. - Maurice Donnay

                Commentaire


                • #38
                  machin truc ben yihoud

                  le 20 aout 55 c a comptabilise comme crime contre l humanite
                  aussi

                  les gars au maquis vivaient sous le napalm
                  et la justice notre justice devait etre expeditive

                  encore un peu
                  pourquoi pas des prisons avec canal +

                  goumier
                  The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill

                  Commentaire


                  • #39
                    Tout comme dans l'affaire Larbi M'hdi qui fut lui aussi éliminé, étrangement on retrouve que Boussouf fut son adjoint juste avant qu'il soit arrêté puis assassiné.
                    Le chahid Larbi ben M'hidi a été arreté dans la Zone Autonome d' Alger.
                    A cette époque Boussouf dirigeait la wilaya V (ouest ).
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                    • #40
                      Dimafhel

                      Et Boussouf a remplacé qui à la wilaya V ? Larbi ben M'hidi justement qui devait se rendre à Alger et qui eut un comité d'accueil. D'ailleurs Abane Ramdane et Larbi ben Mhidi ont tous les deux été assassinés la même année 1957, sans oublier que Larbi ben Mhidi était un proche d'Abane Ramdane dont il partageait les idées.
                      Dernière modification par zwina, 11 mai 2010, 01h37.
                      Les libertés ne se donnent pas, elles se prennent

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                      • #41
                        @Zwina,

                        Et Boussouf a remplacé qui à la wilaya V ? Larbi ben M'hidi justement qui devait se rendre à Alger et qui eut un comité d'accueil. D'ailleurs Abane Ramdane et Larbi ben Mhidi ont tous les deux été assassinés la même année 1957, sans oublier que Larbi ben Mhidi était un proche d'Abane Ramdane dont il partageait les idées.
                        C'est clair comme de l'eau de roche. Les opposants au congrès de la SOUMAM, à leur tête BEN-BELLA, s'étaient ligués pour supprimer physiquement, par tous les moyens, les instigateurs et organisateurs de ce congrès .

                        P.

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                        • #42
                          C'est clair comme de l'eau de roche. Les opposants au congrès de la SOUMAM, à leur tête BEN-BELLA, s'étaient ligués pour supprimer physiquement, par tous les moyens, les instigateurs et organisateurs de ce congrès .
                          Le mal à eu raison de la vérité. triste réalité ...

                          Le délabrement que nous vivons n'est pas un hasard. Il est une suite logique d'une mécanique initiée bien avant l'indépendance, les meilleurs sont morts ou ont été exilés.

                          si massar ay di sudh wadhu
                          Rebbi yerrahmek ya djamel.
                          "Tu es, donc je suis"
                          Satish Kumar; "Tout est lié, c'est le don qui est le lien naturel entre tout".

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                          • #43
                            nb:c le mauvais cholesterol

                            Actualités : DAHOU OULD KABLIA :
                            «L’association du MALG prépare une réponse à Saïd Sadi»

                            Le livre de Saïd Sadi Amirouche, une vie, deux morts et un testament aura décidément fait mal dans certaines sphères du pouvoir. En témoignent les réactions en chaîne de ces derniers jours de certains pontes du système qui a mené le pays depuis 1962. Après Benachenhou et Ali Kafi, entre autres, c’est à présent un ministre en exercice, Dahou Ould Kablia (ministre délégué chargé des collectivités locales) et par ailleurs président de l’Association des anciens du MALG, qui s’y met.
                            «Nous avons installé une commission au niveau de l’association pour préparer une réponse à ce livre avec des arguments et des preuves.» Il convient de rappeler que le MALG (ministère de l’Armement et des Liaisons générales) est l’ancêtre de la Sécurité militaire créé par Boussouf en guise de service de renseignement de la Révolution. Ses éléments, appelés «les Malgaches», ont toujours occupé les postes névralgiques dans l’Algérie indépendante. Jusqu’à nos jours (Temmar, Zerhouni, Ould Kablia, Benachenhou, etc.).
                            K. A.
                            The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill

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                            • #44
                              Mourad Benachenou déclare la guerre au cadavre du colonel Amirouche

                              posté par abdenour**************, CultureMay 10, 2010
                              Quand Benachenou dit” le débat ne concerne ni ma vie, ni ma participation à la guerre de libération” il faut lire : ne cherchez pas à connaitre mon histoire.Et quand il ajoute” mais des crimes de guerre commis en wilaya III” comprenez ce que les kabyles ont fait de répréhensibles! il y a là une volonté d’éloigner se mettre à l’abri de la critique et d’éloigner sa propre personne de la réplique de son adversaire , de la presse et des témoins historiques.Ici, selon Benachenou, l’objet , le sujet du débat reste son adversaire, en l’occurrence ici Rachid Adjaoud à qui il répond dans le soir d’Algérie, et par ricoché, cherche à attenter à l’honneur et à la notoriété du colonel Amirouche. En effet en condamnant Si Adjaoud Rachid et en le traitant de tous les noms, c’est le colonel Amirouche que Benachenou veut atteindre. Le procés de Adjaoud est ausi le proceés du colonel. Ce qui dénote de la part du professeur Bencahenou une intention criminelle insidieuse envers le colonel Amirouche. je l’ai dit et je le redis, Si Benachenou a condamné le colonel Amirouche pendant qu’il fait l’éloge du colonel Bouemedienne. Pourquoi? la réponse vous la trouverez dans cette phrase lapidaire du colonialisme français ” la révolte arabe des kabyles à Constantine” ça ressemble un peu à cela. Vous voyez ce que je veux dire?
                              allons! réveillez-vous messieurs les pseudo révolutionnaires scolastiques, théoriciens de toutes sortes! l’aéroport international d’Alger devrait porter le nom du colonel Amirouche, de Sil Houas, Ben Mhidi, Abane Ramdane, Krim Belkacem, ou Djamila Bouhired,Tadjer Doudja, Mohamedi Said, Ourida Meddad, Ali La pointe, Mohand Oul Hadj, Ahmed Medeghri, Khemisti,Chaabani, si nous étions un pays de droit et de justice, et non pas de celui qui a vécu dans l’ombre et qui a été l’auteur de deux coups d’états, de plusieurs assassinats de hautes personnalités algériennes, révolutionnaires!!!! Sur ce point je donne raison à Ali Kaffi quand il dit que l’Algérie va vers l’inconnu…un inconnu alarmant …irreversible…grace précisément à Boumédiene, le Staline algérien sans la puissance soviétique.
                              je continue … quand Si Benachenou dit en parlant toujours de Si Rachid Adjaoud “qui prétend avoir été secrétaire d’Amirouche” je dirai quant à moi qu’il n y a pire aveugle que celui qui ne pas voir et pire sourd que celui qui ne veut entendre. Alors, et oui! alors que il suffisait pour notre professeur d’université et non moins ex ministre, qui développe une animosité en direction des maquisards, les héros du terrain militaire, ceux de l’intérieur par opposition aux DAF, car lui si Benachenou, est philosophe, inefficace en économie, en Finance.
                              je continue… il suffisait au prof d’économie philosophique de lire quelques livres écrits par …je donne la liste
                              - Rouby- l’otage d’Amirouche
                              - Grill- le colonel Amirouche
                              - Hamou Amirouche – un an avec le colonel Amirouche
                              - Mekacher- au pc de la Wilaya III
                              - Azouaoui- jumelles – le déluges en kabylie
                              - Djoudi Attoumi- le colonel Amirouche Et avoir 20 ans dans les maquis
                              ENFIN! Said Sadi- Titre, vous le connaissez certainement
                              Abdenour Si Hadj Mohand- mémoires d’un enfant de la guerre( oui c’est moi-même)
                              il comprendrait que Si Rachid Adjaoud a bel et bien été le compagnon, l’ami fidéle et l’élève du colonel Amirouche.
                              Et si, sa majesté le roi désire bien avoir des preuves irréfutables de sa participation sincère, indéfectible au coté du colonel Amirouche y compris celles des services secrets français que je détiens, je suis prêt à lui livrer ces pièces d’archives gratuitement.
                              Il y a comme de la xénophobie chez Si Benachenou à vouloir à tout prix par un raisonnement syllogique insidieux en méme temps, à reduire à un simple portrait de hors-la-loi, celui que toute la kabylie, enfant femmes, vieillards, a chanté chéri comme l’enfant unique, bienfaisant, intelligent, irremplaçable, aimant ses parents et adorant son pays.
                              fini la pratique moyenâgeuse qui consiste à cacher la vérité en racontant des histoires à dormir debout , d’ogresses et -tseryel ou awaghzen!
                              il faut, à l’ére de la communication par internet, de la robotique, de la cybernétique, de la communication par satellite, cesser de nous faire prendre les vessies pour des lanternes!
                              En condamnant Amirouche et ses disciples dont Si Adjaoud, Attoumi, vous condamnez en moi l’espoir. Vous tuez en moi la vérité éternelle que mon père n’a pas été fusillé pour rien, mon frère n’a pas fait ses nombreux discours, protégé par 400 maquisards qui composaient les troupes du colonel , pour rien.
                              En vous attaquant à mes mémoires d’un enfant de la guerre, vous tentez de me faire admettre que pour moi-même enfant de 9 ans, indigène, bougnoule, crasseux, le capitaine Wolf et son lieutenant Pelardy étaient des hommes venus du pays des Roumis, pour effectivement nous civiliser, nous initier à la démocratie.
                              Monsieur Benachenou s’insurge contre mes frères de misère qui m’avaient donné le courage de surmonter le choc et survivre après l’opération jumelles, à la mort de mon papa chéri. Amirouche était mon papa, ses disciples étaient mes frères.
                              Alors de grâce, ne comparez pas le colonel Boumediene qui a eu cette générosité de m’offrir 1 dinar par mois, cette ridicule pension d’enfant de chahid , à ceux qui, déjà à la mort de mon père , vers la fin de juillet 1959, nous avaient doté d’une pension honorable, alors que les combats faisaient encore rage dans cette région des quenqui genti – les arouces Du Djurdjura .
                              Je me pose aujourd’hui cette question en vous lisant : n’êtes-vous pas “un bleu”, un vrai , Si Benachenou? ou bien un psychopathe d’un genre compliqué, que ni Saadi , ni la science américaine recourant à la formule dit du brainstorming ne sauraient guérir. Vous êtes atteints de Machiavélisme aigu.
                              La lecture des nombreux ouvrages déjà sur les étals des librairies et rayons des librairies sur la guerre d’Algérie vous aideraient certainement à recouvrir votre conscience , car à l’heure où le débat s’élargit au monde entier, vous sombrez dans une amnésie profonde et vos prises de conscience passagères laissent libre cours à vos crises convulsives qui montrent bien que vous êtes habités par un fantôme qui se nomme” le colonel Amirouche”
                              Voici un poéme dédicacé par ma mère sur la bleuite,pour vous initier à l’histoire telle que narrée par la vox populi
                              wiyak ayouliw asvar
                              barkak ahabbar
                              machi alaya dhek ithadhra
                              adh-les bleux ighdissirakline
                              adha diffictine
                              nawham dhachou dhassabba
                              midannane elhaq athazine
                              khaddamnagh dhithamaayine
                              assakhravna dhi laamma
                              dhrabbi yawthithene
                              housvene sathaazwine
                              arouah adjahannama
                              o! mon cœur résigne-toi
                              cesse de te lamenter
                              tu n es pas seul a subir
                              les bleus nous ont encercles
                              ceux qui nous ont été affectes
                              sans savoir le pourquoi
                              ils affirment qu’ ils auront gain de cause
                              en gavant d’ intox
                              pour diviser notre nation
                              Dieu les a maudit
                              la bastonnade est leur punition
                              ils sont destines a l’enfer
                              Si Hadj Mohand Aini né en 1918 à iferhounéne
                              epouse et mére de ” martyrs de la Révolution

                              1 Réponse pour “Mourad Benachenou déclare la guerre au cadavre du colonel Amirouche”
                              The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill

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                              • #45
                                mourad benachenhou says:
                                May 11, 2010 at 12:42 am

                                Les Algériens sont-ils un peuple torturable et massacrable à merci et au gré des ambitions politiques ou autres des dirigeants du moment? Telle est la question centrale
                                1)Le débat sur la biographie de Amirouche est en train de prendre une tournure où on discute plus de ma personne que des points d’histoire en cause;

                                2)Les accusations qui me sont lancées me font penser aux fameux procès staliniens des années 30 du siècle dernier où les procureurs communistes traitaient de « vipère rampante, chien capitaliste, espion américain, ennemi du peuple, allié de la classe exploiteuse, massacreur des prolétaires, etc. etc. » les « accusés de service, » au lieu d’expliquer les raisons politiques profondes des arrestations, à savoir la volonté de Staline d’être le seul maitre à bord; ces qualificatifs ont été évidemment adaptés à la situation algérienne, pour faire vraiment ‘original’ alors que le principe est le même: mettre sur la défensive l’accusé pour briser les ressorts psychologiques de sa défense personnelle, en le forçant à se mépriser et en poussant les autres à le mépriser;

                                3)Apparemment, pour beaucoup, la liberté d’expression doit être défendue, à condition que tout le monde soit d’accord à cent pour cent, et sans nuance aucune, avec leur point de vue, sinon celui qui oserait contredire la version officielle des évènements proclamée unilatéralement vraie ne pourrait être qu’un méchant homme, homme digne de toutes les opprobres, de toutes les insultes, de toutes les insinuations, et des pires invectives sans qu’il ait même le droit à redire; même ses arguments les plus acceptables sont retournés contre lui ;

                                4)Je ne donnerai pas point par point une réfutation, même partielle, aux divers procès d’intention qui me sont faits, qu’ils concernent ma personne, la situation politique présente ou même la période de la guerre de libération nationale;

                                5)Le jour où je publierai mes mémoires, ou, qui sait? quelque biographe de renom s’intéressera à ma modeste vie, je répondrai alors, ou on répondra alors à ma place à ceux qui mettront en cause tel ou tel aspect de ma vie et de mes opinions politiques;

                                6)Deux questions centrales sont en débat actuellement: la bleuïte et les conditions de la mort de Amirouche:

                                7)Pour la première question, la réponse est claire: il y a eu des dépassements reconnus par des adeptes inconditionnels du “Amirouchisme,” comme son ancien secrétaire et professeur d’université Hamou Amirouche; le débat quant à la responsabilité personnelle de Amirouche est même clos au départ dans la version du Docteur Sadi qui, pourtant, traverse rapidement, pour ne pas dire au pas de course, le champs de mines de cette épisode sanglante centrale dans l’histoire de la wilaya III : le doute est impossible, car ce qui apparait sans ambigüité à travers son livre c’est que Amirouche était maitre incontesté à bord pour le bien, et, par extension à la fois logique et factuelle, pour le mal, dans sa wilaya;

                                8)Pour la seconde question, toutes les informations fondées sur des faits avérés, et non des insinuations sans preuves aucunes, même si elles s’appuient sur des analyses politiques biaisées en faveur d’une thèse elle-même à démontrer, prouvent que Amirouche a été la victime des hasards de la guerre, purement et simplement. Ceux qui affirment le contraire sont condamnés au cercle vicieux de : “je crois cela, donc c’est vrai, et les preuves que j’avance pour confirmer ce que je crois sont donc vraies.” Ce cercle vicieux est acceptable en religion, pas en histoire; ce type de raisonnement est similaire à la réaction enfantine et infantile : « je dis que c’est à moi, donc c’est à moi.» Une preuve qui tend à prouver une croyance improuvable ne prouve rien d’autre que la foi de celui qui l’adopte ; cette preuve ne fait en rien avancer vers la vérité. Justifiable en religion, cette méthode n’a aucune valeur en histoire ;

                                9)Je le répète encore une fois: Amirouche est un héro national et son histoire, dans ses parties les plus sublimes comme dans ses actes les plus cruels, appartient à toute l’Algérie; ce qu’il a fait de bien est un trésor commun de tous les Algériens, et ce qu’il a fait de mal doit amener les Algériens à entamer une réflexion sur ses dérives: la violence gratuite et massive est-elle partie du caractère des Algériens, ou s’explique-t-elle par les conditions particulières de la lutte de libération nationale? J’aurai souhaité que mes contradicteurs s’élèvent au dessus de considérations régionalistes ou même tribales pour poser cette question de base et proposer des solutions afin que le sang des algériennes et algériens ne continue plus à être versé en vain. La vraie question pour moi est en fait:” les Algériens sont-ils un peuple torturable et massacrable à merci et au gré des ambitions politiques ou autres des dirigeants du moment?

                                10) j”ai écrit une douzaine de livres, dont plusieurs portant sur la problématique politique algérienne, et un traitant plus précisément de la manipulation de l’histoire, et un autre du tribalisme; je constate qu’aucun de mes contradicteurs, même parmi les plus lettrés d’entre eux, n’a jugé utile de lire un quelconque de mes livres, pourtant disponibles même au centre culturel de Paris, comme dans les bibliothèques de nombres d’universités françaises et étrangères, et de s’enquérir ainsi de mes opinions politiques que je n’ai jamais cachées:

                                11)Sur la base de cette constatation, je peux en conclure que le débat de mes contradicteurs était avec eux-mêmes, non avec moi: ils ont inventé une image de moi, m’ont prêté des intentions et des penchants politiques, et se sont mis à m’attaquer sur la base du fruit de leur imagination. Cela ne s’appelle pas un débat, mais un monologue utilisant la célèbre technique de “l’homme de paille,” pour faire croire à un dialogue;

                                12)Je constate, à mon grand regret, que la maturité nécessaire au débat démocratique est loin d’avoir été atteinte, même par ceux qui se déclarent , du fait de leur éducation, membres de l’élite;

                                13)Ce débat souligne encore que le plus grand obstacle au progrès politique, qui n’est à confondre ni avec le progrès technique, ni avec le progrès culturel, est l’absence de progrès mental chez une partie particulièrement activiste de l’élite algérienne qui continue à cultiver le populisme à fleur de peau, populisme qui a permis la libération de l’Algérie, mais a depuis longtemps perdu de son efficacité sociale ; le mythe du héros sans tâches, sans peur et sans reproche, dont le prototype est «le Sahib Ezzaman» de l’ancienne tradition populaire, continue à être entretenu par une élite qui pourtant se prétend résolument ouverte aux idées politiques et sociales du monde moderne, et fréquente les cercles cosmopolites générateurs de l’opinion publique à l’échelle de la planète. On continue, même dans les cercles algériens qui se piquent de modernisme avancé, à cultiver l’hagiographie, ou histoire des saints, qu’on confond avec la biographie des acteurs importants de notre histoire.

                                14)Il serait utile que quelques chercheurs se penchent, par l’analyse du contenu et des techniques diverses de rhétorique utilisées dans le débat, et des arguments avancés par les uns et les autres, pour révéler ce que ce débat reflète comme retard et comme obstacle à la mise en place d’un système politique moderne en Algérie; et si ce travail de réflexion était mené, même les insultes et les invectives lancées unilatéralement n’auraient pas été finalement inutiles, car révélatrices d’un esprit qui ,chez une bonne partie de notre élite, tarde à progresser et à dépasser les atavismes venus du fonds de notre histoire.

                                15)C’est un fait terrible et indicateur d’un manque total d’humanité que nul n’ait jusqu’à présent évoqué les souffrances des martyrs exécutés pendant la période sauvage de la bleuïte ? N’ont pas droit à une larme de compassion, ces victimes de la folie et de l’ambition d’un homme et de sa volonté de puissance ?Ce sont des Kabyles qui ont été les victimes de la bleuïte lancée par Amirouche contre ses compagnons de combat ; et je trouve indécent que ce soit un Algérien non-kabyle qui soit obligé de rappeler le souvenir de ces suppliciés qui, à mon sens, méritent plus que d’autres d’être connus et honorés individuellement et en groupe, et que leur souvenir soit rendu éternel par une stèle en leur honneur et un jour de souvenir commémorant leur exécution ; ce sont eux dont les restes gisent encore dans des fosses communes ou des tombes d’inconnus à travers le territoire de la Kabylie. Il est incompréhensible que l’on insulte ceux qui veulent rappeler leur souvenir, si pénible soit-il ! Plutôt que de me critiquer pourquoi l’auteur de ce commentaire ne chercherait-il pas à retrouver leurs noms et le lieu où ont été abandonnés leurs restes ;

                                15) Finalement, aucune insulte, qu’elle fasse partie d’un titre ou qu’elle constitue le contenu exclusif des interventions en réaction à mes écrits sur Amirouche ne me fera fléchir ; la vie et la mort de Amirouche appartient à l’histoire de l’Algérie, et non à l’histoire d’un groupe régional ou ethnique, et j’écrirai sur lui ou sur autre personnalité historique algérienne ce qu’il me semble utile, nécessaire ou opportun de d’écrire.
                                Mourad Benachenhou
                                Dernière modification par nacer-eddine06, 11 mai 2010, 10h26.
                                The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill

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